Les portraits de pères et de fils par le photographe Éric Courtet sont des « arrêts sur image » qui amènent les mots de
Marie-Hélène Lafon. Textes minimalistes, comme des empreintes de confidences, qui font voir une autre vérité pleine de silence, de non-dits.
Comme une ombre dissimulée derrière un rideau,
Leur vie cessa
Leur vie cessera
Les images nous parlent-elles de la mort avec une tendresse que les mots n'atteindront jamais ?
« L'indicible sanglote en nous. Ce qu'on n'a pas dit, ce qu'il aurait fallu dire…. Il y a quand même quelquefois, à l'improviste, une image qui s'empare de nous….. Un fait par lequel l'image du défunt surgit, et alors on étouffe, et ce qui nous écrase éclate en sanglots »
Mais alors pourquoi la photo d'un père et son fils, nus, me font craindre la perte de la pudeur,
la perte du non-dit ? Même si le silence y est encore.
Le père est-il le non-dit ?