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Le pape terrible tome 3 sur 4
EAN : 9782756024462
64 pages
Delcourt (23/10/2013)
3.17/5   33 notes
Résumé :
Revenu de guerre, Machiavel profite de se ressourcer au bordel de Madame Imperia pour conter les campagnes victorieuses de Jules II. Campagnes militaires puis amoureuses puisque Michel-Ange a accepté le chantier de la Sixtine et de partager la couche du Saint-Père en compagnie de son rival Raphaël. Mais dans l’ombre, une autre bataille a commencé : les cardinaux veulent organiser le prochain conclave…
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Cette critique concerne les 3 tomes de la série.

Du sang, du cul, des complots ! Voilà comment on pourrait résumer cette série qui évoque une figure historique importante mais relativement méconnue.

Le 1er tome raconte l'accession de Della Rovere à la plus haute fonction de l'église, à coups de machinations machiavéliques, au sens propre du terme puisque le célèbre stratège politique est un personnage important tout au cours de la saga. le 2ème volume voit Della Rovere, maintenant devenu le pape Jules II, guerroyer contre les cités qui ont des velléités d'indépendance vis à vis du saint-siège. Commence à se dessiner un autre trait caractéristique de Jules II ; il est un bâtisseur et un mécène qui veut laisser son empreinte et pour cela se lance dans de grands travaux et soutient des artistes. le dernier tome appuie encore sur cet aspect de mécène de Jules II avec notamment le chantier de la chapelle sixtine. Jules II est peut-être un dépravé, séduit par les physiques de Michel-Ange et Raphael, il n'en reste pas moins qu'il a du goût. Parallèlement, Jules II est confronté aux cardinaux qui fomentent des complots pour le destituer.

Il ne faut certainement pas espérer trouver dans cette série un récit historique d'une véracité avérée. C'est Jodorowsky qui scénarise et quand on connait un peu le travail de cet artiste, on imagine aisément qu'on n'aura pas affaire à une biographie respectueuse des faits. Tout ici est dans l'outrance, dans l'excès. Jodorowsky n'y va pas de main morte. Peut-être même un peu trop. Si cet étalage de luxure, de débauche, de violence est assez jubilatoire, le récit finit par devenir caricatural et sans grande nuances. Et surtout, il finit par ne plus raconter grand chose pour simplement se contenter d'aligner des scènes sanglantes ou érotiques. Cela reste plaisant et divertissant, ça se lit comme une série B mais je préfère largement Jodorowsky dans le registre de la s-f où il se montre plus subtil tout en gardant sa folie.

Les dessins de Théo sont remarquables. Les décors sont sublimes, les personnages expressifs. La mise en couleur de Sébastien Gérard est splendide. Graphiquement, c'est de la belle ouvrage.

En bref, "le pape terrible" n'est pas vraiment une réussite mais j'ai tout de même apprécié ma lecture. Une oeuvre teintée de blasphème fait toujours plaisir de nos jours.

Challenge Petits plaisirs 2016 - 25
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Bordel de Madame Imperia (Rome).

Machiavel débarque dans son bordel préféré après neuf mois passés à suivre fidèlement le pape Jules II dans ses campagnes militaires. Il narre les aventures vécues aux côtés du très « Saint »-Père, tout en se faisant plaisir au milieu de masses plus adipeuses les unes que les autres des prostituées spécialement sélectionnées pour lui par la matrone qui gouverne ce palais de plaisirs tarifés. Il révèle l'amour que le pape porte au jeune Frédéric, âgé d'à peine dix ans, fils du marquis de Gonzague, son ennemi capturé par les Vénitiens, mais dont l'épouse demande au pape d'intercéder en faveur de sa libération. Pour convaincre le saint homme, elle envoie une délégation de moines bénédictins transportant une véritable fortune. Cela ne suffit pas à amadouer le très Saint-Père qui exige d'obtenir en otage le fils du dit marquis. A la vue du petit Frédéric, Jules II en tombe éperdument amoureux…

Critique :

Ici git l'Histoire assassinée sans vergogne par les fantasmes érotico-homo de Jodorowsky. Si vous pensiez qu'il avait tout donné dans les deux premiers albums, vous aviez tout faux ! le scénariste s'enfonce encore plus dans la perversion sexuelle qu'il prête au pape. Il évite d'extrême justesse la pédophilie…
Michel-Ange et Raphaël en sont réduits à se faire… par le pape, au (mal)propre comme au figuré. Comme si ces deux génies n'avaient pas eu grand-chose d'autre à laisser comme trace dans l'histoire. Quant à Léonard da Vinci, présenté comme un être cupide, il réalise en un temps record des inventions diaboliques pour le Saint-Père, de quoi laisser baba nos inventeurs du XXIe siècle, incapables, malgré toutes leurs ressources technologiques, d'arriver à des résultats aussi rapides ! Jodorowsky devrait s'appeler « Démesure » !

Vous l'aurez compris, Jodorowsky verse dans l'uchronie. Une uchronie où le sexe, essentiellement homosexuel trône. Les coups-fourrés du pape sont on ne peut plus tortueux. Au risque de me répéter, on est dans la fantasy (sans elfes ni lutins) et on peut oublier l'Histoire dans un cul-de-basse-fosse.

Quel talent gâché que celui du dessinateur italien Theo Caneschi ! Il a un don fabuleux pour retranscrire les émotions et les mouvements… Et les décors ne sont pas en reste ! A certains moments, cela vire à la caricature, c'est vrai, mais bon, avec un scénario pareil, la caricature, on est en plein dedans.

Florent Brossard réalise une fois de plus une splendide mise en couleurs qui complète à merveille le dessin se Theo.

Au risque de me répéter, si vous n'êtes pas écoeurés par les multiples scènes de sexe et par le scénario, admirez le style graphique de Theo. Il en vaut la peine. La couverture de ce 3e tome vaut son pesant d'or !
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Chateaubriand avait dit, en parlant de Talleyrand et de Fouché que c'était "le vice appuyé sur le bras du crime"…

S'il avait vu le pape Jules II en compagnie de Machiavel, il aurait dit que c'était le vice appuyé sur le bras de la perfidie.

Cachez cette bédé qu'un catho pur jus ne saurait voir. Je n'ose imaginer la tête que ferait une des tantes un peu coincée de mon paternel si elle tombait sur pareille bédé…

On a du sang et des complots, des assassinats, des kidnappings, des demandes de rançons, des magouilles… Jusque-là, rien de très horrifiant pour les coincés du culte.

Mais on a aussi du cul, des nichons, de la baise, de la sodomie, du stupre et de la fornication. Bon, rien de nouveau non plus, c'est Sodome et Gomorrhe et cette histoire se trouve dans l'Ancien Testament (ma préférée).

N'empêche que voir un pape qui se vautre dans la fornication à tour de bras (même si ce n'est pas avec ça qu'il prend son pied), ça pourrait choquer les grenouilles de bénitier.

On risque aussi de choquer les férus d'Histoire car il est impossible de restituer ce Pape Terrible dans la chronologie des guerres d'Italie.

Le scénariste est Jodorowsky ne s'embarrasse pas de ces détails et vous débite l'Histoire à sa sauce, donc, ne prenez surtout pas cette saga pour argent comptant, même si, dans l'Histoire, la vraie, ce genre de pape a forcément dû exister. Allez hop, me voici excommuniée à vie.

Apprécions ce volume pour les scènes d'action, pour les leçons dispensée par Machiavel, tandis qu'il s'enfonce dans de grosse matrones, apprécions les dessins, les couleurs et le récit couillu car il illustre très bien les guerres de pouvoir et tout ce qui va avec.

Mais gaffe à ne pas en faire trop non plus… Trop de scènes de cul tuent les scènes de cul ! On a beau savoir que le Pape Terrible est friand de jolis petits culs et des fricandelles boulettes qui vont avec, mais de grâce, ne perdons pas une partie de notre temps à le voir le tich en l'air !

Anybref, même si cette saga s'affranchi de l'Histoire, elle nous dépeint un personnage abject mais fascinant dans sa manière d'arriver à faire marcher les autres sur sa musique.

Jules II est cynique, sadique, voleur, manipulateur, dépravé, se prenant pour Dieu mais c'est un manipulateur hors-paire (de couill** – elle était trop tentante) et un stratège généralissime, mais le prix à payer, pour les autres, est exorbitant car sanglant.

Si Jules II est un salopard de première, il a de la concurrence car tous les cardinaux qui gravitent autour de lui ne pensent, eux-aussi, qu'au pouvoir, à l'argent et au cul. Ce sont de biens mauvais serviteurs de Dieu et ils sont aussi croyant qu'un chat, un chien, un cheval…

Malgré ses défauts, jusqu'à présent, j'ai apprécié cette saga impertinente et je me demande bien comment les auteurs vont nous la terminer.

PS : lu en septembre 2017 et je n'avais pas fait de fiche critique. Maintenant que j'avais enfin mis la main sur le tome 4, il m'a fallu revenir sur le 3, afin de me le remettre en mémoire.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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De très belles planches et une mise en couleur superbe pour un opus plus grave.
Le pape Jules II envisage la conquête de Venise. En s'assurant de l'aide de la France et de l'Espagne par un procédé que Machiavel lui-même applaudit, il monte son expédition. Dans le même temps, il est attiré par un très jeune garçon, le fils du marquis de Gonzague, donné en otage par son père. La rivalité entre ses deux amants MichelAnge et Raphaël est à son comble.

J'ai aimé le développement de l'intrigue, les plans de bataille et les détails historiques. Décidément il est impossible d'aimer un quelconque personnage dans l'univers créé par Jodorowski puisque même l'enfant angelot a fini par m'insupporter devant tant de candeur.
La représentation de la conscience de Jules II est bien vu même si le procédé de sa guérison est des plus idiot. On est vraiment dans l'humour graveleux avec quelques degrés…
Un gros coup de coeur pour la mise en couleur, magnifique surtout celles dans les tons rouge et orange.
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Jules II continue, aidé par Machiavel qui se montre habile stratège, à conquérir l'Italie. Toujours en utilisant la trahison comme outil principal. Il kidnappe, rançonne, assassine à tour de bras. Avec les indulgences, il finance se gigantesque travaux. Il se prend de plus en plus pour dieu. Côté art, il s'est entouré de Michel-Ange mais aussi de Raphaël. La probité n'est pas sa principale vertu. Il gagne la guerre contre la république de Venise et veux chasser les Espagnols et les Français du pays pour conquérir toute l'Italie et la rallier au Vatican. Louis XII, plus puissant, menace de le destituer. Mais Jules II a p^lus d'un tour dans son sac et résiste et gagnent encore contre le roi. La chance qu'il a, c'est sans doute que la France et l'Espagne sont trop ennemies pour s'allier contre lui.

Dans ce tome, c'est Machiavel qui rapporte les exploits guerriers du pape. Les dessins sont fidèles aux deux tomes précédents. La série reste passionnante mais cette fois, il semble que les auteurs prennent d'avantage de libertés avec l'Histoire au grand H. Ils sortent sans complexe la véracité et romancer d'avantage le scénario. Jules II est toujours aussi monstrueux. Sodomite, voleur, assassin, au nom de dieu, il se permet tout et se pardonne lui-même. Ce n'est pas pour rien qu'on le surnomme encore le pape guerrier. Ah qu'elle est belle l'histoire de l'église. Nous sommes pourtant entré dans le siècle des idées et de l'art. Léonard de Vinci, Michel-Ange, Raphaël et bien d'autres peuvent exprimer leur talent, entre autre grâce au mécénat de ce pape à l'égo surdimensionné. le scénario est magnifiquement construit, à tel point qu'il est difficile de séparer le vrai du faux. On pourrait tout gober sans vérifier. C'est génial et habilement construit. Cette bande dessinée se lit comme un roman. Il reste un tome que je vais absorber de suite, pour connaître la fin de l'histoire de se pape qui a tout de même régné presque dix ans. Toujours lu en format KINDLE avec une très belle numérisation.



Francesco Piccolomini Todeschini futur Pie III

Giuliano Della Rovere devenu Jules II
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critiques presse (1)
BDGest
29 octobre 2013
Un album discutable et qui - dans la continuité de Borgia - n’est pas à mettre entre toutes les mains !
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
En accord avec notre seigneur, tu useras de la trahison divine, au bénéfice de notre sainte mère l’église.
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