Convaincu par le commentaire d'un ami, j'ai acheté "Paula" et suis entré à sa suite dans la boutique de l'encadreur. Ce livre, sous une apparence légère ou burlesque, incite à la réflexion sur la différence entre le vrai et le faux, en art comme en relation entre humains.
J'ai aimé : "Le peintre nous exprime le sens le plus profond du monde dans un langage incompréhensible pour l'intelligence, de la même manière qu'un somnambule peut donner des réponses claires et précises sur des sujets dont il a tout oublié quand il est réveillé."
"J'aurais aimé écrire comme
Glenn Gould jouait".
"Si on laisse l'imagination prendre les commandes, ce qui est faux et ce qui est vrai se mélangent si bien qu'on se retrouve complètement désemparé."
L'écart entre l'artificiel "blingbling" d'une vedette dans le siècle et la sagesse décalée d'un amateur d'art (et de
Schopenhauer...) est parfaitement rendu dans ce roman ; pourtant Dieu sait s'il est difficile de parler d'art sans tomber dans une complexité déroutante ou un ridicule achevé. Ici, ni l'un ni l'autre.