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EAN : 9782507002886
231 pages
La Renaissance du Livre (26/08/2010)
2.7/5   5 notes
Résumé :
Antoine Aimé est lecteur au sein de la prestigieuse maison d'édition parisienne Empire. Son travail consiste à examiner – et refuser – les manuscrits qu'envoient les auteurs. Un système de refus systématique bien rodé, mis au point par le cynique directeur de collection François Chapatte.Lorsque les éditions Empire sont soupçonnées d'avoir poussé au suicide un jeune auteur à qui elles ont adressé une lettre de refus type, la machine s'enraie. Antoine Aimé interpréta... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Qui a un jour cru qu'être lecteur pour une maison d'édition réputée était un beau métier, valorisant pour le lecteur autant que pour le jeune écrivain qu'il s'appliquera à sortir de l'ombre n'a jamais rencontré Antoine Aimé.

Antoine exerce le noble métier de lecteur aux yeux de tout un chacun, mais en vérité il ne lit les manuscrits qu'en diagonale, avec pour seule et unique directive de refuser tout roman qui passe entre ses mains. Avec tact, bien entendu. Il a d'ailleurs toute une liste de lettres préformatées sous la main, dont il se sert sans faire de cas de conscience. Il doit refuser, il refuse. du matin au soir. Depuis des années.

Or, un jour, rien ne va plus. Antoine est convoqué chez le patron. Un jeune auteur se serait suicidé à la suite d'une lettre de refus un peu trop sèche écrite par Antoine, qui change alors son fusil d'épaule et décide d'accepter tout manuscrit atterrissant sur son bureau, ce qui ne plait pas plus à la direction qui décide de se débarrasser d'un de ses plus anciens collaborateurs.

Mais Antoine n'en a pas fini avec l'édition ni avec les auteurs à qui il a promis une publication. C'est donc d'eux qu'il va s'occuper après son licenciement. À sa manière. Avec son savoir-faire. Ses talents pour convaincre. Avec quelque chose de surréaliste.

Le métier de refuseur n'existe pas, à proprement parler, mais il n'en reste pas moins que certains lecteurs sont des refuseurs. En effet, « …il existe une véritable industrie du refus de manuscrits. Ce qui m'a donné envie d'écrire sur ce métier, cette profession de refuseur que, sans le vouloir, j'ai côtoyée pendant près d'un quart de siècle. Plutôt que de romancer ma quête d'un éditeur, j'ai choisi d'endosser le rôle de la partie adverse. Je me suis institué lecteur et refuseur, et j'ai laissé le fil de l'histoire que j'avais lancé courir sur son erre », a écrit le journaliste Michel Lauwers à propos de son premier roman enfin publié après des centaines de refus de la part des éditeurs.

Un roman qui se démarque. Un roman qui fait sourire. Dont on retiendra certains épisodes plutôt que la chute beaucoup moins réussie que le reste.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Note de l'auteur : Quand j'écris, j'éprouve curieusement le besoin ou, disons, l'envie que mes textes soient lus par autrui. Une envie qui m'a poussé à solliciter divers éditeurs en vue de l'éventuelle publication des meilleures de ces histoires sous leur enseigne et à leurs frais. Une démarche qui me semblait naturelle. A ces occasions, j'ai fait l'expérience du refus. Pas un refus, mais des dizaines, puis des centaines de refus, avec une infinité de variations aussi bien dans la forme que dans le fond. Je m'en suis ouvert à d'autres auteurs ou candidats auteurs, ce qui m'a permis de prendre conscience que mon cas n'est nullement isolé mais qu'il existe une véritable industrie du refus de manuscrits. Ce qui m'a donné envie d'écrire sur ce métier, cette profession de refuseur que, sans le vouloir, j'ai côtoyée pendant près d'un quart de siècle. Plutôt que de romancer ma quête d'un éditeur, j'ai choisi d'endosser le rôle de la partie adverse. Je me suis institué lecteur et refuseur, et j'ai laissé le fil de l'histoire que j'avais lancé courir sur son erre.
Lien : http://www.renaissancedulivr..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Peut-être pensais-je trop à moi et en fonction de moi, peut-être m’enfermais-je dans un délire narcissique et paranoïaque ? Pareille idée me vint, je l’envisageai froidement, m’appréhendant comme sujet de réflexion, introduisant la notion de tiers dans mon analyse introspective et me considérant comme tel, l’entier face au tiers, face à face, Antoine contre Antoine, A versus A, la première lettre de l’alphabet dédoublée parce que ce n’est pas la peine d’aller plus loin, qu’elle résume et contient en elle le monde entier, l’alpha et l’alpha, je suis le A et je me prends pour lui, ouvrez grand la bouche, plaquez la langue au tapis et criez un « a » bien senti puis laissez-le résonner contre les murs, les meubles ou les parois autour de vous, sentez-vous ce commencement, cette promesse d’une suite, de quelque chose de forcément important qui va se produire à l’instant, Antoine contre Antoine, disais-je, le nez dans le cul, le cul dans le nez, préparez vos mouchoirs, oui, peut-être me concentrais-je trop sur moi et mes problèmes, peut-être étais-je devenu Antonocentrique…
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Le problème avec les Trappistes, c'est qu'elles sont toutes bonnes et qu'il faut éviter les mélanges.
J'ai résolu la question : à chaque jour sa Trappiste. Il y a six Trappistes belges : Achel le lundi, Chimay le mardi, Orval le mercredi, Rochefort le jeudi, Westvleteren le vendredi, Westmalle le samedi.
Et le dimanche, soit je fais relâche, soit je bois une Trappe, la Trappiste néerlandaise, la seule brassée par une abbaye de l'ordre hors de Belgique.
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Dans quel monde vivait Pompily ? Savait-il seulement qu'on était au XXIème siècle et que les trois quarts de la population du globe n'utilisaient plus leurs jambes pour se déplacer, qu'à force de tout déléguer à la machine ils étaient devenus hémiplégiques de naissance et qu'ils mesureraient les kilomètres en consommation de carburant ?
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Cette conversation n'avait aucun sens. Non, c'est inexact, elle avait du sens, mais celui-ci échappait à mon interlocutrice, c'était une conversation à cinquante pour cent, j'avais le monopole du sens et ça m'énervait.
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