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Pierre Leyris (Traducteur)
EAN : 9782264025050
220 pages
10-18 (12/09/1999)
3.5/5   62 notes
Résumé :
En 1891 paraît L'Élève. Henry James explore la relation ambigüe entre Morgan Moreen un enfant maladif d'une fascinante intelligence, dernier-né d'une famille d'américains déclassés, et son précepteur Pemberton, irrémédiablement lié à lui par une affection sans mesure. La finesse de l'analyse des personnages et un sens aigu de la dramatisation font de cette nouvelle, conçue avec la minutie d'une tragédie, un des textes les plus marquants d'Henry James.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Pemberton est un jeune précepteur embauché par une drôle de famille d'Américains. Les Moreen chargent le jeune homme d'assurer l'éducation de Morgan, le dernier né de la famille, un enfant étrange, clairvoyant et à la santé fragile.
Le précepteur va vite découvrir que si la famille continue à mener grand train de vie, elle ne cesse en fait que de s'enfoncer dans la pauvreté. Les Moreen voyagent tous ensemble dans toute l'Europe, des plus beaux salons aux hôtels les plus miteux. Ils ne payent plus le précepteur qui s'étonne lui-même de rester, uniquement lié par son engagement moral avec l'enfant.

Peu à peu le précepteur et l'élève deviennent amis. Leur coeur s'ouvre et les langues se délient. Ils échafaudent des plans pour fuir et s'extraire de la tragique destinée familiale.

Cette courte nouvelle se situe dans l'Europe de la fin du XIXe siècle. Il s'agit de ma première lecture d'Henry James qui ne m'a guère convaincu pour être tout à fait honnête. Une langue un peu trop sophistiquée peut-être.

1 juin 2012
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J'ai découvert Henry James grâce à ce livre.
Cette édition 10/18 comporte en réalité 3 courtes histoires : "L'élève" , "L'image dans le tapis" et " La bête de la jungle".
La première , qui est aussi celle que j'ai le plus appréciée, raconte l'histoire d'un jeune précepteur qui va se prendre d'amitié pour son élève qui est issu d'une famille vivant au-dessus de ses moyens.
J'avoue que la lecture de ce livre m'a un peu ennuyée...L'écriture, est, comme le disait une critique précédente sophistiquée ( surement trop pour moi je pense ) et les histoires ne m'ont pas donné envie de poursuivre plus loin ma découverte de cet écrivain.

Challenge ABC 2014/2015
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Trois nouvelles d'un auteur découvert lors de mes recherches de remplacant(e)s d'Emily Broente, Daphné du Maurier et autres Jane Austen. Bien que masculin, l'auteur a dans son écriture une finesse et une précision que je me vois obliger d'imputer à son coté anglais de la fin du XIXème siècle, même s'il n'était en fait qu'un américain expatrié!

Trois nouvelles donc, mais dont l'intérêt décroit malheureusement au fur et à mesure. "L'élève" est excellente, "L'image dans le tapis" nous captive avec un secret dont nous ne connaitrons jamais le contenu, et "La bête dans la jungle" tente de répondre à ce thème, malheureusement de manière beaucoup moins captivante. Reste qu'à mon avis Henri James est loin d'être un auteur facile, sorte de Marcel Proust anglo-saxon, se perdant dans les méandres de ses pensées et de la complexité humaine.
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L'ÉLÈVE d'HENRY JAMES
Quel bijou que ce court roman mettant en oeuvre un précepteur, son élève et les parents( riches ou supposés tels, honnêtes ou escrocs qui sait) . Une brillante analyse des liens qui se tissent dont chacun profite ou non et de la difficulté qu'il y a à les délier quelle que soit la justesse de l'analyse que l'on fasse. Un pur enchantement .
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Trois histoires d'Henry James parmi d'autres, mais *L'Image dans le tapis* et *La Bête dans la jungle* en particulier sont parfaitement typiques de ce qui fait le mystère -le mot n'est pas trop fort- James. En réalité il ne se passe pas grand chose dans ces "novellas", sinon qu'une étrangeté indéfinissable s'en dégage dont on perçoit bien qu'elle tient à leur écriture même, tout en étant incapable de dire exactement ce qui en est la cause. Au final alors on se dit que l'énigme à résoudre, la bête cachée, l'image à découvrir, c'est peut-être ça, et on relit, et on ne sait toujours pas...
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le pauvre jeune homme hésitait et temporisait. Il lui était bien difficile d’aborder la question rétribution, de parler argent à une personne qui ne parlait que sentiment et semblait ne s’intéresser qu’aux choses du grand monde. Prendre congé, pourtant, eût été s’engager de façon définitive. Et il voulait auparavant régler ce côté conventionnel de son affaire. Mais il était embarrassé par les façons affables de cette grosse dame. Assise devant lui, elle tâchait d’introduire une main dodue et chargée de bagues dans un gant sale. Et, tout en pressant ce gant, tout en le faisant glisser, elle répétait des tas de choses excepté ce qu’il aurait voulu entendre, c’est-à-dire le chiffre de son traitement. Juste au moment où il allait nerveusement sonder le terrain, le petit garçon revint — le petit garçon auquel Mrs Moreen avait dit d’aller chercher son éventail. Il revint sans éventail, remarquant sur un ton détaché « qu’il ne pouvait pas le trouver ». En laissant échapper cet aveu cynique, il dévisagea hardiment le candidat à l’honneur de prendre en main son éducation. Ce dernier se dit, non sans mélancolie, que la première chose à apprendre à son petit élève serait de paraître s’adresser à sa mère en lui parlant et surtout de ne pas lui faire de réponse aussi inconvenante.

Lorsque Mrs Moreen s’était avisée de ce prétexte pour éloigner son fils, Pemberton avait supposé que c’était précisément dans l’intention d’aborder le sujet délicat de sa rémunération. En réalité il ne s’agissait que de dire sur cet enfant de onze ans des choses qu’il valait mieux qu’il n’entendît pas. Elle vanta ses qualités de façon extravagante. Mais à certains moments, elle baissait la voix, soupirait et se frappait le côté gauche d’un geste familier : « Il y a pourtant un gros point noir. Il est absolument à la merci d’une faiblesse. » Pemberton en conclut que cette faiblesse était du côté du cœur. Il savait que le pauvre petit n’était pas robuste. Cette question de santé avait été l’origine des pourparlers engagés avec lui par l’entremise d’une dame anglaise. Cette dame, ancienne relation d’Oxford et qui se trouvait alors à Nice, était au courant et des besoins de Pemberton et de ceux d’une aimable famille américaine à la recherche d’un précepteur de premier ordre. La première impression qu’eut le jeune homme de son futur élève ne fut pas la facile attirance sur laquelle il comptait. Morgan Moreen, aussitôt le précepteur introduit, était entré comme pour voir par lui-même de quoi il s’agissait. C’était un enfant d’aspect délicat, mais non maladif. Il paraissait intelligent et certes Pemberton ne l’eût point aimé stupide. Mais il ne pouvait passer pour joli avec sa grande bouche et ses grandes oreilles.
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[...] Ils étaient d'une gentillesse extraordinaire avec Morgan et ils avaient pour lui une dévotion sans bornes. C'était une véritable tendresse, une admiration naïve aussi grande que chacun d'entre eux. Ils louaient même sa beauté qui n'était pas grande et ils avaient peur comme s'ils sentaient qu'il était d'une essence plus fine. Ils parlaient de lui comme d'un petit ange, d'un petit prodige et ils déploraient sans pudeur la fragilité de sa santé. Pemberton avait craint d'abord que toutes ces exagérations extravagantes lui fassent prendre l'enfant en grippe, mais au lieu de cela il y avait lui-même cédé presque aussitôt
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Le pauvre jeune homme hésitait, temporisait : il lui en coutait tant d'aborder le sujet de ses honoraires, de parler d'argent à une personne qui ne parlait que de sentiments et , apparemment, de aristocratie.
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Morgan était le résultat d'une surprenante combinaison ou manquait un grand nombre des qualités qu'on dit propres à l'espèce, mais ou abondait une foule d'autres qualités qui ne sont l'apanage que des êtres d'une intelligence extraordinaire.
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Les jeunes filles avaient des cheveux et de la silhouette et des manières et de petits pieds grassouillets, mais n'étaient jamais sorties seules.
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Videos de Henry James (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Henry James
Avec "La Bête", le réalisateur Bertrand Bonello reprend à sa manière la nouvelle "La Bête dans la jungle", de Henry James, en plongeant Léa Seydoux dans un futur dystopique qui rappelle notre propre présent et dans lequel les émotions n'ont plus lieu d'être. Il est l'invité de Géraldine Mosna-Savoye et Nicolas Herbeaux.
Visuel de la vignette : "La Bête" de Bertrand Bonello, 2024 - Carole Bethuel
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