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Nous avions laissé Rouletabille et ses amis, galopant éperdument à la suite d'Ivana, dans la folie guerrière qui a enflammé tout l'Empire Ottoman où s'opposent les armées turques et bulgares du premier conflit balkanique … Cette suite du Château Noir n'est dans sa première partie qu'une succession de poursuites et batailles, durant lesquelles Rouletabille cherche à la fois à protéger Ivana, à exercer son métier de reporter et à sauver sa peau et celle de ses amis en utilisant tour à tour les sauf-conduits turcs ou bulgares dont il dispose en fonction de la nationalité des belligérants qui les ont capturés. Mais ce qui hante et désespère Rouletabille, c'est la trahison incompréhensible d'Ivana qui a libéré le monstre Gaulow qui avait massacré toute sa famille ! Cette fois, Rouletabille ne doit pas utiliser le bon bout de la raison pour résoudre une énigme policière mais doit s'en servir pour élucider les ressorts psychologiques des agissements fantasques, contradictoires et inexplicables de sa bien-aimée détestée Ivana ! Tout comme les amis de Rouletabille qui n'y comprennent rien, nous restons longtemps dans l'ignorance et le questionnement. Et j'avoue que j'ai trouvé l'explication bien loooongue à venir ! D'autant plus que lorsque Rouletabille comprend enfin, cette révélation n'est pas plus partagée à ses amis qu'aux lecteurs... Et il faudra attendre quasiment les derniers chapitres, pour comprendre nous aussi pourquoi notre héros, à l'image d'Ivana, a passé son temps à vouloir tuer l'infâme Gaulow, à le libérer, puis à le capturer pour le tuer... Heureusement, Gaston Leroux entrecoupe ce récit échevelé de nombreux rebondissements et d'anecdotes comiques où les deux amis reporters de Rouletabille, La Candeur et Vladimir, se livrent à leur passion du jeu et se ridiculisent en racontant quelques histoires de leur passé. L'auteur greffe aussi à son récit quelques petites intrigues secondaires qui viennent pimenter le récit, dont une chasse au trésor sur les rives du Bosphore qui fait rêver... Bref, c'est un grand roman d'aventures mêlant mystère et suspense, humour et histoire d'amour, la guerre des Balkans à toute la magie de l'Orient, sans cacher les horreurs de la guerre, mais sans s'y appesantir toutefois. J'ai hâte de retrouver Rouletabille dans sa prochaine aventure... Challenge multi-défis 2021 + Lire la suite |
Gaston Leroux : Le Fantôme de l’Opéra (1964 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 3 octobre 1964. “Le Fantôme de l'Opéra” est un film radiophonique de Jean-François Hauduroy adapté, en 1964, du roman éponyme de Gaston Leroux écrit en 1910. Ce fantôme, qui hante les sous-sols de l'Opéra Garnier, n'en est pas vraiment un. Il nous effraie et nous terrifie car c'est un personnage de chair et de sang. Erik, le “fantôme” de l’Opéra, personnage tout à fait extraordinaire, dont le rôle est tenu ici par un acteur non moins extraordinaire, Alain Cuny, avec également Danièle Ajoret, René Farabet et Jean-Roger Caussimon dans le rôle du Persan.
Résumé :
Des événements étranges ont lieu à l'Opéra : le grand lustre s'effondre pendant une représentation, un machiniste est retrouvé pendu. La direction doit se rendre à l'évidence : un fantôme ou un homme machiavélique nommé Erik hante le théâtre. Certains affirment avoir vu le visage déformé de cet être qui ne semblerait pas être humain. Peu après, les directeurs de l'Opéra se voient réclamer 20 000 francs par mois de la part d'un certain « Fantôme de l'Opéra » qui exige aussi que la loge numéro 5 lui soit réservée.
Au même moment, une jeune chanteuse orpheline nommée Christine Daaé, recueillie par la femme de son professeur de chant, est appelée à remplacer une diva malade, la Carlotta. Elle incarne une Marguerite éblouissante dans “Faust” de Gounod. Or, elle est effrayée. Au vicomte Raoul de Chagny, qui est secrètement amoureux d'elle, elle confesse une incroyable histoire. La nuit, une voix mélodieuse l'appelle : elle entend son nom et cela lui suffit pour inspirer son chant. En outre, l'ange de la musique visite fréquemment sa loge. Elle affirme avoir entrevu l'être qui l'accompagne dans son art. Mais Raoul et Christine ne tardent pas à découvrir que cette voix est celle du fameux fantôme nommé Erik, un être au visage hideux. Ancien prestidigitateur, il s'est réfugié dans son royaume souterrain, sous l'Opéra, pour y composer une œuvre lyrique. Passionnément épris de la jeune Christine, il l'enlève et l'emprisonne dans son repaire des sombres profondeurs.
Raoul de Chagny, aidé d'un mystérieux Persan, se lance à la recherche de la jeune femme. Il doit alors affronter une série de pièges diaboliques conçus par le fantôme, grand maître des illusions. Mais la persévérance du jeune Raoul et le courage de Christine, prête à sacrifier sa vie pour sauver le jeune homme, dont elle aussi est éprise, poussent Erik, le fantôme de l'Opéra, au repentir.
Interprétation : Danièle Ajoret (de la Comédie Française, Christine Daaé), Alain Cuny (Erik), René Farabet (Georges / Raoul de Chagny), Jean-Roger Caussimon (Le Persan), Christian Lude (Firmin Richard, le nouveau directeur), Hubert Deschamps (Armand Monchardin, le nouveau directeur), Jeanne Frédérique (Madame Giry).
Avec le concours de René-Jacques Chauffard, Raymond Pélissier, Raymond Jourdan, Micheline Bona, Dominique Jayr, Pierre Decazes et René Renot.
Bruitages : Robert Maufras
Réalisation : Claude Roland-Manuel
Sources : France Culture et Wikipédia