Le livre d'un philosophe doué pour le bonheur qui trouve dans le scepticisme la meilleure voie d'accès au bonheur dans l'équilibre de la jouissance du monde et de soi-même.
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En un mot, la vie humaine est bien plus soumise aux caprices de la fortune qu'aux règles du raisonnement : notre humeur y décide de tout ; les principes généraux n'y sont rien, ou peu de chose ; et l'on doit la regarder plutôt comme une folie, ou comme un passe-temps, que comme une affaire sérieuse. La remplirons-nous de soucis et d'inquiétudes ? Elle n'en vaut pas la peine. La traiterons-nous avec phlegme et indifférence ? Nous perdons tout le plaisir du jeu. Mais pendant que nous en raisonnons, la voilà qui s'envole : la mort vient, et quelque accueil qu'on lui fasse, elle met de niveau le fou et le philosophe. Réduire la vie à des lois et à des méthodes, c'est se charger d'une tâche difficile, et le plus souvent d'une tâche frivole. N'est-ce pas en un mot faire trop de cas d'une bagatelle ? Mais ceux qui s'enfoncent dans des spéculations sur cette matière et qui se donnent tant de peine pour s'en former de justes idées ne tombent-ils pas dans le même défaut ? Ils diront, pour leur excuse, que l'usage le plus amusant qu'on puisse faire de la vie, c'est d'en faire un objet de spéculation...
"En un mot, la vie humaine est bien plus soumise aux caprices de la fortune qu'aux règles du raisonnement : notre humeur y décide de tout , les principes généraux n'y sont rien, ou peu de chose , et l'on doit la regarder plutôt comme une folie, ou comme un passe-temps, que comme une affaire sérieuse. La remplirons-nous de soucis et d'inquiétudes ? Elle n'en vaut pas la peine. La traiterons-nous avec phlegme et indifférence ? Nous perdons tout le plaisir du jeu. Mais pendant que nous en raisonnons, la voilà qui s'envole : la mort vient, et quelque accueil qu'on lui fasse, elle met de niveau le fou et le philosophe. Réduire la vie à des lois et à des méthodes, c'est se charger d'une tâche difficile, et le plus souvent d'une tâche frivole. N'est-ce pas en un mot faire trop de cas d'une bagatelle ? Mais ceux qui s'enfoncent dans des spéculations sur cette matière et qui se donnent tant de peine pour s'en former de justes idées ne tombent-ils pas dans le même défaut ? Ils diront, pour leur excuse, que l'usage le plus amusant qu'on puisse faire de la vie, c'est d'en faire un objet de spéculation...
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La
nature humaine selon David Hume
Causerie de
Gilles DELEUZE,
philosophe, sur
David HUME : sa
théorie de l'association des idées, son
analyse du principe de causalité ; ses ouvrages principaux, dont le "Traité de
la nature humaine", sa conception de
la nature humaine.