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David Fauquemberg (Traducteur)
EAN : 9782743661717
336 pages
Payot et Rivages (10/01/2024)
3.9/5   39 notes
Résumé :
Été 1976. Jesse et son frère Edgar, handicapé mental, sont sur la route à la recherche de victimes. Ce sont des « vagabonds », des êtres nocturnes obligés de consommer du sang humain pour survivre.

Depuis soixante-dix ans, ils se cachent en marge de la société, errant de ville en ville, traquant les laissés-pour-compte dont ils se nourrissent. Une nuit, les deux frères rencontrent une jeune femme qui bouleverse leur sinistre routine et plonge leur exi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Si on parcourt mon blog, on peut aisément constater que je ne lis pas beaucoup de fantastique et pourtant, ce n'est pas parce que je n'aime pas ce genre littéraire. Alors pour sortir de ma zone de confort, je me suis dirigée en cette rentrée littéraire de janvier vers le dernier bouquin de l'auteur américain, Richard Lange, « Les vagabonds ».

Il nous emmène pour un road-trip dans le Sud-Ouest américain, en 1976, avec deux frères : Jesse et Edgar, simple d'esprit. Ainsi résumé, il pourrait s'agir d'une énième aventure en voiture. Mais ces deux-là disposent d'une singularité tout à fait originale : ils ont mué, ne sont plus entièrement humains, puisqu'ils se nourrissent de sang humain et sont devenus des « vagabonds » ou ce que beaucoup imaginent être des vampires.

Sensibles aux rayons du soleil, ils vivent dans des motels miteux, chassent des laissés-pour-compte une fois le soleil couché, au moins une fois par mois. Ces deux frères en viennent à se mettre à dos une dangereuse bande de motards sanguinaires sans scrupule.

Bien loin de l'univers de « Twilight » et autres ainsi que des clichés sur le personnage du vampire, Richard Lange se positionne du côté de ces « vagabonds » et non de leurs victimes. Malgré leur condition, une certaine dose d'humanité persiste chez certains d'entre eux et on s'attache aisément aux personnages des deux frères.

Roman choral, c'est sous deux fils narratifs très distinctifs qu'ils s'expriment : celui, somme toute classique de Jesse et celui de son frère, Edgar, très naïf et quelque peu enfantin. On découvre ainsi leur histoire personnelle et les raisons de leur mutation. Parallèlement à ces deux frères, on en découvre un troisième par le journal de bord de Charles à sa femme, un père en quête de vengeance suite au meurtre de son fils Benny, qui a été vidé de son sang…

Ce roman noir aux accents de western met en fin de compte en lumière toute une frange de la population américaine : celle qui se cache, qui vit bien loin des cartes postales et des paillettes, qui vivote plus qu'elle n'existe.

Ce bouquin s'apprécie beaucoup pour cette métaphore de la société américaine et de ses nombreux laissés-pour-compte. Ce livre fort mêlant actions, suspens et émotions devrait vous conquérir et vous fasciner tout comme il a très bien réussi à le faire avec moi ! Un vrai plaisir !
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Auteur de trois romans chez Albin Michel, l'américain Richard Lange a les crocs. Dans son dernier ouvrage, Les Vagabonds, il s'éloigne du réel pour visiter des territoires fantastiques à la fin des années 80 dans l'Ouest américain. En compagnie de deux frères, Jesse et Edgar, voici que le lecteur s'aperçoit qu'il n'est pas seul dans la nuit.
Préparez vos meilleurs pics à glace, la cavale commence.

Il était une fois en Amérique…
Aux côtés de Jesse et de son frère handicapé mental, Edgar, on comprend qu'une certaine communauté vit à l'abri du regard, ou du moins qu'elle tente de passer sous les radars. Dotés d'une longévité exceptionnelle mais obligés de sortir une fois le soleil couché et ayant besoin de sang humain pour apaiser la faim qui les ronge, ces êtres se nomment eux-mêmes des « Vagabonds ».
Vampires, avez-vous dit ?
Non, ou, du moins, Richard Lange n'a pas la grossièreté de les afficher ainsi… même si dans les faits, c'est bien ce qu'ils sont.
Si leur espérance de vie confine à l'immortalité, ces Vagabonds n'ont pas la force surhumaine qu'on leur prête dans les films d'horreur, juste une incroyable capacité à se remettre des pires blessures.
En cet été 1976, Jesse et Edgar, deux vagabonds, vont croiser une jeune femme du nom de Johona qui va bouleverser tous leurs plans. Jesse retrouve en elle l'image presque effacée d'une autre qu'il a aimé jadis, celle qui l'a transformé, littéralement : Claudine. Seulement voilà, son arrivée déstabilise les fragiles relations qui existent entre les deux frères et tout prend une tournure plus inquiétante encore quand Johona se retrouve aux prises avec un groupe de bikers redoutables appelés « Les Démons ».
Eux aussi ont soif de sang humain, et eux aussi n'aiment pas qu'on s'immisce dans leurs affaires.
Parallèlement à tout ça, Richard Lange épluche le journal intime de Charles, un père dont le fils, Benny, a été sauvagement assassiné, comme vidé de son sang. En quête de vengeance, Charles écume l'Ouest Américain en espérant retrouver la trace du meurtrier de son fils, il n'a aucune idée alors de l'existence des vagabonds et encore moins des choses qu'il devra faire pour trouver lui-même la paix, si une telle chose est possible.
Les Vagabonds se scinde donc en trois récits différents : celui de Jesse, assez classique, celui d'Edgar, moins évident et qui pose un regard plus naïf et brut sur le monde qui l'entoure, et celui de Charles sous forme de confidences à sa femme, plus viscéral et émouvant. Plus croyant aussi.
Trois fils narratifs pour trois façons de raconter une certaine Amérique.

Le coeur qui bat
Avant d'être un roman de vampires, Les Vagabonds est un roman américain jusqu'au bout des crocs. À la fois road-movie et roman noir, le livre de Richard Lange fouille les entrailles d'une Amérique de l'ombre, celle de gens qui vivent à la marge, qui se complaisent dans l'anonymat et l'invisibilité, souhaitée ou forcée.
Métaphore évidente du « Hobo » à la fois dans leur façon de vivoter ici et là mais aussi de n'intéresser personne, Jesse et Edgar incarnent tous deux une certaine facette de la société américaine, celle que l'on ne voit pas dans les cartes postales. Pour accentuer son enracinement culturel, Les Vagabonds parlent de sujets obsessionnels : le traumatisme de la guerre civile, le racisme envers les personnes noires, l'omniprésence des armes à feu et d'une violence banalisée, les meurtres en séries non résolus, les gangs de motards… jusqu'à ces grands espaces de l'Ouest Américain qui mènent forcément à des motels en bord de route ou à Las Vegas elle-même, la mère du vice. Pas de doute, Richard Lange veut tirer le portrait d'une nation mais en lui ajoutant cette fois une dimension plus fantastique, en important en quelque sorte le vieux monde dans le nouveau, pour donner un terrain de jeux différent à ces créatures que l'on connaît déjà si bien.
Efficace, mais finalement assez peu original, Les Vagabonds a la bonne idée d'une relation asymétrique entre Jesse et Edgar, donnant à ce dernier une dimension troublante, celle d'un prédateur dans le corps d'un adulte qui partagerait le volant de sa conscience avec un gamin de 10 ans.
La relation d'amour-haine qui s'établit entre les deux constitue l'un des moteurs de cette histoire et répond, en quelque sorte, à la relation qui peut exister entre Charles et sa femme, Wanda. Quelque part entre le ressentiment, l'amour et le chagrin.
Pour convaincre pleinement, Richard Lange cherche à humaniser au maximum tous ses personnages, qu'ils soient humains ou vampires, parvenant finalement à adopter tous les points de vues.
Certes ces êtres tuent des humains pour se nourrir mais eux aussi l'ont été un jour et le reste encore aujourd'hui, du moins bien davantage qu'on pourrait le croire.
Évidemment, il n'est pas question d'oublier que plus le roman avance, plus la tension monte, plus l'action devient furieuse et plus les évènements se précipitent, culminant dans un final Tarentinesque qui montre que la loi du Talion ne mène nul part si ce n'est à un bain de sang (et de poussières).
L'acceptation, le pardon, le nouveau départ.
Et si tout ça était finalement ce qui ferait du bien à l'Amérique ?

Roman de vampires qui ne dit pas son nom, Les Vagabonds est une incursion réussie de Richard Lange dans le genre fantastique qui contrebalance son classicisme par une vision fine et acérée d'une certaine Amérique des laissés-pour-compte, celle d'un pays rongée par ses propres démons assoiffés de haine.
Une bonne pioche pour les amateurs du genre.
Lien : https://justaword.fr/les-vag..
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Richard Lange nous raconte l'histoire de marginaux à travers les routes des États-Unis. Ils se nourrissent de poussière et surtout du sang de leurs congénères humains, même s'ils ne le sont plus tout à fait. Dans certaines histoires passées, dans l'imaginaire collectif, certains les appelaient des vampires, mais ici leur qualification est Les vagabonds.

L'auteur américain a réussi le tour de force de placer ces êtres assoiffés dans le contexte des laissés-pour-compte de l'Amérique, obligés de se cacher comme eux, certains vivant dans la même misère, devant “chasser” au minimum une fois par mois pour survivre et nourrir leur petit diable intérieur.

C'est l'histoire de deux frères qui ont été mués, dont l'un des deux est simple d'esprit. C'est par eux, et non par leurs victimes, que l'écrivain va faire passer une belle dose d'humanité, au point qu'on s'attache malgré ce qu'ils sont, malgré ce qu'ils font, parce qu'ils sonnent vrais.

Ils vont se retrouver en guerre contre certains de leurs semblables, une bande de bikers qui cherchent la bagarre, et vont la trouver. La deuxième partie du roman ressemble à un western moderne, à coups de combats et autres duels. Beaucoup de ces quasi-immortels vont mordre la poussière, ou plutôt redevenir elle.

La première moitié du roman, la plus intéressante à mon sens, laisse percevoir nombre d'émotions à travers ces deux frères et leurs ressentis. Avec un élément clé, le souvenir d'un amour passé de l'un des deux, le frère protecteur.

Ces vagabonds ont la plupart des caractéristiques vampiriques connues dans l'imaginaire populaire, sans le côté folklorique. L'idée pourrait sembler éculée, elle est au contraire excellente pour parler de ces êtres en marge.

Parler de douleurs aussi, liées à l'amour, à la perte, à la soif, à la conception même de ce qu'ils sont, à cause de rencontres qui vont bouleverser leur train-train établi depuis des décennies.

L'auteur joue bien ses gammes grâce à ces personnages confrontés à la sombre réalité, dans cette Amérique où il est si difficile de trouver sa place, en se servant de cette idée romanesque pour également questionner le pays et ses fondements.

Lange a choisi le roman choral pour mieux faire passer la palette des émotions, des deux frères, mais aussi de ce père déchiré par la perte de son enfant, et puis de ces motards de l'enfer.

L'intérêt premier réside bien dans la relation des deux frères, dont l'un est diminué intellectuellement, à la manière du duo dans Des souris et des hommes, hommage déguisé. Des anti-héros perclus de failles, qui laissent parfois entrevoir la lumière, cruel paradoxe pour des vampires !

On sent que l'auteur n'a pas décidé d'écrire un livre de genre, que c'est l'histoire de son roman noir qui l'a dicté, non l'inverse. La narration à plusieurs voix permet d'être au plus près des ressentis, l'auteur ayant le talent de bien caractériser les différentes pensées avec une écriture juste et visuelle.

Les vagabonds est un roman noir qui allie la puissance des bouleversements intérieurs à la férocité des scènes d'action. Un mélange d'adrénaline et d'émotions, de ressentis comme d'action, pour un roman prenant. Richard Lange a réussi à insuffler du sang neuf dans cette histoire, ce n'est pas rien.
Lien : https://gruznamur.com/2024/0..
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🩸Chronique🩸

« C'est la règle pour tous les vagabonds: effacer vos traces. »

Définis: vagabond. Parce que être vagabond, ce n'est pas seulement s'adonner à une existence nomade, c'est embrasser une vie en poussière. C'est vivre à la marge. C'est effacer non seulement les traces, mais aussi les identités, l'humanité. C'est peupler la nuit mais disparaître le jour. Ne jamais laisser le soleil rentrer dans les pores, les coeurs, les âmes. C'est à ceux-là, de vagabonds, que Richard Lange rend hommage, à ces ombres qui bordent les routes, quand le chien-loup sort de ces heures floues. Mais même ainsi, le mot vagabond a encore ce mystère chargé qu'il te faudra démasquer, quand l'évidence sautera aux yeux. Quand trop de sang aura été exsangue. Quand trop d'absences feront le chagrin. Quand trop de coïncidences rempliront les faits divers. Alors, tu sauras ce que sont les vagabonds. Mais remonter leurs pistes te demandera beaucoup d'efforts, car ils savent par coeur, l'esquive, le camouflage, l'éclipse. Il n'est pas aisé de faire leurs connaissances car souvent, c'est eux contre toi. C'est eux, les princes de l'ombre, Les Vagabonds

« Nous autres qui souffrons sommes sensibles aux souffrances des autres. Nous sommes branchés sur les fréquences du chagrin. »

Nous autres, êtres sensibles, sommes reliés. C'est un fil invisible mais indestructible. Nous ressentons la souffrance, nous la faisons nôtre, nous la partageons. Nous avons cette capacité extraordinaire à pouvoir nous mettre à la place de l'autre. L'autre, peut être un vagabond, un père éploré, un amoureux endeuillé. L'autre peut être une fille des motels, une barmaid apeurée, une motarde revancharde. L'autre, c'est une possibilité, une trajectoire, un bastion. Dans d'autres circonstances, certains ne se seraient jamais croisés, tellement leurs vies sont différentes. Mais reste encore et toujours cette affaire de sang. Une fratrie, une parentalité, une éternité. C'est toujours le sang qui les obsède, qui les relie, qui les condamne. Et tous, se retrouvent là, à chercher le sens de cette vie, dans cette violence omniprésente, en usant et abusant de leurs dernières espérances, au milieu du chaos. Nous autres, êtres sensibles, ne pouvons décemment pas être de marbre face à leurs désarrois. Nous autres, sommes empêtrés dans leurs états d'âmes, touchés en plein coeur, perclus de frissons. Nous autres, sommes, le temps d'une poignée d'heures nocturnes, les vagabonds et leurs victimes, fascinés parce qu'il reste en chacun et quoi qu'il arrive, cette ultime poussière d'humanité…

« mais qu'ai-je à faire des larmes d'un monstre? »

C'est à toi de le décider. Parce qu'il te faudra définir le mot monstre. Ce n'est pas ce que j'ai vu dans ces pages, mais le mot court trop vite sur les lèvres. Les errants dérangent, froissent, apeurent, surtout sur ces terres mangées par la discrimination. Nous sommes à l'été 1976, entre Phoenix et Las Vegas, et la nuit est à l'heure de tous les dangers pour qui s'aventure…Alors voir le monstre dans le vagabond, c'est nier, ce qu'il a encore de bon en lui…Ce que j'ai vu en revanche, c'est de la fraternité, de l'amour, de l'entraide. J'y ai vu aussi, de la colère, du chagrin, du ressentiment. Alors forcément, les larmes viennent…Mais que vas-tu en faire? Peut-être que si je te disais que j'ai adoré cette lecture, qu'elle est bouleversante parce qu'elle parle de ces laissés-pour-compte qu'on ignore, qu'elle est par certains côtés d'une douceur exquise, mais que son énergie est follement explosive, qu'est-ce que tu vas en faire, de cela? Je ne voudrais pas mourir avant que le Petit Diable ou les Démons ne m'ai expliqué le printemps et ses fleurs. C'était un road-trip captivant, et je t'invite à aller à la rencontre de ces vagabonds, pour une virée sensationnelle!

J'AI TOUT MISÉ SUR TOI.
Lien : https://fairystelphique.word..
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♪ Toute ma vie, je resterai je crois♫ Un vagabond qui égorge et s'abreuve ♪ Et qu'il vaut mieux ne jamais rencontrer ♪ Un vagabond suceur de sang ♫ Et qu'il vaut mieux ne jamais aimer ♫ (1)

Vous aimez les vampires ? Les vrais vampires ? Ceux qui sucent le sang de leur victime, humaine et non animale ? Eh bien, avec ce roman, vous allez partager la route avec deux vampires, deux frères (Jesse & Edgard), dont l'un est simple d'esprit. Ce sont des Vagabonds, c'est ainsi que se nomment les buveurs de sang.

Tout en gardant les codes des vampires, l'auteur a changé quelques trucs : ils ne doivent se nourrir qu'une seule fois par mois et ils égorgent leurs victimes avant de s'abreuver au geyser qui sort de leur cou. Pour faire muer une personne en vagabond (en vampire, donc), il faut qu'il boive votre sang.

Ah oui, laissez votre panoplie de crucifix, gousses d'ail et balles en argent dans les placards, tout cela ne servira à rien. Ils sont quasi immortels, guérissent vite de leurs blessures, n'ont pas une force prodigieuse et doivent éviter la lumière du jour. Pour qu'ils redeviennent poussière (les tuer), faut juste leur couper la tête… Et surtout, être au courant de leur existence…

La narration est chorale et va s'intéresser à notre duo de frangins, à une bande de bikers (Les Démons) et à Charles, un père qui cherche désespérément ce qui est arrivé à son fils Benny, disparu et qui a constitué un dossier sur toutes les disparitions ou meurtres non élucidés.

Le fil de la narration fera parfois des retour en arrière, pour nous proposer le point de vue d'un des personnages. Ce qui nous donnera la même histoire, mais d'un autre point de vue.

Nous sommes en 1976, dans l'Amérique et ce road-trip infernal ne laissera que peu de répit à nos protagonistes, ainsi qu'aux lecteurs. Sans pour autant être survitaminé, le récit avance d'un bon pas et il est difficile de ressentir de l'ennui. Ce que l'on attend, bien entendu, c'est la rencontre de tous les protagonistes.

J'avais imaginé plusieurs scénarios possibles, mais l'auteur a pris une direction inattendue et il a eu bien raison, cela a donné plus de suspense et d'action à son récit, sans compter une mini touche d'humanité. Et un final à la Tarentino ! Waw, ça, c'était de l'action !

Ce roman fantastique a aussi des airs de roman noir, parce que l'auteur, au travers de ces hobboes (vagabonds), va nous parler de la guerre civile, du racisme, de la ségrégation, de l'homophobie, des motels crasseux et miteux, dans lesquels dorment (le jour), nos vagabonds.

C'est l'Amérique des marges, celle qui est invisible, celle qui ne se retrouve pas sur les cartes postales. Même à Vegas, nous ne côtoierons pas le luxe des casinos. Nos vagabonds vivent de larcins, de vols, de pickpocket, ils n'ont pas de travail fixe. Nous sommes loin de la fortune d'un comte Dracula.

Un roman fantastique qui parle de vampirisme sans jamais dire le mot, qui dépoussière le mythe sans le dénaturer et qui a tout d'un roman noir, puisqu'il explore aussi l'Amérique d'en bas, celle des laissés-pour-compte.

Une lecture intéressante, notamment pour la palettes des émotions des différents personnages !

(1) "Le vagabond", de Claude François (paroliers : Eddy Marnay / Cyril Assous), dont j'ai quelque peu changé les paroles. Toutes mes excuses pour cette chanson qui va trottiner dans votre tête…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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critiques presse (4)
FocusLeVif
18 mars 2024
Le trop rare Richard Lange prend une nouvelle dimension avec Les Vagabonds, polar effectivement fantastique, mais pas que.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
LaTribuneDeGeneve
22 février 2024
Ces vagabonds, ce sont des créatures de la nuit quasi immortelles, des vampires qui se nourrissent du sang des marginaux de la société américaine. Mais Richard Lange en fait des antihéros, des oubliés de l’Amérique.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Actualitte
12 février 2024
Totalement immersive, l’écriture de Lange s’appuie sur le sens des détails : il s’agit de capturer chacun, en saisir l’essence pour le rendre plus vivant, dans son propre monde. Entre descriptions poétiques et dialogues crus, on retrouve la dureté des relations humaines autant que la beauté de la nature, comme mis en balance — une forme de complémentarité âpre…
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaTribuneDeGeneve
16 janvier 2024
«Les vagabonds» se lit d’abord comme un policier à l’américaine, très efficace et haletant. Digne du Prix Hammet de son auteur.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
« Ça fait cent trente-trois ans que je vagabonde sur cette terre. J'ai oublié des villes que je connaissais autrefois, les visages de femmes que j'ai aimées, les noms d'hommes que jai méprisés. Mais je me souviens de ce jour-là comme d'une gifle qui me brûle encore la joue. Je me revois courant dans l'herbe haute, qui essaie de me faire trébucher. Les nuages de fumée et l'odeur de la poudre. Les détonations et les cris. Et je me rappelle avoir vu un papillon jaune et une mer de fleurs bleues, et avoir pensé : C'est un endroit trop joli pour mourir. »
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Bien des années en arrière, lui expliqua-t-elle, elle avait fait un choix. En échange de la vie et de la santé éternelles, elle s'était laissé contaminer par une maladie - une maladie atroce et incurable, dont la douleur ne pouvait être atténuée qu'en buvant le sang d'autres humains. On les appelait vagabonds, elle et tous ceux de son espèce. Ils vivaient comme des nomades, sans cesse en mouvement pour éviter de se faire repérer, traquant furtivement leurs victimes à la faveur de la nuit.
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Le soleil levant a embrassé les montagnes. Je suis resté planté sur le parking, émerveillé par cette vision et me demandant s'il s'agissait d'un message divin et, si oui, ce qu'il signifiait. Je n'ai rien trouvé, ce qui prouve, je suppose, que je n'ai pas l'imagination qu'il faut pour être un prophète et que c'est donc une bonne chose qu'on m'ait destiné à devenir un tueur.
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Mes doigts sont trop faibles pour tenir ce stylo, mon esprit trop fatigué pour me souvenir clairement. Je vais dormir un peu et écrire le reste plus tard. Sauf si je me réveille et découvre que tout ça n'était qu'un mauvais rêve. Faites qu'il en soit ainsi.
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Nous autres qui souffrons sommes sensibles aux souffrances des autres.
Nous sommes branchés sur la fréquence du chagrin.
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Videos de Richard Lange (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Richard Lange
Richard Lange parlede "Angel Baby" . Partie 1
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