Encore des séquences de jeux de malade et des séquençages des scènes incroyables,
Inoue n'en finit plus de nous époustoufler !
Le match contre Sanno se poursuit et est loin d'être fini. On est même entré dans le dur. Ce tome est celui d'une longue plongée en Enfer mais aussi celui de l'espoir d'une folle remontée. Et avec la science de la mise en scène qu'on lui connait,
Inoue fait encore un travail incroyable.
Comme la couverture et la fin du tome précédent l'annonçaient, j'ai adoré la mise en avant de Sakuragi dans ce tome qui devient pleinement le héros de l'histoire comme on l'attendait depus le début. Il aura fallut attendre 18 tomes mais nous y voilà, son talent et ses capacités de folie explosent à l'écran ou plutôt entre les pages. Mais il faut dire qu'avec l'excellent travail graphique du mangaka il est dur de faire la différence, notamment lors des séquences où Sakuragi s'empare des rebonds, qui sont d'une maestria !
En tout cas, Sakuragi n'est pas que le joueur de génie auto-proclamé qu'il croit, il est surtout ici celui qui ravive l'esprit d'équipe de Shohoku qui avait peu à peu sombré et c'est magique. On le voit l'air de rien, sans vraiment s'en rendre compte, prendre les rênes du mental de son équipe et les ramener un à un à la vie. Superbe ! C'est d'une émotion rare quand on se rappelle le parcours de l'équipe et de chaque membre qui la compose.
Mais revenons un peu sur ce tome. C'est la première fois que l'on voit tous les joueurs de Shohoku autant à la dérive, Akagi en tête et ça fait vraiment mal. Sanno est vraiment une équipe efficace et implacable au style de jeu hyper huilé. L'atmosphère est donc bien lourde quand Sakuragi revient sur le terrain. L'auteur se sert donc à nouveau de lui pour alléger celle-ci avec une bonne grosse dose d'humour basique qui a pour mérite de faire éclater la bulle de morosité qui pesait sur eux. Ce recentrage est excellent ! On y sent toute la maîtrise scénaristique de l'auteur aussi bien du point de vue des phases de jeu que du rythme, de l'intensité ou des développement des personnages.
D'ailleurs, ceux-ci sont superbement mis en avant encore une fois. Après un centrage sur Sanno dans le précédent tome, place à nouveau à Shohoku cette fois, où l'auteur décide de faire en sorte que chacun brille dans la douleur. Cette image de demi-dieu presque, et j'insiste sur ce terme parce qu'ils ont une grande partie humaine, que cela confère aux joueurs est excellente. Chaque arc est excellent, que ce soit Miyagi qui apprend à se réinventer en tant qu'arrière, Mitsui qui transcende son passé et qui apprend à jouer en duo avec Akagi, ou Akagi justement qui retrouve ses esprits et ce qui fait de lui un si bon capitaine. A la limite, c'est Rukawa qu'on m'a toujours tant vanté, qui est le plus en retrait, qu'on voit le moins...
Sakuragi, lui, devient essentiel à l'équipe. Il connait sous nos yeux une incroyable progression mais son équipe aussi et quand on voit enfin jouer ensemble, mais vraiment ensemble, c'est joueurs faits de tant d'individualités, ça procure une émotion incroyable. Sakuragi se transcende et ça transcende son équipe. Bravo coach de l'avoir vu venir !
Je crois avoir rarement autant tremblé d'émotion à la lecture d'un manga sportif. Slam Dunk atteint vraiment des sommets ici. le seul défaut de cette lecture : le prix ! Franchement Kana abuse dans cette réédition, près de 10€ pour 226 pages en format shonen habituel, c'est presque du vol !
Lien :
https://lesblablasdetachan.w..