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EAN : 9782277217909
154 pages
J'ai lu (04/01/1999)
2.7/5   25 notes
Résumé :
"Lors d'une fête, lorsque tout le village était réuni, le jeune homme qui voulait épouser une fille contre le gré des familles s'approchait et, de son poignard, coupait la natte de l'aimée. La famille alors s'inclinait..."
Mais pas celle d'Ada. Ada, qui vient d'avoir quinze ans. Ada dont on égorge l'amant, dont on prend l'enfant. Ada la maudite, que l'on chasse du village. Mais avant de quitter la Grèce, Ada maudira elle aussi.
Ada, vieille dame richis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman de Françoise Xenakis est une grande déception d'autant plus désagréable qu'il s'agit d'un livre hérité de ma mère. Il faut dire que le résumé sur la quatrième de couverture ne m'inspirait pas beaucoup. Seul le très beau titre "La natte coupée" m'a motivée pour cette lecture.
Malheureusement, le paragraphe sur la natte coupée de la jeune Ada, tradition grecque semble-t-il, est le seul passage qui présente un intérêt et il tient en quelques lignes.
C'est Madame qui est au centre du livre. Elle est vieille, très riche, méprisante et tyrannique. Veuve, certains pensent même qu'elle est pour quelques choses dans la mort accidentelle de son mari.
Bref, elle est antipathique et son personnage est très désagréable alors qu'on a de l'empathie pour l'adolescente qu'elle fût et de la compassion pour les malheurs qu'elle a endurée.
Je ne sais pas si l'autrice a voulu jouer volontairement sur ce contraste mais ce n'est pas réussi puisque leur histoire a du mal à se rejoindre. On n'y croit pas.
Il ne se passe rien durant la première moitié du roman que je trouve mal écrit. On est dans les soirées bling bling chez Maxim's avec des artistes pique assiette et cette femme appelée Madame toutes les deux lignes, qui roule en Bentley avec chauffeur et qui insulte les gens. Il faut attendre plus de cent pages pour apprendre qu'Ada devenue Madame s'est prostituée jeune quand elle a été reniée par sa famille pour avoir eu un enfant du jeune homme qui lui a coupé sa natte en signe de possession. On s'en doutait un peu. Et puis, sa descendance apparaît dans l'histoire et cette nouvelle relation est assez peu vraisemblable. Agacée, j'ai fermé ce livre avant la fin.
En résumé, je dirais que si Madame s'ennuie, le lecteur aussi car Françoise Xenakis ne réussit pas faire exister ses personnages dans ce roman.


Challenge Plumes féminines 2022
Challenge XXème siècle 2022
Challenge Multi-défis 2022
Challenge ABC 2021-2022
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J'ai lu plusieurs Xénakis, il y a fort longtemps, mais n'en ai gardé aucun souvenir. Impossible de me rappeler si j'avais aimé ou non.
Donc; avec « La natte coupée », voilà l'occasion de renouer avec cet auteur.
Fiasco total !
Je n'y ai vraiment rien trouvé. Ni dans le style ni dans l'intrigue.
Les frasques et les extravagances de « Madame » sont d'un ennui !
Ravie d'avoir tourné la dernière page.
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Roman de Françoise Xenakis. Lettre X de mon Challenge ABC 2010.

Dans un pays méditerranéen aux couleurs grecques et balkaniques, une coutume ancestrale préside les amours interdits. L'amant n'enlève pas l'objet de ses désirs: il coupe publiquement la natte de la jeune fille qu'il convoite, suprême outrage que seul le mariage peut laver. Mais pour Ada, jeune et blonde, cette natte coupée n'augure aucune union. Sa famille venge l'affront en tuant son amant et en lui ôtant la fille née ces amours illicites. Ada lance sur les siens une malédiction nichée dans un noeud de serpents et fuit les contrées souillées de son enfance. Des décennies plus tard, Madame, vieille femme richissime et tyrannique, vit dans l'angoisse de la solitude, hantée par un passé qui se matérialise devant elle en la personne d'Ada III, fille d'Ada II, sa fille. Trois générations de femmes à la natte coupée, trois générations de femmes maudites se confondent pour symboliser la féminité outragée.

Madame est une vieille femme pétrifiée dans ses souvenirs, ses regrets et ses terreurs. A la tête de palaces prestigieux, elle ne peut oublier les cabanes en pierre et terre battue de son enfance. Gorgée d'argent, méprisant cette richesse héritée d'un défunt époux homosexuel, Madame rêve de puissance: "Elle avait un faible, un faible immense pour le pouvoir politique. Celui de l'argent, dont rêvent tous ceux qui détiennent le politique, elle l'avait et en savait tout. Mais l'autre..." (p.39) Généreuse voire dispendieuse jusqu'à la folie, Madame reprend aussi vite qu'elle a donné.

Ada II est un personnage difficile à cerner. On la suppose terroriste et résistante durant la seconde guerre mondiale. On la suppose mère-fille, violée, haineuse envers les hommes. "D'autres racontaient des gestes d'elle devenus chansons." (p.147) Ada II quitte un pays traître, sa fille sur le dos et la haine plus que jamais chevillée au ventre.

Ce prénom unique, Ada, confond les visages et les destins. D'une génération à l'autre, le nom s'étoffe et donne vie à un personnage féminin polymorphe et flou. Les histoires mêlées de ces femmes sont soumises à la rumeur, au brassage du conte et du récit rapporté. "On disait, mais que ne disait-on pas, que..." Cette phrase, répétée à l'envi, dissocie le récit de la réalité. On prend pied dans un univers féminin fait de secrets transmis et de mystères indicibles.

Ce texte avait tout pour me plaire: des personnages féminins hors du communs, une narration faite d'analepses et de prolepses, un substrat symbolique nourri, etc. Mais le ne passe pas. La langue de l'auteure, loin d'être mauvaise ou pauvre, m'a irritée du début à la fin de ma lecture, m'empêchant de m'attacher à ces femmes et me laissant un goût d'inachevé. La jonction entre l'évènement initial qu'est la coupure de la natte et le spectacle odieux de la vieillesse folle de Madame est maladroite, malhabile voire incohérente. Les ellipses ne sont jamais pour me déplaire quand elles évoquent plus que les mots. Mais le roman de Françoise Xénakis pèche par trop de subtilité et trop d'indicible. Peut-être faut-il se rapporter à la courte biographie de l'auteure, en quatrième de couverture, pour comprendre cette économie suspecte de mots: "Mariée à l'un des compositeurs les plus célèbres de notre temps, Françoise Xenakis est magistrate. Signe particulier: n'aime pas qu'on fasse allusion aux nombreuses décorations que lui valut sa conduite pendant la guerre alors qu'elle était toute jeune fille." de là à penser que les combats des femmes, quelle que soit leur nature, ne souffrent pas d'être soumis à la plume, il y a un pas qu'il ne me plaît pas de franchir.
Lien : http://lililectrice.canalblo..
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Françoise Xenakis fait le bonheur des Babeliotes qui se lancent dans le Challenge ABC de l'année... Pas évident de trouver un auteur en X...

J'avais bien aimé ma première lecture de l'auteure, alos j'ai récidivé (par paresse... je l'avoue). Quelle déception.

Le thème... Madame a fait un mariage heureux, un homme que les femmes n'intéressaient pas mais qui cherchait la respectabilité offerte par un couple d'apparence normale. Veuve, Madame s'est retrouvée à la tête d'un empire hôtellier et les demons du passé sont revenus la hanter. Ce passé, ce sont les traditions, les coutumes de son pays natal.

C'est par là que commence d'ailleurs le roman... La demande en mariage très visuelle, où le galant coupe la natte de sa promise lors d'une danse où se mélange violence et érotisme. Désir et pouvoir. Alors, la jeune fille part se cacher, quel déshonneur que de paraître cheveux courts... (on tondrait pour moins que cela...)

Les familles doivent alors se rapprocher, car le geste signifie aussi que l'union est consommée. Sauf que pour Ada, le mariage est impossible, car un différend oppose les deux familles. Il n'y a qu'une solution. La mort de l'imprudent et l'ostracisme pour la jeune fille. Ada pensera toute sa vie que son enfant est mort-né. Elle s'en va de chez elle, non sans avoir jeté un sort, car dans ces régions, on croit aux sortilèges.

Les hasards de la vie, qui font "bien" les choses, vont faire se rencontrer Ada et Mina, sa petite fille... de la rencontre ne naîtra rien de bon. Les sortilèges ont la peau dure.

Qu'en penser... l'idée est excellente. Cela me parle, franchement. Ces générations, cette constellation familiale, ces destins semblables vécus par des personnes qui ne se connaissent que par la rumeur et les non-dits familiaux, ces tragédies de femmes, prisonnières de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas... Cela m'a rappelé l'histoire véridique d'une femme en Grèce, instruite mais internée en hôpital psychiatrique par ses frères qui, au retour de la seconde guerre mondiale, voulaient la marier contre son gré à un camarade de la résistance...

Françoise Xenakis montre que dans les Balkans ou à Paris, au bas de l'échelle ou tout en haut, une femme reste prisonnière. Prisonnière des autres ou d'elle-même.

La langue est malheureusement trop épurée, trop lisse. Et sur 250 pages, Mina n'arrive que vers la page 140... c'est trop tard. le portrait de Madame prendr trop de place. le lecteur (grâce au talent d'écriture de Françoise Xenakis) a très vite cerné la psychologie de Madame. L'auteure devrait passer à la suite du récit plus vite. Cela reste donc fort superficiel. Même s'il y a des images choc, des propos très forts, c'est trop rare et trop fugace pour vraiment marquer le lecteur d'une empreinte indélébile. Cela m'a rappelé les romans de Sofie Oksanen par certains aspects.

Même au niveau de la structure du récit, de la construction et de la succession des chapitres, c'es très daté. En 2017, on déconstruirait, on alternerait les destins des générations de femmes, de manière telle que ces histoires seraient réellement vécues par le lecteur, et non simplement racontées de manière indirecte.
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Il se trouve que je dois valider le X dans le challenge ABC. Comme ce livre de Françoise Xénakis me vient d'un héritage, c'est le moment de l'ouvrir.
La situation de départ est intéressante. L'auteur s'appuie sur une coutume grecque (peut-être). Pour obtenir de force la main de sa bien-aimée le garçon doit couper la natte de celle-ci en public. Il n' y a que le mariage pour réparer l'outrage. Mais ici, une querelle entre les deux familles empêche toute entente. C'est le drame.
Soixante ans plus tard, on retrouve Ada, la jeune fille réprouvée. Elle a pris sa revanche. Richissime, veuve tyrannique, elle fait peur à tout le monde. A la fois admirée et haïe, elle fait tout pour être antipathique, distribue les billets à gogo et humilie ceux qui l'entourent.
Apparaît alors l'histoire d'Ada II, puis III et même IV.
Je n'ai pas trop aimé le style. Je trouve qu'on s'attarde trop sur Ada vieillissante.
Dommage.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Depuis longtemps, déjà, enfin, une cinquantaine d'années, ici, on n’enlevait plus une jeune fille, mais lors d'une fête, lorsque tout le village était réuni, le jeune homme qui voulait épouser une fille contre le gré des familles s'approchait, écartait le foulard qu'il roulait dans sa poche à lui et, de son poignard, coupait la longue natte de l'aimée. Il fallait alors les marier, et vite ! car la jeune fille, cheveux courts, n'en était plus une ; et su elle avait laissé le jeune homme s'approcher d'elle si près, c'est qu'elle était sa femme. La famille alors s'inclinait.
Mais pas celle d"Ada.
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Elle avait un faible, un faible immense pour le pouvoir politique. Celui de l'argent, dont rêvent tous ceux qui détiennent le politique, elle l'avait et en savait tout. Mais l'autre... (p.39)
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"D'autres racontaient des gestes d'elle devenus chansons." (p.147)
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