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Anne Pomel (Autre)Laureline Chaplain (Traducteur)
EAN : 9782408007829
320 pages
Milan (01/07/2020)
4.17/5   77 notes
Résumé :
Sourde de naissance, Iris, 13 ans, s’identifie à Blue 55, une baleine incapable de communiquer avec les siens. Iris entraîne sa grand-mère jusqu’en Alaska pour la rencontrer. Un voyage fait de découvertes et de générosité. Une renaissance.
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Une très belle histoire, un roman original et décalé, avec des personnages attachants.
Iris, une jeune préado sourde, porte à la demande de sa grand-mère le même prénom qu'une baleine échouée près de chez elle le jour de sa naissance.
Sa famille est fascinée par les baleines depuis longtemps : ses grands-parents sourds, son père aussi, ont souvent écouté des chants de baleine.
Un jour, Iris entend parler de Blue 55, une baleine solitaire car elle chante à une fréquence très différente de ses congénères. Iris, fascinée par les sons, l'électronique et la réparation de vieilles radios, décide de composer un morceau de musique à l'intention de Blue 55, pour lui faire comprendre qu'on peut l'entendre, l'écouter, et pour que l'animal ne reste pas muré dans sa solitude. Solitude qui fait écho à celle d'Iris, scolarisée en milieu ordinaire et relativement isolée, seul son interprète pouvant signer correctement avec elle là où elle est scolarisée.
Wendell, un ami d'Iris, est scolarisé avec d'autres jeunes sourds. Passionné d'astronomie, il semble très épanoui.
Wendell et la grand-mère d'Iris essaient de l'encourager dans ses projets et défis.
Iris et Blue 55 parviendront-ils à s'ouvrir au monde ?
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Ballade pour une baleine est un roman jeunesse que j'ai emprunté à la médiathèque de ma ville. le titre se révélait alléchant, le résumé intriguant et vu que cela allait parler de baleines _ une créature que je vénère absolument, je ne pouvais que l'emprunter et j'ai beaucoup apprécier ma lecture !

Iris, 13 ans, est sourde de naissance et va dans un collège public non adapté même si elle a droit à un interprète, est passionnée par la récup' et la réparation d'appareils électriques de type radios. Un jour, une de ses professeurs va parler d'une baleine appelée Blue 55 dont le chant est différent de celui des autres, ce qui fait qu'elle est incapable de communiquer avec les autres cétacés. Iris, touchée par son histoire, décide de lui préparer une composition à lui faire écouter et s'ensuit tout un processus : contacter un sanctuaire en Alaska, échanger avec des scientifiques, préparer son voyage, prévoir les aléas... Ces deux êtres vont alors se trouver envers et contre tout, se comprendre et comprendre qui ils sont.

La baleine Blue 55 de Lynne Kelly est une baleine fictive mais l'autrice s'est inspirée d'un fait réel puisqu'il existe bel et bien une baleine appelé Baleine 52 Hertz, plus connue sous le surnom de "baleine la plus seule au monde". Une baleine qui ne fait partie d'aucun banc, son chant est unique puisqu'elle est capable de chanter aux alentours de 55 hertz alors que le chant des baleines ne monte généralement pas plus haut que 35 hertz. Elle peut être entendue mais pas comprise. L'autrice a fait vivre sa baleine, a fait en sorte qu'elle soit bien suivie, même balisée, a fait d'elle un hybride de rorqual commun et de baleine bleue alors que cette baleine n'a jamais été aperçue, ni répertoriée, on ne sait pas si il s'agit d'un hybride ou si son handicap est dû à une malformation mais tout est possible.

La jeune Iris m'a beaucoup plu. Tellement courageuse. Je n'ai absolument pas vu son handicap comme quelque chose de négatif mais vraiment en terme très positif, elle en a fait une force. Tout n'est que bienveillance dans ce roman. Elle est différente comme Blue 55, elles ont besoin d'être comprises, d'être entendues. J'ai donc beaucoup apprécié ce parallèle entre les deux. On découvre une jeune fille à la fin qui sait ce qu'elle veut et ce dont elle a besoin pour avancer. En faisant des recherches sur internet, j'ai pu voir que l'histoire de Baleine 55 Hertz a touché beaucoup de monde, de personnes se sentant seules, incomprises, différentes et je ne peux que comprendre pourquoi l'autrice a tenu à écrire cette histoire.

J'ai apprécié aussi de voir l'autrice mettre toute sa pratique, son savoir du langage des signes dans son histoire _ elle est interprète de métier _ et c'était vraiment un partage et une découverte pour moi. Il y a vraiment énormément de possibilités en terme de communication : par les gestes, la parole, le toucher... c'est vraiment incroyable ! Je ne savais pas par exemple qu'il existait plusieurs langues des signes !

Il y a toute une dimension familiale très appréciable. La famille d'Iris est très soudée, ses parents et son grand-frère ayant appris la langue des signes pour pouvoir communiquer avec elle et ses grands-parents malentendants. Une mère protectrice, un père qui a un peu de mal avec ce système de communication, un grand-frère attentionné, un grand-père disparu qui lui manque tant et une grand-mère qui la suivra partout. Iris peut indéniablement compter sur eux même si ce n'est pas toujours facile. Ce fut d'ailleurs comme une quête initiatique pour Iris et sa grand-mère qui, au final, ont pu réaliser leurs rêves.

Le style d'écriture est très accessible, simple, c'est fluide, écrit à la première personne, donc du point de vue d'Iris. Mais on a aussi quelques chapitres du point de vue de la baleine Blue 55 que j'ai beaucoup apprécié.

En bref, j'ai beaucoup apprécié ma lecture qui n'est pas forcément celle que j'attendais au final donc agréablement surprise. C'est une jolie histoire de différence, d'acceptation de soi, de liens familiaux, d'amitié, écologique et d'avancées scientifiques.
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Mon coup de coeur de la semaine. Un roman touchant traitant de la surdité mais allant bien au-delà. C'est une chouette histoire d'une jeune fille sourde qui s'identifie à une baleine vivant seule car ne pouvant pas communiquer avec ses congénères. C'est aussi l'histoire d'une grand-mère qui peine à retrouver goût à la vie après la disparition de son mari.

Le personnage principale, Iris, est une jeune collégienne, sourde, passionnée par les radios et l'électronique. Elle se prend de passion pour une baleine, Blue 55, qui chantant à une fréquence plus haute que ses congénères, ne peut se faire comprendre des autres et vit donc seul dans l'océan. C'est décidé, Iris trouvera un moyen de lui dire que quelqu'un l'écoute.

C'est un beau roman qui nous est proposé ici. Tout d'abord c'est une plongée dans l'univers des personnes sourdes et malentendant et celle-ci est très convaincante. Sans doute parce que l'auteure a été interprète pendant 25 ans.
Avec le point de vue d'Iris, on peut se mettre à la place d'une personne malentendante, comprendre les problèmes de communication, les expressions que l'on ne peut traduire pour un malentendant, les aménagements à mettre en place pour leur simplifier la vie etc. Tout cet aspect est traité avec justesse, sans jamais faire d'Iris une personne à « guérir ». D'ailleurs l'auteure l'explique très bien dans son après propos.
Au-delà de l'histoire qui est très plaisante, les personnages également sont profonds, et apportent tous quelque chose à l'histoire. La grand-mère d'Iris est également sourde et a une place importante dans le récit. Ce personnage permet le traitement d'un autre aspect, à savoir le deuil et le manque d'une personne importante, ici le grand-père. Son ami sourd, permet de comprendre les enjeux de pouvoir dialoguer avec d'autres sourds et malentendants, au sein d'une communauté. Debbie, une jeune fille que rencontre Iris durant l'histoire, montre comment la bienveillance peut permettre de tisser des liens au-delà du handicap.
Enfin, on en apprend un peu sur les baleines et leurs chants. Sans être un documentaire, cela fait un peu voyager dans l'océan et est amené de manière très intéressante. D'autant plus que la baleine Blue 55 est inspirée d'une vraie baleine.

En bref, une histoire touchante, captivante qui m'a fait passer un très bon moment de lecture.


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Une histoire touchante qui met en parallèle les problèmes de communication d'Iris, une ado sourde de naissance et ceux d'une baleine, Blue 55, qui erre seule dans l'océan, rejetée par les autres car le son qu'elle émet n'est pas sur la fréquence habituelle des autres baleines.
Sons et fréquences radio sont justement les dadas d'Iris, qui a pour passe-temps de monter et démonter des radios.
Malgré des passages un peu longs, ce sujet atypique et mettant en avant la surdité de façon décomplexée, est traité ici comme une aventure de vie.
Les relations entre Iris et les autres ne sont pas mièvres ou convenues, c'est la spontanéité qui prime. Et sa relation avec sa grand-mère est tendre.
Une histoire pour noël en somme.
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Iris a treize ans un âge difficile où l'on se cherche,elle est scolarisée dans un collège où personne n'est comme elle.

Elle est isolée malgré les efforts de Nina qui tente bien que mal à l'aider à communiquer avec les autres.

Iris est sourde et personne ne comprend son désarroi,il y avait bien ses grands parents sourds également mais depuis le décès de son grand-père sa grand-mère n'est plus la même.Pourtant ensemble ils étaient dans leur monde un monde joyeux et rempli d'amour.

C'est au près de son ami Wendel qu'elle s'épanouie,lui est scolarisé à Bridgewood un collège qui accueille des enfants sourds.
Là bas elle serait moins seule mais sa mère est contre,elle doit rester au près des siens auprès des entendants.

C'est lors d'un cours de SVT que Iris découvre l'existence de blue 55, une baleine qui nage seule dans les eaux, utilisant une onde différente des autres elle est abandonnée par son groupe.

Iris s'identifie à cette baleine et souhaite l'aider.
Mais comment venir à son secours ?
Un rêve celui de son grand père pourrait bien chaner les choses,changer sa vie et celle de sa grand-mère

📚 Je viens de découvrir ce roman jeunesse et je ne suis pas déçue de cette aventure auprès d'Iris.
Des messages forts sont envoyés ici aux lecteurs.

Tout d'abord il faut bien comprendre que la plupart des sourds n'ont qu'une envie communiquer avec les autres mais à leur façon.Iris ne souffre pas de ce qui est pour nous un handicap.Ses enfants nés sourds ne ressentent pas le besoin d'entendre,leur besoin est d'être entendu.

A nous de nous adapter, à nous d'apprendre leur langage afin de découvrir leur univers,un univers moins riche en vocabulaire mais tout aussi expressif, joyeux et surtout soudé.

Dans notre entourage il y a forcément quelqu'un qui nous comprend, quelqu'un sur qui compter pour évoluer s'épanouir,une personne qui comprend notre langage.
Un véritable ode à l'amour,la joie et l'espoir.
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critiques presse (1)
Ricochet
30 septembre 2020
Le thème du handicap est traité à la fois avec émotion et sans fards, ce qu’on ne peut qu’applaudir : le travail de sensibilisation dans un écrin littéraire est parfait. A lire sans hésiter.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Une époque qu'il a longtemps tenté d'oublier lui revient en mémoire. Une époque avant la solitude.
La musique qu'il a désespérément cherchée à travers le monde est ici. Un appel semblable au sien emplit l'eau qui l'entoure. Il n'est jamais venu dans les parages, pourtant une sensation surgie d'un passé lointain lui fait comprendre qu'il est chez lui.
Il plonge dans les profondeurs, remonte et se réapproprie tous les chants qu'il a créés et abandonnés aux vagues. Il les chante à tue-tête; et cette fanfare de sons traverse les océans.
Après toutes ces années à chercher, après tant de solitude, tant d'appels sans réponse et personne pour l'entendre, il réalise que, enfin, quelqu'un l'écoute.
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Tout serait plus facile s'il parvenait à oublier ceux pour qui il a chanté. Une baleine, même centenaire, se souvient toujours de tout, y compris de ses premiers compagnons de voyage. Tous ceux qu'il a connus ou dont il a simplement croisé la route on garde une place dans sa mémoire.
Il plonge sous une vague point plus il s'enfonce, plus long résiste et le repousse vers la surface, ou il n'a aucune intention d'aller. Là-haut, les rayons de soleil et l'une des bancs de baleines auxquelles il n'appartient pas.
(page 170)
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Chaque fois que je suis quasiment sûre d'avoir réussi à réparer une radio, j'attends un peu avant de l'activer. C'est comme interrompre sa lecture avant la dernière page d'un très bon livre pour le faire durer.
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Dis, à propos de cette planète dont tu parlais, celle qui a été éjectée du système solaire il y a des millions d'années... Comment a-t-on appris son existence ? [...]
J'ai l'impression d'être un peu comme cette planète. Je faisais mon bonhomme de chemin, jusqu'au jour où j'ai été propulsée sur une nouvelle route. Et je continue d'avancer.
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J'adore ce parfum. Il me rappelle les greniers, les feux de camp et les livres anciens de la boutique de M. Gunnar. J'ai lu quelque part que cette odeur émane des composants et de la poussière chauffés par l'électricité, mais c'est plus que ça. Un peu comme si la radio se souvenait de toutes les maisons auxquelles elle a appartenu. (p.69)
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