C'est l'histoire d'un petit chevalier noir, sans peur et sans reproche, qui part en mission pour le roi... ou plutôt, non, c'est l'histoire d'un enfant qui raconte à son papa l'histoire du chevalier noir, un chevalier qui massacre tout sur son passage : les brigands, les arbres, les moustiques, tout !
Je suis surprise que certains soient choqués par cet album . Lorsque les enfants jouent aux chevaliers (ou aux pirates, ou aux cow-boys), ils jouent à tout massacrer, non pas par plaisir sanguinaire mais juste parce que dans leur imaginaire, un chevalier, c'est très fort, et que quand on est tout petit, on aimerait bien se sentir un peu plus fort, c'est tout !
D'ailleurs l'auteur a bien pris soin de grossir suffisamment le trait pour que l'on comprenne que nous sommes juste dans le plaisir pur de l'imagination. En imagination, on a tous les droits, on est super forts, on peut inventer n'importe quoi, il n'y a aucune limite à l'imagination, c'est la liberté totale. L'auteur ne promeut pas la violence, il promeut l'imagination. Comme le petit lapin blanc de l'histoire, le petit enfant peut revêtir, le temps d'un jeu, sa grosse armure de chevalier noir et on n'a pas intérêt à lui barrer la route. Mais c'est seulement le temps d'un jeu, ou d'une histoire ! Et puis
je suis de ceux qui pensent que plus l'enfant pourra s'exprimer en mots, moins il s'exprimera en actes violents : le petit lapin de l'album raconte une histoire, il ne passe pas à l'acte lui-même.
Pour les 3-5 ans !