Les paysans au moyen age en France .
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Reste, par-delà les confréries et les royaumes, le problème général de la fête d'hiver, et plus précisément des festivités d'avant carême : il faut poser cette question carnavalesque au plan dauphinois-méridional, européen même. On ne peut éclairer les conduites romanaises de février (1579 et surtout 1580) si on ne les replace pas dans une conception plus vaste, et plus comparative du carnaval. Tel qu'il était vécu dans les diverses cultures provençales et méditerranéennes ; françaises, mais aussi savoyardes ; helvétiques, autrement dit germaniques...Toutes ces cultures étant voisines et cousines de la civilisation dauphinoise du XVIème siècle. Nous distinguerons à ce propos, en allant du temps abstrait au temps concret, les aspects et rôles a) calendaires-annuels, b) chrétiens-païens, c) saisonniers-hivernaux, d) agricoles-fécondateurs, e) socio-conflictuels, f) symbolico-rituels, du carnaval.
Formellement, le Carnaval dauphinois a longtemps fonctionné comme fête de fin d'année ou de changement d'année. L'année, en Dauphiné au Moyen Âge et parfois jusqu'au XVIème siècle, commençait tantôt le 25 septembre, ou le 25 décembre ou le 25 mars. Le Carnaval est donc l'une des périodes qui marquent la fin d'un cycle annuel et le début ou recommencement du suivant.
L'historien Emmanuel le Roy Ladurie, auteur de travaux précurseurs sur l'histoire du climat, dont Histoire du climat depuis l'an mil (1967), décrit l'impact environnemental, social, démographique, économique et politique du Petit âge glaciaire qui a affecté l'Occident entre 1300 et 1850 environ.
Conférence issue de l'édition 2001 des Rendez-vous de l'histoire sur le thème "L'Homme et l'Environnement, quelle histoire ?".
© Emmanuel le Roy Ladurie, 2001.
Voix du générique : Michel Hagnerelle (2006), Michaelle Jean (2016), Michelle Perrot (2002)
https://rdv-histoire.com/