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EAN : 9782809714371
298 pages
Editions Picquier (05/09/2019)
3.68/5   42 notes
Résumé :
Le couteau n’ôte pas la vie, il se fait obéir !
Le couteau, c’est le sabre, celui de Yamada Otozô, commandant en chef de l’armée d’occupation japonaise en Mandchourie en 1945, face à l’armée russe tapie comme un ours dans la neige.
La langue, c’est le goût de la cuisine porté à son paroxysme comme une œuvre d’art par Chen, cuisinier génial et révolutionnaire chinois dont le champ de bataille est un simple billot de bois.
Entre l’officier gourmet... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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C'est le titre étonnant et le plaisir de re- découvrir les Éditions Picquier , synonyme de qualité, qui m'ont incitées à choisir ce livre.

Cet ouvrage nous plonge au coeur de l'Histoire de la Chine, au moment où celle- ci, le Japon et la Corée étaient en guerre dans la première moitié du vingtième siècle ——ces contrées lointaines ——avant l'invasion par la Russie...

Où comment mêler habilement l'art de la guerre ——-avec ses souffrances, ses horreurs , la terreur , les tortures, les exactions atroces commises par l'armée japonaise, la prostitution forcée de jeunes coréennes, l'enfer de ce monde alors rempli de flammes , les camarades mourant dans un bain de sang ? ———et l'art de la cuisine , ses plats rares aux saveurs inégalables, des plats délicieux censés concentrer mille saveurs, ses ingrédients raffinés et exotiques ,  « la LANGUE  » , goût de la cuisine asiatique porté à son paroxysme comme une oeuvre d'art par CHEN , fameux cuisinier rebelle, qui connais une ribambelle de recettes cantonaises et de l'ethnie Yi, génial et inspiré pour qui les mains sont un outil, où le COUTEAU n'ôte pas la vie mais se fait obéir , pour qui le champ de bataille est un simple billot de bois ....

Chen sera enchaîné dans la cuisine de la cantine des officiers torturé , perdra une partie de sa langue: n'en disons pas plus...


Chacun des personnages nous livre ses pensées au fil dramatique des événements.
:YAMADA OTOZÔ , commandant japonais qui rêvait de devenir instituteur, fin gourmet et lettré voue et conjugue haine et/ ou / amour de la cuisine à Chen, originaires tous deux, bien sûr de camps ennemis....

KILSON, née à Chongjin , dans la province du Hamgyeong, , beauté coréenne typique, aux mains frêles, au sourire timide et sensuel , violée par son frère SEOK’, faite prisonnière , femme de «  réconfort pour soldats , enlacée par une multitude , à qui on avait fait miroiter du travail en usine dans le Sud de la Chine...
La guerre , cette folie des hommes...

L'originalité de ce livre riche est de mêler habilement la culture Asiatique : , famille et transmissions , place et rôle des femmes , gastronomie et fêtes traditionnelles,: courses de chevaux , tirs à l'arc, lutte, et les saveurs inédites de la cuisine pour oublier un instant cette guerre meurtrière , plats nouveaux , canard pékinois farci de paillettes d'or,Légumes assaisonnés à point , viande mijotée et/ ou épicée, soupes à base de bouillons de viande odorants , nombreuses sauces , festins , banquets qui durent deux jours,...
Le lecteur côtoie aussi PUYI ,dernier Empereur fantoche de Chine, au discours assommant ...

L'auteur à l'aide d'une écriture imagée , vive , alerte, effectue un travail de mémoire pour ne pas oublier cette période douloureuse, ne nous épargne pas les horreurs de la guerre mais magnifie la gourmandise et les riches saveurs au coeur de ce roman complexe ,( il faut se remettre dans le contexte de l'époque ) .
Ne pas perdre le fil de la construction et des termes non traduits du Coréen.
A travers le vocabulaire et les images de la cuisine , héroïne de ce récit, ce menu coloré , fort, brillant est aussi un brûlot contre les guerres .

Bravo à l'auteur que je ne connaissais pas, né en 1970 à Cheongju, auteur de nouvelles et romans : son ouvrage est en cours d'adaptation pour un drama télévisé et un film.

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Mandchourie, 1945. Dans son palais de Xinjing, Otozō Yamada, commandant en chef de l'armée japonaise du Guandong, semble ne pas s'inquiéter de l'Armée rouge qui frappe à la porte de la colonie. Il prend de haut Puyi, empereur fantoche du Mandchoukouo, inconscient du fait qu'il est en passe de devenir lui-même un gouverneur fantoche. Lettré et fin gourmet, le général tient sous sa coupe un cuisinier chinois rebelle qui lui mijote d'incroyables plats, enchaîné dans les cuisines du QG. Dans son lit, Kilsun, la compagne coréenne de Chen, le régale d'une expertise acquise depuis qu'elle a été enlevée par les troupes japonaises dans son village du nord de la Corée. le monde s'écroule autour de lui mais Otozō ne se préoccupe que de son palais et des mets précieux que lui prépare Chen. Ennemis, les deux hommes se livrent une bataille sans merci dont les armes sont le billot, le couteau et le fourneau du cuisinier auxquels s'oppose la langue du japonais qui goûte, apprécie, se laisse berner, attendrir, surprendre.

C'est par le prisme de la gastronomie que Jeong-hyun Kwon a choisi d'évoquer l'Histoire de la Mandchourie et les trois ‘'forces'' en présence en 1945, au moment où l'Empire colonial japonais est sur le point de s'effondrer.
C'est Otozō Yamada qui prête sa voix à la partie japonaise. Ce personnage ayant réellement existé est décrit ici comme un homme plus préoccupé par ses repas que par le sort de l'armée qu'il dirige. Peu lui importe l'avancée des troupes soviétiques, il a foi en la grandeur et la puissance du Japon et tant qu'on lui apporte les mets les plus fins et les plus délicats, rien de grave ne peut arriver. Nostalgique de son enfance et des plats cuisinés par sa chère mère, il peut aussi être cruel, à l'image de son pays, colonisateur sans pitié en Mandchourie comme en Corée.
La Chine est représentée par le cuisinier Chen, socialiste convaincu qui a réussi à s'introduire dans les cuisines du haut commandement japonais avec pour seules armes son couteau et le billot hérité de son père. Il est l'homme du peuple qui refuse de plier sous le joug japonais. Il maîtrise tous les plats cantonais et yi et veut endormir la vigilance de ses geôliers grâce à ses plats inventifs. Son plan est d'éliminer l'ennemi de l'intérieur.
Pour la Corée, c'est la belle Kilsun qui raconte son histoire; si belle qu'elle a commencé par attiser la convoitise de son propre frère. C'est pourtant sur son invitation qu'elle décide de quitter son pays pour le rejoindre en Mandchourie. Mais dès la gare, elle est enlevée, parmi tant d'autres, par des soldats japonais qui lui promettent un travail à l'usine. Las ! Elle sera femme de ‘'réconfort'' passant de bras en bras, battue, possédée, violée jusqu'à ce que Chen la sauve et l'emmène finalement en Mandchourie. Elle y retrouve Seok, son révolutionnaire de frère qui l'incite à séduire Otozō pour le tuer.
A travers cette guerre du goût que se livrent l'oppresseur japonais et le cuisinier chinois, Jeong-hyun Kwon dénonce la guerre, les atrocités commises par les armées nippones, le sort des femmes de réconfort, victimes des pires sévices.
Une page d'histoire à découvrir où l'auteur mêle avec habileté les horreurs de la guerre et les plaisirs de la chère. Un récit fait de chair, de sang, de sexe, sensuel et cruel, subtil et complexe.
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En 1906, fut créée l'armée du Guandong, groupe d'armées de l'armée impériale japonaise qui prit le nom de la péninsule du Guandong, en Mandchourie, où elle était basée. Elle devint le groupe d'armées le plus important et le plus prestigieux de l'armée impériale jusqu'à l'arrivée des troupes soviétiques.

Chine, Mandchourie, 1945… alors que le monde extérieur s'effondre autour d'eux, ces mêmes occupants japonais ne se laissent pas sombrer dans le désespoir tant que leur palais chinois reste intact. Attention, le roman démarre en nous offrant personnages fictifs et d'autres qui ont réellement existé.

Entre le général Otozô incapable de remettre sur pied son armée, Puyi l'empereur déchu d'un état fantoche, Shigeo l'aide de camp serviable, les révolutionnaires chinois et coréens épris de vengeance et Chen le cuisinier tombé du ciel, seule la nourriture autour d'un vieux billot et d'un fourneau vengeur va réunir ces vivants en ces temps de fin de colonisation et de débâcle.

Au plus proche de l'histoire du Japon et de sa folie conquérante, ce récit de la solennité de l'uniforme et de la rigidité morale nous fait pénétrer dans un univers militaire inattendu. Je remercie Babelio pour ce voyage dans un autre temps et d'autres cultures qui, elles aussi grincent quand elles s'entrechoquent.

Merci aussi aux éditions Picquier (que j'adore !) pour ce roman choral historique original, très bien écrit et documenté juste ce qu'il faut. Il nous montre parfaitement de quelles manières " la Mandchourie ne montre pas son vrai visage ; elle s'enfonce, souffre dans ses blessures et y reste blottie très profondément ".

Dans un texte captivant qui sait raconter les terres humiliées dont on ne parle pas ou plus, chinois, japonais, coréen, officier, cuisinier, soldat, prostituée… chacun prend place en fonction de son histoire, de son grade et tente de mettre du sens à son existence en allant au bout de son destin. La plume de Jeong-hyun Kwon est aussi fluide que percutante selon ce qu'elle a à nous raconter, à nous nous faire sentir.
L'auteur a ce génie de l'écriture qui pique le détail, décale le regard et nous séduit jusqu'à l'émotion.

Certains personnages pensent que « c'est quand l'être humain mâche qu'il est le plus vivant, le plus sincère. » Gare donc aux « maudits » japonais qui auraient dû se contenter de manger et de se faire plaisir plutôt que de critiquer la cuisine chinoise. « Ils paieront le prix, et leurs langues les premières. Leur fin est proche. » le duel qui se joue ici entre couteaux et ingrédients reflète celui qui se joue entre pays occupé et pays envahisseur.
En ces terribles temps de guerre et de colonisation, « manger est un acte permettant d'atteindre la seule beauté à laquelle les humains peuvent prétendre. » Tout à la fois éloge de la cuisine et dénonciation de l'impérialisme japonais mais également des communistes (« des barbares qui s'amusent à baratiner les paysans ignorants avec des mensonges pervers et dont la philosophie insensée entache la beauté de leur culture »), ce roman dur, mais vrai et intelligent est une parfaite dénonciation des folies politiques de tous genres.

À travers la métaphore de la cuisine et avec elle de la culture propre à chaque paysan à chaque région, c'est un brûlot sans concession contre la guerre.

Quand les mots se mélangent au fourneau et au billot, quand les cicatrices sur les mains des cuisiniers annoncent la volonté des hommes de s'affranchir, la littérature peut devenir une arme pour notre plus grand plaisir.


Lien : http://justelire.fr/la-langu..
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Ce livre m'a emmené dans des contrées lointaines, inconnues, en tout cas pour moi. La Corée, le Japon, la Chine sont intimement liés pour un temps, un temps de guerre, avant l'invasion par la Russie.

Otozô, Commandant japonais, rêvait d'être instituteur, Chen, alors Chinois, un grand cuisinier. Il y a aussi Kilsun, coréenne, violée par son frère, enlevée alors qu'elle devait le rejoindre, devenue « femme de réconfort » pour soldats, sauvée par Chen. Elle restera marquée à jamais par ce que les hommes lui ont fait subir. Chacun des protagonistes livreront leurs pensées, à tour de rôle et en fonction des évènements qui se produiront. Il y a également Puyi, dernier empereur « fantoche" de Chine.

Un jeu va se mettre en place entre Otozô, fin gourmet et lettré, et Chen cuisinier raffiné. Entre eux ce sera l'amour et la haine, l'amour de la cuisine et la haine, car ils sont de camps ennemis.

Couteau, outil essentiel pour découper la nourriture, Langue, pour goûter. Aussi bien l'un et l'autre peuvent être tranchant et cruel ou au contraire, se faire désirer et devenir sensuel. C'est selon.

Beaucoup de subtilité et de finesse dans ce livre, bien qu'il soit également cruel. Paradoxe n'est-ce pas ? Parce que rien n'est simple, encore plus en temps de guerre où les sentiments sont exacerbés ou alors, il en est fait abstraction comme si l'homme perdait de son humanité et se retrouvait animal.

Chacun des protagonistes se remémorent par moment leur enfance pour les aider à supporter l'insupportable, ou à rechercher des goûts qu'ils ne retrouveront pas, car ce n'est pas le même contexte, ni la même personne qui cuisine les plats.

Avez-vous déjà tenté de retrouver le goût d'un plat cuisiné par votre mère ? On peut seulement s'en rapprocher, mais jamais le reproduire.

Les trois cuisines, japonnaise, coréenne et chinoise, vont être comparées. Certains plats décrits seraient difficilement appréciés par les occidentaux, mais d'autres, vous emmènent au Paradis ! Ils se mêlent à l'histoire, et les goûts sont différents en fonction des évènements qui se produisent. Ils les mettent en exergue.
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Quand la cuisine devient une comme arme de guerre

Kwon Jeong-hyun, auteur coréen, signe un roman choral foisonnant situé en 1945 entre l'occupation japonaise et l'invasion soviétique, une période charnière pour la Mandchourie. Il met en scène trois personnages, Chen, Otozô et Kilsun qui vont être liés à jamais par la cuisine.

Chen, le cuisinier cantonais qui ne possède qu'un billot de bois hérité de son père et un couteau, est à la merci de Yamada Otozô, commandant en chef de l'armée japonaise du Guandong et personnage ambigu. Une relation étrange et cruelle s'installe entre eux, une sorte de jeu du chat et de la souris. Pour sauver sa vie et celle de sa famille, Chen va devoir faire preuve d'une ingéniosité sans borne pour préparer des plats au goût inégalable et satisfaire ainsi ce fervent amateur de bonne chère, ancien professeur de poésie et de littérature enrôlé de force dans l'armée. Kilsun est une jeune femme coréenne, exhortée par son frère, un fervent socialiste, à lutter, comme lui, contre l'ennemi japonais. Elle est enlevée, emmenée au QG des soldats japonais pour devenir « femme de réconfort », soumise à Otozô.

C'est le destin de ces trois personnages que l'auteur dépeint de main de maître. À travers leurs voix, il plonge le lecteur dans l'Histoire, au moment où la Chine, le Japon et la Corée étaient en guerre. Il ravive les souffrances, les horreurs de la guerre, les exactions commises par l'armée japonaise, massacres, sévices, tortures, prostitution forcée des jeunes Coréennes. Et aux affres de la guerre, il mêle habilement la culture asiatique : la famille, la transmission, la place et le rôle des femmes, la gastronomie, les fêtes traditionnelles.
L'écriture est vive, alerte, ne laisse aucun répit. Les personnages de l'histoire sont ceux qui la racontent, la narration les fait intervenir à tour de rôle à la première personne. Ce qui permet au lecteur de se trouver au coeur du récit. le rythme du roman est donné par les péripéties rocambolesques des personnages et par l'invasion russe qui se rapproche de jour en jour. le dernier empereur de Chine, Puyi, fait une apparition alors que l'armée japonaise bat en retraite face à l'armée soviétique.

Pour apprécier pleinement ce roman, il faut se remémorer le contexte historique de l'époque de façon précise, les crimes de guerre des troupes japonaises en Asie occupée. Et c'est un roman captivant que nous propose Kwon Jeong-hyun avec cette manière originale qu'il a d'évoquer cette période historique complexe en faisant de la cuisine une arme contre l'hégémonie japonaise. Que vont devenir tous ces personnages emportés par la violence et la cruauté de la guerre ? Un épilogue émouvant vient clore leur destin.

Un roman qui résonne comme un travail de mémoire nécessaire pour ne pas oublier cette période douloureuse et un auteur à découvrir.



Merci à lecteurs.com pour ce livre lu dans le cadre des Explorateurs de la rentrée littéraire 2019.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
«  La plupart des Coréens connaissent une misère si crasse qu’une seule chose les occupe, trouver de quoi manger. Ils doivent se battre chaque jour contre leur sentiment d’impuissance ».
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« Apparemment, le parti Communiste est aussi horrible que le parti nationaliste. Ce sont des barbares qui s’amusent à baratiner les paysans ignorants avec des mensonges pervers et dont la philosophie insensée entache la beauté de leur culture.
Ceux qui discréditent et dédaignent la beauté n’ont pas le droit de gouverner le monde.
Pourvu que ce Chinois prosterné devant moi ne soit pas membre du Parti communiste !
J’aimerais goûter les plats que ses mains rugueuses vont réussir à tirer du feu » .
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«  L’ennemi du peuple, ce sont les capitalistes corrompus foulant à leurs pieds les pays pauvres. J’anéantirai un à un ces immondes impérialistes grâce à mes couteaux bien aiguisés et à ma planche à découper » .
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Je pense à la soupe sichuanaise d'hier, le Cantonais s'est vraiment surpassé. Elle aurait pu être encore plus épicée, c'est dommage. C'est quand il mâche qu'un être humain est le plus sincère. Quand la viande de boeuf marinée dans le piment fond doucement sur la langue, même la souffrance devient agréable. Si nos ennemis franchissent la frontière, j'aurai beau avoir le coeur lourd, comme ceint d'une armure et de chaînes, je prendrai encore le temps de manger tranquillement. Je repense aux moments paisibles ou je mangeais du Bungogyu, la tête posée sur les genoux de ma mère. J'imagine des assiettes vides laissées sur une table ronde où je serais assis et je trouve beau le bruit qu'elles font en s'entrechoquant; je me dis alors que je suis en paix, même si je sais que la mort m'attend demain. Ce ne sont pas les cadavres déchiquetés par les bombes mais mes repas gourmands qui me font sentir la présence divine.
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Tout aliment, qu'il soit vivant ou mort, légume ou produit de la mer, a des yeux. Mon père disait souvent que pour bien cuisiner, il fallait maîtriser les yeux du produit. Dominer le produit est le seul moyen de lui donner goût et parfum. C'est uniquement quand il s'adonne entièrement au couteau qui le hache qu'il peut accepter le feu, l'huile, les sauces et les mains du cuisinier, puis renaître sous une nouvelle forme.
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