Le Grand Migrateur

Rien ne va plus sur O'Zhinn, entre la sécheresse qui dévaste le Sud et le tsunami de glaire noire au Nord. Cela aurait-il à voir avec la légende de créatures immenses qui auraient migré tous les 200 ans à travers la planète mais auraient jadis été exterminées ? Odette le croit mais don't look up, elle passe pour une folle et il n'y a guère que le petit Childebert pour l'écouter. Alors le jour où ils entendent qu'on bat le rappel pour combattre un monstre gigantesque, la vieille dame et le garçon ne font ni une, ni deux. Si un colosse s'est réveillé, ils doivent s'assurer qu'il puisse aller au terme de sa migration…

Mon moussaillon cadet et moi avons cédé à l'appel de l'aventure. Nous voilà embarqués pour une expédition hautement incertaine ! Nos aventuriers seront-ils de taille face aux chasseurs de géants et aux éléments qui se déchaînent ? Peut-on d'ailleurs faire confiance même au géant ? Vers quelles contrées inconnues cette migration mène-t-elle ? La trame épique est classique mais ses rebondissements placent le récit sous tension. C'est rapide (vous n'aurez pas à investir dans douze tomes puisque c'est un one shot) mais efficace.

L'histoire se lit aussi comme une fable écologique qui invite à réfléchir à ces animaux qui souffrent d'être perçus comme une menace, aux dérives de l'anthropocentrisme, à l'art de s'aveugler plutôt que de voir des réalités dérangeantes en face. Mais cela reste une lecture-plaisir qui doit beaucoup à son duo intergénérationnel de protagonistes. D'un côté, cette grand-mère fondue de science et tête-brulée ; de l'autre, un garçon moins sûr de lui et plus sensible. L'alliance des deux détonne, amuse, attendrit. Et que dire de l'adorable bestiole aux airs de parasaurolophus (si si, je vous jure) qui les accompagne ?

Louis Joor mêle un dessin d'inspiration manga pour les personnages et les scènes de combat et des décors riches en détails.

Une BD sympa qui plaira aux jeunes amateurs d'aventures.
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"Le Grand Migrateur" est une jolie ode à la vie et à la Nature. Tout doucement, nous nous faisons de plus en plus embarquer dans cet univers, sur cette planète où nous avons tout à y découvrir. Les menaces proférées ne sont pas non plus si étranges à la Terre.
L'avantage est que l'histoire se conclue joliment en un tome, le désavantage est qu'il y a une sensation que cela va un peu trop vite, et limite un peu trop facile d'un coup. Cela reste du jeunesse aussi.
Mais la leçon et le voyage ont été apprécié et touché nos coeurs quand même.
L'histoire se sera aussi amuser avec des apparences trompeuses. Elle est également une ouverture à une personne qui est différente, elle saura nous prendre par surprise par moment.
La vieille dame appelée folle par certains se préoccupe du peuple des Grands Migrateurs depuis longtemps, elle les a étudié, mais elle n'était pas non plus n'importe qui.
La couverture est belle, elle a un côté poétique qui nous invite dans cette aventure. On ne distingue pas forcément clairement les formes avant de les connaître.
C'est pareil le graphisme n'a pas l'air si engageant au début mais quelque part il le devient.
Les Grands Migrateurs vivaient sur la planète O'Zhinn depuis fort longtemps, mais on les accusa et chassa, ils finirent par disparaître. Pourtant aujourd'hui un se réveille.
Leur extermination n'a rien arrangé, la planète va mal.
Odette, notre vieille dame, avec ses connaissances, son courage, ses croyances, malgré son âge avancé et ses douleurs, va accompagné ce Grand Migrateur pendant sa migration, elle
compte aussi le protéger de la folie des hommes et leur faire entendre raison.
Il y a beaucoup de poésie dans notre découverte de Grand, c'est comme ça que nous l'appelleront. On ne comprend pas du sa langue au départ, ce qui nous est transmis par un texte illisible
pour nous.
Odette sera accompagné de Childebert qui travaille avec elle, et subit le rejet des autres pour sa peau, sa différence. Il manque de courage, mais Odette le pousse à entamer ce voyage,
qui les transformera. Odette montera Rhubarbe, l'animal que vous voyez sur la couverture et qui a certainement attiré votre regard aussi. Il est clair que ça change comme monture.
A part l'ode à la Nature, il est également originale de faire d'une veille dame un personnage central, mais elle a son histoire. Il y aura encore un autre personnage important qui devra
faire ses choix par rapport à sa famille. Ils vivent un moment unique en étant avec Grand et en pouvant voyager et observer un Grand Migrateur.
Nous finissons par un carnet de croquis de recherche, un joli bonus.
Une belle histoire proposée par les éditions Rue de Sèvres. Elle est née de l'association entre Augustin Lebon (scénario) et Louise Joor (dessin)
Etes-vous prêt pour cette grande aventure et percer certains secrets ?
Qu'est-ce que Grand va nous apprendre ? Est-il le dernier ? Peut-on sauver O'Zhinn ?

Je suis une grande amatrice d'univers de fantasy et si parfois j'aime l'originalité, j'aime aussi les histoires très classiques dans des univers médiévaux comme c'était la promesse faite ici. Malheureusement, je n'avais pas calculé que l'aventure était surtout à destination des plus jeunes et avec seulement un petit tome de 70 pages, je me suis sentie un peu flouée dans mes envies…

Le duo Lebon – Joor était pourtant annonciateur de qualité à mes yeux avec leur parcours assez riche comme scénariste et dessinatrice de nombreuses oeuvres. La couverture dépaysante qu'ils proposaient aussi m'invitait au voyage et le dessin amusant des personnages, cours sur pattes et rondouillards, comme de nouvelles versions de hobbits m'attirait. Malheureusement cela ne l'a pas fait.

L'imaginaire pourtant me parlait bien au début. le duo nous propose de nous rendre sur la planète O'Zhinn, où les géants furent autrefois décimé par les humains tout en restant un objet de fascination pour certains d'entre eux comme la princesse exilée, la vieille Odette. En attendant parler du réveil de l'un d'eux, ni une, ni deux, avec son acolyte albinos, les voilà partis à sa suite pour l'accompagner dans sa migration qui révélera un grand secret de leur monde. Un scénario classique mais qui ne présentait rien de rédhibitoire bien au contraire. J'aime les princesses curieuses et rebelles, je trouvais sympa que celle-ci soit âgée et j'ai aimé la voir aidée par quelqu'un présentant une particularité peu visible en BD.

Le problème est venu clairement de la narration. A vouloir tout faire tenir en un tome aussi court, tout va trop vite. L'univers n'est absolument pas développé. Les personnages sont tous des archétypes caricaturaux sans la moindre nuance ou fond psychologique. Même l'action est décevante car souvent peu lisible et maladroite, manquant là aussi de bulle pour avoir un impact. En plus, beaucoup de choses sont résolues en utilisant le sacro saint : « c'est comme ça, c'est magique ! ». Moi, ça ne me va pas du tout.

Je réalise bien que cette BD est sûrement à destination d'un public bien plus jeune que moi qui se satisfera de ce que les auteurs ont à proposer, qui aimeront l'aventure, le côté rebelle d'Odette et d'Yseult, la fille de son ennemi, qui trouveront cool de suivre des géants, qui verront peut-être même le message pacifiste et écolo bien caché derrière. Cela leur offrira un bon petit divertissement à peu de frais, avec des dessins cools et surtout une bien belle colorisation variée grâce aux nombreux paysages visités.

Erreur de casting entre le grand migrateur et moi. Je pensais vibrer en suivant cette aventure de fantasy moyenâgeuse, je me suis ennuyée et sentie surtout flouée par la rapidité et le manque de développement et de fond de celle-ci. Je voulais quelque chose de dense, ce n'était clairement pas l'objectif ici. En revanche, si vous cherchez une petite aventure mignonne, pleine de diversité avec des héros badass même sous leur allure faible, des géants, des non-visibles habituellement et des paysages variés avec une petite légende sympa, ça devrait tout à fait le faire pour vous !
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Une bien jolie lecture !

Cette fable écologique tire une grande partie de son inspiration des studios Ghibli (dans la forme et le fond), avec une touche de spartiate et de dinosaure (on a jamais assez de dinosaure !). Et ça fonctionne très bien !

C'est très rafraîchissant de voir une intrigue portée par une femme âgée, pleine de caractère et avec un lourd passif, à la fois grincheuse et érudite mais aussi très débrouillarde, un gamin albinos qui a peur de son ombre et un géant ayant perdu la mémoire. Mamie against the world!

On retrouve forcément un méchant très méchant et des retournements de situation car on ne peut échapper à tous les clichés, mais l'ensemble se lit de façon très fluide et on s'attache vite aux personnages.

Que ce récit soit un one-shot ou que les auteurs et les éditeurs décident d'une suite, ne passez pas à côté de cette belle bande dessinée jeunesse de la rentrée !

Le grand migrateur est une fable écologique et fantastique digne d'une fantaisy médiévale. Augustin Lebon au scénario et Louise Joor aux dessins associent leurs talents pour redonner vie au dernier des grands migrateurs, seul capable de sauver le royaume du chaos.

O'Zhinn connait en effet de nombreuses catastrophes naturelles dues à la glaire noire qui cause de grands sécheresses au sud et des tsunamis au nord du royaume. On découvre donc Odette, ex princesse répudiée par son père, considérée comme une zinzin par ses concitoyens et qui vit avec Childebert, son assistant albinos.

Quand celui-ci lui annonce qu'un géant aurait été vu, elle se met en quête de ce dernier afin de l'aider à réussir sa grande migration, en dépit de la glaire noire qui détruit tout sur son passage.

J'ai beaucoup aimé les personnages, l'univers fantastique crée par les auteurs, qui ressemble à notre Moyen-Âge mais où les dinosaures ont survécu, ont été domestiqués et sont nettement plus petits que ceux qui ont peuplé notre terre.

J'ai apprécié les dialogues, la relation qui se noue peu à peu entre Childebert et Grand, les combats et l'entraide qui va se mettre en place entre dame Odette, Childebert et Yseult, les péripéties qui s'enchainent et la portée écologique de l'histoire car on peut faire des parallèles entre la pollution de la glaire noire et le changement climatique auquel nous devons faire face à notre époque.

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