Sur fond de la Guerre de Corée qui dura trois ans (1950/1953) et "dont le nombre de tués chez les Chinois et les Nord Coréens ne put jamais être vérifié, tout comme les pertes civiles dans les deux camps" ;
Les auteurs nous font vivre le destin tragique d'une jeune Coréenne, Yumi.
Yumi qui va perdre toute sa famille et trouver l'amour auprès d'un jeune reporter photographe Américain.
Un destin de femme bouleversant et d'une désespérance sans nom.
Rien ne lui sera épargné, méprisée, violée, droguée
à l'héroïne pour mieux être exploitée ;
Elle puisera ses dernières forces pour donner un avenir à leur petite fille.
Une très belle histoire d'amour à travers le feu de la guerre et la folie des hommes.
Son sang de colère
après mille ans,
deviendra jade
sous terre.
LI HO
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Pendant la guerre de Corée, Yumi, une jeune femme orpheline, et Aaron, reporter de guerre américain, tombent fous amoureux malgré leur culture différente. Lorsque la jeune femme tombe enceinte, ils décident de partir vivre au Japon, mais ils y feront face au racisme et à l'intolérance.
L'histoire racontée dans ce roman est intéressante et a un très bon potentiel. Cependant, ce roman est trop court et les événements s'enchainent trop vite pour que le lecteur ait le temps de véritablement s'attacher et être empathique face aux souffrances des personnages. On dirait plutôt une collection de tragédie sans vrai liant entre eux et c'est dommage.
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Si l'Amour avait le pouvoir de soulever des montagnes, de bouleverser l'Ordre et de se rire de la Loi, la Société, elle, pour ne pas sombrer, veillait à ce que les préjugés ne s'éteignent jamais. Voilà pourquoi il était si difficile de s'aimer quand on n'était pas de la même race ni de la même couleur.
Alors, Yumi se détourna. Elle n'avait pas envie de voir et d'entendre la souffrance des autres. Elle cacha son visage entre ses mains pour oublier cette nature ivre qui exultait, insouciante, presque indécente, s'obstinant à donner un sens à la vie quand la violence et la bêtise humaine la rendaient aussi vaine.
Elle ne parvint pas à rester sourde aux claquements secs des armes automatiques quand la folie des hommes recommença.
La lune est claire et ronde
je navigue sur le fleuve
au-dessous de moi, l'eau, c'est le ciel.
Nous ne sommes plus habitués à souffrir et à crever dans le froid pour un quelconque idéal. La société de consommation a fait de nous des veaux, des pantouflards incapables du moindre effort sur nous-mêmes. On voudrait faire une guerre aseptisée, sans trouver de résistance, sans voir de morts, ni d'atrocités, avec un dîner chaud et une bonne douche à la fin de la journée... Seulement, comme vous avez pu vous en rendre compte, la guerre, c'est pas vraiment ça.
La main de Yumi s'abattit sur la bouche de Yu-Pok pour l'empêcher de hurler. A quelques pas d'eux, les deux corps s'étaient écroulés. D'abord la mère, petit paquet de chiffons froissant le parterre de roses, puis le père, à genoux, comme s'il demandait pardon à ses enfants de les abandonner si tôt.
"Robert Desnos est un être plein de lumière, d'optimisme ravageur. (...) C'est un moteur d'espoir, d'espérance (...) Il aime l'homme, l'humain, le peuple ; il est au-dessus de toute discrimination."
C'est autour du titre "L'art plus fort que la barbarie" que ce sont rassemblés la romancière Ysabelle Lacamp, l'historienne de l'art Marie Cantos et l'éditeur Bruno Doucey à l'université permanente de Nantes. Une conférence centrée autour des figures des poètes Robert Desnos et Ceija Stojka.
Le roman d'Ysabelle Lacamp : https://bit.ly/2Aa1uR6
Le recueil de Ceija Stojka : https://bit.ly/2rNQK6l
Réalisation © Thibault Grasset.
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