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Les chefs d'oeuvre de Junji Ito tome 1 sur 3
EAN : 9782382810149
400 pages
Mangetsu (03/11/2021)
4.52/5   213 notes
Résumé :
Dix histoires exceptionnelles de Junji Ito, publiées au sein du magazine Asahi Shinbun, selectionnées parmi le meilleur du mangaka. Cette oeuvre en deux volumes, inédite en France, et avec des commentaires de l'auteur, s'intègre dans une collection grand format spécialement dédiée au grand maître de l'horreur.

Préface de Alt236 (Berserk : À l'encre des ténèbres, Astra Mortem).

Maître incontesté de l'horreur mondiale, Junji Ito est égale... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Depuis quelque temps, je tente quelques incursions ponctuelles parmi les mangas, que je connais assez peu (d'ailleurs, si vous avez des suggestions de bons mangas de science-fiction, je suis preneuse!) Et c'est un peu par hasard que j'ai emprunté ce recueil de courtes histoires d'horreur de Junji Ito à la bibliothèque...

La première histoire, celle du vinyle maudit, m'a parue plutôt classique, mais le reste... J'avais entendu dire que l'horreur écrite par les Japonais·es pouvait sembler particulièrement frappante à des yeux occidentaux, parce qu'elle fait appel à des tropes qui nous sont très peu familiers : j'avoue que je l'ai ressenti comme tel. C'est dérangeant, tordu et définitivement marquant. (Cela dit, je ne sais pas si quelqu'un qui s'y connait plus en horreur et /ou en manga que moi ressentirait le même effet).

Mes deux histoires préférées sont sans doute celle des marionnettes et celle des rêves infinis. Je pense lire le tome 2 bientôt, mais peut-être pas tout de suite...
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Dans un écrin d'une couleur bleue pâle avec une couverture en dure se terrent dix nouvelles de l'auteur Junji Itô, dont on ne présente plus l'apport phénomènal dans la sphère manga, et qui n'attendent que d'être découverte.

À l'occasion de cette réédition des plus grands écrits de celui que l'on considère comme le Lovecraft du manga, on y découvre un apport généreux en préface par le Youtubeur ALT236 ainsi que des notes de l'auteur en fin de chaque nouvelles pour éclaircir un brin leur contexte de création, le tout dans un format plus grand que d'ordinaire.

Le plaisir presque macabre que l'on ressent à entamer chacune de ces histoires, ce frisson étrange qui nous parcoure l'échine tout au long des pages qui défilent, le coeur serré de voir le sordide sort des protagonistes condamné à errer dans des environnements cauchemardesques... Tout cela et bien plus encore contribue à statufier le génie de Itô ainsi que sa maîtrise de l'ambiance et des situations souvent grotesques dans lesquels il désire nous emmener.

D'un vieux vinyle faisant chanter les morts, jusqu'à la nouvelle ayant introduit le personnage culte de Tomie, d'une mannequin au regard carnassier en allant jusqu'à contempler la vie d'un jeune homme dont les rêves durent de plus en plus longtemps... C'est une pléthore d'univers effroyables que veut nous montrer Junji par son coup de crayon si unique, arrivant si aisément à imager de fiévreuses hallucinations que l'on aurait préféré garder sous scellé, et dévoilant au passage les horreurs d'un simple quotidien.

Il faudrait alors se pencher penchant de longs paragraphes sur la pertinence de chacune des courtes histoires que proposent ce recueil, mais cela dépasserait le stade d'une simple review pour devenir une analyse bien trop méticuleuse et sûrement soporifique. Il faudrait pourtant un jour s'atteler à expliquer la beauté poétique qui émane de Un Rêve Sans Fin et de ces rêves qui semblent s'approcher d'une durée infinie. Il faudrait parler de la magnétique beauté fatale qu'est Tomie et de son attirance malsaine et lugubre sur les artistes qui tentent d'en peindre le portrait.

Bref, il faudrait parler durant des heures de Junji Itô et de son génie, écrire des marées de lignes sur la qualité de ses histoires... Mais restons simples aujourd'hui et attestons simplement d'un fait évident qui est que ce recueil est d'une qualité irréprochable et saura satisfaire vos envies d'histoires macabres bien au delà de vos espérances.
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C'est une compilation de nouvelles écrites et dessinées par Junji Ito, le maître de l'horreur manga.
Chaque récit est suivi d'un texte de l'auteur expliquant son choix, son inspiration. J'ai trouvé ça super intéressant.

J'avais profité d'une offre promotionnelle (une des op allstars, il me semble) pour me prendre ce manga en e-book. le point positif est que je l'ai eu à petit prix, l'inconvénient est la taille de ma liseuse : elle est de format poche pour un manga en format A5, pour les illustrations ça ne pose pas de soucis, elles sont toujours aussi belles, mais le texte ne s'y prête pas, il était beaucoup trop petit ce qui n'était pas très agréable.
C'est un tout petit bémol qui ne m'a pas empêcher de trouver ce manga génial : c'est un coup de coeur pour ce premier tome.

– le vieux vinyle : l'héroïne se rend souvent chez son amie Ogawa afin d'écouter un vinyle dont le chant d'une obscure chanteuse la captive. Elle demande à sa copine si elle peut lui prêter le disque, mais cette dernière refuse. La demoiselle n'en reste pas là et vole l'objet tant convoité.
Une entrée en matière assez lente, un récit malgré tout rythmé. J'avais hâte de découvrir jusqu'à quel degré l'héroïne pète sa pile.

– Frissons : la voisine de Yûji est malade. Quand le médecin vient la soigner, elle hurle, ce qui perturbe notre héros. Régulièrement, elle se montre à la fenêtre en pointant son jardin du doigt, laissant apparaître un bras couvert de trous. Yûji a déjà vu ça chez son grand-père. Quel lien y a-t-il entre les deux ?
J'ai eu la bonne idée de le lire au petit déjeuner, me disant que le premier a été light donc que ça passerait. PAs du tout, celui-ci l'est moins.
J'y ai retrouvé tout le mystère et le bizarre qui me plaît tant dans les nouvelles de Junji Ito.

– le mannequin : Iwasaki découvre dans un magazine, un mannequin au visage monstrueux. Son apparence est tellement effrayante qu'il a du mal à dormir et à se concentrer sur son travail. Il finit par s'en remettre jusqu'au jour où son équipe de tournage recrute une actrice et devinez qui postule ?
J'avoue que je comprends Iwasaki : elle fait vraiment froid dans le dos et elle est dérangeante, un truc de malade. C'est une histoire que je connaissais, j'ignore où j'ai pu la lire, n'empêche que j'ai tout du long eu une sensation de déjà-lu mêlée à la certitude des événements futurs.

– Les ballons pendus : Kazuko est enfermée chez elle depuis plusieurs jours, tandis que sa propre voix venant du dehors l'appelle. Tout a commencé à dérailler lorsque sa meilleure amie qui ne supportait plus le monde du show-business dans lequel elle évoluait a mis fin à ses jours.
Une nouvelle qui met un peu de temps à se mettre en place, mais il faut bien ça puisque le récit nécessite un contexte détaillé. C'était bien glauque et dérangeant.

– le castelet : Haruhiko vit sur les routes avec son père (un artiste itinérant), son frère et sa soeur. Sa famille donne des spectacles de marionnettes – je sens que ça n'augure rien de bon pour la suite.
Je m'attendais à ce que l'histoire prenne ce genre de tournure, mais bien des points m'ont surprise. L'auteur a été une fois de plus bien au-delà de tout ce que j'imaginais et c'est super “agréable” de découvrir des récits inattendus.

– le peintre : c'est la nouvelle qui a inspiré Tomie. Un peintre réalise une série de peinture sur le même modèle. Mais lorsqu'il rencontre Tomie, il trouve finalement son modèle actuel fade. Il est fascinée par cette nouvelles rencontre et devient obsédé par Tomie.
Certains passages ont été repris dans Tomie parce que je me les rappelle bien, pour d'autres, je ne sais plus.
J'ai adoré retrouvé ce personnage et sa genèse.

– Un rêve sans fin : Mami a tellement peur de mourir et d'être plongée dans le néant qu'elle est enfermée à l'hôpital. Son médecin traite en parallèle un homme, Tetsurō, qui a l'impression que ses rêves durent une éternité. Les deux personnages ont-ils un lien ?
J'ai trouvé cette nouvelle intéressante, du moins le sujet qu'elle aborde : la perception du temps différente selon les personnes. Elle n'était pas aussi angoissante que d'autres, mais ça n'enlève rien à la qualité du récit.

– La lignée : Risa rentre chez elle, accompagnée de son petit ami, Makita. Elle a subi un choc et a perdu la mémoire.
Dès le début, je me suis méfiée du camarade de la jeune fille. Il peut lui raconter ce qu'il veut, elle ne se souvient de rien. Finalement, la vérité est encore plus dégueulasse que ce que j'imaginais.

– Lipidémie : Yui vit avec son père et son frère, au-dessus du restaurant de son paternel. Les mur sont recouverts de graisse, tout comme la peau des deux membres de sa famille. Ça rend son frangin complètement fou.
Ça m'a beaucoup fait penser à l'Abura-akago, un yokai qui lèche l'huile des lampes à huile, ce n'est pas ce qui a inspiré Junji Ito, mais ça aurait pu. Quelques passages étaient dégoûtants à souhait.

– le mannequin, cadrage maudit : Eimi est engagée par une boîte de mannequinât. Elle rencontre une collègue à l'apparence effrayante, Fuchi qu'on a déjà rencontré auparavant dans la nouvelle “le mannequin”.
C'était hyper court… trop rapide pour que l'angoisse monte. Ça ne l'empêche pourtant pas d'être gore.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
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Je vais faire un retour global des deux tomes des chefs-d'oeuvre de Junji Ito.
J'avais d'abord emprunté le tome 1 et je suis retournée dans une autre bibliothèque de la ville pour emprunté le 2 sitôt le 1 lu. Dans chaque tome on a 9 ou 10 histoires, plus des anecdotes de l'auteur, plus des pages de croquis.
J'ai préféré le 1. Il est beaucoup plus horrifique que le second, chose que je préfère. Certaines histoires sont plus coriaces, dégoutantes, répugnantes que d'autres.
Le deuxième volume est bien, mais il est un peu plus fantastique.
Ce qui est bien avec ce genre d'ouvrage, c'est que l'on survole un peu toutes les histoires que Junji Ito a écrite, et ensuite, si on aime, on peut approfondir avec les histoires plus longues.
Chose certaine, je vais emprunté tout ce qu'il me sera possible d'emprunter de cet auteur.
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Si vous n'avez pas froid aux yeux et que vous aimez frissonner de peur bien à l'abri dans votre canapé, initiez-vous au kowaï - le manga horrifique - avec Junji Itō. Considéré comme l'un des maîtres de l'horreur à la japonaise, il est influencé à la fois par le folklore japonais, Kazuo Umezu - le père du manga d'horreur - et les romans de Lovecraft et Stephen King.

La première des neuf nouvelles sélectionnée par l'auteur, le vieux vinyle, constitue une introduction à pas feutrés dans l'univers du mangaka qui rappelle la légende urbaine de Ring. Une manière peut-être de ménager le lecteur qui, dès les nouvelles suivantes, va vivre des événements réellement monstrueux se substituant graduellement aux sentiments d'angoisse qui émanent des personnages.

A travers ses courtes nouvelles, Junji Itō excelle en effet dans l'art d'instiller l'angoisse dans le quotidien le plus banal pour basculer progressivement dans l'horreur la plus pure. Plutôt que le gore, c'est la terreur psychologique qui domine ici avec une plongée dans le genre body horror parsemé de corps difformes, en décomposition, en mutation, ou même déjà passés dans le monde des morts à l'état fantomatique. Derrière ces représentations corporelles, ce sont les peurs primaires face à la maladie et à la mort qui s'expriment et peuvent surgir soudainement, sans que les humains ne puissent avoir le moindre contrôle. Que devient l'enveloppe charnelle, une fois passée de l'autre côté ? Quel message les morts veulent-ils nous faire passer ? Aucune explication n'est donnée aux phénomènes étranges qui surviennent.

Les apparitions inattendues de fantômes et l'effroi qu'elles suscitent sur les vivants constituent l'un des motifs récurrents au coeur des récits. Cette thématique remontant aux croyances populaires de l'ère Edo est reprise par la J-horror, un mouvement dans lequel s'inscrit Junji Itō dès la fin des années 1980. le genre sera propulsé quelques années plus tard au cinéma avec les films Ring (1998) ou Dark water (2002) de Hideo Nakata.

Dans ce domaine, le mangaka impressionne par sa maîtrise scénaristique et son rythme narratif caractéristique où il n'y a pas vraiment de fin, les nouvelles s'arrêtant en pleine action, accentuant l'aspect abrupt du récit. Si l'impression de malaise est omniprésente, l'auteur y ajoute une poésie macabre démontrant la richesse de son style graphique.

Multi-récompensé pour son travail, Junji Itō vient de remporter une nouvelle fois un prix Eisner au Comic-Con 2022. Son oeuvre a également inspiré de nombreux artistes qui ont adapté ses mangas à travers des animes, des films en prises de vue réelle et même un jeu vidéo rétro, World of horror, conçu comme un double hommage au mangaka et à Lovecraft.
Lien : https://cinebulles.blogspot...
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critiques presse (3)
Syfantasy
25 mars 2022
Dans ce recueil, Junji Ito met clairement en scène de jeunes protagonistes face à des évènements étranges, qui peuvent également les corrompre (comme l'anneau unique du Seigneur des Anneaux) malmenés et victimes involontaires d'une force maléfique extérieure sans que l'origine ne soit connue..
Lire la critique sur le site : Syfantasy
BoDoi
15 mars 2022
Inventifs, surprenants, sordides, ses récits savent imposer un malaise, effrayer au détour d’une page, surprendre et même marquer par une illustration instantanément iconique.
Lire la critique sur le site : BoDoi
MangaNews
09 janvier 2022
On apprécie alors un premier volume si varié que la lecture en devient addictive, et l'horreur à la fois savoureuse et perturbante. Le tout appuyé, une nouvelle fois, par une qualité d'édition tout à fait exemplaire : Mangetsu réitère avec les critères de Tomie et de Sensor, à savoir un grand format, une couverture rigide et un papier plus épais et idéal que ce qu'on a vu sur Tomie.
Lire la critique sur le site : MangaNews
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- C'est un art merveilleux... on peut faire parler son coeur à travers la marionnette. Les mouvements du pantin traduisent les sentiments de celui qui le manipule. C'est la musique de notre âme que nous donnons à voir à notre public. Ces poupées de bois n'en sont que l'instrument. Leur vie et leur mort sont suspendues à nos propres émotions... car elles nous obéissent au doigt et à l'œil.
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Vidéo de Junji Ito
Uki Sataka revient sur sa jeune carrière de comédienne de doublage en nous parlant de son rôle dans Uzumaki (Spirale) de Junji Ito et de Space Dandy !
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