J'avais découvert ce bouquin en farfouillant dans une librairie « sortie d'usine » si on peut appeler ça comme ça, il s'agit de librairies où on trouve les livres à moitié prix voire encore plus bas. le résumé m'a beaucoup plu et il s'est quand même retrouvé enterré dans ma PAL. Je l'en ai ressorti pour changer entre 2 polars et après 2 abandons de livres fantastiques. J'ai ainsi découvert un roman très original construit en peu de pages (200p).
On rentre tout de suite dans le vif du sujet. L'écriture est agréable et l'originalité est bien présente en cette année 1889 à Paris pendant l'Exposition Universelle où l'on suit 3 enquêteurs hors norme dans les rues de la Capitale, deux sont plutôt enclins au fantastique et le dernier, pas du tout. Ça donne donc une petite histoire remplie de rebondissements où on ne s'ennuie pas. Il est donc original de trouver le Paris de l'Exposition Universelle mélangée aux Dieux Grecs. L'auteur nous les fait découvrir sous un nouveau jour. Je ressors de cette lecture avec une drôle d'impression car l'auteur a vraiment une sacrée imagination, son final est très particulier où il faut bien se souvenir du tout premier chapitre. Tout petit livre et pourtant très complexe et très original dans la logique très spéciale de l'auteur. Je ne m'attendais pas du tout à ça comme final, cela m'a beaucoup surprise.
Comme vous l'aurez compris, ce roman a été une agréable surprise et une excellente lecture, ça me change des dernières lectures fantastiques. Un auteur français quasi inconnu et un roman encore plus car seulement 3 critiques pour celui-ci. Il semblerait qu'une suite était prévue mais elle n'a jamais vu le jour sachant qu'il n'a pas connu le succès espéré. Dommage donc... Car pour moi, il mérite le détour où les Dieux Grecs font une visite particulière à l'Exposition Universelle de 1889 et où on découvre 3 enquêteurs hors norme mais attachants. Si vous êtes amateurs de petits romans détente sur fond de fantastique, je vous conseille fortement de découvrir ce roman très original où les Dieux Grecs ne sont pas ce qu'ils semblent être. Pour ma part, je vais pister les prochaines publications de cet auteur. Seul bémol de cette édition concerne les quelques coquilles qui ont été laissées : « emprunte » pour « empreinte », « pas » pour « par », « ce » pour « se », « pose » pour « pause ».
Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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1889, l'Exposition Universelle de Paris vient tout juste d'ouvrir. Pourtant, des cas d'épidémies d'hystéries suscitent l'émoi dans la capitale. Trois enquêteurs spéciaux (un vieux colonel très sceptique, une femme journaliste -oui, dans un milieu alors strictement réservé aux hommes !- et Maurice, jeune naïf suivant les deux autres) se lancent sur la trace du responsable des épidémies . Mais très vite, des événements aussi insolites qu'étranges leur tombent dessus... Et si les dieux antiques sont revenus ?
Cela a été une lecture... Déconcertante. C'est un bon récit mais j'ai tellement mis trop d'espoir en ce livre que malheureusement, je n'ai été qu'a moitié conquise.
Je commence par les points positifs tout de même, ce livre n'est pas à jeter : le cadre de l'histoire est envoûtant : on ressent bien l'ambiance de cette époque, l'affolement dans l'Exposition Universelle, on apprécie les références d'écrivains du siècle, on retrouve quelques mots du temps...
Malheureusement, si Paris est bien présent dans l'histoire, elle n'est pas vraiment très explorée, à part quelques lieux connus...
Les personnages sont bien colorés, à la fois désuets et modernes. Très atypiques pour leur siècle. Surtout la journaliste avec un léger caractère trempé.
L'écriture m'a parut élégante, voulant restituer le raffinement de l'histoire.
Quand aux dieux antiques et leurs agissements, o combien ils sont délectables ! On retrouve la mention de la Gorgone, on y croise Athéna et Artémis, on échappe aux nymphes agressives et sensuelles... Et ici, les dieux ne sont pas vraiment cléments...
Si on aime la mythologie, on est servis, elle est bien utilisée.
Voilà, les points positifs mais d'autres détails m'ont gâché la lecture, hélas !
Déjà, c'est comment se déroule l'histoire ! J'ai eu l'impression qu'on passe du coq à l'âne ! Il arrive que des moments de 'histoire se déroule comme ça, sans nous prévenir, voire nous introduire ce qui se passe ! Rien que le moment du spartoi m'a rendue perplexe...
Ensuite, ce qui m'a déçue, c'est qu'évidemment, j'ai été frustrée que Paris soit réduit à un lieu décor alors que je pensais qu'il serait vraiment central pour toute l'histoire ! Où est l'Opera, notre Dame de Paris, même la Tour Eiffel n'est pas vraiment visité !
Enfin, la fin m'a parut confuse... J'ai pas vraiment compris pour la fin.
Voilà, un roman sympathique mais qui m'a appris à ne pas avoir trop d'espoir à un livre...
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Le colonel se figea au seuil de la clinique. Béant sur un couloir sombre, la porte laissait voir, entendre et ressentir une impression générale du lieu qu'il reçut comme un coup à l'estomac. C'était une galerie de visages rongés par la mélancolie et les douleurs de l'âme, de corps prostrés de mâchoires affaissées ruminant le silence ;une rumeur; des odeurs chimiques et corporelles ; de soudaines bouffées d'air chaud...
(...) Un sentiment de honte le tenaillait à présent. Il en avait vu d'autres, des hécatombes martiales, de Solferino à Borny, et jamais il ne s'était senti aussi misérable que les autres constructions de la division. Les blessures de l'a^me l'effrayaient infiniment plus que celles infligées par l'acier et le poudre. Même anonyme, même lente, la mort au champ de bataille valait mieux que toutes les déchéances promises dans les mouroirs.
- Veuillez excuser les manières de notre cher Maurice ! plaida La Dive. La curiosité est sa première qualité et son plus grand défaut.
(…)
- La curiosité est le ferment de la soif d'apprendre et de l'esprit critique, les armes principales de la raison scientifique ! Comment pourrait-on y voir un défaut ?
Il se noua alors une mêlée des plus confuses. La grappe humaine tentait de faire ployer le cep grec auquel elle s'était attachée, sans succès.
Arc-bouté, les muscles tendus à rompre, le forcené résistait de toute son énergie.
- Phidias n'avait rien d'un artiste obscène !
- L'obscénité réside plus souvent dans le jugement des censeurs, déplora la jeune femme.
La mémoire a l'inconstance d'une femme, elle nous joue parfois de bien vilains tours. Les faits, eux, sont tenaces.