Curieusement, la géante Ahès a laissé son nom aux chemins. Le Chemin Nohé, qui sépare la commune de Saint-Julien de celle de Plédran, près de Saint-Brieuc, est probablement un chemin Ohé. À Tredrez, sur le chemin de Locquemeau, Gaultier du Mottay signalait l’existence au XIXe siècle, de deux anciennes fortifications carrées de quarante mètres de côté, que l’on appelait l’une Ti goec’h koz et c’était probablement Ti gwrac’h koz, la maison de la vieille Fée, et l’autre Ti goec’h an Dourven, c’est-à-dire Ti Gwrac’h an Dourven, la Maison de la Fée du Dourven. L’une et l’autre se trouvaient placées au bord d’une voie antique qui allait du Yaudet à Saint-Michel en Grève.
Le Finistère, dans son sens le plus large, est depuis toujours le domaine de la princesse Ahès. Cette noble personne était la dame de la ville d’Is, mais elle l’était aussi des richesses de Huelgoat. Elle régnait sur le peuple des Osismes.
On l’appelle assez souvent ar Gwrac’h, ce qui signifie la Vieille, mais aussi tout simplement la Fée. Etait-elle particulièrement âgée ? Il ne semble pas. Elle devait avoir une quarantaine d’années. Ce n’était pas une jeune fille, ce n’était pas non plus une femme d’âge.