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3,45

sur 505 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'art de la nouvelle est extrêmement compliqué et peu de romanciers s'y sont adonné avec talent. Condenser une histoire en quelques pages, aller à l'essentiel sans omettre les détails qui feront « l'accroche » du lecteur aux premières lignes, un pari que Stephen King a souvent relevé pour notre plus grand bonheur.

Souvenons-nous de Brume ou de Différentes Saisons

Je dois avouer que j'ai consommé ma rupture avec le grand King à la période d' »Histoire de Lisey ». Cruelle désillusion que ce roman qui m'aura fait prendre une pause de 6 longues années dans ma relation avec Stephen qui durait quand même depuis mes 14 ans, lorsque je découvris « Carrie ».

Coup de foudre d'adolescente, passion sans concession, appelons cela comme vous voulez mais toujours est-il que nous connûmes une liaison sans tâche, un amour inconditionnel jusqu'au drame…Quotidien et routine eurent raison de ce couple parfait que nous formions, nos chemins divergeaient non pas à cause de cette chère Tabitha qui tolérait cette union, mais à cause de cet interminable roman que je n'ai jamais pu achever !

Forte de cette expérience et nostalgique de nos belles années, me voilà donc à tenter de recoller les morceaux. Allons-y en douceur, me suis-je dit, l'amour est une chose fragile. Je l'ai donc laissé venir à moi avec ce recueil de nouvelles, toute prête à me laisser séduire.

D'un vélo d'appartement qui vous emmènera bien plus loin que vous ne pensiez, en passant par des morts qui ne réalisent pas qu'ils le sont, j'ai retrouvé une part du King que j'adorais. Hommage à Lovecraft et au 11 septembre, certaines de ces histoires sont teintées de nostalgie et m'ont réconciliées doucement avec cet écrivain de génie. Bien évidemment, la qualité des nouvelles est très inégales et certaines ne me laisseront pas de souvenirs impérissables mais la toute dernière m'empêchera définitivement d'utiliser des sanisettes de chantier

Le jeu de la séduction vient à peine de commencer et mon coeur de jeune fille pré-pubère ne demande qu'à se réveiller ! Me voilà donc prête pour « 22/11/63 » qui annoncera peut-être un retour de flamme…
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"Juste Avant le Crépuscule" est un recueil de nouvelles de Stephen King. Court, 400 pages, dont 10 consacrées à une intro et à une postface, il contient 13 histoires dont les plus longues font dans les 60 pages, les plus courtes, une dizaine. La nouvelle est un genre que j'affectionne et j'y retrouve un King assez habile. Peu d'auteurs comme lui s' y intéressent. Lui-même, en avant-propos, nous décrit la joie qu'il a éprouvé à retrouver l'envie d'écrire des nouvelles. C'est également un des rares auteurs qui parle à ses lecteurs et il le fait d'une manière originale. Les notes de la fin de recueil sont particulièrement intéressantes puisqu'elles nous expliquent qu' il a puisé son inspiration dans ses propres angoisses.
Sur ces 13 nouvelles, ma préférée : "La fille pain d'épice" bien amenée et originale dans son développement. Moi-même, je me suis déjà demandée à l'occasion d'un jogging où je me traîne, particulièrement fatiguée ce qu'il adviendrait de moi si d'aventure (ôô), j'étais poursuivie par un psychopathe et qu'il me faudrait courir encore plus vite pour sauver ma vie. Une autre que j'ai trouvée particulièrement émouvante est "Laissés pour compte" hommage aux victimes du 11 septembre.
Comme tout recueil de nouvelles, il est inégal. le genre oscille du fantastique au thriller et il y en a pour tous les goûts. On y retrouve également des réflexions sur la vieillesse, la maladie, la souffrance, sur l'usure des couples et sur la vie après la mort.
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Jn'aime Stephen King dans l'exercice des nouvelles un style auquel l'ecrivain ne déroge pas), un panel d'histoires qui m'ont encore donné la chair de poule.
Pour n'en citer que quelques unes :

WILLA: Un groupe de voyageurs attend un train qui n'arrive pas. David Sanderson s'aperçoit que sa fiancée Willa a disparu et décide de partir à sa recherche dans la ville voisine et lorsqu'il la retrouve tout devient soudain « étrange », elle, lui et les gens qui les entourent.

LA FILLE PAIN D'EPICE : Emily a perdu son bébé, sa thérapie pour effacer son chagrin le footing à l'excès, mais pas d'amélioration. du jour au lendemain elle plaque tout et décide de se réfugier dans la maison de vacances de son père sur une île en Floride, qui se trouve être déserte à cette époque de l'année. Là, elle continue à exorciser son chagrin en courant, jusqu'au jour où elle passe devant une des villas de l'île et découvre une voiture dans laquelle on a déposé un corps dans le coffre resté ouvert.

VELO d''APPART: Lors d'un check-up chez son médecin un homme apprend que son taux de cholestérol est beaucoup trop haut.Son médeçin avec beaucoup d'humour lui présente son corps comme un chantier dans lequel des ouvriers font un travail acharné pour maintenir son métabolisme en place. Tenaillé par la peur du surpoids, d'une éventuelle crise cardiaque il s'achète un vélo d'appartement qu'il installe dans son sous sol et peu à peu au fil des jours l'exercice physique qu'il s'impose va l'entraîner sur des chemins très inquiétants.

N: Un homme victime de TOC décide de consulter un psychiatre, durant les séances il va se livrer et déverser ses peurs ses troubles sur son médecin et l' entraîner dans une réalité bien étrange.

UN CHAT D'ENFER: Un tueur à gage est engagé par un vieillard pour tuer un « chat ».
Allez je m'arrête là et vous invite à découvrir le reste.

Avec ce recueil Stephen King nous revient en force, notre pré-retraité( selon les rumeurs) nous rappelle qu'il est toujours aussi percutant dans ce style, l'étrange, la tension, la terreur et l'horreur sont encore une fois au rendez vous.
Juste avant le crépuscule c'est le moment où un rien peut suffire à nous faire basculer du côté obscure de nos peurs, de nos phobies.

La fille pain d'épice : un bizarre mélange de tension et de terreur qui n'a pas été sans me rappeler la lecture de Jessie.
Un chat d'enfer :un début d'histoire qui ne laisse pas présager l'horreur de la chute.

Cela a été une lecture très visuelle pour certaines des nouvelles. N est particulièrement mystérieuse une atmosphère qui ressemble étrangement à celle de certaines nouvelles de Lovecraft.
En décidant d'écrire ce recueil Stephen King voulait se prouver qu'il maîtrisait toujours l'écriture de la « nouvelle ». Je pense que le pari est réussi il parvient à partir de situations concrètes à nous faire basculer dans l'étrange, l'inexplicable jusqu'à l'horreur parfois.
Ah j'oubliais le rendu de la couverture holographique du roman ne rend peut être rien à l'écran mais elle est magnifique.
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Du suspens, du gore, de l'humour, des sensations, des émotions, du psychologique... Bref tout plein de Stephen King en un seul livre.
Des nouvelles très chouettes qui se lisent d'un trait et d'autres moins bonnes voire pas bonnes du tout mais comme elles ont été écrites à des moments différents de sa carrière, je lui ai pardonné ;-)
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Après avoir eu peur pendant 2-3 ans en découvrant à chaque fois les nouveaux King qui étaient, soyons francs, décevant, je dois dire que depuis Dôme, LE King est de retour ! Ce recueil confirme d'ailleurs ce comeback et renoue avec ceux qui ont marqués les lecteurs, comme Brume ou Différentes Saisons.
Comme d'habitude quand je chronique des nouvelles, quelques mots sur chacune d'entre elles :

Willa :
J'étais un petit peu perturbée au début, vu que l'on tombe dans cette histoire un peu comme un cheveux dans la soupe, sans trop savoir ce que l'on voit, ce que l'on fait là. Et plus les pages passent, plus on se rend compte que cette sensation était carrément recherchée par l'auteur. Et ça, c'est brillant.
Quand un groupe victime d'un accident de train attend patiemment le prochain, il y a des découvertes et des vérités parfois très dures à avaler.
Un texte d'abord étrange, ensuite très beau et poétique.

La fille pain d'épice :
Sûrement mon texte préféré ! Une femme qui veut prendre du recul dans son couple par dans le cabanon appartenant à son père, laissé un peu à l'abandon ces dernières années. Lors d'un de ses jogging quotidien, elle va se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment. L'insecte pris dans la toile de l'araignée.
Une histoire absolument terrifiante et abominable stressante, qui m'a fait penser à un mélange entre Jessie et Rose Madder. On va à cent à l'heure et je n'étais pas loin de suffoquer d'angoisse par moments. Époustouflant.

Le rêve d'Harvey :
Une nouvelle très courte, où un homme raconte à sa femme le rêve bizarrement réaliste qu'il a fait cette nuit. On retiendra surtout de ce texte son ambiance étrange, sentant le malaise, légèrement suffocante. On a l'impression de se réveiller d'un cauchemar, encore moite de la transpiration que celui-ci nous a provoqué. Rien de bien original ici, mais la plume et la narration fait toute la différence.

Aire de repos :
On sait que Uncle Stevie adore créer des personnages écrivains. Il le prouve encore une fois ici, où un auteur sur la route doit s'arrêter pour aller aux toilettes et entend une très violente scène de ménage dans celles-ci. La question étant : que va-t-il faire ?
C'est étrange comme, sans aucun élément fantastique, et avec un départ si banal, King arrive à nous offrir une histoire stressante à souhait, haletante et nous englobant tout entier dans son intrigue. Celle-ci nous tient en haleine jusqu'au tout dernier mot, impressionnant !

Vélo d'appart :
Un des thèmes récurrent des titres de Stephen : Et si quelque chose d'extraordinaire arrivait à quelqu'un d'ordinaire ? Si vous connaissez, cette histoire m'a beaucoup fait penser à une autre de ses nouvelles, "Quand l'auto-virus met cap au Nord". Un homme va peindre un tableau qui va changer sa vie à jamais. Encore une fois, une grosse impression de malaise m'a suivie pendant toute cette lecture, et il m'est même arrivé quelque fois de regarder derrière mon épaule après l'un ou l'autre paragraphe. Stephen King rendrait-il parano ?

Laissés-pour-compte :
Nouvelle très étrange, que je n'ai pas spécialement apprécié (c'est rare). L'auteur aborde ici les évènements du 11 septembre dans un récit étrange et original à propos d'objets qui reviennent sans cesse hanter un homme.
Bien que vraiment bien fichue, avec de chouettes personnages et une ambiance toute particulière, je n'ai pas été séduite par cette histoire. J'ai même décroché une ou deux fois pendant ma lecture, n'arrivant pas à vraiment rentrer dedans.

Fête de diplôme :
Alors qu'une jeune fille, venant de recevoir son diplôme, s'interroge sur son avenir, elle va voir quelque chose qui va le rendre bien, bien plus improbable ...
Très court récit, mais assez intense, laissant un goût amer sur le bout de la langue et quelques sueurs froides dans le dos.

N. :
Sûrement LE texte phare de ce recueil, vu qu'il a même eu droit à une série de court-métrages animés et a bénéficié d'une forte promotion, aussi bien à l'étranger qu'en France et en Belgique. Et franchement, après l'avoir lu, je comprend pourquoi !
Nous avons entre les mains les notes d'un psychiatre qui a comme nouveau patient, N., un homme atteint de très gros TOC. Quand N. lui expliquera les origines de ceux-ci, il plongera le regard dans un véritable gouffre de folie. Mais jusqu'où peut-on regarder sans y tomber soi-même ?
Affreusement dérangeant, carrément flippant et avec des images qui m'ont hantées pendant des jours, je crois bien que c'est la nouvelle la plus effrayante de ce recueil. j'en ai encore des frissons et une impression de malaise persistante quand j'y repense.

Un chat d'enfer :
Quelle surprise et quel plaisir de voir cette nouvelle ici ! Étant une fan d'horreur et fantastique depuis toute petite, un film m'avait marquée : Darkside, les contes de la nuit noire. Il y avait une histoire écrite par Stephen King parlant d'un homme engageant un tueur à gage pour éliminer un chat semblant semer la mort partout où il passe. Cette histoire n'avait jamais été commercialisée sur papier, voilà que c'est fait ! Je l'ai lue avec énormément de plaisir, me remémorant avec bonheur et nostalgie les images du film. Bien qu'âgée, en tout cas, elle n'a rien perdu de sa qualité et de sa saveur !

Le New York Times à un prix spécial :
Une histoire dont le ton change par rapport aux autres : une femme, s'occupant de ses invités après les funérailles de son mari, reçoit un coup de fil de celui-ci.
C'est un texte réellement très beau et, bien entendu, très triste. Il contient beaucoup de mélancolie, mais également beaucoup d'amour et de tendresse. Je l'ai lu avec un serrement au coeur, il m'a vraiment émue.

Muet :
Un homme va au confessionnal pour raconter l'étrange histoire qu'il lui est arrivé : il a pris en auto-stop un homme, sourd et muet, et a profité de l'handicap de celui-ci pour se confier et vider son sac. Après tout, grâce à la surdité de celui-ci, c'est sans conséquences ! Ou du moins, c'est ce qu'il croyait.
Superbement amené et magistralement développé, encore un récit ou le fantastique flirt allègrement avec la réalité et où la membrane qui sépare la folie de la santé de l'esprit est on ne peut plus ténue.

Ayana :
Superbe histoire parlant d'un homme qui va assister à la guérison miraculeuse de son père par le baiser d'une étrange fillette. Poétique, étrange, aux personnages très attachants, contenant des images d'une grande beauté et remplie de tendresse, c'est un texte que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire, avec beaucoup de douceur, comme un baume sur le coeur.

Un très petit coin :
Une guerre entre voisins atteint son paroxysme et un de ceux-ci va devoir se dépêtrer d'une situation vraiment, vraiment merdique (si vous me pardonnez cette expression).
Je l'ai trouvée un peu longue à démarrer et je ne voyais pas trop où King voulait en venir. Mais quand le sujet principal commence, alors là, on s'accroche à son slip, on prend une grande bouffée d'oxygène et plonge dans un magma infâme, aussi bien dans le comportement humain que, et bien, que littéralement !
C'est un texte au final assez jouissif à lire, surtout pour son côté dégoûtant. On fait la grimace, on ricane et on souffre, tout ça en même temps !

Pour résumer, je dirais que c'est un très bon recueil de Stephen, extrêmement varié, très touche à tout, mais toujours de qualité. le Monsieur aime jouer avec nous, il prend beaucoup de plaisir à écrire toutes ces histoires, et ça se sent. D'ailleurs, en plus de l'introduction, on a droit, à la fin du livre, aux notes de l'auteurs pour chacune des nouvelles. Je trouve ça génial de se plonger un peu plus dans son esprit et son imaginaire, pour savoir d'où viennent ces idées qu'il arrive à mettre en place.
On frissonne, on est ému, on rigole, mais surtout, on crève de trouille et on continue sa lecture les mains tremblantes, se demandant ce qu'il nous attend après, et on y pense à deux fois avant d'éteindre la lumière et de se mettre au lit ...
Encore et toujours, cet auteur mérite définitivement son surnom de Maître du Fantastique.
Lien : http://archessia.over-blog.c..
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Lorsque je prépare mon sac pour un voyage, le moment le plus épique est toujours le choix des livres à emmener. Analyse de l'humeur du jour, des conditions de transport, de la destination du trip, de la météo et … errance devant la bibliothèque (et je ne sais pas pour vous, mais ça peut durer un bon moment…) jusqu'à ce qu'un livre me fasse de l'oeil (ben oui, parce qu'en vérité, ce sont toujours « eux » qui choisissent quand ils doivent être lus). Devant ce recueil de nouvelles, j'ai hésité, voire même résisté. Après tout, Stephen King et moi, ça remontait à quelques temps déjà, nous n'étions pas fâchés, non ; mais passé le cap de la lecture frénétique des oeuvres de la grande époque, il y a eu comme un passage à vide, alors… Prendre le risque d'être déçue, ou de l'ennui, ou de la rupture définitive…
Bref. Je n'avais plus le temps (et mon homme, plus du tout de patience) : j'ai embarqué le livre et bien m'en a pris !
Oh bien sûr, il a évolué le gaillard Stephen, et tant mieux, moi aussi. Les nouvelles, il savait faire et c'est toujours le cas. L'ensemble est bien dosé, entre psychologique, fantastique et horreur. Son écriture m'est resté familière : limpide, directe et percutante. Il part toujours de ces petits faits du quotidien pour atterrir dans le cauchemardesque. Et avec moi, oui, ça marche encore. Je ne vous ferai pas la liste de mes nouvelles préférées, je vous laisse les lire à votre tour tout en vous assurant qu'il y en aura au moins une, ou deux, qui vous parlera, le chamane sait toujours y faire…
Et quand les retrouvailles sont belles, ça se fête ! Je vais peut-être bien investir dans Dome moi …
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On reproche à S. King de vieillir. Et c'est vrai que ça se ressent dans son style, plus lent, et dans ses histoires, moins extravagantes qu'autrefois.
Mais son lectorat a lui aussi vieilli. Il n'attend plus les mêmes choses que dans les années 90.
Ne cherchez pas dans ce recueil de nouvelles des histoires abracadabrantes, des frissons de dégout ou des images violentes (quoi que...).
Depuis quelques années King semble plus s'intéresser aux êtres humains bien réels qu'aux créatures imaginaires.

Si vous avez aimé le « Dôme » pour son coté psychologique, presque sociologique, vous devriez apprécier certaines des nouvelles présentes ici.
Elles ne sont pas toutes du même niveau, mais les plus efficaces s'adressent directement à nos coeurs, plutôt qu'à notre imagination.
King ne nous fait plus autant sursauter qu'autrefois, c'est vrai, mais il n'en reste pas moins un très bon conteur d'histoires.
Alors prenez un siège, détendez vous et laissez vous emporter par ces personnages, ces situations.
Quand le voyage sera fini, vous ne vous souviendrez peut-être pas de toutes les étapes, mais il vous restera quelques agréables souvenirs.
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Un beau matin alors que je vaquais à mes occupations, un besoin aussi naturel que celui de boire ou de manger me vint. Ce besoin était de lire du Stephen King.

Pendant ma période adolescente j'en étais raccros. Loin des classiques qu'on nous demandait de lire en classe, il apparaissait un peu comme une bouffée d'air frais au milieu de toutes mes lectures scolaires et surtout obligatoires (c'est surtout ça qui me gênait le plus je crois): pas compliqué, très vite haletant Stephen King était alors mon auteur du moment.

Puis, vint le temps des études... Des études de lettres qui m'ont fait découvrir des perles d'écrivains et des genres que je n'avais jamais entrepris de lire jusqu'alors. Des études qui ont multiplié mon goût pour la lecture et par la même, ouvert considérablement mon esprit et mes idées. Ceci dit, elles m'ont complètement détournée de ce très cher Stephen King.

Mais un jour... Une envie irrépressible me prit de revenir vers Stephen King. Allez savoir pourquoi..! Je jetai alors mon dévolu sur ce recueil de treize nouvelles qui, bien entendu, est loin de m'avoir déçue! J'y ai retrouvée toutes ces sensations qui m'envahissaient alors lorsque j'étais adolescente: délice, plaisir, impatience, stupeur, ravissement et j'en passe! Stephen King est vraiment resté, durant toutes ces années où je l'avais mis de côté, égal à lui même et surtout unique en son genre!

Willa; La fille pain d'épice; le rêve d'Harvey; Aire de repos; Vélo d'appart; Laissés-pour-compte; Fête de diplôme; N.; le chat d'enfer; le New York Times à un prix spécial; Muet; Ayana; Un très petit coin... Evidemment, j'ai mes préférences:

En première position:

- La fille pain d'épice: Un peu long à démarrer mais une fois que Stephen King nous lance dans son intrigue on ne peut plus s'en passer et on veut savoir à tout prix comment va se dérouler la suite, quitte à louper quelques minutes de sommeil ou même l'heure tapante du repas du soir!

- Un très petit coin: en lisant ce récit j'ai eu le même effet que pour La fille pain d'épice, impossible de lâcher le livre jusqu'à ce que j'ai englouti la nouvelle dans sa totalité.

- le chat d'enfer: Ah! Un petit délice exquis je dirai... Tordu, mais exquis.

En deuxième position:

- Willa: Une nouvelle tout en douceur (malgré les sujets abordés...) et assez touchante.

- N.: Spéciale, très spéciale, mais prenante.

- le New York Times à prix spécial: même s'il n'y a pas vraiment de rebondissements, l'idée est plutôt bien trouvée.

- de même pour Ayana, pas de rebondissements particuliers mais l'idée singulière de l'auteur m'a bien plu.

- Muet: La fin fait plaisir!!!

- Aire de repos: tout simplement parce que j'ai bien aimé le contexte de l'aire de repos.

En troisième et dernière position (nouvelles que j'ai trouvé sans intérêt particulier):

- le rêve d'Harvey.

- Vélo d'appart: Trop longue et trop lourde...

- Laissés-pour-compte: Bien trouvée mais elle ne m'a pas plus intriguée que ça.

- Fête de diplôme: alors vraiment sans intérêt (ce n'est que mon avis, je suppose que d'autres y trouveront quelque chose).

Treize courts récits qui valent, quelque soit leur position, leur petit pesant d'or.





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King revient ici à son amour passé des histoires courtes dont il nous avait tant délecté à l'époque du entre autre superbe "Danse Macabre" (AMHA un de ses tous meilleurs recueils de nouvelles)... Et il prouve encore une fois qu'il n'est pas uniquement bon lorsqu'il pond des gros pavés littéraires.

A travers les 13 textes qui composent ce recueil, on sent l'auteur soixantenaire qui s'exprime. Ici, point d'histoires de gamins comme dans tant d'autres de ses textes plus anciens.
Les thèmes abordés sont plus : la mort, le deuil, la séparation, ...

Si tous les textes sont plutôt bons (relevant tantôt du roman criminel, de la SF ou du fantastique), certains sortent plus particulièrement du lot, je pense entre autre aux courts "Le Rêve d'Harvey", ou encore "Fête de diplôme", et au moins courts "N" (Hommage assumé à Arthur Machen et son "Grand Dieu Pan".).
A noter l'apparition (la parution) tardive de la célèbre nouvelle : "Le Chat [venu] d[e l]'Enfer", porté à l'écran en 1990 dans "Tales from the Darkside" (sorti en France en 1991 sous le titre "Darkside : Les Contes de la Nuit Noire"). Comme King lui même qui avoue en fin de recueil avoir été persuadé d'avoir déjà publié cette nouvelle dans un précédent recueil, j'ai moi même du me replonger dans mon "Stephen King de A à Z" pour me rendre compte qu'il s'agissait ici de la première apparition de cette nouvelle dans un recueil de Stephen King.
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