AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les enquêtes du commissaire Brunetti tome 7 sur 30
EAN : 9782757897898
288 pages
Points (09/09/2022)
3.48/5   164 notes
Résumé :
Liftin, médecin allemand à la retraite, est tout heureux de faire rénover la vieille maison qu'il vient d'acheter dans le village de Col di Cugnan, à cent kilomètres de Venise. Mais en retournant la terre autour de la bâtisse, un ouvrier met à jour un cadavre, ou plus exactement un squelette. Ces restes macabres sont vite identifiés grâce à la découverte d'une bague portant le blason d'une des plus grandes familles de la noblesse vénitienne. Il s'agit de Roberto Lor... >Voir plus
Que lire après Noblesse obligeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
3,48

sur 164 notes
5
3 avis
4
8 avis
3
4 avis
2
4 avis
1
1 avis
Pour s'aérer la tête, rien de mieux qu'un bon policier. Voilà : « Noblesse oblige »de Donna Leon, américaine dont les livres se situent à Venise, vu qu'elle y habite.
L' enlèvement d'un fils de haute lignée, à Venise donc, suivi de deux demandes de rançon puis plus rien , coïncidence, deux ans après des os trouvés dans un champ, l'affaire cédée à Guido Brunetti, le héros/ policier récurrent, qui doute bien entendu de l'évidence, les relations conflictuelles avec le chef incapable «on pouvait légitimement penser, vu qu'il était déjà onze heures passées, qu'il se trouvait dans son bureau » , l'aide de la petite et jolie secrétaire, il manque le binoclard féru d'internet, sinon, tout y est .

J'ai l'air de me moquer, mais non, j'ai lu avec plaisir.

Car Donna Leon, avec un certain ton ironique, en plus de nous présenter les moeurs de l'Italie , ses palais et ses grandes familles nobles, « seuls les plus riches pouvaient se permettre de construire leur palais autour d'autant d'espace vide, et seuls des descendants tout aussi riches pouvaient avoir les moyens de le conserver intact »,de citer le Critias de Platon sur la justice de l'Etat, nous fait vivre une aventure dont l'issue est tout à fait impromptue : la mafia russe qui s'en mêle, et pire encore.

Guido nous met dans sa poche rapidement, bien que ses doutes nous semblent inutiles… bingo, il a raison.
Commenter  J’apprécie          578
Navarro dans la lagune...
J'ai bien aimé les enquêtes du commissaire Brunetti pendant un temps, et puis j'ai réalisé que j'aimais en fait le lieu où cela se passait et essentiellement les scènes qui se passent dans la cuisine ou qui parlent de nourriture, et accessoirement de café. Pour le reste, l'intrigue est intéressante, sur un fond historique tragique, mais tout de même c'est un peu poussif sur le plan purement littéraire. Donna Leon est plus forte dans le portrait de famille que dans la construction d'une intrigue solide. Dommage que Michael Connelly ne fasse pas de masterclass en Italie !
Un certain charme en plus, on est tout de même plus proche de Navarro que de 24 heures chrono...
Mais bon, trois-quatre heures à Venise ne se refusent pas !
Commenter  J’apprécie          150
Si vous aimez les intrigues tortueuses et la recherche minutieuse d'indices, passez votre chemin, car ici, les investigations reposent avant tout sur l'interrogatoire de témoins et les déductions du Commissaire Brunetti. Il faut dire que le crime date un peu et qu'on est plus proche de « Cold cases – affaires classées » que des « Experts ».

Noblesse oblige est un polar au rythme lent, posé, où la véritable enquête ne démarre que passé le tiers du bouquin (qui ne fait que 283 pages). Avant ça, ça digresse beaucoup, ça n'est pas très palpitant, ça traîne, bref, on s'ennuie. On n'est ni véritablement immergés dans la haute société vénitienne, ni dans Venise elle-même : on nous balance certes des noms de lieux à tout-va, mais aucune description. A moins donc de connaître les endroits cités et de savoir à quoi ils ressemblent, difficile de suivre les pas du commissaire...

Par la suite, les investigations deviennent plus intéressantes, au fur et à mesure que Guido Brunetti commence à comprendre ce qui a pu se passer. Dommage que nous, lecteurs, grâce à une discussion du début du tome voulue anodine mais tellement sans rapport apparent avec l'histoire qu'on ne peut que faire le lien avec ce que l'on apprend très vite sur la victime, puissions ainsi deviner bien avant lui ce qui est arrivé au jeune homme du champ ! Heureusement, la chronologie des faits et le « pourquoi » demeurent un mystère jusqu'au bout, mais il faut avouer qu'être en possession d'une partie des réponses n'aide pas à se passionner pour l'enquête... Celle-ci se veut en outre très linéaire. le commissaire et ses adjoints ne tâtonnent pour ainsi dire pas, et les seuls rebondissements ne sont pas le fait de l'avancée de l'enquête, mais provoqués par des tiers.

C'est donc un petit polar tranquille et sans réelle surprise, où l'on suit d'un point A à un point B des personnages à peine esquissés, en dehors bien sûr du héros du héros principal. Même certains épisodes de nos vieilles séries policières à la française comme « Une femme d'honneur » sont plus mouvementés et riches en fausses pistes que ça ! Ça ne signifie pas pour autant que Noblesse oblige est un mauvais livre. L'enquête a beau être un peu fade, la plume de Donna Leon possède un certain charme qui parvient, heureusement, à sauver l'ensemble.
Commenter  J’apprécie          52
Pour moi lire un Donna Léon c'est comme déguster un grand cru. Un moment de délectation.

C'est l'assurance d'apprécier des incursions dans une vie de famille pleine de vie et de complicité. Et encore autant d'incursions d'un milieu professionnel dépeint avec plein d'humour.

J'adore son observation lucide des problèmes propres au système judiciaire italien et de la corruption s'y attachant à travers son personnage principal, le commissaire Brunetti.

Ici, Donna Léon propose une enquête prenante et plus ou moins simple mettant en scène une jeunesse dorée et oisive prête à tout pour garder ses privilèges. Les personnages sont tous crédibles et attachants.

Le style d'écriture, comme toujours avec Léon, est très vivant, chaleureux et humain, simple mais très juste.

Que du bonheur pour moi!
Commenter  J’apprécie          90
N°660– Juillet 2013.
NOBLESSE OBLIGE – Donna Leon - Calman-Lévy.
Traduit de l'anglais par William Olivier Desmond

Tout près de Venise, on vient de découvrir le squelette d'un jeune homme qu'on identifie seulement grâce à la chevalière qu'il porte. Elle arbore les armoiries des Lorenzoni, une grande famille de Venise qui a appartenu à l'histoire. Pourtant, pendant la deuxième guerre mondiale, l'un de ses membres, le comte Picho Lorenzoni a livré aux SS le nom de tous les juifs de Venise dont beaucoup sont morts assassinés. le corps qu'on vient de retrouver, apparemment exécuté d'un balle dans la tête, serait celui de Roberto Lorenzoni, un jeune homme d'une vingtaine d'années, kidnappé deux ans auparavant sous la yeux de sa fiancée dans les environs de Trévise. Deux demandes de rançon furent formulées mais rien ne fut payé pour cet unique enfant du couple mais après un temps, on n'eut plus de ses nouvelles. Devant l'éventualité d'une erreur sur la personne ou d'un canular, Brunetti qui n'avait pas à l'époque été chargé de cette enquête, se documente avec précisions sur les circonstances de cette affaire. Il interroge, évidemment, la signorina Elettra, la toujours aussi efficace secrétaire de la questure mais, s'agissant d'une famille noble vénitienne, le commissaire se souvient opportunément que sa belle famille qui est également aristocrate pourrait bien lui fournir de précieux renseignements sur les Lorenzoni. le comte Falier, son beau-père accepte de lui dire ce qu'il sait. Les Lorenzoni étaient dans les affaires mais Roberto distrait, distant, superficiel, semblait moins doué pour cela que son père, tout comme il semblait peu versé dans les disciplines intellectuelles. Il n'était employé par le conte que dans le domaine de la représentation, des voyages. En revanche son cousin Maurizio, de deux ans son aîné et qui vivait dans sa famille, avait davantage de dispositions pour le commerce. Il aurait très bien pu avoir un rôle dans cet enlèvement. En effet, se positionnant comme véritable héritier, il avait un intérêt à la disparition de son cousin.

Dans le courant de ses investigations, le commissaire prend contact avec la petite-amie de Roberto qui a assisté à l'enlèvement ; elle est maintenant mariée et mère de l'enfant d'un autre homme, il s'assure de la véritable identité du cadavre et reprend en quelque sorte l'enquête initiale puisque, d'un simple enlèvement, il s'agit maintenant d'un assassinat. En fait Roberto était assez mystérieux mais Maurizio est lui-même un personnage assez énigmatique. Puis les événements se précipitent remettant en cause et les belles certitudes de Brunetti. Toute cette histoire devient logique, met en évidence un trafic international, la cupidité des hommes, le non respect des membres de cette famille, l'inconscience de tous...

J'ai moins aimé ce roman, à cause sans doute de ses longueurs mais il reste quand même un bon moment de lecture.

© Hervé GAUTIER - Juillet 2013 - http://hervegautier.e-monsite.com

















































Lien : http://hervegautier.e-monsit..
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
- Non seulement vous n'avez pas recommandé le lieutenant Scarpa pour des félicitations, mais vous avez même suggéré qu'il soit transféré.
C'est avec le plus grand mal, que Patta contenait sa rage. Il avait emmené avec lui le lieutenant dans ses bagages quand il avait lui-même été nommé à Venise, quelques années auparavant ; depuis lors, Scarpa tenait le rôle d'assistant du vice-questeur mais, surtout espionnait pour le compte de son maître.
- C'est exact.
- Je ne saurai le tolérer.
- Tolérer quoi, vice-questeur ? Que le lieutenant soit transféré, ou que je me sois permis de le suggérer ?
- Les deux.
.../...
- Rien ne pourra me faire changer d'avis sur le lieutenant Scarpa. Rien ne pourra me faire changer la teneur de mes recommandations.
- Vous savez qu'elles seront lettre morte, n'est-ce pas ? insista Patta en repoussant cette fois le dossier de côté, comme pour éloigner tout risque de contamination.
- Peut-être, mais elles resteront dans les archives.../..
- Pour ce qui est du lieutenant Scarpa, la seule chose qui mérite d'être conservée est le fait que c'est un excellent officier et un homme digne de confiance.
- Dans ce cas, faites archiver cette opinion, vice-questeur, et je ferais archiver la mienne. Et un jour, comme c'est toujours le cas lorsqu'on se penche sur l'histoire, de futurs lecteurs détermineront qui, de nous deux, avait raison.
Commenter  J’apprécie          20
(Brunetti et Paola)

"Si jamais c'est nécessaire, lui dit-il en passant la tête par l'entrebâillement de la porte, on pourra toujours aller manger une pizza chez Gianni."
Elle leva les yeux.
"Peu importe comment elle va massacrer ces malheureux raviolis, répondit-elle, nous allons tous les manger, jusqu'au dernier, et j'en réclamerai même une seconde portion."
Avant qu'il ait pu protester, elle tendait vers lui un crayon menaçant.
"C'est le premier repas qu'elle prépare toute seule, et il ne pourra être que fabuleux."
Elle vit qu'il ne renonçait pas à ses objections et lui coupa une nouvelle fois la parole.
"Des champignons carbonisés, de la pasta qui aura la consistence de la colle à papier peint et un poulet qu'elle a décidé de faire mariner dans la sauce soja et qui sera donc à peu près aussi salé que la mer Morte.
- Ta description me donne envie de me précipiter à table."
Au moins, songea Brunetti, elle ne pourra rien faire contre le vin.
"Et Raffi? Tu vas l'obliger à manger ça?
- Crois-tu donc qu'il n'aime pas sa petite soeur ?" rétorqua-t-elle avec un ton de fausse indignation qu'il connaissait bien.
Il ne répondit pas à cette question rhétorique.
"Bon d'accord, je lui ai promis dix mille lire s'il mangeait tout.
- A moi aussi ?" lança Brunetti avant de s'éclipser.
Commenter  J’apprécie          20
- Votre sœur est-elle au courant ? voulut-il savoir, se demandant ce qu'un médecin qui travaillait dans le système national de santé aurait pensé d'un proche qui payait pour ne pas avoir à passer par ce système.
- Et d'après vous qui m'a conseillé de prendre cette assurance-maladie ?
- Comment c'est elle ?
- Elle a souvent l'occasion de se rendre dans les hôpitaux, et elle ne sait que trop comment ça se passe.
Elle médita un instant là-dessus puis ajouta :
- Ou bien il vaudrait mieux parler de ce qui ne s'y passe pas. La semaine dernière, une se ses patientes a été hospitalisé au Civile, dans une chambre avec six autres femmes. Elles sont restées deux jours sans qu'on leur apporte à manger, et elle n'ont jamais pu savoir pour quelle raison et qui était responsable.
- Et comment ont-elles fait ?
- Heureusement, les parents de quatre d'entre elles sont venus leur rendre visite. Elles ont partagé avec les autres. Sinon, elles n'auraient rien mangé.
.../...
Si vous voulez qu'on change vos draps, il faut payer. Ou pour avoir le bassin. Barbara a fini par baisser les bras, et c'est pour ça qu'elle m'a conseillé d'aller dans une clinique plutôt que dans un hôpital, si jamais j'en avais besoin.
Commenter  J’apprécie          20
"Je pense à ce qui est dit dans la Bible, depuis quelque temps", dit-elle,
laissant Brunetti stupéfait.
Elle était la plus athée de toutes les personnes qu'il connaissait.

"Tu sais, ce passage dans lequel il est dit œil pour œil, dent pour dent", reprit-elle.

Comme il acquiesçait, elle enchaîna :
"Autrefois, je considérais cela comme l'une des pires choses qu'avait déclarées
ce dieu particulièrement déplaisant...
Cette façon de crier vengeance, cette soif de sang."

Elle serra les journaux contre sa poitrine et détourna les yeux,
cherchant comment formuler ce qu'elle voulait dire.
Puis elle revint vers lui.

"Mais récemment, il m'est venu à l'esprit que ce qu'il voulait dire, peut-être,
était juste le contraire.
- Je ne comprends pas.
- Au lieu d'exiger un œil ou une dent,
ce qu'il nous dit est qu'il y a une limite,
que, si nous perdons un œil,
nous ne pouvons pas demander davantage qu'un œil,
que si nous perdons une dent,
nous ne pouvons exiger qu'une dent ;
pas une main... et encore moins un cœur."
Commenter  J’apprécie          20
(Paola à Brunetti)
..."Ce n'est pas parce que nous sommes plus intelligents que nos émotions sont forcément plus élevées, Guido."
...
"Ca nous arrange de croire que les émotions les plus viles, la haine et la colère, par exemple, sont inhérentes aux classes sociales les moins bien loties, qu'elles leur appartiennent en quelque sorte de droit. Ce qui nous permet, bien entendu, de prétendre au monopole sur l'amour, la joie et toutes ces choses censées élever l'âme."
Il avait essayé de protester mais elle l'avait arrêté d'un geste.
"Les imbéciles, les abrutis et les grossiers aiment avec autant d'intensité que nous. Simplement, ils ne sont pas capables d'habiller leurs émotions de belles phrases, comme nous."
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Donna Leon (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Donna Leon
Donna Leon se dévoile en répondant, avec humour et sincérité, au questionnaire de Proust.
autres livres classés : veniseVoir plus
Notre sélection Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (399) Voir plus



Quiz Voir plus

La Venise de Donna Leon

Le premier roman paru en France (1992) "Mort à la Fenice" est un roman à clef. Qui se cache derrière le chef d'orchestre très médiatique assassiné ?

Wilhelm Furtwängler
Antonio Toscanini
Herbert von Karajan
Agostino Steffani

13 questions
66 lecteurs ont répondu
Thème : Donna LeonCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..