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EAN : 9789954885109
368 pages
Du Sirocco (01/11/2007)
4/5   4 notes
Résumé :
Séries de contes inspirés de la tradition populaire marocaine raconté le plus souvent de bouche à oreille pour les jeunes générations. Dans le paysage culturel marocain, le conte populaire est l’une des manifestations spectaculaires de la mémoire collective et individuelle à la fois, du partage de cette mémoire dite, oralisée, racontée, autour d’un orateur doué, fort de sa parole et porteur d’un héritage en mots qu’il transmet par la même voie.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai profondément détesté ce livre. J'ai longtemps hésité sur la note que je souhaitais lui attribuer car l'intérêt est historique et culturel, et le travail de collecte est bon. Je peux reprocher éventuellement le choix de non traduction de certains mots, mais guère plus.
Le livre est divisé en 3 parties: les contes merveilleux, les contes d'animaux et les contes hagiographiques (la vie des Saints).

Ce qui m'a posé problème ce sont les contes en eux même qui pour une bonne part m'ont révulsés, en particulier dans la première partie des contes merveilleux qui représentent plus de la moitié du livre.
Ces contes présentent énormément de viols qui sont justifiés, banalisés et considérés comme positifs et normaux. Un conte termine bien parce que l'homme a suffisamment frappé sa femme, jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse de lui. Un autre où tout est bien qui fini bien parce qu'on a sacrifié un Juif. Une parole donnée ne semble valable que si ce n'est pas à un esclave. L'esclavage et le viol (non nommé en tant que tel pour le viol, c'est "il l'a pris", une femme dort et "il la rendit grosse" etc.) sont omniprésents et considérés comme de bonnes choses.
Ils sont très violents. On a parfois été étonné de la "violence" des contes de Grimm dans leur version originale, mais ce n'est strictement rien à côté de ces contes du Maroc.
Cf citations
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
La reine dormait. Elle était couchée sur la moitié de sa chevelure et couverte par l'autre moitié.
Le fils d'Adam ne résista pas à l'amour qui l'embrasait et la rendit grosse; puis il reparti comme il était venu, sur les ailes de l'aigle des mers.

[le conte se déroule, elle se réveille quelques mois plus tard avec un gros ventre et veut se venger, elle part pour détruire le village d'où vient l'homme]

la Reine s'avança et dit: "Ceci est pour vous punir d'avoir violé ma retraite et de m'avoir fait ce ventre." Alors le coupable s'avança; il était plus beau que le soleil et s'écria: "O Reine, ne punis que moi car je suis seul l'auteur de ce crime. Je t'aimais et si je ne t'avais possédée dans ta couche au fond de la septième mer, je serai mort de douleur. Tue-moi, ô souveraine des sept mers et des oiseaux, des Jenn et des 'Afârît."
Mais El-Ghakiya bent Mansour était aussi jeune et belle; elle ne resta pas insensible à la beauté de son amant et lui répondit: "Nous avons tous deux autre chose à faire que de nous entre-tuer; viens soigner celle que tu as rendue mère."
Alors l'orage cessa de souffler: l'armée des 'Afârît et des Jenn fit demi-tour, sous les ordres de sa Reine et de celui qu'elle venait de choisir pour époux.
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On l'enferma donc avec la jeune fille. Aussitôt il se montra sous son apparence de teigneux et lui administra une terrible correction, lui disant: "Rends-moi ma chéchia, ma peau de mouton, ma pipe de kif", et l'autre, furieuse, criait, trépignait, essayait de le griffer, et répondait: "Tu n'auras pas ta peau de mouton, tu n'auras pas ta chéchia, ni ta pipe de kif."
Alors le teigneux la frappa encore plus vigoureusement, en lui disant: "Toi, tu garderas tes cornes." Enfin, vaincue et suffisamment battue, la jeune fille remit humblement au teigneux les objets qu'il demandait. Celui-ci lui fit avaler les deux dernières figues blanches, ses cornes disparurent et elle redevint la belle princesse digne du plus grand des Rois. Soumise, cependant, elle se rendit chez son père avec le teigneux; on les maria aussitôt en grande cérémonie et le Roi, tenant son serment, donna au teigneux la moitié de son royaume. Le teigneux fut ainsi le plus heureux des trois fils du commerçant et eut dans sa femme, fille de Roi, l'esclave la plus belle, la plus docile, jusqu'au jour de la Séparation.

[Fin et conclusion du deuxième conte]
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Les femmes, réunies entre elles, se tiennent de préférence auprès des tombeaux des sultanes, leurs patronnes. De loin, on les entend bavarder et caqueter, et elles sont toutes pareilles, sous leurs voiles, à des paquets de serviettes-éponge d’où n’émergerait qu’un œil noir soigneusement maquillé de kohl.
Les histoires que racontent ces femmes doivent être semblables à celles que leurs sœurs échangent sur tous les points du globe, il y est sans doute question de toilettes, de secrets de beauté et des défauts des voisines.
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Les jeunes mariés vécurent des jours et des semaines de félicité ; rarement ils quittaient leur demeure où tout était gracieux et en accord avec leur rêve. Ils aimaient s’asseoir dans le jardin sur un banc de pierre ombragé par une vigne grimpante. Ils avaient mille et mille choses à se dire et ils n’étaient jamais las d’échanger des baisers.
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Ceux qui suivent la loi du Prophète, Dieu les guide par la main et ils n’ont rien à redouter d’une créature quelle qu’elle soit, fût-elle un agerzam. Du reste, il est trop tard pour fuir. Si le géant désire nous rattraper, j’estime, en comparant la longueur de ses jambes avec celle des nôtres, qu’il n’aura point de peine.
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