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3,7

sur 1084 notes
J'ai détesté ce roman ! Je suis pourtant allée jusqu'au bout car je voulais connaître le sort réservé à un personnage méprisable... mal m'en a pris.

Premier élément fâcheux, le style de l'auteure... "Thadée et Zachée sont beaux, T et Z sont les plus forts", on aura compris que nos héros sont des apollons, pas la peine de le répéter à chaque chapitre jusqu'à écoeurement du lecteur.
Ensuite, le fait de multiplier les narrateurs pour connaître les travers de l'un d'entre eux est un procédé que j'ai rencontré il y a peu dans "Dans les angles morts" d'Elisabeth Brundage et l'autrice utilisait cette méthode avec brio, cela lui permettait de donner une plus grande profondeur aux personnages. Ici, le vocabulaire variait si peu entre deux protagonistes, y compris entre ceux qui n'avaient pas du tout le même âge, que j'avais l'impression d'avoir affaire à la même personne en permanence...

Vous l'aurez compris, ce roman a peut-être une belle couverture mais une fois ouvert, il sonne terriblement creux et la fin ne rattrape rien. Non vraiment, une sacrée déception !
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Un récit surprenant, qui m'a dans un premier temps laissé un sentiment plus que mitigé pour finir par me happer complètement. J'ai volontairement choisi de ne pas faire cette chronique à chaud et j'ai bien fait. Au début, j'avoue que j'ai eu un peu de mal à me plonger dans le récit, notamment parce que je ne réussissais pas à m'attacher aux personnages présentés dans les premiers chapitres. Cette mère de famille en adoration devant ses fils, Thadée, l'ainé pourri gâté qui a tout pour lui, Zachée le second, qui vit dans l'ombre de son frère… tout cela me semblait un peu trop "cliché" à mon goût. J'ai essayé de ne rien dévoiler de l'histoire qui promet de nombreux rebondissements, de par la construction du récit notamment mais pour poser l'intrigue je dirai que suite à un accident, tout se détraque et l'atmosphère devient rapidement pesante, voire malsaine. A partir de là, j'ai ressenti un sentiment étrange de malaise constant difficile à oublier au cours de ma lecture.

Malgré ce malaise, le récit devient rapidement prenant. On ne s'attache toujours pas aux personnages principaux mais les personnages jusque-là secondaires commencent à prendre de l'ampleur. Ils sont plus nuancés, plus complexes psychologiquement et donc plus attachants au final. le lecteur est plus enclin à leur pardonner leurs défaillances et leurs petites lâchetés. La construction du récit, avec chaque chapitre dédié à un personnage qui apporte son propre témoignage et son angle de vue, permet de donner du rythme à l'histoire et de la consistance à l'ensemble.

Quand j'ai terminé ce roman, j'étais vraiment mitigée sur ma lecture. D'un côté, je trouvais l'atmosphère vraiment pesante, voire malsaine et de l'autre j'avais été rapidement captivée par l'histoire et les personnages. En tant que lecteur je n'aimais pas forcément les sentiments que tout cela provoquait, j'avais l'impression d'être dans le rôle du voyeur satisfait de la chute annoncée d'une famille dysfonctionnelle… Ce qui me mettait dans une position que je n'aimais pas forcément ! Se réjouir du malheur des autres n'est jamais très valorisant. J'ai donc préféré attendre un peu que tout cela se décante pour faire cette chronique, car plus je repensais à l'histoire, à ces personnages, à la façon dont Rebecca Lighieri avait construit son récit et plus j'appréciais ce roman. J'ai particulièrement aimé la façon dont le lecteur est confronté aux différents points de vue de chaque protagoniste au fur et à mesure que l'histoire avance. Tous les ingrédients sont réunis pour captiver le lecteur : des personnages que l'on adore détester, des rebondissements, des caractères forts qui se dévoilent peu à peu avec un coup de coeur pour le personnage d'Ysé la petite soeur, une atmosphère très particulière… Pour résumer, je vous invite vraiment à vous plonger à votre tour dans cette intrigue familiale.

Le roman paraîtra le 5 avril 2018.

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Prénoms puissants et marquants pour demi-dieux adulés par leur maman. Parce qu'avant le drame qui ne manquera pas de surgir, c'est d'abord de cela dont il s'agit : deux jeunes hommes portés aux nues par leur mère et, dans une moindre mesure, par leur père, et à qui tout semble réussir. Beaux comme des dieux, intelligents, talentueux sur les vagues et entourés d'une cour d'admirateurs, ils apparaissent comme particulièrement horripilants. Ysé, leur jeune soeur, si elle semble plus "normale" que ses héros de frères, s'avère très vite être un peu étrange... originale. Beaucoup plus jeune que ses frères, elle grandit dans une famille toute entière tournée vers la lumière de ses aînés qui la remarquent très peu. D'autant moins qu'elle passe pour la "tordue" de la famille. le père, moins obnubilé par ses fils pourrait porter quelque attention à sa fille, si seulement sa maîtresse ne lui prenait tout son temps.

Très vite le lecteur perçoit cependant que cette adoration sans limite peut faire naître des tempéraments égocentriques, manipulateurs, voire sadiques. C'est en Thadée, l'aîné et fils préféré, que tous ces traits de caractère se trouveront concentrés. Zachée, éternel second, en tirera une nature plus posée, discrète, plus altruiste et sociable aussi. Rapidement dans le livre, les choses se mettent en place. L'auteur alterne les points de vue, entre les enfants, la mère, le père, la petite amie de Zachée, Cindy... Il s'agit d'un roman chorale où la place de chacun n'est cependant pas égale. Les chapitres peuvent faire 2 pages comme une dizaine. Dès le second chapitre, avec Mylène, la mère, le lecteur perçoit un certain malaise. On retrouve des thèmes déjà abordés dans Je viens tels que le racisme, sournois et bourgeois, condescendant, ou celui de la famille, bien souvent étouffante et déviante. Au troisième chapitre, on frôle l'horreur, on touche le drame du doigt... puis l'auteur nous laisse en plan, suspendus à cette drôle d'impression, sensation d'étrangeté. Qu'a-t-elle voulu nous dire, à nous, lecteurs ? Avec le temps et les pages, on finit par se demander si on n'a pas rêvé, si elle va revenir sur cet épisode si violent... C'est alors comme un orage qui se fait attendre, qui pèse sur la lecture et dont le lecteur attend l'explosion. Mais il faudra attendre... et découvrir les caractères troubles des uns et des autres, de Thadée essentiellement qui déploie son ombre sur la famille.
Rébecca Lighiéri sait à merveille décrire les tourments de l'âme humaine. Après le drame qui laisse Thadée amputé d'une jambe, les caractères des uns et des autres se révèlent, renforçant au fil des pages ce sentiment de malaise que l'auteur diffuse avec talent. Dans un monde qui se veut de plus en plus lisse, homogène et bien pensant, Rébecca Lighiéri bouscule ses lecteurs, les pousse dans leurs retranchements, remettant en question leurs certitudes et leur monde bien dessiné. En ouvrant ce livre, il ne faut avoir peur d'être secoué ni de plonger dans l'horreur, le cynisme et le sordide, au rythme des vagues qui déferlent sur la côte basque.
Qu'est-ce que ça fait du bien de sortir de son confort et de se laisser ainsi chahuter ! J'avais adoré Je viens, j'ai pris grand plaisir à retrouver l'auteur avec ce dernier titre.
Lien : https://itzamna-librairie.bl..
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Cet auteur écrit à la fois des livres poétiques sous le nom de Emmanuelle Bayamack-Tam (Je viens en 2015) et se laisse aller complètement sous le nom de Rebecca Lighieri.
Je ne connaissais pas cet auteur et je me suis laissée embarquer dans un roman ensoleillé sur la côte basque , en compagnie d'une famille apparemment normale, père pharmacien, mère au foyer, et 3 enfants dont 2 superbes garçons fous de surf, et qui réussissent avec bonheur toutes les entreprises de leur âge, 20 et 21ans. Puis vient Ysée, une petite fille de 13 ans à la fin du roman.
L'intrigue se passe sur un court laps de temps , les 2 frères partent à La Réunion pour surfer, ils y rencontreront un requin allergique aux surfeurs.. .
Et à partir de là, toute la famille se déglingue, de retour à Biarritz Thadée , le blessé devra essayer d'accepter son handicap, mais , malgré l'amour de son frère Zachée , des pulsions inquiétantes se manifesterons, et j'ai bien envie de ne pas raconter cette nouvelle histoire d'Abel et Caïn, tellement prenante.
De page en page , le roman passe au thriller, et plus on avance plus on se retrouve dans l'univers de Stephen King (ça) jusqu'au vertige.
Elle cache bien son jeu la Rebecca Lighieri, je suis passée du soleil à l'ombre, du plaisir à l'effroi, en découvrant les parts d'ombre de chacun des protagonistes.
Un roman étonnant ; tout le vocabulaire dédié au surf est décliné , certes, moi, je n'ai rien su traduire, mais d 'autres lecteurs y trouveront leur compte.
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Comme souvent lorsque je suis en déplacement, je pioche ma lecture dans une cabane à livre. Ce jour-là, la première de couverture m'a littéralement happée : le nom italien de l'autrice, le titre intrigant... je tournais autour de l'appât et gobé l'hameçon à la quatrième de couverture : une citation alléchante qui me parlait, un résumé parfait et la référence à Stephen King, adjugé-vendu pour Les garçons de l'été de Rebecca Lighieri !
J'ai apprécié, vraiment, les premiers chapitres. Chacun des personnages dit son histoire, donne son point de vue et sa version des faits. Ce genre littéraire narratif met le lecteur en position de confident et d'attachement. Lectrice empathique, je me suis tout d'abord attachée à cette famille typique des décennies de l'enfant roi, du syndrome psy de la « mère juive », de la libération des moeurs, de la glorification des esprits supérieurs et des corps, l'idéal étant le deux en un. J'ai découvert également les techniques du surf, ses dangers et les valeurs de la culture de ses aficionados, avides de liberté dans le cadre idyllique de l'océan et des îles lointaines, loin des adultes et des contraintes.
Au fil des pages et des confessions des protagonistes, un doute s'élève pourtant : la famille sympathique mute version famille dysfonctionnelle. Et lorsque le drame survient, elle se déglingue complètement. Les masques tombent, le vernis craque ! Il y a de quoi : le fils aîné porteur de tous les espoirs devient, d'un seul coup de dents de requin, un invalide psychopathe. Un chapitre ou deux plus tard, le fils cadet finit noyé. Pourquoi ? Comment ? Je vous laisse découvrir. Quant à la fille cadette, limite autiste, spécialiste des divinités chtoniennes et du culte d'Anubis, elle clôture le roman, à deux doigts de finir fratricide, tout part en vrille, il n'y a plus de pilote dans l'avion.

N'est pas Stephen King qui veut.

Par curiosité, dans la famille Chastaing, j'ai demandé le fils aîné Thadée, en araméen « celui qui est nourri » ; le fils cadet Zachée, « martyr chrétien sous l'empire romain » ; la fille cadette Ysé, « la déesse », origine hébraïque. Toute une symbolique !
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Encore des garçons « spectaculairement beaux ».. mais dans quel monde vit donc Rebecca Lighieri ? Comme dans « Il est des hommes… » nous avons une famille de trois enfants, deux garçons et une fille, dont deux sont très beaux.
J'ai parfois été gêné par le vocabulaire du surf, un peu trop systématiquement utilisé à mon avis.
Sinon, l'histoire se laisse suivre ; la lente descente aux Enfers de la famille Chastaing fait songer à une pièce grecque : l'ubris, symbolisée par la beauté des deux garçons, des demi-dieux, qui fait que les dieux se vengent et attirent des malheurs sur ce trop-perçu de bonheur.

Je vous conseille la lecture de ce livre qui, dès l'entame, n'a de cesse d'être fini.

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J'ai été séduite par le suspense psychologique de ce livre que j'avais repéré depuis quelques temps chez le libraire, attirée par son beau titre, inspiré d'un poème de Dylan Thomas placé en exergue, et la photographie solaire de la couverture.
Je m'attendais à un ton assez élégiaque, surtout que le roman s'ouvre avec la citation « J'ai embrassé l'aube d'été ». Il aborde les thèmes de l'illusion des apparences, de la jalousie et de la vengeance dans un style surtout cru et grinçant.
Je l'ai lu d'une traite, très curieuse d'en connaître le fin mot. Je suis un peu déçue par les 50 dernières pages, qui brisent la cohésion de l'ensemble et mènent à une conclusion percutante mais un peu grotesque.
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Incontestablement, on ne lâche pas "les garçons de l'été" avant d'avoir tourné la dernière page. Les personnages sont attachants exposant à tout de rôle leur vision du monde, ce qui rend la lecture facile. Les drames les plus sombres sont annoncés sans être dévoilés, ce qui crée un suspens envoûtant.
En prime, vous avez l'impression de tout connaître du surf en poursuivant la lecture. Et quelque part cela pourrait arriver à tout le monde, la destruction d'une famille qui semblait à l'abri des soucis.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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Le premier contact avec le livre est celui que le contenu véhicule : ne se fier ni à l'image, ni à l'intitulé, les apparences sont rarement les faits.
Malgré une fin un peu décevante parce que moins « brutale », moins plausible que l'ensemble, ce livre est une réussite.
D'emblée on sait que c'est moche, tout comme dans @Le Dîner, de Koch. D'emblée on sait que la vie de ce garçon est entaillée par les mâchoires impitoyables. Mais ce n'est que le début, la tension est palpable dans chaque récit. Difficile de lâcher le fil, quand les personnages qui se relaient pour faire avancer l'histoire arrivent ou non à sortir de la baïne, plus ou moins amochés.
Ne vous méprenez pas, il ne s'agit pas de partager le quotidien d'une famille suite à un accident de la vie : pas de pathos ni de compassion. Non, vous ne sangloterez pas sur le sort de ce pauvre garçon attaqué par un requin, vous lirez jusqu'au bout le récit d'une famille heureuse dont le vernis doré s'écaille tantôt par pans entiers, tantôt par petites miettes. Les successions de marées ne laisseront sur le platin que les débris de leur vie.
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Que dire de ce roman que je ne saurais dans quelle catégorie classer...
C'est un drame, raconté avec un certain lyrisme, écrit comme si nous étions dans la tête des personnages, qui sont majoritairement névrosés aux derniers niveaux voire complètement psychotiques... Une descente aux enfers à travers les esprits torturés d'une famille et de son entourage, apparemment bien sous tous rapports...
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