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EAN : 9782366771480
140 pages
Editions de Grenelle sas (22/03/2018)
3.8/5   5 notes
Résumé :
On a souvent dit, à juste titre, que l'histoire du cinéma de science-fiction se divise en deux parties : l'avant et l'après 2001 : L'Odyssée de l'espace. Aujourd'hui, l'année 2001 est un futur désormais passé depuis longtemps et l'histoire ne s'en souviendra pas pour une entreprise spatiale, mais pour une attaque aérienne dans le ciel de New York. Même 1968, année de "révolution" sur la planète Terre, a à présent cinquante ans et presque aucune de ses utopies ne s'e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Cet ouvrage du critique de cinéma Roberto Lasagna nous ouvre les portes d'un film qui est en même temps le chef d'oeuvre de Stanley Kubrick, un monument majeur du cinéma et de la science fiction, mais aussi une oeuvre exigeante qui s'ouvre de manière différente à ceux qui la regardent.
2001 fait en effet beaucoup appel à l'esprit et à la sensibilité du spectateur. Il n'explique pas, il incite à la réflexion et même à l'introspection.
La lecture du roman éponyme d'Arthur C. Clarke, ainsi que de la nouvelle "la sentinelle" éclaire quelque peu sur les intentions de l'auteur et sur les messages portés dans le film de Kubrick.
L'ouvrage de Lasagna vient compléter cette réflexion en revenant sur les différents volets de ce film, de l'aube de l'humanité jusqu'au voyage au-delà de l'infini réalisé par Dave Bowman avant sa transmutation finale.
Si on aime 2001, cet ouvrage permet de s'y replonger tout en découvrant des clefs déjà connues, mais explicitées différemment.
Ouvrage intéressant.
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Septembre 1968 : date de sortie officielle du film en France. 2018 est donc l'année du cinquantenaire de la sortie de 2001, L'Odyssée de l'espace, ce long-métrage qui a marqué la science-fiction. Un film culte, mystérieux, 2001 l'Odyssée de l'espace a marqué la science-fiction de son empreinte au fer rouge.

À cette occasion, les éditions Gremese ont publié dans la collection Les Meilleurs films de notre vie un ouvrage dédié à ce chef-d'oeuvre du cinéma d'anticipation.

Le critique de cinéma Roberto Lasagna signe ici un livre riche de détails et d'anecdotes qui décrit la genèse du film jusqu'aux raisons qui en font encore aujourd'hui une référence cinématographique.

En sondant les questionnements de l'oeuvre Lassagna n'oublie pas de mentionner sa réception critique et ses influences sur l'oeuvre de Kubrick mais aussi sur les films de SF.

Depuis l'élaboration de son scénario jusqu'à l'avènement critique du film , Roberto Lasagna nous livre, à travers cet ouvrage illustré de nombreuses photos de films et de tournages, une foule d'analyses cinématographiques et d'anecdotes dans un essai indispensable pour les nombreux fans de ce film assurément culte.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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2018 marque les 50 ans de mai 68. Mais cette année, le cinéma fête le cinquantenaire d'une autre révolution, cinématographique celle-là. C'est en effet le 2 avril 1968 qu'est sorti aux États-Unis 2001 : L'Odyssée de l'Espace de Stanley Kubrick. Rappelons que Bla Bla Blog avait consacré par le passé un hors-série sur ce cinéaste exceptionnel. Cette fois, nous ferons un focus sur ce film de science-fiction majeur à travers le passionnant essai de Roberto Lasagna (2001 : L'Odyssée de l'Espace, éd. Gremese), complet et richement illustré.
Il y a cinquante ans tout pile, donc, sortait ce fameux 2001, film de SF spectaculaire autant que fable métaphysique sur la destinée humaine. Réflexion géniale, travail cinématographique à la perfection rarement égalée, coup de poing visuel et véritable révolution artistique, c'est peu de dire que Stanley Kubrick a réussi là un coup de maître qui fait que 2001 n'a jamais vieilli. le réalisateur disait de ce film qu'il le considérait comme son plus réussi : "J'ai essayé de créer une expérience visuelle, qui contourne l'entendement et ses constructions verbales, pour pénétrer directement l'inconscient avec son contenu émotionnel et philosophique. J'ai voulu que le film soit une expérience intensément subjective qui atteigne le spectateur à un niveau profond de conscience, comme la musique."
Roberto Lasagna spécialiste et critique cinématographique italien consacre tout un essai à 2001 : L'Odyssée de l'Espace. Il en explique la genèse, la fabrication, l'histoire et en fait une exégèse qui ravira les cinéphiles et spécialement les amoureux de Kubrick. L'auteur rappelle à quel point le huitième film du réalisateur américain a marqué à plus d'un titre. Pour la première fois, en effet, Stanley Kubrick entend, après le succès de Docteur Folamour, ne plus être dépendant des studios hollywoodiens. Il vit désormais en Angleterre et choisit les studios londoniens de la Metro-Goldwyn-Mayer qu'il transforme en véritable laboratoire pour créer un film de science-fiction qu'il veut d'un réalisme absolu.
Mais à ce réalisme du décor et des vaisseaux spatiaux vient répondre un discours scientifique pointu et pensé avec Arthur C. Clark (sa nouvelle écrite pour l'occasion, La Sentinelle). 2001 est aussi un manifeste au langage cinématographique époustouflant de créativité, cette "sémantique des images" dont parle Roberto Lasagna : le fameux monolithe noir, l'os devenu arme préhistorique se transformant en navette spatiale dans la plus ahurissante ellipse du cinéma, le personnage et supercalculateur HAL ou la dernière séquence psychédélique jusqu'à l'apparition du foetus astral.
Roberto Lasagna revient de manière très pertinente sur le contexte de la SF en 1968 : à ce titre, 2001 sera le premier véritable film de space-opera doté d'effets spéciaux réalistes : "Grâce à une rigueur scientifique nouvelle pour l'époque, Kubrick souhaitait prendre ses distances des space operas des années cinquante dont la crédibilité était proche de zéro. Afin d'éviter que les planètes et les vaisseaux spatiaux ne ressemblent à des maquettes à petite échelle, il fit fabriquer de grands modèles avec une précision méticuleuse, puis les filma avec une caméra Panavision 65mm qui permettait une très haute définition."
Délaissant le langage des dialogues au profit de l'écriture visuelle ("46 minutes de dialogues sur les 139 de la durée totale du film"), Kubrick ne fait cependant pas de son 8e film une simple oeuvre spectaculaire. L'émotion et l'éblouissement sont bien au coeur de son film. Mais ce qui le caractérise 2001 est une ambition philosophique et métaphysique : "La machine narrative – en réalité presque une non narration – n'est pas seulement belle à contempler : c'est une machine significative, où l'observateur, comme l'astronaute Bowman, sont invités à se poser des questions. Après tout, le cadrage de l'os qui se transforme en vaisseau spatial – le raccord le plus célèbre du film et peut-être de toute l'histoire du cinéma – exige un effort d'interprétation spécifique."
Arthur C. Clark et Stanley Kubrick interrogent l'intelligence humaine et artificielle, la persistance des instincts, le culte de la technologie, le destin de l'espèce humaine ou le concept de vérité et de révélation, comme le conceptualise brillamment Roberto Lasagna.
Au-delà de la première séquence, "À l'aube de l'humanité," celle sur la lune ou celle de l'affrontement entre HAL et ses collègues astronautes humains, le spectateur qui découvre 2001 restera sans doute d'abord marqué par le dernier voyage de David Bowman vers Jupiter, "un trip sans LSD" comme le remarque malicieusement l'auteur et aussi, cinématographiquement parlant, "une union impensable entre cinéma expérimental et cinéma grand public…"
C'est dans cette dernière partie du film, sans doute, que divergent le plus les interprétations : voyage dans le passé ou le futur ? Macrocosme ou microcosme ? Visions de Bowman ou de son double ? Réflexion phénoménologique sur la perception ? On peut saluer dans l'essai de Roberto Lasagna les références artistiques éclairant les intentions de Kubrick : Ivan le Terrible de Eisenstein, le Christ du Jugement dernier de Michel-Ange ou Ulysse de James Joyce : "Comme chaque chapitre du plus grand roman du XXe siècle est écrit dans un style particulier, le film de Kubrick semble être un voyage dans l'histoire du cinéma, qui commence par le muet (la partie préhistorique africaine), se poursuit par la comédie musicale (les vaisseaux dansant la valse de Strauss), et arrive au parlant (la partie faite de dialogues qui a pour protagoniste le scientifique Floyd), il revisite divers genres à la façon de la science fiction (le duel David/Hal n'est-il pas le passage biblique du défi David/Goliath ?) et se termine par un morceau lysergique de pur cinéma underground."
Un argument supplémentaire pour voir et revoir 2001 : L'Odyssée de l'Espace, et le redécouvrir grâce au regard affûté et passionné de Roberto Lasagna.
Lien : http://www.bla-bla-blog.com/..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
« J'ai essayé de créer une expérience visuelle, qui contourne l'entendement et ses constructions verbales, pour pénétrer directement l'inconscient avec son contenu émotionnel et philosophique. J'ai voulu que le film soit une expérience intensément subjective qui atteigne le spectateur à un niveau profond de conscience, comme la musique ; « expliquer » une symphonie de Beethoven, ce serait l'émasculer en érigeant une barrière artificielle entre la conception et l'appréciation. » Stanley Kubrick à propos de 2001, L'Odyssée de l'espace :
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Comme chaque chapitre du plus grand roman du XXe siècle est écrit dans un style particulier, le film de Kubrick semble être un voyage dans l’histoire du cinéma, qui commence par le muet (la partie préhistorique africaine), se poursuit par la comédie musicale (les vaisseaux dansant la valse de Strauss), et arrive au parlant (la partie faite de dialogues qui a pour protagoniste le scientifique Floyd), il revisite divers genres à la façon de la science fiction (le duel David/Hal n’est-il pas le passage biblique du défi David/Goliath ?) et se termine par un morceau lysergique de pur cinéma underground.
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Grâce à une rigueur scientifique nouvelle pour l’époque, Kubrick souhaitait prendre ses distances des space operas des années cinquante dont la crédibilité était proche de zéro. Afin d’éviter que les planètes et les vaisseaux spatiaux ne ressemblent à des maquettes à petite échelle, il fit fabriquer de grands modèles avec une précision méticuleuse, puis les filma avec une caméra Panavision 65mm qui permettait une très haute définition.
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La machine narrative – en réalité presque une non narration – n’est pas seulement belle à contempler : c’est une machine significative, où l’observateur, comme l’astronaute Bowman, sont invités à se poser des questions. Après tout, le cadrage de l’os qui se transforme en vaisseau spatial – le raccord le plus célèbre du film et peut-être de toute l’histoire du cinéma – exige un effort d’interprétation spécifique.
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« Quand un film a de la substance ou de la subtilité, on ne peut jamais en parler de manière complète. C'est souvent à côté de la plaque et forcément simpliste. La vérité a trop de facettes pour se résumer en cinq lignes. Généralement, si le travail est bon, rien de ce qu'on en dit n'est pertinent »
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