Dernier volume de cette incroyable saga. L'auteur réussit à nous faire entrer dans cet épisode traumatisant de la construction des États-Unis qui a duré plus de 4 ans, a brisé des familles et a tué des centaines de milliers d'Américains.
Ce que vivent et ressentent les personnages des deux familles est le juste reflet de ce qui a été vécu par le pays. On sent que l'auteur s'est appuyé sur un colossal travail de recherche et a cherché jusqu'au bout à préserver l'authenticité des faits. Ce qui rend à la fois le récit si vivant mais parfois fastidieux. On comprend les enjeux de cette guerre : mettre fin à l'esclavage et affirmer la souveraineté de la Nation sur un ensemble d'États autonomes. Mais la guerre a tellement tout bouleversé en profondeur qu'on saisit en même temps qu'il ne s'agit pas de RE-construire le pays mais bien de construire une nouvelle Nation. Comme l'écrit si justement John Jakes "L'Union demeurait - profondément modifiée mais fondamentalement inchangée".
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Histoire captivante de deux familles amies qui se déchirent lors de la Guerre de Sécession puisque l'une vient de Caroline du Nord et l'autre de Caroline du Sud.
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- Tout homme censé sait pourquoi les fibres morales de l'armée et de la nation se désagrègent [...] Les journalistes fêlés, les philosophes de l'amour libre [...] les immigrants qui envahissent nos côtes, les usuriers juifs qui s'y trouvent déjà, les politiciens extrémistes, les milieux bancaires new-yorkais. Ils sont tous dans le coup !
- Vous voulez dire que les banques de new-york considèrent les noirs des plantations comme des clients potentiels ? ça alors !
Le colonel était trop passionné par son sujet pour sentir la raillerie
- Ils ont conspiré pour asservir l'homme blanc au nègre [...] Les Blancs ne se laisseront pas réduire en esclavage !
-ça alors ! répéta Georges. Je croyais que l'esclavage se terminait, pas qu'il commençait. Je vous remercie de vos lumières, colonel.
-Vous vous moquez de moi : quel est votre nom, major ?
- Harriet Beecher Stowe." (l'auteur de la case l'oncle Tom, - nldr)
George gratta son menton hérissé de barbe. Il partageait ces craintes, que l'épuisement aiguisait. Mais il était l'aîné et, pour quelque fichue raison, l'ordre des choses voulait que l'aîné soit toujours fort et sage.
Dans trop de fermes aux murs criblés de balles de mousquet, une tombe récente apparaissait, tel un gâteau saupoudré de sucre, quand la neige se mettait à tomber.
Tant de choses on changé, murmura-t-il. Des noirs en uniformes ; des voies ferrées sillonnant le paysage, des trains transportant des régiments entiers ; des morts empilés comme des rondins _ personne n'avait prévu tout cela. Je me demande s'il restera quelques chose du passé. Y compris notre amitié avec les Main.
Au moins sut-il avant de mourir que son étoile polaire brillait toujours, éclatante et pure, au-dessus des cendres encore tièdes. L'Union demeurait - profondément modifiée mais fondamentalement inchangée.