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EAN : 9782213719832
198 pages
Fayard (03/03/2021)
2.73/5   15 notes
Résumé :
Je vous parle d'un temps que les plus de 20 ans... ne VEULENT pas connaître.
Celui des facs fermées, où les seuls cours délivrés sont en « distanciel », néologisme inventé par des technocrates pour rendre moins insupportables ces centaines d'heures que nous, étudiants, passons rivés devant un écran.
Celui où les petits boulots ont été balayés par la crise. Plus d'événement, plus de restaurant, plus de musée... pour nous permettre d'arrondir nos fins de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Jamais un livre ne m'a laissé aussi perplexe : disons que le livre commence plutôt bien avec un constat que tout un chacun peut partager : la souffrance indéniable de la jeune génération face à cette pandémie que nous vivons à cause des facs fermées et surtout à cause de la pauvreté qui frappe de plein fouet ceux qui avaient des petits boulots. Malheureusement, le reste est, à mon sens, bien moins nuancé :

• M. Lledo parle de la jeunesse qui souffre et c'est un bon point, mais il semble donner l'impression que seule la jeunesse souffre, ce qui n'est absolument pas le cas. Pensons à ceux qui, comme le dit Anne Roumanoff dans un de ses sketchs "Ceux qui n'ont plus droit à la carte jeune, qui n'ont pas encore le droit à la carte vermeil, qui n'ont droit qu'à la carte bleue et qui n'ont pas de sous pour mettre dessus" qui souffrent tout autant que cette jeunesse, qui comme eux, peuvent exercer des petits boulots mal-payés, qui sont parfois obligés de se rendre dans des banques alimentaires pour survivre, mais qui sont littéralement passés sous silence ou si peu évoqués dans le livre.
• Quand il parle des vieux (ou plutôt des "croulants" comme il se plaît à les nommer), c'est justement une description qui fait la part belle aux clichés avec des personnes plus âgées dépeintes comme vivant bien dans de grandes maisons déjà payées, qui profitent, qui sont donneuses de leçons et qui ont la belle vie, ce qui est une généralisation assez hasardeuse.
• Enfin, dernier point, quand il parle de la politique et de ceux qui ont "détruit" la France : la critique (de tous les partis) est fort à propos et est assez peu contestable, mais l'auteur aurait pu, même en quelques lignes, essayer d'esquisser une ébauche de solution pour tenter de redresser le pays, ce qu'il ne fait absolument pas, se bornant à la seule critique du monde politique.

Néanmoins, nous sommes face à un livre qui a le mérite d'ouvrir le débat, mais qui aurait gagné à être écrit avec moins de vitriol et avec un peu plus de nuance.
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Enfin un cri de colère de cette génération critiquée, ignorée (en particulier par les vaccins...) sous prétexte de covid ! Et dont les dirigeants de notre pays ont laminé l'avenir.
Ce livre se lit bien, émet des vérités qu'il est bon de se voir rappeler, mais, car il y a un "mais", se limiter à fustiger les vieux cons, les soixante-huitards, les rendre responsables de tout, c'est un peu facile !
Il me semble que ce ne sont pas nous, la masse des vieux cons, qui décidons arbitrairement de confiner, de fermer, d'imposer ce que naguère on nommait Auweis pour circuler, de détruire tout un tissu économique pour in fine, cloîtrer des très vieux dans 9 m² afin de préserver la ressource qu'est l'Or Gris. Dont il est instructif de se pencher sur l'actionnariat...
Ou pour pallier les manques d'un système hospitalier qui, à l'instar des stocks de masques, s'est dégradé sans que ni énarques ni médecins-hauts fonctionnaires (je fais court, il y a tellement d'acronymes SPF, HAS, ARS, ANS etc...et les petits nouveaux HCLE, HCVS, ANSLM probablement certifié -70° etc...) ne se soient sentis concernés.
Bref, il manque beaucoup de monde au banc des accusés !
Le dernier tiers de cet essai s'écarte un peu du sujet. Il traite de l'intolérance qui est devenue une vertu républicaine.
A nous aussi, vieux cons, même si nous sommes contemporains de la maxime "il est interdit d'interdire" qui était plus un slogan provocateur qu'une posture philosophique, cette intolérance est perçue comme liberticide. Et le politiquement correct qui a généré un sabir ampoulé, des prises de position faux-cul et une complaisance coupable, ne règle aucun problème.
Donc, pour résumer, à lire, mais, selon que vous serez jeune ou vieux, le jugement de ce livre vous rendra blanc ou noir.
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Très bon roman sur une génération sacrifiée, fracassée à qui on ôte toute une partie de sa jeunesse.
Je me reconnais tout à fait dans ce roman, en ayant terminé mes études en novembre 2020. On est ignorés de tous depuis le début de la crise, les politiques ne parlent que des écoliers (maternelle à primaire) mais que fait-on des étudiants qui eux n'ont pas le droit d'avoir des cours en présentiel. Ils ne sont pas dangereux, comme les autres élèves...
Je travaille désormais dans le milieu universitaire et je me rends encore plus du fait que les étudiants sont délaissés, laissés de côté, ceux à qui on pense en dernier, que l'on sacrifie à les enfermer, à leur empêcher le moindre contact social alors que c'est ce qui nous construit lorsque l'on grandit. Alors qu'on ne parle que des "vieux" à la télé, de ceux à risque on oublie ceux qui paieront les retraites, et deviendront les futurs travailleurs. Et non, les jeunes nous ne sommes pas fainéants.
Merci pour ce roman.
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c est dur d avoir 20 ans en 2020 " concedait emmanuel macron en octobre 2020 . " a qui le dites vous " semble lui répondre maxime lledo, etudiant en ciences po de 22 ans dans ce livre coup de poing , egalemetn chroniqueur aux " grandes gueueles " sur RMC et collaborateur de Front populaire, la revue de tous les souverainistes
pour maxime, cette generation c est la sienne, privée de tout ou presque, depuis le début de la pandémie, de cours, de petits boulots , de soirees , de rencontres , de matchs de foot et de concerts
la faute selon lui , en revient au gouvernement qui répond à la crise sanitaire par un recul des libertés et qui n offre a la jeunesse que la perspective " d une société devenue irrespirable "
ce livre est surtout un cri de colere generationnel : les mesures de restrictions sont prises pour proteger des " vieux" dont " la vie est davantage derriere eux que devant eux "
ces baby boomers qui ont connu le meilleur, souligne l auteur, sans se soucier de ce qu ils laisseront derriere eux " ils ont voyagé, on pollue et ont ruiné l économie "
IL regrette que le débat n est pas eu lieu sur le confinement des plus vulnerables , des 6 millions de plus de 75 ans . Il oublie que ces seniors ont payé un lourd tribut , ils representent un nombre helas important de deces et la l auteur en fait l impasse
bref, un livre qui ne fait pas du tout le tour de la question tout en sachant bien sur que les jeunes sont aussi des victimes de cette pandémie
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Un coup de gueule de jeune étudiant sur la malaise des jeunes touchés de plein fouet et plus durement que les autres par les conséquences de la pandémie de Covid 19. Les confinements et les interruptions brutales des relations sociales, ont particulièrement affecté cette tranche de la population par l'arrêt des cours en situation présentielle. Par de nombreux exemples, Maxime Llédo nous livre un plaidoyer saisissant de sincérité et stigmatise une société qui ne prend pas en pas compte l'avis de ses jeunes.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le lycée plus qu'un lieu d'apprentissage, est un espace de vie. Il marque le début des premières grandes amitiés qui, si elles sont véritables, survivront aux cycles supérieurs et aux aléas de la vie. Le lycée reste le terrain des premières fois. Les premières heures de colle pour un fou rire, les premières esquives de cours pour rejoindre celle qui nous a plu, le premier baiser... Le lycée c'est aussi se souvenir des aliments disposés dans une assiette blanche de la cantine et que trop souvent nous osons appeler repas!
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Je souhaite à chacun de quitter sa routine, d'apprécier des moments précieux comme une réunion d'amis autour d'une cheminée où les crépitements de la bûche qui se consume rythment les discussions de la soirée. Qu'on se sente libres. Nous, les jeunes. Qu'on nous laisse poursuivre nos rêves. Que les professeurs nous suivent dans nos projets plutôt que de tirer un trait sur notre avenir, au prétexte qu'il ne leur convient pas parce qu'il suit des chemins plus méandreux. Faisons confiance aux jeunes et à leurs initiatives.
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Ce qui est frappant, c'st de voir à quel point le service public adore les étudiants quand tout va bien...et les oublie dans l'adversité. Pour les petits boulots, oui. Quand ils sont dans la mouise, non. (p. 36)
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Nous vivons dans une époque où les politiques réagissent, commentent, condamnent, promettent...Il faut reconnaître que ça leur laisse peu de temps pour penser. (p. 146)
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Le lycée, c'est un lieu de passage que l'on mésestime et que l'on dénigre lorsque nous y sommes, mais que nous regrettons dès que nous le quittons. (p. 50)
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Videos de Maxime Lledo (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maxime Lledo
Maxime Lledo a 22 ans. Il est de cette "Génération fracassée" (Fayard), celle dont l'horizon professionnel semble balayé par la crise sanitaire. Passionné de littérature, il salue le courage de sa génération face au désastre économique et social que nous affrontons. Dans ce premier livre, l'auteur "nous parle d'un temps que les plus de 20 ans ne veulent pas connaître".
De la colère, mais aussi des informations, des descriptions sur ce que peuvent vivre les étudiants. Facultés fermées, cours à distance qui obligent à passer plus de temps accroché devant un écran, la fin des petits boulots qui permettaient d'arrondir les fin de mois mais aussi des sorties qui font le sel de la vie lorsque l'on a 20 ans. Aimer, être libre, vivre, apprendre, colère contre ceux qui discréditent la jeunesse au lieu de l'écouter, mais aussi plaidoyer pour la liberté. Parmi les 18/25 ans, trois jeunes sur quatre déclarent avoir ressenti de l'anxiété ou de la dépression contre 30% après 40 ans et seulement 15% après 65 ans. 


Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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