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EAN : 9782867420559
29 pages
Editions des Cendres (30/11/-1)
5/5   1 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un petit livre très précieux sur le sujet, que j'ai acquis chez l'éditeur même (parisien), éditions des Cendres...Il y a plus de 10 années...

Triple souvenir qui surgit à l'horizon...: mon grand intérêt pour cet éditeur, et le second est plus personnel: lorsqu'en Janvier 1999, l'expert et éditeur très réputé, Pierre Berès m'a convoquée, à la suite de ma candidature , pour un entretien, il m'a mis dans les mains trois ouvrages anciens et rares, afin que je les catalogue, sans aucune possibilité d'outils bibliographiques. Il m'avait précisé que si les dits-livres ne m'inspiraient pas, il m'en proposerait d'autres ...Très fièrement, intérieurement je m'y étais refusée totalement, et dans ces trois livres, il y avait une très belle édition à tirage limité , sur papier bleuté, d'un texte de ce célèbre bibliophile, P. L. Jacob, qui était en fait un pseudo, cachait un polygraphe redoutable, Paul Lacroix... ce que j'avais appris très vite, les deux années précédentes, où j'apprenais sur le terrain mon nouveau travail d'"apprenti bibliographe"... J'ai réussi le test.. et ai bien rédigé dans ma notice descriptive le vrai nom de ce coquin de Jacob !! ai eu ensuite le bonheur de travailler les six dernières années de la carrière de cet expert...

Alors cette très mince publication recueille de nombreux souvenirs attachants et précieux liés à mes années au contact des livres anciens, et à la figure très charismatique,exceptionnelle d'un expert internationalement reconnu, Pierre Berès, avec qui j'ai eu l'honneur de travailler, sur la fin de sa prestigieuse carrière....
Ses "catalogues marqués", d'une très haute exigence bibliographique restent encore aujourd'hui de véritables "outils de référence"...


Cette plaquette même fort brève, regorge de précieuses informations sur l'évolution du commerce de livres anciens et de la bibliophilie...dont ma propre découverte de la création d'une vaste librairie spéciale de complétage", fondée en 1798 par un vieux bouquiniste qui connaissait bien les livres et qui était l'ami du savant libraire Bleuet...

" Mais une autre industrie était née, terrible et menaçante, en face de cette librairie hospitalière qui ne demandait qu'à sauver du pilon les bons livres incomplets. Cette industrie n'était autre que l'équarissage des anciens livres.
On sait quel est l'affreux et lucratif métier de l'équarisseur, qui dépèce des chevaux morts et qui ne fait pas de grâce aux chevaux blessés. Tout en est bon, quand le travail est bien fait, et un vieux cheval habilement - débité-, écorché, taillé, mis en pièces, rapporte à l'artiste équarisseur trois ou quatre fois autant qu'il le paie sur pied, mort ou vivant. (p. 25)

Autre découverte affligeante... les cordonniers manquant de cuir pour doubler les chaussures des dames, ils les empruntaient à la reliure des vieux livres...
Et ce fut l'objet principal du travail de "l'équarisseur de vieux livres "...

Tout à fait "bluffée" par ce texte des plus brefs, mais aussi des plus virulents concernant le respect ou le non-respect des livres anciens, selon les époques. Un écrit à lire toutes affaires cessantes pour tous les passionnés du "Patrimoine écrit"...

Je vous "assomme" volontairement de deux extraits qui doivent continuer à nous faire bondir et agir, en faveur toujours du respect et de la conservation des livres...

"Les cordonniers avaient donc imaginé de doubler le quartier des chaussures des dames, avec de la peau de veau ou de mouton, déjà assouplie, qu'ils empruntaient à la reliure des vieux livres. On voit d'ici l'objet principal du travail de l'équarisseur de vieux livres. Les peaux de veau ou de basane, détachées des reliures anciennes, étaient empilées, selon leur grandeur, et formaient des paquets plus ou moins -volumineux- qui se vendaient à la cordonnerie de Paris. Pendant vingt-cinq ans, ce commerce de vieille peausserie a causé l'-immolation de deux à trois millions de volumes- " (p. 26-27)

Autre affliction...ou destin sinistre de nos chers livres !!!

"On ne doit pas oublier que déjà, dans le XVIIe siècle, les livres qui ne s'étaient pas vendus chez le libraire se trouvaient inévitablement destinés à envelopper le sucre et la cannelle, comme dit Boileau, et une édition tout entière ne faisait qu'un saut quelquefois chez l'épicier".... (p. 28)



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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
On ne doit pas oublier que déjà, dans le XVIIe siècle, les livres qui ne s'étaient pas vendus chez le libraire se trouvaient inévitablement destinés à envelopper le sucre et la cannelle, comme dit Boileau, et une édition tout entière ne faisait qu'un saut quelquefois chez l'épicier.... (p. 28)
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Les Pères de l'Église, qui ont maintenant repris leur valeur vénale, malgré les réimpression qu'on en fait tous les jours, ne paraissaient bons, en ce temps-là, qu"à faire des sacs et des cornets. (p.17)
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Les cordonniers avaient donc imaginé de doubler le quartier des chaussures des dames, avec de la peau de veau ou de mouton, déjà assouplie, qu'ils empruntaient à la reliure des vieux livres. On voit d'ici l'objet principal du travail de l'équarisseur de vieux livres. Les peaux de veau ou de basane, détachées des reliures anciennes, étaient empilées, selon leur grandeur, et formaient des paquets plus ou moins -volumineux- qui se vendaient à la cordonnerie de Paris. Pendant vingt-cinq ans, ce commerce de vieille peausserie a causé l'-immolation de deux à trois millions de volumes- (p. 26-27)
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Mais une autre industrie était née, terrible et menaçante, en face de cette librairie hospitalière qui ne demandait qu'à sauver du pilon les bons livres incomplets. Cette industrie n'était autre que l'équarissage des anciens livres.
On sait quel est l'affreux et lucratif métier de l'équarisseur, qui dépèce des chevaux morts et qui ne fait pas de grâce aux chevaux blessés. Tout en est bon, quand le travail est bien fait, et un vieux cheval habilement - débité-, écorché, taillé, mis en pièces, rapporte à l'artiste équarisseur trois ou quatre fois autant qu'il le paie sur pied, mort ou vivant. (p. 25)
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