Autant la poésie de
Nuno Júdice, empreinte de lyrisme, peut toucher, autant
Traces d'ombres, ce roman fantastique qui met en scène un personnage qu'on appelle le Maître et quelques autres qui gravitent autour de lui dans le but d'élucider l'énigme qu'il représente, ne touche pas. Peut-être parce que l'auteur a voulu trop faire, d'une part raconter une histoire et d'autre part l'entrecouper de morceaux de la grande histoire du Portugal des années 30 à nos jours. Peut-être aussi parce que le personnage central n'a rien d'attachant ou parce qu'il y a dans les longues phrases - parfois vides - une volonté de faire du style, mais pas de faire sens.
Le ton, de plus, a parfois quelque chose de professoral qui agace. Quant à la postface de l'auteur où il se sent obligé d'expliquer la genèse de son roman - on n'en demandait pas -, après qu'il nous ait annoncé que peut-être que tout ça n'était qu'un songe, elle conserve ce ton qui agace et tellement différent de Jeu de reflets que j'avais tant aimé.
Lien :
http://lalitoutsimplement.co..