Mon avis :
BrabanCIA est un roman d'espionnage basé en grande partie sur des faits réels jamais vraiment éclaircis − les tueries du Brabant, dans les années 80 − et l'une des thèses qui entourent cette affaire : la manipulation de groupes extrémistes à des fins politiques durant la guerre froide.
L'histoire est habilement introduite et l'enquête déclenchée par une tentative de chantage amène rapidement à déterrer des secrets que beaucoup auraient bien voulu garder enfouis. de nombreux « flash-backs » nous plonge au coeur des années d'avant la perestroïka, une époque où certains croyaient encore au risque d'une « invasion rouge ».
L'auteur a fait un formidable travail de recherche et documentation, et l'exercice de sa profession dans la sécurité des entreprises lui donne un outil qu'il a su utiliser dans ce roman dense et précis dans la description des faits historiques et des gestes de son héros de fiction. Tous ceux qui s'intéressent à l'histoire en général apprécieront ce mélange d'informations réelles et de fictions. La formule est accrocheuse…
Oui, la formule est accrocheuse, et heureusement ! Sans cet intérêt pour l'histoire, j'aurais sans doute abandonné cette lecture bien avant la fin, tant on est loin de retrouver la même précision dans l'écriture.
Début février 2016,
Alexis de Saint Val annonçait sur Iggybook : « Les correcteurs ont presque fini leur travail. La date arrêtée pour la sortie de
BrabanCIA est toujours fixée à fin février. » Je vais être méchant, mais ce jour-là, il aurait mieux fait de repousser la sortie à une date indéterminée et de virer ses correcteurs !
Sans compter les nombreuses coquilles oubliées, les répétitions parfois à quelques mots d'intervalle, et quelques fautes de temps, j'ai relevé certaines phrases qui, même en les relisant plusieurs fois, ne dévoilent jamais leur sens. D'autres, même si l'on devine la pensée de l'auteur, sont mal tournées et disent toute autre chose. Parfois, c'est un panaché d'erreurs diverses dans la même phrase, comme celle-ci :
« Michèle était définitivement une GFE comme disent les Anglais dont l'acronyme est Girl Friend Experienced. »
Elle donne à penser que « Girl Friend Experienced » est l'acronyme des Anglais… On imagine que l'auteur voulait dire que GFE est l'acronyme de « Girl Friend Experienced »… ce qui est faux, d'ailleurs ! GFE ne peut pas s'utiliser comme un nom, il s'agit donc d'un sigle, pas d'un acronyme… La même erreur est reproduite plus loin avec le sigle TBW, mais en dehors de ce mauvais emploi d'un mot, c'est surtout le côté bancal de la phrase qui me gêne.
Je pourrais citer bien d'autres exemples, même si j'ai assez rapidement cessé de noter les passages les plus dérangeants…
Bref, un plaisir de lecture largement gâché par un nombre de fautes et de phrases mal fagotées beaucoup trop important pour être passé sous silence. Dommage, j'aimerais bien connaître la suite de cette histoire, mais si
Alexis de Saint Val travaille toujours avec la même équipe, je m'éviterais une nouvelle épreuve !