« L'immobilier des JO, c'est aussi transparent que les arrangements entre Lafarge et Daesh en Syrie. »
Les bases sont posées. Vous étiez indigné•es des étudiants à qui on a filé 100 balles et un mars ?
Destructions de jardins ouvriers, construction d'un échangeur routier à côté d'une école, expulsion de 1500 personnes…
Bienvenue dans le monde de Nexity, Eiffage et Vinci !
Quand « l'utilité publique » s'attaque aux pauvres, encore. En même temps, c'est pas vendeur un pauvre.
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De quoi sera fait l’héritage de Paris 2024 ? A qui va-t-il profiter ? Telles sont les questions auxquelles tente de répondre l’autrice, qui se demande si une injection d’argent massive dans un temps aussi resserré peut remédier aux carences de la Seine-Saint-Denis.
Lire la critique sur le site : LeMonde
La journaliste montre les effets du rouleau compresseur des JO en Seine-Saint-Denis.
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À l'université d'Oxford, en Grande-Bretagne, des chercheuse et chercheurs se sont spécialisé·es dans l'étude de l'économie des mégaprojets. Au sujet des J.O., leur conclusion est sans appel. Parmi tous les giga-évènements analysés (expositions universelles, coupes du monde, grandes foires internationales, infrastructures, etc.), les olympiades se distinguent par deux caractéristiques : leur déficit est systématique et colossale par rapport aux dépenses prévues.
Pour faire le bien d’un territoire, des investissements massifs tombent d’un coup et créent un effet de souffle : on passe en un éclair de la friche au palace sportif, du terrain délaissé au monument hyper moderne. Ce qui ne valait rien soudain pèse lourd. Mais la valeur ainsi créée ne revient pas aux habitants qui ne peuvent pas en décider l’usage. Ils n’ont pas voix au chapitre.
L’immobilier des JO, c’est aussi transparent que les arrangements entre Lafarge et Daesh en Syrie.
La démesure et le bling-bling de la fête aux cinq anneaux oui, mais sertis l’intérêt général.
La coupure avec l'histoire du lieu est brutale. Elle ne laisse aucune chance de rencontres, et encore moins de transmission et d'entraide entre ancienne et nouvelle population.
Les Jeux olympiques ont lieu dans cent jours, avant les Jeux paralympiques à la fin de l'été. La fête sera peut-être belle. Mais ce qui prime en ce moment, c'est le manque d'enthousiasme, et le doute : sommes-nous prêts ? Est-ce que ce sera la fête pour toutes et tous ? Des jeux « populaires », comme le proclament les organisateurs depuis des années ? Ou bien la fête du fric et pour quelques-uns ? Les retombées seront-elles aussi mirifiques qu'annoncées ?
Questions et débat dans « À l'air libre », l'émission d'actualité de Mediapart.
Nos invité·es :
- Jade Lindgaard, journaliste à Mediapart, autrice de Paris 2024, une ville face à la violence olympique (éditions Divergences) ;
- Stéphane Troussel, président PS du conseil départemental de Seine-Saint-Denis ;
- Antton Rouget, journaliste au pôle enquête de Mediapart ;
- Marie Delaplace, professeure émérite d'urbanisme à l'université Paris-Eiffel, membre du réseau de recherche Orme sur les grands événements sportifs.
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