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EAN : 9782924519660
179 pages
La Peuplade (17/10/2017)
3.7/5   254 notes
Résumé :
Révélant une voix exceptionnelle, Homo sapienne suit la vie de cinq jeunes dans la ville de Nuuk, capitale du Groenland. Ils vivent des changements profonds et racontent ce qui, jusqu'à maintenant, a été laissé sous silence : Fia découvre qu'elle aime les femmes, Ivik comprend qu'elle est un homme, Arnaq et Inuk pardonnent et Sara choisit de vivre. Sur « l'île de la colère », où les tabous lentement éclatent, chacune et chacun se déleste du poids de ses peurs. Nivia... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (74) Voir plus Ajouter une critique
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Gros gros coup de coeur pour ce roman choral. L'autrice nous propose un chassé croisé de 5 personnages tous plus intéressants les uns que les autres... Un roman qui décrit le quotidien d'une bande de jeunes du Groenland, qui sont en quête d'identité... Un roman qui nous parle d'amitié, d'amour, de recherche de soi, de trahisons, de fuites... C'est bien écrit, très actuel... Bref, un vrai coup de coeur.
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" Les Groenlandais de souche estiment qu'il faut renouer avec la culture ancestrale inuite, celle des tatouages sur le visage, celle de la chasse, de la pêche. Or, beaucoup de personnes, et surtout les jeunes, n'arrivent pas à s'identifier à cette conception monolithique de la culture groenlandaise parce qu'ils sont autant Groenlandais que Danois, parce qu'ils ne parlent plus le groenlandais [une langue inuite], parce qu'ils sont influencés par d'autres cultures, parce qu'ils veulent s'ouvrir au reste du monde plutôt que se replier sur eux. Nous n'arrivons pas à choisir ce que nous voulons être et l'on finit par se sentir étranger sur le territoire du Groenland, tout comme sur le territoire danois. "
Cette déclaration de Niviaq Korneliussen rend compte du malaise d'une jeunesse urbaine groenlandaise qui ne se reconnaît pas dans le discours nationaliste ambiant et qui cherche sa place dans le monde.

Cette jeunesse qui revendique une tolérance identitaire se bat également contre les tabous autour de la sexualité et la jeune autrice de ce roman porte un discours queer et féministe qui a dépassé les frontières du Groenland.
Dans ce roman choral, elle met en scène les métamorphoses croisées de cinq jeunes (deux lesbiennes, un homosexuel , une bisexuelle et une transsexuelle)  qui vont faire éclater les préjugés en assumant une sexualité différente.

Le premier portrait est celui de Fia qui vit à Nuuk, capitale du Groenland, avec Piitaq, un compagnon attentionné mais qui ne lui apporte pas le bonheur espéré. Elle décide alors de le quitter pour se mêler à des fêtes interminables où la consommation d'alcool est effrénée.
La découverte de nouveaux partenaires ne suffit pas à la satisfaire, ce que Niviaq Korneliussen exprime sans le moindre artifice, utilisant une langue crue et singulière, mélange de français et d'anglais pour la traduction mais initialement en groenlandais, danois et anglais.
"Fièrement, il exhibe sa foutue queue-saucisse. Je pense : Is that something to be proud of ? Je ne peux rien dire de bon de notre aventure, et puisqu'il est tellement saoûl, je ne simule même pas mon orgasme, comme je l'ai si bien appris."

L'excellente préface qui présente le roman fait l'éloge d'une écriture qui utilise divers modes de communication ( narration classique, réseaux sociaux, téléphone, lettres, journal intime) pour exprimer les tensions d'une génération qui cherche à se libérer d'une pression sociale et politique.
Elle compare également la prise de risque nécessaire pour chacun s'il veut trouver son identité à la prise de risque d'un monde colonisé pour s'affranchir de son passé.

" On est Groenlandais quand on est alcoolique, on est Groenlandais quand on bat son conjoint, on est Groenlandais quand on maltraite des enfants, on est Groenlandais quand on a été victime de maltraitance comme enfant, on est Groenlandais quand on a pitié de soi-même, on est Groenlandais quand on a peu d'estime de soi ", déclare Inuk, l'un des personnages.
Cette critique virulente de ses compatriotes s'accompagne d'une injonction à prendre ses responsabilités : " Cesse de t'apitoyer comme ça sur toi-même, tu n'es pas à plaindre. Enough of that postcolonial piece of shit."

La corrélation entre ces deux formes d'auto-apitoiement, au niveau national comme au niveau individuel, révèle une lucidité rare chez cette autrice qui avait 23 ans lorsqu'elle a écrit ce livre. Son analyse politique trouve écho dans les conditions de grande pauvreté d'une partie de la population chez qui l'alcoolisme, la violence, l'inceste et le suicide représentent un taux important.
Ainsi les personnages du roman ont été victimes de ces situations dès l'enfance et, malgré un sentiment de culpabilité ou de dépréciation, tentent d'échapper à une forme de fatalisme en trouvant leur propre identité.

Dans la peinture de cette jeunesse connectée qui vit au rythme des Foo Fighters ou de Rihanna et qui a souvent la gueule de bois, il y a aussi le désir de ne plus se satisfaire d'une hétéronormativité trop restrictive et la tentation pour chacun de trouver sa voie, et surtout le bonheur. La décision de la soeur de Sara de donner un prénom épicéne à son bébé témoigne d'une évolution dans l'approche de la question du genre.
La conclusion n'est sans doute pas aussi originale que ce court roman , mais semble-t-il plutôt universellement partagée.
"Je pense que la vie contient beaucoup de défis, mais que les petits miracles de l'amour vaincront toujours."
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Je suis toujours sous le coup d'un roman choral que j'ose qualifier d'exceptionnel. Cela va rester très longtemps mon coup de coeur de 2019. Si Niviaq Korneliussen avait écrit d'autres romans, gageons que je me ruerais dessus derechef...

Nuuk... capitale du Groenland. 5 jeunes qui n'ont d'autres buts que de sortir, de faire la fête, de boire, de baiser, d'expulser le mal être d'une génération, d'un pays, d'une époque tout autant que leurs déjections corporelles...

Le roman part de Fia et revient à Fia. Celle-ci en a marre des hommes et de leur saucisse qu'ils agitent mollement. Elle flashe sur une fille -Sara- mais finit d'abord dans le lit de sa coloc. A cause d'Arnaq, la coloc de Fia, le frère de cette dernière doit partir du Groenland, et c'est du Danemark qu'il échange des textos inclus dans le récit.

Arnaq essaie d'assumer son homosexualité, mais vit dans la fuite de ses responsabilités . Elle est en couple avec Sara. Mais elle est en quête d'elle-même, une quête profonde et dévastatrice, car son garde-fou. Alors, tout évolue au gré des beuveries qui rythment son quotidien.

Il y a le sujet, profond, dur et intense. 5 personnages en quête de hauteur, dirais-je. Puis il y a l'écriture. J'accroche à fond à cette écriture. 5 styles, tour à tour durs, obscènes, tendres, lâches... mais chaque personnage a son style propre. Un tour de force. On parle de sexe, d'outrages, de dépassement des limites. Cela vomit, baise, mais le lecteur n'est pas un voyeur. Il est partie prenante (en tout cas, moi, j'ai plongé).

Et puis, cerise sur le gâteau, il y a une revendication identitaire (pas xénophobe, cela dit). Une revendication groenlandaise. Et c'est fort bien amené.

Un premier roman coup de poing. Une sacrée découverte en ce qui me concerne.

Je m'en voudrais de passer sous silence cette couverture où une jeune fille avale goulûment une banane... Et dire que j'ai lu ce livre dans les transports publics sans le recouvrir...
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Une lecture qui sort du commun et qui défie mes habitudes littéraires. Cette année est très proprice à la découverte, je ne cesse de découvrir de nouveaux genres et des lectures originales.
Ce petit bout de roman choral centré autour de cinq jeunes femmes en fait partie : original, brut, authentique, funky. Il parle essentiellement de sexualité, de recherche de soi même, des sentiments amoureux tabous ou incompris, de problèmes de société. Un roman très moderne, dont j'ai très apprécié l'authenticité.
On aime ou on n'aime pas le langage : la vulgarité, les nombreuses phrases anglaises (de plus en plus en vogue chez les jeunes, dont je fais partie car j'ai vraiment aimé retrouver ce langage qui apporte une touche plus réaliste encore et une nuance plus rock'n'roll pour expliquer des impressions, des ressentis) . J'ai aimé ce langage, j'ai aimé l'écriture, j'ai aimé le contenu et le sujet.

J'ai passé un bon moment et je retiens la musique "Crimson&Clover" qui me trotte en tête en pensant aux sentiments amoureux des lesbiennes.

Brut, authentique, moderne, urban, sexual, humain.
Love and violence, between dark and light.

Je rajouterais ma ptite touche personnelle à ce roman choral où chaque chapitre a sa chanson :

"Come together... right now... over me".
Oh yeah ;)
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Par de puissantes et vives introspections, presque l'impression de multiples intrusions, l'ouvrage concède un espace nouveau, la possibilité de pénétrer un pays en dehors de ses clichés occidentaux à demi exagérés, ces interminables paysages glacés, désertiques où ne vivent qu'inuits lovés dans de petits iglous. Ancienne colonie danoise, le Groenland se trouve au carrefour entre diverses cultures, langues et communautés qui acclament la solidarité mais qui font aussi face à des incompréhensions, des certitudes cristallisant une quête identitaire frénétique, à la fois intime et collective.
.
Aux confins de l'auto-critique, l'autrice Niviaq Korneliussen compose la voix de cinq vies bouleversées, sensibles et plus que tout, d'une rare authenticité : elle fait de ce roman remarquable, atypique et pluriel, un vaste terrain de jeu littéraire au sein duquel différents niveaux d'écriture se télescopent et qui sans nul doute apportent une proximité supplémentaire entre les personnages et le·e lecteur·rice. Au coeur d'échanges épistolaires, de SMS en passant par le journal intime et un registre plus classique, le·a lecteur·rice, d'un même pas avec les personnages, des motifs universels : l'éternelle et profonde recherche d'un soi, de ses origines mais surtout la confusion et la (re)découverte sexuelle de chacun·e.
.
C'est par l'appréhension d'une plume surprenante, vive et brute que nous plongeons alors dans une impétueuse modernité, le dévoilement des communautés LGBTQIA+ qui essoufflent un système dyadique normé, post-colonialiste et entrent en rupture avec les modèles dominants : comme une résonance avec nos attentes actuelles et nos angoisses sublimées. Au fond, ce roman inventif et subversif interroge l'émancipation d'un intime, l'affirmation d'une histoire collective réparée, enfin, l'hymne brûlant d'une génération.
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critiques presse (2)
Actualitte
14 mai 2018
Homo sapienne est un premier roman. Niviaq Korneliussen nous y parle avec une crudité si profonde que l'on s'embarque presque pour un autre monde. Qui nous ressemble tant...
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeMonde
20 mars 2018
En écrivant « Homo sapienne », qui traite d’identité sexuelle et de violence sociale, Niviaq Korneliussen s’attendait à choquer les Inuits. Mais pas à signer un best-seller.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Trouve toi un foyer, si tu as la nostalgie d’un chez-toi.
N’abandonne pas , si tu ne trouves pas de chemin.
Regarde-toi dans le miroir, si tu es sur le point d’abandonner.
Trouve-toi toi même, quand tu te regardes dans le miroir.
Tu trouveras ton foyer quand tu te trouveras toi-même ; et alors, rentre chez toi.
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Je rentre dans mon appartement et relâche tous mes muscles, puisque
l’univers ne me voit plus. Ce maudit faux sourire. Je retire mon sourire,
puisque personne ne peut le savoir, et je me moque éperdument que le ciel
le voie. L’invisible ne me touche pas, puisqu’il est invisible. Je peux
maintenant écouter de la musique en paix et contrôler mon corps ingérable.
Mon cerveau a essayé d’être positif toute la journée, mais mes pensées
dérangeantes sont sur le point de reprendre le pouvoir, alors je calme mon
corps fébrile en mettant de la musique : Home des Foo Fighters jaillit du
haut-parleur. Un nuage noir flotte au-dessus de moi. La noirceur me
souhaite la bienvenue. La noirceur amène la perte. Le pardon. Lâcher prise.
Ressentir. Revenir à la sécurité. La noirceur amène avec elle des sentiments
pesants. Dur travail. La noirceur amène aussi avec elle sa bonne amie la
lumière. No thanks. Not ready. Je change la chanson avant qu’elle ne soit
finie. Walk of Shame de P !nk démarre. That’s more like it. La légèreté me
souhaite la bienvenue. La légèreté amène avec elle la fête. Séduire des
filles. Sexe. Vie sans intérêt. Repousser la faute sur l’alcool, être innocente.
C’est la faute de l’alcool. Je ne suis pas méchante, c’est l’alcool qui crée
des problèmes. Mais la légèreté amène aussi les effets secondaires de
l’alcool. Les vomissements du lendemain. Les conséquences fâcheuses de
l’inattention. La légèreté amène son maudit accompagnateur : le remords,
qui ne vient jamais avant qu’il ne soit trop tard. Le remords. Le remords va
avec la saleté. Mains sales. Le jour doit être pur, donc je ne peux
malheureusement pas me laisser aller à des sentiments frivoles ; ils
salissent. Je ne dois plus me salir aujourd’hui. Mes pensées doivent être
pures. Je change de chanson de nouveau. Rihanna. Stay. La réalité me
souhaite la bienvenue. La réalité amène le quotidien réaliste que je vis.
Mais la réalité fait mal. La colère est énorme. La réalité amène la torture.
Torturer. Questions. Foutue dépression. La dépression traîne derrière elle le
relâchement. Se traîner. Esquiver la réalité. En vain. Sentiment de
culpabilité. Repousser la culpabilité sur les autres. Réflexion nécessaire,
pour laquelle on n’a pas les forces. La réalité amène avec elle l’amour
mourant. L’amour a son accompagnateur : le chagrin. Je ne veux pas
regarder la réalité en face. La journée doit être pleine de joie, et je suis
obligée d’essayer d’esquiver la vérité de la réalité. L’idée est que le jour
d’aujourd’hui soit inoubliable et heureux et, si je le remplis de chagrin, je
risque d’être entraînée en enfer par la volonté de l’invisible, alors je change
de chanson encore une fois. Crimson & Clover de Joan Jett and the
Blackhearts démarre. Le monde des rêves me souhaite la bienvenue. Ah,
now I don’t hardly know her. But I think I can love her. Shit. Le rêve éveillé
amène avec lui des sentiments interdits. Le roi des sentiments. Le maître
des sentiments ingérables. Fuck. Le rêve éveillé amène avec lui un visage
qui ne surgit que dans mes pensées. Un corps que je ne peux sentir que dans
mon propre corps. Inatteignable. Le rêve éveillé amène la souffrance. Ne
pas pouvoir toucher ce qu’on a tellement envie de toucher. Ne pas pouvoir
avoir ce qu’on a tellement envie d’avoir. Ne pas pouvoir goûter ce qu’on a
tellement envie de goûter. Merde, que de souffrances ! Mais le rêve éveillé
amène aussi son bon ami : Espoir. L’espoir qui ne peut pas devenir réalité
puisque ce n’est qu’un rêve. Un espoir qu’on ne peut espérer. Aujourd’hui,
l’espoir ne doit pas m’emprisonner. Je vais éteindre la musique. Je n’y
arrive pas. La musique peut diriger les sentiments, mais je n’arrive à trouver
de « joie » dans aucune des chansons. What to do. Hmm. La joie peut être
remplacée par quelque chose de similaire : l’indifférence. J’augmente les
basses et mets de la techno. Je ne sais même pas si on appelle ça de la
techno. Une chanson insignifiante, dénuée de sens et de sentiments, qui
masque tous les sentiments. Le genre de musique qu’on joue dans les boîtes
de nuit. Un peu l’impression que vous fait une idiote ou un petit morveux.
#happiness #idontgiveadamn
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Si Dieu est une femme, elle est plus belle que Dieu. Sara. Je pique une gorgée de la vodka d’Arnaq. Pourquoi ne la vois-je que maintenant ? Qui est-elle ? J’ai envie de parler avec elle, de lui demander toutes sortes de choses. J’ai envie de lui demander d’où elle surgit soudain. Mais je ne le lui demanderai pas, puisque je viens seulement de la rencontrer !
– D’où surgis-tu comme ça, soudain ?
Je n’arrive pas à me contrôler.
– J’habite à Nuussuaq. Mon amie m’a invitée à la fête.
– Pourquoi est-ce qu’on se rencontre seulement maintenant ? je lui demande assez directement.
– Je crois bien t’avoir vue une fois dans le bus, sourit-elle d’un air étrange.
– Oui ? Quand ?
Elle se souvient de moi !
– Je sais pas. Je ne me rappelle pas. Mais si c’était toi, je crois que tu étais avec ton copain.
– Mon copain ? Piitaq ? Nous nous sommes quittés. Il y a longtemps, parce que je l’aimais pas.
Elle hoche la tête en souriant, car que pourrait-elle bien répondre ? Je viens seulement de la rencontrer, je suis obligée de me conduire plus normalement, sinon elle va croire que je suis un peu cinglée. Pourquoi est-ce que je ne peux pas mentir ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas tenir ma langue ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas me la fermer ? Est-ce que, sans le savoir, j’aurais fumé quelque chose ? Ça ne se peut pas. Je crois qu’on doit se sentir comme ça quand on a pris de la drogue.
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12.50 What a day to give up
Mais je n’arrive vraiment pas à être indifférente. Je n’arrive tout simplement pas à ignorer. Je n’arrive pas à faire comme si j’étais contente alors que je vais mal. Je n’arrive pas à sourire alors que je suis de mauvaise humeur. Je ne peux pas faire semblant d’être heureuse alors que je suis franchement triste. Tout mon appartement est propre, mais mes mains sont toujours sales. Ma tentative de jour de joie est un échec. Évidemment, la naissance de l’enfant est absolument inoubliable, mais je ne peux m’empêcher d’avoir pitié d’elle à cause de tous les défis de la vie qu’elle va devoir affronter.
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Mes amis ont commencé à se poser des questions sur moi. Ils se demandaient où me situer. Quand mes amis ont commencé à se poser des questions sur moi, j'ai moi aussi commencé à me poser des questions. Je me posais des questions sur la raison pour laquelle ils se posaient des questions. Ma famille a commencé à avoir des doutes sur moi. Ils avaient des doutes sur qui j'étais. Quand ma famille s'est mise à avoir des doutes sur moi, cela m'a fait douter. Je me suis mise à avoir des doutes sur la raison pour laquelle ils avaient des doutes sur moi. [...] Comme ils ont continué à avoir des doutes sur moi, j'ai commencé à avoir des doutes sur qui j'étais. Je me suis posé des questions sur mes doutes. Ils avaient besoin d'une réponse et il m'était nécessaire de la chercher.
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Confinement Jour 21 : Homo Sapienne de Niviaq Korneliussen
Rachelle Gosselin
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