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EAN : 9781090043009
Editions du Moulin.com (06/12/2010)
4/5   1 notes
Résumé :
Mère assassinée, père en prison ; placé dans une famille d'accueil, il vit l'enfer d'un enfant maltraité et battu, et à 18 ans à 2h du matin, on lui indique la porte.

Jeté dans les rues, il s'enfonce dans la nuit des jours d'alcool, la nuit de tous les dangers, il s'enlise, rongé par la haine de son père et la volonté de venger sa mère.

SDF végétant sur un banc public, le même, durant 3 ans, un jour, un homme s'arrête, lui parle, et... ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une claque !
Une double claque, même !
Une première claque, sur le mode Les Misérables version vingtième siècle, qui nous fait toucher le fond. "J'avais sept ans quand, sous mes yeux, mon père a tué ma mère à coups de poignard". Placé en famille d'accueil à la suite de cette tragédie, Joseph Lebèze va alors subir onze ans de mauvais traitements. le jour de ses dix-huit ans, il est mis à la porte. A la rue, devrait-on dire. Hanté par la scène du meurtre, il reste rongé par la haine de son père, mort entretemps, et par la volonté de venger sa mère.
La seconde claque est celle qui illustre son parcours spirituel hors du commun, le tirant de son banc de SDF à Grenoble, le désintoxicant de l'alcool, et le faisant devenir employé des pompes funèbres. Plusieurs belles figures de prêtres jalonneront ce beau et difficile chemin de rédemption. Au terme de ce parcours, il demandera le baptême et pardonnera à son père. Libéré de sa haine, il pourra enfin renaître à la vie...
Relatant une histoire vraie, ce témoignage poignant montre qu'une parole suffit à changer une vie.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Thônes, 3 janvier 1976

Un cri de pourceau. Et le silence. Celui qui fait peur.
Je sors de la salle de bains. J’avance. Lentement. Ça y est, je les entends, les ombres. Encore. Elles chuchotent. Pourtant je le sais, je suis seul. Tout seul. Je peine. Mais j’avance encore. J’ai mal à la tête. Il faut que j’arrive jusqu’à la cuisine. Que je pousse la porte. Derrière, je vois la lumière.
J’entends un râle. Un râle que je n’oublierai pas.
Je tremble. J’avance. Encore ces ricanements : « Partez ! »
Je pousse la porte. Vite. Je suis aveuglé.
La chaleur. L’air est lourd. Lourd et moite. L’odeur aigre. C’est la boucherie. Son corps est replié, congestionné. Ses membres taillés. Partout du rouge. Le sang qui macule le carrelage. Le flux épais qui charrie ses lambeaux de chair. Et ses convulsions. Ces spasmes qui animent ce qui lui reste de membres. Ses cuisses lacérées. Son ventre béant. Son buste déchiqueté. Sa gorge hachée.
Puis le visage. Son visage. Sa bouche arrachée. Ses joues sectionnées. Son front tailladé.
C’est ma mère.
Derrière moi, un sanglot. Rauque.
Je me retourne. Vite. Et je vois mon père. Ses yeux fiévreux fixent le sol. Il est grand. Grand et fort. J’entends sa respiration. Grave. Basse. Menaçante.
J’ai peur. Je tremble. Je recule.
Ses bras sont rouges de sang. Dans sa main, un couteau. Taché lui aussi.
Je veux hurler. Il l’a tuée, je le sais.

J’ai sept ans.
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Seule la place Victor Hugo m'intimide encore. Je refuse catégoriquement de m'asseoir sur le banc que j'ai occupé si longtemps. Je le regarde, de loin… J'ai d'ailleurs remarqué qu'il avait été repeint, depuis ma dernière visite. Mon prénom, que j'avais gravé dessus en signe d'appartenance, a été effacé. Comme si la main de Dieu était passée par là. Ce n'est plus ma place (page 270).
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Ce livre est l’histoire de ma vie. Tous les événements relatés sont authentiques. Toutefois, afin de préserver l’anonymat de certaines personnes, la plupart des noms patronymiques et des villes ont été modifiés.
La mémoire n’étant pas toujours une alliée fidèle, il est possible que quelques dates ne correspondent pas avec exactitude à la réalité.

Joseph Lebèze
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J'aurais pu perdre la boule, devenir un bandit, me suicider. Je sais aujourd'hui que je n'ai jamais été seul. Le Bon Dieu était là et je ne le savais pas (page 285).
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