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EAN : 9782897115128
159 pages
EDITIONS DRUIDE (29/01/2020)
2.43/5   7 notes
Résumé :
Le temps d’un automne de bouette et de pluie, un jeune homme nous fait partager ses cigarettes de fins de soirée et son jogging matinal. Les études en cinéma et son emploi stagnant dans une petite épicerie de Rosemont. Les visites éclair dans le nid familial, où sa petite sœur s’isole depuis des jours et des nuits. Une audition pour obtenir un rôle minable dans un film d’horreur. Un plan de vengeance aux contours grotesques. Une idylle sans espoir, étanchée à coups ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un premier roman, un texte résolument glauque, plutôt « feel bad » que « feel-good ».

J'ai horreur des insectes et de leurs piqûres. J'ai des démangeaisons à l'idée de partager mon lit avec des centaines de bestioles. Alors un roman qui raconte des infestations de punaises de lit à Montréal, ça me gratte et ne me procure pas d'entrée de jeu un grand plaisir de lecture.

L'histoire, c'est celle d'un étudiant en cinéma, pas particulièrement brillant, qui n'a pas beaucoup de succès auprès des filles, un déprimé qui vivote grâce à un travail dans une petite épicerie. Des beuveries, des amours et rancunes, la petite vie de ses parents, sa soeur maganée, un employeur et des collègues qu'il méprise.

Une plume de belle agilité, mais qui utilise le langage parlé, artifices de syntaxe et vocabulaire parfois vulgaire.

Un livre peu réjouissant, une description sans complaisance d'une misère humaine non moins réelle. Une profondeur d'émotion qui ne m'a pas touchée, mais peut-être est-ce dû à l'actuelle ambiance de panique sanitaire…
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Pour les masochistes qui voudraient lire ce livre: attention, divulgachage!

C'est l'histoire pas très intéressante d'un jeune homme qui
• poursuit (aléatoirement) des études en cinéma
• fume, boit, vomi
• s'enlève (souvent) les points noirs devant le miroir
• travaille (accessoirement) au rayon fruits et légumes d'une épicerie de quartier
• se recolle (temporairement) avec son ex-copine Maxine
• récupère des punaises de lit dans celui de ladite copine
• dépose les punaises dans le lit de son ex-meilleur ami, Cédric, qui a violé sa petite soeur Zoé
• se soulage d'un numéro 2 dans le tiroir à chaussettes de Cédric (incohérence : vu la saleté et le fouillis des appartements des protagonistes, c'est quand même étonnant que Cédric ait un tiroir dédié à ses chaussettes)
• va voir de temps en temps sa soeur Zoé qui déprime et s'automutile, conséquence du viol qu'elle a subi (sujet traité superficiellement dommage)
• et qui, pour lui remonter le moral lui raconte un de leurs souvenirs d'enfance au sujet d'un chat roux qu'ils ont trouvé mutilé et cloué sur un arbre dans la forêt.

C'est glauque, insipide, écrit sans imagination. Bref, sans intérêt.


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L'écriture est vraiment belle et efficace. On passe par une gamme d'émotions rapidement.
Le protagoniste que l'on suit est crédible. On le suit dans ses études, son travail, ses relations amoureuses, ses relations familiales et toutes les sphères de sa vie ne sont pas vraiment "on point". Plusieurs sujets sensibles sont abordés, l'anxiété, la dépression, le consentement, etc.
Lien : https://youtu.be/XFIVuDpTRUE
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
… au moins quand j’me coupe j’sais exactement pourquoi j’ai mal. J’vois la lame qui rentre dans ma peau pis l’sang qui s’met à couler, c’est visible, c’est là à quelques centimètres de ma face… Mais c’te p’tite douleur-là, c’est rien pantoute, c’est rien à comparer à c’qui s’passe à tout bout d’champ dans ma tête. Ça fait des mois que j’me sens tout croche, des mois que j’me sens comme d’la câlisse de marde, des mois que j’ai peur de toute, que j’pleure sans même me rendre compte que j’suis en train de pleurer…

(Druide, p. 185)
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… en général la vie c’est d’la grosse marde, d’la câlisse de grosse marde. J’fais juste penser à demain, pis j’ai envie d’vomir de stress. Mais au fond, tout le monde patauge dans la même marde. Ça pue, ça colle aux pieds, c’est dur en sacrament d’avancer. J’crois que l’important c’est de s’rappeler pis de s’rappeler pis de s’rappeler qu’on est toute dans la même grosse marde à creuser comme des damnés.

(Druide, p. 182)
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