Quand on est policier, on ne peut jamais être tranquille, surtout quand un corps carbonisé est découvert dans sa voiture, en forêt. Non, ce n'est pas un accident. Non, ce n'est pas un suicide, à moins que la victime ait pu mettre le feu à sa voiture après s'être tiré une balle dans la tête. BHL, tout nouveau capitaine presque à son corps défendant, est chargé de l'enquête, qui s'annonce d'autant plus compliquée que la victime était un as du barreau, un spécialiste du droit des affaires – du côté des patrons. Ce fils de bonne famille avait de plus une passion pour le rap, son meilleur ami n'ayant pas hésité à se lancer dans une carrière artistique ! Lui-même le soutenait ardemment. N'oublions pas non plus la vie privée de maître Adrien Ribeaucourt, qui comptait de très nombreuses conquêtes à son actif. Les suspects sont donc très nombreux, ce qui est loin de faciliter la tache de notre enquêteur-narrateur hors-norme. Pour mieux le situer, voici un extrait de sa prose : le fleuron de la poulaille rouennaise, camé à la réunionnite aigue, s'infligeait une séance de débrief onaniste. Je dois dire que j'apprécie fortement cette inventivité, d'autant plus que la syntaxe est toujours parfaite – pour jouer avec le langage, il vaut mieux en connaître les règles.
BHL enquête, en dépit de tous les bâtons qu'on lui mettra dans les roues. Pas grave. Les règles ? Très peu, mais alors très peu pour lui. le travail en équipe ? Oui, tant que lui peut jouer en solitaire, aucun souci. Se laisser embobiner par un suspect ou un témoin ? Non. Il a une grande lucidité à ce sujet, jouant le jeu face à eux, ne s'en questionnant pas moins sans rien laisser paraître. Son chef veut un coupable ? Cela ne se trouve pas comme cela et tant pis pour la pression du procureur, tant pis pour les conférences de presse. Une enquête ne se boucle pas en deux jours !
Un roman que j'ai beaucoup apprécié lire.
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Le fleuron de la poulaille rouennaise, camé à la réunionnite aigue, s'infligeait une séance de débrief onaniste.