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EAN : 9782812927256
Editions De Borée (12/08/2021)
4.12/5   25 notes
Résumé :
Paris, avril 1793. Après un dépit amoureux, François Dambrun, jeune homme aussi beau que sans fortune, entre au service du bourreau du Tribunal révolutionnaire, Charles-Henri Sanson.
Très vite, une étrange relation se noue entre les deux hommes. Fasciné par la grâce et l'innocence de son élève, Sanson trouve un réconfort dans sa présence, d'autant que l'impitoyable exécuteur souffre secrètement d'exercer un métier qui lui fait horreur.
Mais un jour, S... >Voir plus
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Une histoire très originale, addictive et servie par un très beau style.
Un homme, chassé par sa maîtresse, emploie la justice révolutionnaire pour se venger en se mettant au service du bourreau Sanson en 1793.

Alors pourquoi 2 étoiles ?

Parce que l'auteur trimballe les légendes noires du XIXe siècle sur la Révolution française …
- un bourreau plein de remords, artiste, et royaliste : fait référence au roman d'Honoré de Balzac (Un épisode sous la terreur) et les mémoires apocryphes de Sanson : deux livres que j'ai chroniqués.
- une justice partiale, corrompue et un Robespierre maître du jeu comme d'habitude….
- la sempiternelle opposition entre Girondins et Montagnards que les historiens modernes ont démonté (voir les travaux de Jean-Clément Martin, Annie Jourdan et Guillaume Mazeau)
- la référence à la période d'exception comme "Terreur"

Vraiment dommage !
Vous me répondrez que c'est un roman, mais justement plus lu que certains ouvrages spécialistes, il véhicule des erreurs historiques impardonnables et s'appuie uniquement sur la littérature du XIXe siècle.
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François Dambrun travaille dans une étude de notaire. Par sa beauté, il attire les regards, mais il ne supporte pas que les personnes aisées constatent sa pauvreté. Aussi, il préfère exécuter les tâches de copie et n'aime pas que son employeur lui demande de rencontrer les clients de l'étude. Or, un jour, il doit se rendre chez un député de la Convention : M. de la Jussienne. Il y rencontre la fille de ce dernier, Charlotte, et il est charmé par elle. Il est décidé à la séduire.


Nous sommes en 1792. Une invention meurtrière a été installée à Paris : la guillotine. Charles-Henri Sanson est responsable des exécutions. Il n'aime pas le mot bourreau, il préfère penser qu'il est au service de la justice. Lorsqu'il rencontre François, il lui propose de rejoindre son équipe. Sanson est fasciné par la beauté et les manières de son nouvel aide et lui confie de plus en plus de responsabilités. le jeune homme a un visage d'ange et cela réconforte Sanson qui est de plus en plus tourmenté par sa fonction. En effet, chaque jour, les charrettes des condamnés à mort se succèdent. La guillotine ne connaît aucun répit, la Terreur sème la mort. François, quant à lui, prend de l'assurance ; il est déterminé à obtenir ce qu'il convoite, que ce soit amour ou argent. Il est prêt à tout. Alors que Charles-Henri Sanson souhaiterait que le flux d'exécutions diminue, son apprenti élabore un funeste projet.


Deux visions s'opposent dans ce roman : celle de celui qui est bourreau de père en fils et qui est torturé par les remords et celle du novice qui se sert de la mort pour se faire une place. L'un est habité par les cauchemars, l'autre par les rêves. François a du mal à dissimuler son plaisir de voir les têtes tomber. le garçon discret dévoile une personnalité machiavélique.


Je ne connais pas bien cette période de l'Histoire et j'ai été abasourdie par les simulacres de procès et le nombre de personnes tuées. Certains passages sont glaçants, l'hécatombe est effrayante et La Mécanique de l'Ange illustre, parfaitement, pour quelle raison, cette période est appelée La Terreur. En contant ces deux années terribles du point de vue de ceux qui actionnaient la lame, Philippe Hugon nous place au plus près de l'horreur et nous percevons la peur qui régnait. de plus, l'aversion de Charles-Henri Sanson pour sa mission rappelle que derrière le nombre d'exécutés, ce sont des personnes qui affrontent la mort en face. Ils connaissent l'issue. Alors que François est un personnage imaginé par l'auteur, Sanson était, réellement, le bourreau de la capitale.

La Mécanique de l'Ange est un roman passionnant sur une période très sombre de l'Histoire. Je vous le recommande.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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1792, après la révolution la guillotine est finalisée. Charles-Henri Sanson est aux commandes en tant qu'exécuteur. Il est chargé de mener à bien les exécutions. Face à la multiplication des condamnations, il doit agrandir son équipe. Son chemin croise celui de François Dambrun, orphelin de père dont la mère a du mal à subvenir aux besoins de la famille. François travaille dans une étude de notaire mais ne gagne pas grand chose. Sanson lui offre la possibilité de gagner plus. François est également tombé amoureux de Charlotte mais le père de Charlotte est un homme riche, un député. Il va devoir enjoliver sa position.
Sur un contexte de tension à Paris entre Girondins et Montagnards, la Terreur s'installe, une vague de condamnations intensifie le rythme des exécutions. le contexte historique accroît la tension de l'histoire. Alors que Sanson essaie de suivre le rythme avec son équipe, on voit François, ce jeune homme naïf et soucieux d'être à la hauteur se transformer en un personnage calculateur, abject motivé par la revanche.
L'intrigue est ancrée dans l'Histoire de France. Ce qui m'a aussi amenée à replonger dans l'Histoire, pour mon plus grand plaisir. le tout est fluide, entraînant et se dévore très agréablement.
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En pleine Révolution française, le jeune François Dambrun travaille dans une étude notariale comme gratte-papier. Il est insatisfait de sa situation, en particulier après avoir rencontré Charlotte de la Jussienne, une magnifique jeune fille qui le trouve charmant. Il n'est cependant pas du même monde et n'a pas assez d'argent pour se sentir à son niveau. Quand par hasard, il rencontre Charles-Henri Sanson, le bourreau du tribunal Révolutionnaire, son charme trompeur fonctionne et il se retrouve à travailler pour lui pour un excellent salaire. Problème: sa dulcinée est fille de Girondins qui ne sont pas en odeur de sainteté ce qui pendant la Terreur augmente votre risque de gagner un rendez-vous avec la « Veuve » (la guillotine).

La trajectoire des personnages principaux, Sanson et François, commence par un jeu de dupe et tandis que l'un doute de plus en plus de la justice de son travail, l'autre gagne en confiance et en arrogance. Sanson est un homme de justice qui ne retire aucun plaisir dans son travail et croit voir dans François un digne successeur. Hélas, François est haïssable. Il est creux et ne parle qu'en citant d'autres plus intelligents que lui et le journal qu'il lit avidement. Quand quelque chose tourne mal dans sa vie, c'est de la faute de toute le monde: Charlotte, son patron, sa mère, ses collègues,… sauf lui. Il refuse sa médiocrité et voit dans la moindre chance un signe de son destin exceptionnel. Il ment et manipule sans remord et refuse d'en accepter les conséquences.

Charlotte est hélas charmée par les apparences et le jeu d'acteur du jeune homme. Malgré quelques hic au début de leur relation, elle lui pardonne tout et croit avoir trouvé un homme intelligent et sérieux. le charme finit par être rompu, mais elle n'est pour autant pas débarassée du jeune homme.

La relation Sanson/François est intéressante car ils développe une relation de type mentor/apprenti favori en se trompant profondément chacun sur la nature de l'un et l'autre. François étant un sociopathe, il ne comprend pas le trouble qui s'instille chez son patron face aux exécutions de masse injustes demandées pas le Tribunal révolutionnaire. Au contraire, Sanson, étant un homme droit et honnête ne voit pas le danger à temps dans les yeux de François et son manque total d'empathie.

Dans la période profondément instable de la Terreur où il est facile de perdre sa tête, le moindre faux pas est risqué. La récit joue sur cette tension pour avancer et amener chacun à son « destin ». Je n'étais pas sûre du dénouement, mais il m'a plu.

Je n'ai pas trouvé d'éléments choquant quant à l'exactitude historique avec les aspects les moins reluisants et sombres de la Révolution française. Mes années de facultés sont loin avec l'étude de la Révolution, mais dans les grandes lignes, rien ne m'a paru aberrant. le personnage de Sanson est basé sur le vrai bourreau qui exécuta Louis XVI et je ne connais pas assez le sujet pour savoir s'il est fidèle ou non à son modèle. Si le sujet vous intéresse, un livre a été publie par son petit-fils présenté comme ses mémoires (qui seraient apocryphes et utilisées pour « adoucir » l'image de la famille Sanson).

J'ai trouvé la plume de l'auteur très agréable et le rythme du récit prenant. Je n'ai pas été emballée par l'histoire, mais c'est uniquement par goût personnel: trop de décapitation à mon goût (pas étonnant pour un livre sur un bourreau révolutionnaire). Je m'attendais à ce que l'histoire se centre plus sur François et qu'il se révèle être un tueur sociopathe, ce qui n'est pas totalement faux. Cependant, on a beaucoup de détail sur les exécutions et le processus y menant. C'est intéressant, mais pas ce à quoi je m'attendais.

Bref, c'est une bonne lecture avec une jolie plume qui peut vous plaire si vous êtes intéressés par le sujet. Cela m'a donné envie de me replonger dans l'histoire de l'époque pour mieux discerner le réel de la fiction et rien que pour ça, je le recommande.
Lien : https://lirelafolie.wordpres..
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Aujourd'hui, je viens vous parler de la mécanique de l'ange de Philippe Hugon.

Résumé :
Paris, avril 1793. Après un dépit amoureux, François Dambrun, jeune homme aussi beau que sans fortune, entre au service du bourreau du Tribunal révolutionnaire, Charles-Henri Sanson.
Très vite, une étrange relation se noue entre les deux hommes. Fasciné par la grâce et l'innocence de son élève, Sanson trouve un réconfort dans sa présence, d'autant que l'impitoyable exécuteur souffre secrètement d'exercer un métier qui lui fait horreur.
Mais un jour, Sanson découvre amèrement les sadiques projets que complote son jeune apprenti. Une lutte s'engage alors, sur fond des événements de la Terreur.

Comme vous l'avez déjà remarqué, j'adore les romans historiques. Pour le coup, c'est une époque qui m'attire moins en littérature.
Je suis contente d'avoir été contactée par les @editionsdeboree pour lire ce roman car sans cela, je serais passé à côté de cette jolie découverte.

Dès les premières phrases, nous sommes plongés dans l'ambiance, parfois glauque, sombre mais où l'amour est tout de même présent. le personnage du jeune François Dambrun est très bien décrit aussi bien physiquement que mentalement. Nous suivons petit à petit son évolution de jeune homme pauvre et craintif à un homme machiavélique et sûr de lui.
J'avais peur que le côté historique soit un peu trop présent et que le livre soit parfois compliqué à comprendre mais il n'en est rien. La plume de l'auteur est fluide et très agréable. Les détails sont nombreux ce qui m'a donné l'impression d'avoir fait un voyage en 1793 avec la "visite" de la Conciergerie, les promenades sur les Champs Élysées ou bien encore les nombreuses exécutions à plusieurs endroits de Paris. le métier de bourreau et d'aide est très bien décrit avec plusieurs moments assez durs alors les âmes sensibles, ceci n'est pas un livre pour vous 😅.
J'ai aimé retrouver dans ce livre plusieurs personnages historiques tels que Marie Antoinette, Robespierre,...que l'on côtoie pendant leurs derniers jours.

Si vous aimez l'histoire et les romans sombres (à la limite du thriller psychologique) je ne peux que vous conseiller celui-ci 😏

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
D'un œil distrait, le docteur contempla la demi-douzaine d'hommes de peine qui s'affairaient maintenant à nettoyer le sol sanglant de cette cour-cour de la prison de Bicêtre. Près de lui, un homme d'une cinquantaine d'années observant minutieusement la scène, donnant parfois quelques ordres d'une voix douce mais ferme. La pluie ne semblait pas l'incommoder. Il était tête nue ; des gouttes d'eau ruisselaient lentement sur son large visage, qu'encadraient deux puissantes mâchoires. Des sourcils épais surmontaient des yeux gris au regard profond, mais comme douloureux ; un nez bien droit et des lèvres minces, presque sans couleurs, terminaient cette figure de statue. Bref, on aurait assurément pu dire de Charles-Henri Sanson qu'l possédait une mine agréable, si sa charge d'exécuteur des arrêts criminels de la ville de Paris - plus communément connue sous celle de bourreau - ne l'avait rendu effrayant.
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Antoine Louis se laissa mollement séduire, mais dut bientôt reconnaître que Schmidt était un homme précieux. Non seulement, il suivit à la lettre les plans, ajusta parfaitement la planche entre les deux piliers, puis y ajouta les éléments du collier, mais il apporta une amélioration notable à la machine en imaginant un système à ressort pour le déclenchement de la chute de la lame : le déclic. En plus de cela, il avait veillé à ce qu'on pût monter et démonter aisément l'enfin. La machine pesait à peu près mille livres, mais quatre hommes pouvaient installer et la mette en œuvre en moins de deux heures. Construite en bois de chêne, elle pouvait être peinte au gré de l'inspiration. Schmidt suggéra un vert printanier, le Dr Louis penchait pour le bleu roi, Sanson, pragmatique, préconisa le rouge.
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Le jaloux a en commun avec l'amoureux d'être expert dans l'art d'épier le moindre signe qui comblera ou blessera son coeur...
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Lorsqu'on est pauvre, mieux vaut être laid, on en nourrit moins de regrets, disait un de ses collègues de l'étude. Le bonhomme savait de quoi il parlait puisqu'il se trouvait affligé d'un affreux bec-de-lièvre.
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