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EAN : 9782416001284
172 pages
Eyrolles (03/11/2022)
3.12/5   4 notes
Résumé :
L'écoféminisme s'est développé dans les années 1970, à partir de la convergence des luttes féministes et écologistes. Ce courant repose sur l'analogie entre la domination des humains sur la planète et celle des hommes sur les femmes, invitant ces dernières à se reconnecter à la nature. Si la pensée écoféministe n'a pas fait beaucoup d'émules en France à sa naissance, trouvant bien plus d'échos dans les pays anglo-saxons, elle séduit aujourd'hui les nouvelles générat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
MON CORPS MA PLANETE L'écoféminisme expliqué.

Ce livre est un peu comme un guide pour tous les curieux désireux de découvrir l'écoféminisme. Un concept remis au goût du jour, que j'ai découvert l'an passé avec le roman graphique Résister,

Une première partie retrace rapidement l'histoire du mouvement éco féministe depuis ses origines et le place dans un contexte d'abord mondial à travers des exemples comme ceux du mouvement des Chipko, les premières femmes à manifester pour la Terre ; de Wangari Muta Maathai qui a combattu contre la déforestation au Kenya ; de Vandana Shiva, pour une agriculture responsable… Puis nous présente son développement en France où le concept fait son retour en 2016 sous la plume d'Emilie Hache, pour qui il faut inventer un nouveau monde, changer de regard et de paradigme car notre monde s'est « construit en partie sur la destruction du féminin, des femmes et de ce qu'elles représentaient ».

Une seconde partie aborde le retour du féminin sacré, comprenant célébration du corps des femmes, reconnexion au corps, pratiques ésotérique, sorcellerie, maternité, traditions ancestrales, lien à la nature et à l'écologie et rejet d'un monde moderne trop consumériste et matérialiste.

Contre les violences faites aux femmes et à la planète, il s'agit d'envisager un autre monde. Un monde plus respectueux : « La planète mise au féminin reverdirait pour tous », Françoise D'Eaubonne.

Ce roman nous met en garde aussi, il n'existe pas un seul écoféminisme. Il a plusieurs visages et il a ses limites. Des limites à repousser, des idées nouvelles à apporter, des réflexions et des espoirs pour les générations actuelles et futures car l'écoféminisme doit être un mouvement de solidarité, pour des intérêts partagés par toutes les femmes.

J'ai trouvé certains chapitres plus intéressants et éclairants que d'autres. La première partie notamment. Les petits entretiens avec par exemple Elise Thiébault , @solene_ducretot @lesvolonterres ou @rabbinfloriane sont un petit plus. Cet ouvrage est vraiment très accessible, et peut-être que certaines parties auraient mérité un développement approfondie, mais c'est une bonne introduction qui s'ancre dans l'actualité et donne un aperçu de ce qui se fait aujourd'hui dans la lutte pour la transition écologique et pour la puissance féminine.

Et… j'adore la couverture.
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Difficile de faire une critique globale de "Mon corps, ma planète", car mon ressenti sur les deux grandes parties de cet essai est assez différent. J'ai bien aimé la première partie, qui revient sur la genèse de l'écoféminisme et les figures marquantes liées à ce mouvement. Les personnes interviewées, en particulier Élise Thiébault quand elle parle de Françoise d'Eaubonne, ainsi que la rabbine libérale Floriane Chinsky, sont intéressantes et claires. Même chose pour la partie sur les agricultrices : c'est éclairant !
J'ai été moins séduite par la deuxième partie, qui parle beaucoup de maternité. C'est compréhensible vu le "Mon corps" du titre, mais sur le thème, j'ai préféré "Journal de la création" de Nancy Huston. J'admets que le féminin sacré et certaines pratiques parfois associées (sorcellerie, pierres, reiki...) me passe un peu au-dessus. Quitte à parler nature, corps et spiritualité, c'est dommage de passer à côté d'Hildegarde de Bingen ou d'autres figures médiévales.
Enfin, j'aurais aimé que les critiques faites à l'écoféminisme et les réponses apportées soient plus développées : je reste sur ma faim à ce sujet. Néanmoins, ce livre me semble une bonne introduction.
Merci à Babelio et aux éditions Eyrolles pour l'envoi (Masse critique).
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Ce livre nous fait découvrir le mouvement eco féministe depuis ses origines. Mouvement que je découvre grâce à ce livre. Il nous aide à comprendre des enjeux, son importance pour le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui.
En passant par Françoise d'Eaubonne qui " dénonce l'exploitation de la nature par l'humain et l'exploitation de la femme par l'homme " Et qui fait naitre l'éco féminisme en France... puis un tour du monde eco féministe, en Inde, aux États-Unis, au Kenya en y découvrant des femmes porteuses de ces valeurs pour revenir à ce mouvement et à son développement en France. Un tour très complet de la question qui permet de se forger un permis avis, une première impression. Ce livre eco féministe prône la reconnexion au corps de la femme vue aussi comme une sorcière dans certaines conceptions, la maternité, les traditions ancestrales, à la nature, et surtout la recherche d'empouvoirement.
Finalement, être féministe c'est défendre sa condition, ses droits, en gagner de nouveaux mais c'est aussi avoir une vision du monde plus globale et se questionner aussi sur ses modes de consommation, son impact sur notre planète.
Une lecture instructive ou chacun et chacune y apprendra des choses, en gardera certaines, s'inspirera d'autres.
Notre bien être ne depend-t-il pas de la préservation de notre planète ?
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Dans le livre biblique de l'Exode (20:7), qui énonce la première version des Dix Paroles, la raison du chabbat est de nous inciter à cesser de travailler pour imiter la force créatrice du monde. On nous dit qu'elle a elle-même renoncé à dominer l'avenir du monde, en passant le relais à l'humanité. Puisqu'elle renonce à la toute-puissance, nous devrions a fortiori en faire autant, et le jour du chabbat a pour fonction de nous le rappeler.
La deuxième version des Dix Paroles, celle du livre du Deutéronome, adopte une logique différente : l'important est que nos employés se reposent au même titre que nous. Ici encore, le chabbat a pour objectif d'interdire la domination, l'exploitation et l'emprise.

(extrait de l'entretien avec Floriane Chinsky, rabbine)
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[Françoise d'Eaubonne] disait par exemple que la maternité, le fait d'être enceinte ou d'allaiter lui plaisaient beaucoup, mais qu'elle n'était pas très douée pour élever des enfants. Par conséquent, elle considérait que, sans avoir abandonné ses enfants, en les voyant une fois de temps en temps pendant les vacances, en leur transmettant le nécessaire et en pourvoyant à leur éducation sur le plan financier, elle avait été un « très bon père ».

(extrait de l'entretien avec Élise Thiébaut)
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