Long John Silver, tome 3 : Le labyrinthe d'émeraude

Alors que le premier tome m'avait intrigué, et que le deuxième m'avait grandement enthousiasmé, le troisième n'a pas opéré autant de magie. Notez bien, je n'ai pas détesté le labyrinthe d'émeraude. Au contraire. Long John Silver a réussi à se faire maitre du Neptune en se débarrassant du capitaine Hastings, trop arrogant et sûr de lui pour bien mesurer la menace. Mais voilà que le bateau est endommagé et l'équipage tente de le réparer tout en cherchant le chemin de la cité de Guyanacapac, supposément pleine de richesses à récolter. Bref, c'est une (longue?) attente dans la région amazonienne. Si le second Dantzig et le docteur Livesay se tiennent tranquilles, il ne reste que quelques marins à l'esprit chaud et l'intrigante Vivian Hastings pour tenter de brasser un peu les choses. Toutefois, dans l'ensemble, ça reste assez calme, ce tome est plus un prélude à ce qui se passera dans le quatrième et dernier volet de cette saga. Ce calme relatif permet de faire ressortir la qualité des dialogues, qui servent à faire progresser l'histoire et surtout à caractériser les personnages. Un autre élément que j'ai aimé, ce sont les dessins, dont la qualité est toujours au rendez-vous. Je les préfère même à ceux des tomes précédents. Il faut dire que les paysage d'Amérique du Sud, variés, permettent d'explorer davantage les palettes de couleurs. Allez, plus qu'un!

Cette fois, ça y est ! Après leur éprouvante traversée de l'Atlantique, l'équipage du Neptune, avec à sa tête le célèbre Long John Silver, parvient enfin à proximité des côtes sud américaines. Ne reste plus qu'à localiser l'antique cité de Guyanacapac, et à eux la gloire et la richesse ! Sauf qu'évidemment, tout est loin de se passer comme prévu. Avec « Le labyrinthe d'émeraude », troisième tome sur quatre de la série « Long John Silver », Xavier Dorizon et Mathieu Lauffray nous offrent un album encore meilleur que le précédent et qui renoue sans mal avec les récits d'aventures de R. L. Stevenson à qui le scénariste rend comme toujours un bel hommage. Une antique civilisation disparue depuis des siècles, un territoire inconnu et presque vierge, un guide mystérieux, des disparitions inexpliquées..., tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce volume un véritable enchantement pour tout amateur d'histoire de chasse au trésor et de piraterie.

A défaut d'être vraiment sombre, comme c'était le cas dans les tomes précédents, l'ambiance se fait cette fois beaucoup plus oppressante, en raison du caractère inconnu et mystérieux du territoire dans lequel évoluent à présent nos protagonistes qui marchent, chacun à leur manière, à la rencontre de leur destin. Il est également appréciable de voir enfin se développer ou évoluer dans ce troisième volume les relations entre certains personnages, notamment Lady Hastings, bien plus humaine et attachante que dans les tomes précédents, et Long John Silver qui gagne encore ici davantage en charisme. L'action est évidemment aussi au rendez-vous, l'album étant rempli de rebondissements inattendus qui tiennent le lecteur en halène du début à la fin. Les toutes dernières planches ne manqueront d'ailleurs pas de provoquer l'étonnement, ainsi que la frustration si, comme ce fut mon cas, vous ne disposez pas immédiatement de la suite à portée de main.

Un troisième tome très réussi avec lequel Xavier Dorizon et Mathieu Lauffray nous offre un palpitant récit d'aventure. Personnages tourmentés, paysages exotiques, action, mystère... tous les ingrédients sont réunis pour nous faire passer un excellent moment. Après tout, les recettes les plus simples ne sont-elles pas les meilleures ?

Dans ce troisième tome, Long John Silver est le nouveau capitaine du "Neptune", ayant fait disparaître le capitaine Hastings et une bonne partie de son équipage lors de la mutinerie sur laquelle s'achève le deuxième tome. Il n'a gardé dans son équipage sue l'officier Dantzig pour des raisons pratiques et très intéressées.

Au début de cet ouvrage, le "Neptune" est mis à mal par un terrible maelström qui fera bien des ravages sur le bateau en lui-même ainsi que sur le moral des troupes. Cependant, l'espoir renaît lorsque Moc, l'indien envoyé par Lord Byron Hastings avec la fameuse carte du Guyanacapac en Angleterre, aperçoit une brèche dans la falaise. L'espoir que le "Neptune" puisse s'y engouffrer sans dommage est mince mais Silver, assisté par Dantzig dans ses manoeuvres, tentent le coup et aperçoivent enfin le bout de leur voyage. Cependant, de nombreuses surprises les attendent encore et ce n'est qu'en découvrant l'épave du "Nemrod", le bateau dirigé par Lord Byron Hastings qu'ils vont réellement prendre conscience du danger qui les guettent.

Un troisième tome où se mêlent des histoires de bateau fantôme et de sorcellerie (j'adore), un graphisme toujours aussi bien stylisé mais maintenant que j'ai lu ces trois tomes-là, je suis assez dégoûtée car le quatrième n'est, à ma connaissance, pas encore sorti, et celui-ci se termine réellement sur un suspense sans cesse grandissant.
Mon préféré des trois tomes. A découvrir !

On reste sur le même rythme que dans le tome précédent, et la qualité est égale voir peut-être même meilleure

Le Neptune va avoir un passage difficile à négocier avant de s'engager sur l'Amazone. le doute va peu à peu s'installer au sein de l'équipage et les situations conflictuelles vont se multiplier.

Le scénario monte crescendo,le suspens final ne donne qu'une envie, lire le dernier tome !

Lendemain de mutineries. Les esprits se sont à peu près apaisé, mais pas trop quand même. Et enfin une bonne nouvelle pour l'équipage de marins désaxés : ils sont sur la bonne route !

Les auteurs ont fait le pari de créer une mise en scène qui rappelle (plus ou moins) l'atmosphère des films noirs : avec beaucoup d'ellipses - un peu trop rapides parfois - , des blanches sombres qui viennent s'intercaler entre deux moments d'allégresse (ou presque) et quelques éléments viennent s'inviter petit à petit qui alourdissent l'ambiance. On sent poindre comme une malédiction, ou du moins quelque chose de pas très net : les fièvres montent, la vermine gagne les cales, des hommes disparaissent. Cela sert bien entendu à semer de nouvelles pistes pour faire rebondir l'aventure même si on sent un peu le coup venir.

La figure du personnage éponyme se fait plus complexe.

Une lecture tout de même agréable, il ne reste plus qu'à connaître son dénouement.

3,5/5