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3,55

sur 193 notes
Une très belle façon de retrouver l'autrice, après La fontaine des âges que j'avais détesté. Or, L'une rêve, l'autre pas ne présente aucune des caractéristiques qui m'avaient fait fuir dans La fontaine des âges. C'est au contraire très fluide, entraînant, j'ai tourné les pages avec beaucoup de curiosité et d'intérêt pour les personnages.

Les manipulations génétiques qui sous-tendent le récit sont très bien expliquées, sans être soporifiques ni ennuyeuses. J'ai trouvé le propos passionnant et très clair. Cela reflète bien le positionnement de l'autrice, qui n'a pas un bagage académique scientifique mais qui pousse ses recherches très loin pour pouvoir offrir un discours compréhensible, et surtout vraisemblable. J'ai également apprécié que l'intrigue présente plusieurs paliers et noeuds liés à ces modifications génétiques. L'autrice approfondit en cours de récit les implications de celles-ci, apportant de nouvelles conséquences et un second souffle au texte.

C'est tellement vraisemblable que la transposition entre le monde décrit dans cette nouvelle et le nôtre est très facile à faire. Car finalement, les questionnements apportés par ces apports génétiques ne portent pas tant sur le plan éthique, que sur le plan sociétal. Comment vivre ensemble au quotidien ? Est-on encore humain quand on est « modifié » ? Quels droits revendiquer ? Comment faire sa place ? Comment faire face à la violence des autres, induite par la peur de la différence et la jalousie ? Ces questionnements sont alimentés par le discours d'un personnage public et influent, auquel se réfèrent nombre des personnages de la novella. Ce discours, qui tantôt nous défrise, tantôt nous cajole, ajoute du grain à moudre à la machine en incluant dans ces réflexions les questions de l'individualité et de l'individualisme face au vivre ensemble. Et évidemment, toutes ces réflexions trouvent des échos évidents avec notre monde contemporain.

Une novella qui m'a beaucoup plu donc. Certes, c'est court mais je trouve qu'elle reflète parfaitement la manière dont notre société fonctionne, avec une extrême rapidité, où les événements s'enchaînent avec une fulgurance glaçante. J'ai aimé la chute, qui oscille entre un optimisme (relatif) porté par le personnage principal et un futur qu'on devine compliqué et glaçant. Une sorte de porte qui s'ouvre sans retour en arrière possible.
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Une lecture dont j'ai aimé tous les aspects : ce sujet du sommeil est quelque chose qui me questionne souvent, étant une grosse dormeuse mais trouvant pourtant que dormir est une perte de temps ... Les jumelles sont interpellantes et au delà du sommeil, le thème abordé principalement est la différence entre les gens, l'acceptation des différences et le vivre ensemble .
Leisha et Alice sont des jumelles : l'une d'entre elle a subi plusieurs modifications génétiques dont le fait qu'elle n'ai pas besoin de dormir .Naturellement, ce gain de temps lui permet de progresser vite , de sauter des classes, d'apprendre davantage et de rentabiliser son temps .
Mais les "non dormeurs " sont de plus en plus nombreux : les "dormeurs " les considérent comme privilégiés et un fossé se créé entre les deux .
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Novella d'anticipation sur la manipulation génétique d'embryons humains.
En suivant en parallèle le développement de deux petites filles qui n'ont pas les mêmes capacités, ne suscitent pas les mêmes attentes et ne reçoivent pas autant d'amour, elle commence comme un récit psychologique. Mais ensuite, en s'attardant davantage sur Leisha et les autres non-dormeurs, la nouvelle prend une coloration plus sociale, posant la question des inégalités et du sort réservé aux minorités.
La nouvelle se lit avec plaisir et intérêt, seule la fin précipitée est un peu décevante. Nancy Kress a d'ailleurs donné des suites à cette nouvelle, qui malheureusement ne sont pas (encore ?) disponibles en français.
Lien : https://marentreelitteraire...
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Réédité cette année dans la collection Hélios, L'une rêve, l'autre pas est initialement sorti en 1991 (quand même !) sous le titre Beggars in Spain. Cette nouvelle publication m'a permis de découvrir la plume et l'univers de Nancy Kress qui m'étaient jusqu'alors inconnus et j'en remercie ActuSF car cette lecture fut fort percutante !

Court roman ou longue nouvelle, voilà 160 pages offertes par Nancy Kress qui, malgré la contrainte de la brièveté, parvient sans peine à nous embarquer dans sa réflexion.
Dans un monde futuriste où les progrès scientifiques ont fait un pas de géant, de futurs parents peuvent créer leur enfant parfait : couleur de cheveux, couleur des yeux, morphologie, traits de caractère d'un simple petit gène, le sommeil ne devient plus nécessaire et les nouveaux êtres humains ainsi modifiés peuvent profiter de huit heures supplémentaires quotidiennes pour apprendre. de ce fait, ils se développent plus vite que la moyenne et leur quotient intellectuel est supérieur.

C'est ainsi qu'est créée Leisha, désirée parfaite par son milliardaire de père. Mais tout ne se passe pas comme prévu et un autre embryon se développe pendant la grossesse ; c'est Alice qui elle est parfaitement « normale » et n'intéresse donc pas du tout son géniteur. Les deux soeurs jumelles grandissent l'une près de l'autre sans jamais vraiment se croiser et apprendre à se connaître ; de ce tout petit gène modifié (ou non) dépendront toute leur vie et leur destin qui, vous l'imaginez bien, n'auront rien à voir.

Très vite la narration se concentre davantage sur l'évolution de Leisha qui devient une petite fille, une adolescente puis une femme exceptionnellement brillante. Malgré la dislocation progressive de la cellule familiale (une mère dépressive alcoolique, un père quasiment tyrannique et une soeur aussi présente qu'une étrangère), Leisha continue son chemin, promise à un brillant avenir.
Mais au fil des années, la vingtaine de Non-Dormeurs s'est transformée en milliers, souvent pour flatter l'ego de parents désireux d'enfants parfaits, parents pas du tout préparés à la réalité de ce désir. Comment s'occuper d'un enfant qui ne dort pas quand on n'a pas les moyens de payer des nounous pour se relayer la nuit, par exemple ? Ces Non-Dormeurs grandissent et commencent à occuper des postes importants, inquiètent à cause de leur anormalité, créent des jalousies auprès des autres humains… La peur a raison de la société : les Non-Dormeurs sont mis de côté, une forte discrimination apparaît. Cette minorité n'a plus qu'à se rassembler en communauté et à se soutenir, le Groupe fait alors ses premiers pas en réseau.

Plus que l'histoire des jumelles et de leurs différences, c'est surtout celle de l'intégration d'une minorité dans une société et le rejet parfois violent que cela peut engendrer.
J'ai aimé la réflexion sur la différence qui part d'une avancée scientifique qu'on serait nombreux à vouloir tester je pense (qui n'a jamais rêvé d'avoir des journées plus longues pour faire plus de choses ?) et qui prend plus d'ampleur, devient un peu plus universelle. Malgré tout, j'imaginais qu'on allait davantage suivre la relation des deux jumelles alors, même si j'ai apprécié Leisha qui a parfois su me toucher, je regrette qu'Alice ne soit pas plus présente au cours du récit.

J'ai été assez captivée par cette intrigue que j'ai trouvée assez addictive et particulièrement bien écrite. En peu de pages, Nancy Kress parvient à dire beaucoup de choses et à mettre en place quelques réflexions très intéressantes. Quelques passages résolument scientifiques peuvent déstabiliser mais pas besoin d'avoir un doctorat en génétique pour comprendre les messages importants.
Si je n'ai qu'un seul bémol à apporter c'est peut-être au sujet du dénouement que j'ai trouvé un peu brutal. Je comprends le choix de l'auteure qui a préféré mettre en place une fin ouverte et relativement positive (il y a de l'espoir) mais qui appellerait presqu'une suite. J'aurais bien aimé apprendre le devenir des personnages principaux et plus généralement des Non-Dormeurs dans cette société futuriste.

Une novella qui tient toutes ses promesses et qui sous couvert de science-fiction nous pose de belles réflexions humaines (comme d'habitude avec la littérature imaginaire et notamment la SF).
A noter que les dernières pages de l'ouvrage sont consacrées à une interview de Nancy Kress dont les réponses m'ont beaucoup plu et qui me donne envie de lire d'autres titres de l'auteur, notamment Danse aérienne qui, comme son nom l'indique, prend place dans le monde de la danse !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Nancy Kress nous livre ici une longue novella.
Comme elle le dit en interview, elle a eu l'idée de faire ce livre par "jalousie" : Elle a besoin de beaucoup dormir tandis que ses amis qui dorment moins ont une "vie plus riche".
Nous voilà donc plongés dans un Etats-Unis futur, où, un peu à l'instar de Bienvenue à Gattaca, il est possible de modifier génétiquement ses enfants lors de la procréation pour corriger des défauts, créer des "dons" et tout nouvellement leur permettre de ne pas avoir besoin de dormir.
Efficace 24h sur 24, ces enfants apprennent vite, très vite, sont moins sujets aux sentiments de dépression, de fatigue, etc. de plus, ils sont très rationnels et logiques.
Sauf que tous les enfants n'ont pas la "chance" d'être ainsi génétiquement modifiés et une rivalité apparaît dans la société entre les Dormeurs et les Non-Dormeurs.
Nancy Kress nous propose donc dans ce texte une réflexion sur les relations entre les humains, entre ceux qui possèdent un don et les autres, sur les échanges interpersonnels également !
On regrette presque le format court de la novella pour toutes ces idées !
Quelques erreurs également de traduction probablement et quelques coquilles qui font bondir mais une très bonne lecture et une belle entrée dans l'oeuvre de Nancy Kress !
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Autour de l'accès du public ultra-riche (et un peu moins riche) à l'ingénierie génétique la plus pointue, une fable socio-politique science-fictive aux résonances plus contemporaines que jamais.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/06/05/note-de-lecture-lune-reve-lautre-pas-nancy-kress/

2008 : l'invention du génial et fort bienveillant Kenzo Yagai a doté l'humanité d'une source d'énergie abondante, écologique et quasiment gratuite. 2008 également : les possibilités de modifications génétiques des embryons avant leur gestation et leur naissance ont connu des progrès absolument décisifs, mais restent sujettes à débats éthiques pour certaines d'entre elles, et à coût financier plus ou moins prohibitif pour la plupart d'entre elles. Charles Camden, richissime financier de haute volée, souhaite doter sa future fille d'une modification possible mais encore secrète (officiellement en tout cas), pilotée par la très savante Susan Melling : celle de la disparition du besoin de sommeil, survivance génétique qui a depuis longtemps outrepassé sa raison d'être, et qui permettrait à l'heureuse élue de consacrer un bon 25 % de sa vie à autre chose qu'à bêtement dormir… Mais malgré l'encadrement scientifique méticuleux de cette grossesse, voici qu'Elizabeth Camden donne naissance à deux fausses jumelles, l'une génétiquement modifiée, l'autre pur produit de la nature : l'une devra dormir, l'autre pas.

Lorsque Nancy Kress publie cette novella en 1991 (traduite en français en 1993 par Claire Michel dans le recueil collectif « Futurs qui craignent » chez Pocket, et rééditée plusieurs fois depuis 2012 par ActuSF), elle a alors à son actif cinq romans (d'abord de fantasy avant que son quatrième, « An Alien Light », ne l'entraîne en 1988 vers la science-fiction proprement dite, où la confrontation de l'humanité et d'une civilisation extra-terrestre lui sert avant tout de prétexte à un questionnement sur la fatalité ou non de la violence) et une grosse vingtaine de nouvelles parues en revue ou en recueil (dont l'une avait déjà obtenu le prix Nebula, celui décerné par l'association professionnelle des autrices et auteurs de science-fiction aux Etats-Unis, en 1986). Avec l'obtention simultanée du prix Nebula et du prix Hugo (décerné par le « fandom sf » lors de sa convention mondiale annuelle, historiquement souvent à dominante américaine et britannique, néanmoins) en 1991 et 1992, « Beggars in Spain » (le titre original de « L'une rêve, l'autre pas », qui renvoie, lui, à une habile variation en forme d'expérience de pensée, dans la novella, sur le triste thème de « toute cette misère du monde » que l'on ne pourrait pas accueillir) propulse Nancy Kress dans une autre dimension, en tout cas dans le monde anglophone.

Imprégné de génétique et de bio-engineering (dont Nancy Kress fera au fil des textes une toile de fond et un thème de prédilection, ne rechignant jamais à engloutir des documentations impressionnantes pour inscrire ses créations à proximité immédiate du courant le plus « scientifique » de la science-fiction, généralement appelé, par abus de langage, « hard science »), « L'une rêve, l'autre pas » est sans doute davantage encore (en sus d'une superbe variation sur le thème des mutants, moins extrême mais sur le fond assez comparable aux parties les plus achevées des comics ou des films « X-Men », moins humaniste que l'exceptionnel « Les plus qu'humains » (1953) de Theodore Sturgeon mais autrement plus crédible, bien sûr, que l'échevelé et baroque « À la poursuite des slans » (1940) d'A.E. van Vogt) une novella de sociologie et de science politique, pratiquant une mise à l'épreuve sérieuse et savoureuse – par la grâce d'une authentique spéculation science-fictive, et d'une manière fort différente de celle retenue par le Joe Haldeman de « Immortalité à vendre » en 1989 – du corpus de l'objectivisme égoïste d'Ayn Rand (dont lectrices et lecteurs en Europe et particulièrement en France ont toujours du mal à imaginer la place qu'elle occupe dans la culture des États-Unis, où elle sert de bible alternative bien au-delà des seuls cercles libertariens, principalement mais pas uniquement à travers son « Atlas shrugged » de 1957, traduit en français seulement en 2011, sous le titre de « La grève » – comme le rappelait avec son brio habituel (et en l'espèce joliment cruel) le Hugues Jallon de « La conquête des coeurs et des esprits » en 2015). Cette inscription dans un questionnement politique de facto si américain explique peut-être la relative difficulté de l'autrice, pourtant largement consacrée – et fort influente auprès de moult jeunes autrices américaines – à « percer » véritablement en France (même si quelque chose frémit depuis la publication du recueil « Danses aériennes » dans la collection Quarante-Deux du Bélial' en 2017 et la parution d'un numéro spécial de la revue Bifrost, début 2018). On ne peut que souhaiter que ce mouvement continue et s'amplifie, et entraîne un jour peut-être la traduction des trois romans de cette trilogie des « Beggars », dont « L'une rêve, l'autre pas » constitue l'indispensable mise en bouche, et une lecture essentielle par elle-même.

Lien : https://charybde2.wordpress...
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C'est un livre, qui sous un vernis SF, vous dérange et donne à réfléchir dans notre rapport à l'altérité, dans notre acceptation des différences.
L'amorce est originale mais une fois qu'on accepte l'idée d'une personne qui ne dort plus, ce n'est pas la partie la plus intéressante.

C'est au moment où ces enfants qui ne dorment pas grandissent qu'on réfléchit vraiment. Cette communauté de Non-dormeurs doit combattre toutes les oppositions que le reste du monde met face à elle. Cela interroge forcément sur la façon dont, dans le monde réel, nous nous confrontons à l'autre. La manière dont nous regardons et nous traitons celui ou celle qui est différent ou différente.
Le livre peut paraître parfois un poil manichéen mais il n'est pas impossible qu'on sera amené à ce genre de situation à un moment ou à un autre. Et l'homo sapiens s'efforçant de faire face à sa propre condition, et qui sait, son effacement.

Bonne anticipation, pas si irréaliste et à lire.
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Super lecture, courte mais intense. Des réflexions très intéressantes sur l'intelligence et les diverses formes qu'elles peuvent prendre, sur ce qu'est l'être humain. Aucun manichéisme, puisque même le père, qui peut paraître froid et infect au début, ne se révelle être... qu'humain (même si ça n'efface pas l'homme horrible qu'il a pu être). Pas mal d'interrogations intéressantes sur la société également, sur le rapport d'être-humain à être-humain, sur "pourquoi" apporter son soutien à quelqu'un qui ne peut pas nous le rendre. Peut-être que l'histoire a quelques petits manques au niveau narration, mais côté réflexion je l'ai trouvé top.
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Il est difficile de ne pas rapprocher cette novella de « Bienvenue à Gattaca ». Dans un futur proche, un milliardaire, Roger Camden, tient absolument à avoir une fille qui ne dorme pas. La Fiv prend bien mais révèle qu'un embryon non génétiquement modifié est également en train de se développer. Il n'y a pas trop de choix la mère portera donc des jumelles qui seront alors bien différente.

Tout le long de cette Novella, nous allons suivre l'évolution de Leisha cette enfant qui ne dort pas, et il se trouve que les enfants n'ayant pas besoin de dormir sont plus brillant, c'est un fait, le temps qu'ils ne passent pas à dormir les font évoluer plus vite. Ces non-dormeurs vont vite devenir une minorité qui dérange, parce qu'ils sont meilleurs et qu'ils paraissent au yeux de la société comme méprisant....

Le suite sur mon blog ...

Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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Pour « la fontaine des âges » (dont le thème est assez semblable) de la même auteure je me demandais déjà pourquoi classer ce genre d'ouvrage en SF et surtout, pourquoi lui attribuer le prix Nebula : ici en plus s'ajoutent le prix Hugo, le prix Asimov des lecteurs, le Grand Prix de l'Imaginaire et le prix de Science Fiction Chronicle.
Par définition la science fiction c'est ce qui n'existe pas mais ce qu'on imagine. Là on est plutôt dans de la somniloquie pour le coté cauchemardeux, non pas à cause du sujet très banal en lui-même car des insomniaques il y en a et pas qu'un peu, mais de l'absence d'imagination, de créativité et de projection dans le futur : ce n' est même pas de l'anticipation
Par contre c'est un mélodrame conventionnel suintant par tous les pores des sentiments pseudos humanismes très américains (comme ceux, pour la SF, de Bruce Willis à ne pas confondre avec Connie Willis auteure excellente de SF)
Conventionnel :
Magnat self man made, Candem, use ses épouses ; l'une sombre dans l'alcoolisme, l'autre, brillante chercheuse, dans les affaires ménagères :très original un roman très féministe. Bravo Nancy ! Un shogun, sorte de Monsieur EDF qui canalise l'énergie, japonais et philosophe spirituel. Accorder à un vassal (japonais) un beau rôle ...c'est très américain, très innovant: Créativité ?
Conventionnel :
Des jumelles héroïnes : s'appellent Leisha ( la correction automatique me propose Geisha! Hum hum!) et Alice ( pas celle « des merveilles » loin de là) Très original quand on pense que Elon Musk a appelé un de ses fils X Æ A-12. (comprendre : X, la variable inconnue, Æ, amour ou intelligence artificielle, A-12 un avion)...vous avez dit SF ? Originalité ? Bravo !
Dissertation sur le racisme la haine de l'autre « je est un autre » avait dit Rimbaud totalement soutenu par S.Tesson. Plutôt que des mutants on aurait aimé des noirs juste pour voir l'accueil du bouquin mais c'est vrai, parler de racisme sur des mutants, X-men et Wolverine, est plus politiquement parlant, correct … et sans risque.
« l'éthique n'est pas réservé aux élites » il y a du Heidegger là-dessous voire du Lao Tseu ou même un peu de Tesson !
Conventionnel aussi le regard porté sur l'état du monde avec des E.U riches et opulents et une Espagne peuplée de mendiants Ce qui me rappelle un Coelho qui voit des roms voleurs de partout aussi en Espagne

Conventionnel
La SF du bouquin:
1/ Thème sur l' absence de sommeil par modification génétique. En fait on connaît depuis longtemps des cas d' agrypnie*** et/ ou syndrome de Morvan qui « ouvrent » une possibilité pour une vie sans sommeil, maladies dignes de la SF, donc le thème n'est pas nouveau mais surtout mis à part quelques parcimonieuses données scientifiques très actuelles, n'est absolument pas développé. Tout le monde pionce, un sénateur au sénat, même un blob mais là, sevrer de sommeil cette pauvre Leisha pour arriver à un résultat aussi décevant c'est du sadisme! Boris (Cyrulnik) et Marlène (Schiappa) devraient intervenir pour maltraitance! D'ailleurs que fait-elle de plus que sa jumelle qui en écrase et rêve pendant 8 heures: rien! Et donc le gain engendré par une période de veille continue ? SF?
-2/ Energ Y, la lampe Y et la clim Y. Sans précisions aucunes. Devrait allez voir chez les anciens de la SF pour trouver quelque chose d'original. SF? Kress est une Baby-boomer, le livre écrit en 1991 et donc les personnages de la génération Y (la génération « dite » sacrifiée en plus privée de sommeil ah la la !) Je brode avec de l'information
-3/ la voiture à coussins d'air avec chauffeur : on ne sait pas si Kress parle des airbags, des coussins berlinois ou d'une voiture en suspension dans l'air ( là c'est possible et on pense au taxi de Korben avec la gracieuse Leeloo), et si c'est le cas paf l'impair une telle voiture a - t -elle besoin d'un chauffeur : Non répond Musk Elon !
Depuis Léonard de Vinci et les Frères Wright on a fait des progrès la sustension magnétique et autres joyeusetés plus lourdes que l'air mais qui volent haut. Même les tondeuses sont sur coussins d'air !SF ?
-4/ … grrrr ! … attendez je vais trouver… grrr !…SF ?

Conventionnel aussi le regard porté sur l'état du monde avec des E.U riches et opulents et une Espagne peuplée de mendiants Ce qui me rappelle un Coelho qui voit des roms voleurs de partout en Espagne aussi. Pauvres hidalgos : Don quichotte doit se retourner dans sa tombe
Conventionnel et très américain le culte du mérite individuel et de la liberté où on est gagnant/gagnant dans les échanges économiques au prétendu libre échange

Voilà classé comme novella ou roman court l'exploit de Kress c'est d'avoir fait un livre de 200 pages (pile poil pour une novella : maximum 200 pages et minimum roman : 200 pages ) avec mon commentaire j'y arriverais Oui je me suis fait plaisir à commenter sur « Rien » car le bouquin de Kress c'est un vide sidéral c'est tout sauf de la science- fiction mais ça se lit et ça n'encombre pas le cerveau nul besoin d'y passer des nuits blanches mais tintin pour le rêve galactique !Même pas eu d'empathie pour cette jeune fille et les « éveillés » car on ne sait rien de leur évolution psychologique et morphologique contrairement à Charlie Gordon dans une situation similaire dont on voyait l'évolution sous toutes les coutures sans parler du vécu intérieur . Sacré Charlie c'est pas demain que t'auras une soeur !


***Plus tard, quand nous aurons jugulé les crises et « l'agrypnie », je veux bien que vous preniez quelques potages, puis des purées, mais toujours au lait, au lait. Cela vous plaira, puisque l'Espagne est à la mode, ollé ! ollé ! (Ses élèves connaissaient bien ce calembour qu'il faisait à l'hôpital chaque fois qu'il mettait un cardiaque ou un hépatique au régime lacté.)Proust
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