Ce roman nous plonge dans les maquis de la résistance dans les Cévennes. Ces maquis constitués de résistants français mais également de beaucoup d'étrangers venus combattre Franco pendant la guerre d'Espagne, notamment des allemands juifs où opposés au nazisme. C'est le cas du personnage principal, Werner, qui s'est évadé du camp des Milles (camp d'internement situé prés d'Aix-en-Provence). Sur les pas de Werner, on découvre la complexité des groupes de maquisards, avec l'apport des étrangers dont on ne sait pas s'ils sont loyaux où s'il sont des collaborateurs infiltrés. On se rend compte également que l'opposition à l'envahisseur ne s'est pas limité aux actions violentes, Werner exerce ses talents de dessinateur, dans les publications de la résistance en caricaturant les officiers, les dignitaires nazis, et le führer. Les atrocités commises par les nazis, ainsi que par les miliciens, s'opposent au soutien de la population pour les résistants. Parallèlement à ces histoires de guerre, se trame une histoire d'amour entre Werner et Elise, et des histoires de vie. Toute la première partie du roman m'a semblé confuse, il m'a fallu du temps pour y pénétrer, mais il devient passionnant lorsque les maquisards affrontent les convois allemands. On peut être surpris par l'écriture d'Isabelle Lacamp qui a truffé son texte, probablement pour faire régional, de mots de patois et employé pour appuyer son propos des métaphores parfois douteuses.
Un des buts de la littérature est de susciter des interrogations. Sur le site internet du camp des Milles dans lequel de nombreux artistes étrangers juifs ont été internés, on découvre parmi les peintres et dessinateurs qui y furent emprisonnés, un certain Werner Laves qui a probablement inspiré le personnage de Werner du roman. Cette découverte a rehaussé mon appréciation du roman.
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Un bon roman d'amour et d'aventures sur fond historique de résistance qui décrit bien l'ambiance des maquis, entre bravoure, ennui et peurs.
Isabelle Lacamp sait raconter, ses personnages sont attachants, et leur psychologie est bien rendue.
Après un démarrage un peu lent, l'histoire nous prend dans ses filets et ne nous lâche plus, on la quitte à regret.
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J'ai lu ce livre il y a fort longtemps. Même si je ne me souviens pas de l'histoire précise et de ses détails, je me rappelle avoir aimé l'ambiance du livre, et l'écriture. C'est un livre qui m'a touché à l'époque.
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En ces temps de désordre pourvoyeur de drames, le moindre service que l'on pouvait se rendre à chacun n'était-il pas de se foutre la paix?
"Robert Desnos est un être plein de lumière, d'optimisme ravageur. (...) C'est un moteur d'espoir, d'espérance (...) Il aime l'homme, l'humain, le peuple ; il est au-dessus de toute discrimination."
C'est autour du titre "L'art plus fort que la barbarie" que ce sont rassemblés la romancière Ysabelle Lacamp, l'historienne de l'art Marie Cantos et l'éditeur Bruno Doucey à l'université permanente de Nantes. Une conférence centrée autour des figures des poètes Robert Desnos et Ceija Stojka.
Le roman d'Ysabelle Lacamp : https://bit.ly/2Aa1uR6
Le recueil de Ceija Stojka : https://bit.ly/2rNQK6l
Réalisation © Thibault Grasset.
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