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EAN : 9782330120863
437 pages
Actes Sud (10/04/2019)
2.73/5   13 notes
Résumé :

Belles, intelligentes, dirigeant des entreprises florissantes, cinq jeunes New-Yorkaises sont les vedettes de l’émission Les Entreprenantes – un show de téléréalité d’un nouveau genre ambitionnant de mettre en avant des femmes qui s’entendent bien, réussissent, et n’ont pas besoin des hommes. Or les audiences de la première saison sont désastreuses. Pour rectifier le tir, la directrice artistique remanie légèrement son concept : en coulisse, elle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'avais bien aimé "American Girl" son précédent roman et même si j'ai eu parfois du mal à suivre le dernier, j'ai apprécié "La préférée" (The favourite sister en VO).
Bien que nous ne soyons pas dans le même univers, que dans "American Girl", (ici, c'est celui de la télé-réalité) même si elle concerne "les entreprenantes", des jeunes femmes qui réussissent dans une branche d'activité commerciale, se pose à nouveau la question des apparences et de l'image dans le monde d'aujourd'hui, avec ses réseaux sociaux, ses tendances aussi mouvantes que la mer et aussi traîtres, ses indignations à deux sesterces sans rien de construit derrière.
Le roman s'ouvre sur une interview donnée par Kelly après la mort brutale de sa soeur, Brett. Kelly qui ne peut dire la vérité et doit continuer à faire semblant pour faire partie du show qu'elle vient d'intégrer.
Car qui sont ces femmes qui comme l'héroïne d'"American Girl",(TifAni FaNelli), dissimule sous un beau ramage, les petites horreurs de sa vie :
- Brett Courtney, jeune femme en surpoids à l'adolescence rebelle, qui pour aider des adolescentes au Maroc à fuir leurs agresseurs,a eu l'idée de fonder une association "En Selle", permettant de leur fournir des VTT afin de fuir leurs agresseurs Brett est celle qui ne rentre pas dans le cadre, elle est la caution LGBTQ de l'émission, Elle sait vendre et faire vivre son produit
- Kelly, sa soeur, belle, qui ne s'est rebellé qu'une fois contre sa mère, en revenant enceinte à 17 ans, d'un voyage d'étude scolaire au Maroc. le "père", Fad, n'ayant pas la fibre paternelle, Kelly est devenue mère célibataire. Tout en élevant sa file, elle assure toute la partie administrative de l'association de sa soeur. Sa fille, Layla, devenue adolescente, vénère sa tante, hors normes, Brett, qui s'est occupé d'elle lorsque Kelly a fait une dépression post partum et qu'elle vivait chez Kelly, et était fauchée ayant dépensé sa part d'héritage familial,
- Jesse Barnes, riche à millions, qui a imaginé le concept de l'émission et Lisa, celle qui imagine les prochains épisodes,
- Stephanie Simmons, et son marie Vince; Belle, porte parole des femmes noires qui ont subi des violences sexuelles, depuis la mise en vente de son livre dont une réalisatrice célèbre veut faire un film
- Jenn Greenberg : vegan et une entreprise de produits bien être, herbes, jus en tous genres. Sa mère, Yvette, est une militante sincère de l'oppression sous toutes ses formes. Elle a trouvé en Brett, une fille d'adoption à la grande colère de la sienne,
- Lauren Bunn, créatrice d'un site web de rencontres. Party girl, alcoolisée,
Tout ce petit monde court après le besoin d'être toujours la vedette de la saison suivante, se met en scène et derrière les magnifiques projets, réalisations, apparaissent lentement les mensonges et les faux-semblants qui pourraient décrédibiliser le show, renvoyant les "entreprenantes" à l'oubli.
J'ai moins accroché que pour "American Gril", mais je reconnais la patte de l'auteur et son talent pour entretenir la tension, même si le milieu et les femmes qu'elle décrit, ne me semble pas être l'exemple de femmes entreprenantes au sens large du terme, c'est-à-dire égales aux hommes (même si elles se comportent exactement comme les requins masculins du monde des affaires ...).
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J'ai découvert Jessica Knoll avec American Girl, un roman coup de coeur et surtout un roman qui m'a fait l'effet d'un uppercut en plein estomac. Depuis, j'attendais fébrilement d'avoir des nouvelles de cette auteure. Et enfin, presque trois ans sans nouvelle de Jessica Knoll, Actes Sud publie La préférée. de quoi me donner le sourire et me mettre dans un état d'impatience. du coup, ni une ni deux, je me suis plongée dans ce roman sans même qu'il passe trois secondes dans ma Pile à Lire. Non, mais presque trois ans, on a le droit d'être un peu pressés !

American Girl était un roman très new-yorkais. Dans son côté apparences, paillettes, perfection… L'héroïne fait tout pour être parfaite et cacher son passé. Jusqu'à ce que l'on découvre ce fameux passé. Une bombe. le fameux uppercut. La préférée est aussi un roman très new-yorkais. Les héroïnes sont belles, glamour, célèbres. Ce sont les « Entreprenantes », les vedettes d'une téléréalité mettant en scène des working girls, des filles qui ont réussi.

Qui dit téléréalité dit évidemment réalité – je plaisante, tout le monde sait qui n'y a rien de plus artificiel. Enfin, si, il y a sans doute des choses plus artificielles, comme les arômes de tarte au citron dans les yaourts par exemple, mais la téléréalité, c'est quand même très artificiel. Et La préférée nous en donne encore un exemple.

Dès le départ, on le sait : l'une des participantes a été assassinée. Il s'agit de Brett, la préférée du programme. Lesbienne, ronde, féministe, elle est un modèle pour les téléspectatrices. Pourtant, quelqu'un a voulu s'en débarrasser. Une autre candidate ? Une ex ? Sa soeur Kelly qui a intégré le show avec sa fille de douze ans ? Dans tous les cas, on sait que l'on aura le fin mot de l'histoire à la toute fin et que ça risque d'être cynique.

Si l'on suit « l'après mort de Brett » à travers le témoignage de Kelly, la jolie grande soeur, mince, mère célibataire et pièce rapportée dans l'émission, on découvre les dessous du show et ce qui a conduit à la mort de Brett à travers la vision de la victime elle-même. Et de celle de Stephanie, ancienne amie et ennemie jurée de Brett, au moins devant les caméras…

On découvre les dessous du show, les contrats, les clauses, les rémunérations des candidates (ridicules), les mensonges et les manipulations, les fêlures aussi. Que ne feraient pas les candidates pour rester dans la course ? Seraient-elles prêtes à tuer ?

Je n'ai pas eu le même coup de coeur que pour American Girl, malheureusement. J'ai trouvé ce roman dense et j'ai été un peu saoulée par tous ces mots – j'en aurais bien supprimé quelques-uns.

Et puis, les jours ont passé et ce roman m'est resté en tête. J'y ai enfin vu ce qui ne m'avait pas sauté aux yeux. Des portraits de femmes qui se battent pour réussir dans la vie. Pas toujours avec les bonnes armes et pas toujours avec beaucoup de morale, je vous l'accorde. Aurait-on eu l'idée d'une émission sur des Entrepreneurs, des hommes trentenaires qui sont à la tête de leur propre entreprise ? Non, parce que ça nous semble peut-être plus normal que des femmes ? Il y a encore du chemin pour l'égalité des sexes. Mais les « Entreprenantes » sont-elles des porte-paroles de choix ? En tout cas, elles nous montrent qu'on n'est pas encore dans une grande sororité, au sein de laquelle toutes les femmes se soutiennent… Ou alors, un peu contraintes et forcées, ou dans leur propre intérêt. Cynique, je vous l'avais dit. Cynique, mais intéressant. Alors, oui, je vous le conseille, si vous aimez les crêpages de chignons et les amitiés à la Sex and the City.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Asseyez-vous confortablement. Allumez votre téléviseur.
Vous entendez ce générique ? Il pourrait être celui de la très célèbre saga Dallas : « ton univers impitoyable ». Vous regardez « Les entreprenantes ». L'un des plus gros succès de la télé-réalité. Un carton d'audience.
Une jungle télévisuelle dans laquelle nous suivons ces entreprenantes dans leur quotidien.
Amitié, ragots, conflits, jalousie.
Le programme est épicé, et c'est tout ce qui fait son succès.
Une place précieuse pour ces femmes, une place qu'elle ne compte pas lâcher. Pour rien au monde.
Dans cette bande, il y a Jen, le « Péril Vert ». Aussi maigre qu'un clou, squelette se nourrissant exclusivement d'herbes mixées.
Lauren, sa fidèle acolyte, qui ne la quitte jamais, tout comme la vodka est fidèle à Lauren-fun, ne vivant ses journées que dans une ivresse qu'elle assumerait presque trop bien. « C'est vrai, à New-York tout le monde boit, non ?! »
Il y a aussi Stéphanie. Stephennuie. Écrivaine courageuse, rescapée de violences conjugales et grande habituée des podiums de vente.
Son dernier livre, un best-seller bien évidemment, doit être adapté par la « grande réalisatrice aux Oscars ». Mais celle que tout le monde admire, respecte, aime le plus dans ce programme : c'est la grande Brett, j'ai nommé Miss La Flemme.
Jeune entrepreneuse lesbienne sexy, même avec ses kilos en trop, c'est la poule aux oeufs d'or pour sa productrice Jess.
Brett est drôle, Brett est accessible, Brett a le coeur sur la main.
Brett a une entreprise de vélo qui s'engage pour la cause des femmes. Brett serait-elle parfaite ?
Problème, dès l'ouverture du roman nous le savons : Brett est morte.
Et parmi toutes ces « amies », aucune n'est réellement innocente dans la mort de celle qui s'apparentait désormais plus à une concurrente… Féroce et redoutable. Comme chacune.

Ne vous y trompez-pas, ce livre est bien loin d'être aussi superficielle et futile que ce résumé pourrait le laisser penser.
Ce n'est pas non plus un simple thriller où nous attendons impatiemment, 435 pages durant, de connaître la personne responsable de la mort de notre vedette, Brett.

Jessica Knoll nous livre une histoire bien plus profonde sur les rapports et la toxicité qui peut se dégager des ambitions, du pouvoir, des relations.
Peut-on ranger dans un camp le bien et le mal ? Assurément pas. Chaque personnage est une nuance, se colorant d'éclaircies bienveillantes avant de s'assombrir brusquement. le twist est là : nous n'avions rien vu venir.
C'est également un livre cynique, sur les valeurs d'aujourd'hui.
Peut-on trahir aussi facilement pour nos rêves ? Est-il sain de s'y accrocher à ce point ? Faut-il savoir perdre parfois ?

Mordant, piquant, et passionnant.
L'épisode passe vite, et on a hâte de visionner le prochain ! « La préférée » est publié chez @actessud .
A lire pour ceux qui aiment les romans amers sur notre époque et ses moeurs !
A offrir à ta copine qui adorent la Famille Kardashian !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Elles écrivent, montent leur entreprise ou une association caritative et participent à l'émission de télé-réalité ”Les Entreprenantes”. L'une d'elles est assassinée, comment en est-on arrivé là ? Un roman sur la rivalité, la manipulation et les faux-semblants, souvent lent et répétitif, et au final aussi vain que les émissions qu'il prétend dénoncer.
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De la chick-lit typiquement Cosmopolitan.
J. Knoll fait mine de se gausser du snobisme des New yorkaises huppées tout en prenant bien soin de montrer qu'elle en fait partie (name dropping des endroits branchés, des marques de fringues, des tendances mode et comportements). Quant au roman : intrigue banale, personnages caricaturaux, style plat.
Complément du tout : les remerciements à ses parents qui ont encouragé ses dons et son ambition ce qui lui a permis de conjuguer talent et carrière.


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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Ma mère m’a toujours dit que je devais gagner mon propre argent, pour ne pas avoir d’ordres à recevoir de la part d’un homme. (Comme si mon père avait pu la forcer à faire quoi que ce soit.) Et c’est exactement ce que je fais en cet instant, ou du moins essaie de faire ; à ce détail près que je me soumets aux ordres d’une femme qui n’hésiterait pas à me frapper plus fort que n’importe quel homme si je ne suivais pas ses consignes. Je ne suis pas indépendante. Je n’ai pas d’options désirables.
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Cette crainte que nous ne retrouvions nos rôles d’enfance – moi la fille chérie, Brett la dépravée – était un incendie que rien ne parvenait vraiment à éteindre. “Au moins tu n’as pas eu une enfance de merde”, disait-elle chaque fois qu’un malheur me frappait à l’âge adulte. Comme si je n’avais pas le droit de me plaindre de devoir me faire dévitaliser une dent tout ça parce que, petite, j’étais la préférée de notre mère. Ce que Brett n’avait jamais réussi à comprendre, c’était que notre mère m’aimait particulièrement parce qu’elle parvenait à me contrôler, ce qui était en soi aussi une forme d’enfance de merde. J’étais la fille qui disait toujours oui et, pour information, ce que j’ai obtenu en échange n’avait rien à voir avec l’amour. Ce que j’ai obtenu, c’était une barre de plus en plus haut placée, jusqu’à devenir inatteignable.
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L’émission part de ce principe radical selon lequel les femmes sont d’abord des personnes ; or, lorsqu’elles ont des enfants, elles abandonnent tout au trou noir de la maternité. Je tiens à dire ici clairement qu’il s’agit là de la vision du monde de Jesse, même si je ne considère pas forcément qu’elle a tort. Nous sommes confrontées à des choix en tant que femmes et aucun n’est meilleur que les autres – surtout parce que, quelle que soit votre décision, le reste du monde vous dira que vous ne faites pas comme il faut. Mais lorsque vous faites le choix d’être mère, ce choix devient celui qui vous définit, si injuste cela soit-il.
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Les femmes et les filles berbères – certaines âgées d’à peine huit ans – marchent en moyenne six kilomètres par jour sous un soleil épouvantable, indice UV de 14, pour rapporter à la maison un unique bidon d’eau. Il revient aux femmes de fournir en eau propre leur famille, une corvée qui les empêche souvent de se rendre à l’école et par la suite, d’entrer dans la vie active. Autre enjeu, la question de leur sécurité. Une femme berbère sur cinq est agressée sexuellement en allant au puits, parfois par des groupes d’hommes qui se dissimulent dans les buissons, attendant que les plus jeunes passent à proximité.
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Chaque année, des participantes sont éliminées et je ne vois aucune raison de me mettre en état de crise par crainte d’être la suivante sur la liste. Chacune de nos histoires prendra fin à un moment donné, inutile d’essayer de manipuler l’inévitable comme le font d’autres membres du casting, jusqu’à s’en rendre dingue. Quoi qu’il en soit, je préférerais encore devoir gérer ça que ma sœur, qui me bourdonne à l’oreille en permanence ces dernières semaines.
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Videos de Jessica Knoll (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jessica Knoll
Bande annonce du film American Girl, adaptation du roman de Jessica Knoll
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