Ils sont amis depuis l'enfance. Leurs familles sont aux antipodes l'une de l'autre. Beaulieu père est l'homme le plus riche du comté et détient pas mal d'entreprises dont une tannerie où le père Lacour aurait chopé cette satanée maladie qui l'oblige à vivre sous oxygène. Il est en procès avec son ex-employeur. Josh Larue est le témoin de son vieil ami Nicholas Beaulieu. Pour se rendre au mariage de ce dernier, pas d'autre solution que d'emmener sa petite amie, Heater, en moto. Il ne se doute pas encore que le shérif du coin mijote un sale tour à son encontre…
Quant aux raisons qui poussent Nicholas Beaulieu à se marier avant de partir pour le Vietnam comme pilote de F-100D, un polichinelle dans le tiroir de la mariée pourrait être pour beaucoup dans cette décision.
En rentrant du mariage, toujours à moto, Josh Larue se fait arrêter par le shérif qui l'accuse de conduite en état d'ivresse. Pas besoin de preuves dans ce coin de l'Amérique. La parole du policier suffit. Mais le shérif agit-il pour son propre compte ? le lendemain, le juge condamne Josh à six mois de pénitencier. Eh, oui, c'est ça l'Alabama ! Alors Josh prétend qu'il voulait s'engager dans l'armée pour servir son pays et que son arrestation l'empêche d'accomplir son devoir. le juge revient sur sa décision à la condition qu'il s'engage dans les quinze jours. S'il ne tient pas son engagement, la peine de Josh passe à un an de pénitencier. Pas sûr que le Vietnam soit moins infernal que le pénitencier auquel Josh voulait échapper…
Critique :
Michel Koeniger, à la fois scénariste et dessinateur, nous entraîne dans une trilogie qui ne se contente pas de narrer les atrocités de la guerre du Vietnam à laquelle vont être confronté les deux jeunes gens. Il nous présente aussi un aspect des USA, en particulier celui de l'Alabama, dans le sud, où un petit nombre possède tout tandis que la plupart vivent dans la pauvreté. Et quand on possède tout ou presque, ce n'est pas difficile d'avoir les politiciens et les policiers à sa botte…
La guerre du Vietnam est montrée dans son horreur qui frappe les deux camps. le scénario met en évidence les raisons pour lesquelles les Vietnamiens sourient aux Américains tout en les détestant. Faut dire que les Amerloques n'y vont pas avec le dos de la cuiller. Ils ont le napalm facile, et comme si cela ne suffisait pas, faire incendier des villages par les troupes au sol fait aussi partie du « jeu » auquel ils se livrent.
Il est question aussi de l'incompréhension aux USA de la part de ces gens qui n'imaginent pas ce qu'est l'enfer du Vietnam et qui ne comprennent pas comment, avec tous les millions dépensés, cette guerre ne soit pas encore terminée victorieusement.
Le dessin des personnages décevra certainement nombre de passionnés, par contre coup de chapeau pour les dessins des engins, avions, hélicoptères, voitures…
Ce qui est sûr, c'est que demain j'attaque le deuxième album !
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Classique, solide, efficace, ce premier volet de Misty Mission possède suffisamment d'atouts pour séduire les amateurs du genre. Gageons que la suite en tiendra toutes les promesses !
Lire la critique sur le site : Auracan
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