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Laurence Dyèvre (Traducteur)
EAN : 9782882506870
192 pages
Noir sur blanc (06/05/2021)
3.75/5   14 notes
Résumé :
La fascination pour les oiseaux qui accompagne l'auteur depuis son enfance (une maladie qu'il appelle Birding Compulsive Disorder) est devenue un prétexte pour écrire sur l'art, la littérature, l'histoire et le cinéma. De quel oiseau-roi Mitterrand a-t-il voulu faire son dernier repas ? Quel est le lien de l'agent 007 avec l'ornithologie ? À quoi pensaient les oiseaux d'Hitchcock ? Quel effet l'amour de Jonathan Franzen pour les oiseaux a-t-il eu sur sa prose ? Bien... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Une promenade érudite, sensible et pleine d'amour pour nos amis ailés où se mêlent des récits d'expéditions ornithologiques et des détours tout aussi ornithologiques dans l'Histoire et dans les arts. Passionné depuis l'enfance par les oiseaux et leur place dans la culture humaine, Stanisław Łubieński nous décrit dans "Le parti pris des oiseaux" son profond amour ornithologique, les dangers liés à un tel engouement, les enjeux du développement humain sur la vie aviaire ainsi que l'inspiration que les oiseaux peuvent exercer sur les hommes. L'ornithologie, comme toute passion, a ses inconvénients. J'ai appris par exemple que l'un d'entre eux, le BCD (Birding Compulsive Disorder), est une maladie qui peut conduire un ornithologue au volant d'une voiture à freiner soudainement sur l'autoroute parce qu'il a repéré un spécimen intéressant dans une prairie ou alors à faire « taire tout le monde d'un chut, un doigt pointé dans la direction d'où lui parvient un bruit intéressant. » En général, cependant, les effets secondaires de l'ornithologie se manifestent de manière douce : se promener la tête en l'air et l'oreille aux affuts, soigner un oiseau blessé, compter un groupe de passereaux, baguer des migrateurs et inoculer tranquillement sa passion à ses proches. Stanisław Łubieński le fait d'une manière raffinée. Il ne nous fait pas oublier qu'il regarde les oiseaux non seulement avec des yeux naturalistes, mais aussi humanistes. À côté des textes très personnels qui racontent ses expériences d'ornithologue, les oiseaux deviennent alors une source d'inspiration pour écrire sur l'art, la littérature, le cinéma. C'est pourquoi, dans son livre, la bergeronnette d'un poème de Kapuściński, les outardes, les grues ou les cigognes des peintures de Chełmoński rencontrent les moineaux de son quartier sans oublier des remarques ironiques ou de bon sens (« Les outardes sont des oiseaux très craintifs. Comment Chełmoński a-t-il réussi à s'en approcher ? »), des reproches à Mickiewicz pour son ignorance des rapaces ou des regrets à l'égard d'Hitchcock qui a choisi dans un film les oiseaux pour illustrer « le sentiment que la réalité peut se retourner contre nous. » On y trouve également d'excellentes histoires, composées de manière dramatique, sur l'ornithologue américain James Bond dont le nom a été emprunté par Ian Fleming pour son célèbre agent secret ou une autre sur Friedrich Tischler, un ornithologue allemand qui a vécu jusqu'en 1945 en Mazurie sous la forme d'une enquête journalistique. J'ai beaucoup aimé toutes ces histoires autour de l'ornithologie. Mais il y a plus dans ce livre que des récits d'expéditions ou des références culturelles intéressantes. L'écriture de Łubieński est telle que vous vous sentez proche de l'endroit où il se trouve. Il peut être installé dans une botte de foin en train d'observer une volée de grues et vous vous sentez avec lui. Il peut réfléchir au mythe de la création de la cigogne, voir s'il peut encore trouver des nids dans la campagne et vous cherchez avec lui. Son style élégant penche légèrement vers la fiction, mais reste dans les limites appropriées à une prose qui colle à l'observation et j'ai pris plaisir à lire une langue aussi belle. Comme peu d'autres dans la littérature, Łubieński écrit sur son environnement avec expertise et amour. L'attention fervente qu'il pose sur les détails, les formes, les bruits, les odeurs ou les couleurs nous offre un regard presque sacré sur le monde. Qu'on soit ornithologue, amoureux de la nature ou simplement curieux, je recommande chaudement la lecture de ce livre.
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Depuis son plus jeune âge, Stanislaw Lubienski est l'ami des oiseaux. Lorsque son cousin de deux ans plus âgé l'emmenait tôt le matin près d'un lac de leur Pologne natale afin d' observer chouette boréale et martin-pêcheur, l'imitation fit place rapidement à une véritable passion. Et cette passion va devenir dévorante...« J'ai découvert qu'une passion vous change à tout jamais». Tous les voyages qu'il va entreprendre sont organisés autour de l'observation d'espèces endémiques.
Outre de nombreuses anecdotes et expériences ornithologiques, ce livre nous apprend par exemple que Ian Fleming, a trouvé le nom de son célèbre héros lors de la lecture d'un ouvrage sur les oiseaux rédigé par un certain James Bond , ornithologue américain...
Ni vraiment roman, ni manuel d'ornithologie, ce livre se laisse lire sans que j'arrive à définir s'il m'a vraiment plu. On y apprend beaucoup mais je pensais que ce serait une sorte d'encyclopédie alors un petit peu déçu (mais juste un peu!). Je remercie néanmoins Babelio ainsi que les Editions Noir et Blanc pour cet envoi.
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J'adore la couverture et le titre de ce livre. le contenu m'a moins enchanté même s'il n'est pas inintéressant. On sent bien que l'auteur a une vraie passion pour les oiseaux et c'est beau mais malheureusement je n'ai pas réussi à me laisser transporter. Il faut dire que je suis un plus grand lecteur de romans et il faut peut être que je m'habitue à d'autres genres de livres.
Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Noir sur blanc pour ce livre reçu dans le cadre de masse critique.
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Stanislaw Lubienski réussit son pari, celui de faire partager sa passion ornithologique au lecteur. Son érudition lui permet de l'entraîner à travers la campagne, l'histoire de l'Art, et L Histoire tout court, sans sombrer dans le survol superficiel de ses multiples approches. Remarquablement documenté, sans négliger les anecdotes, cet essai est passionnant.
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L'assimilation de la passion ornithologique à un trouble obsessionnel compulsif est peut-être judicieuse : c'est un proche qui nous parle, un échaudé, un de ceux qui ont cessé un jour de considérer le ciel comme un écran météo. Et l'ouvrage est parsemé de remarques éclairantes, d'informations utiles, de jalons pour mieux discerner les problématiques de la protection des espèces et tous les obstacles que rencontrent les amoureux de la nature et de la faune sauvage pour faire entendre le point de vue du vivant. Seule réserve: les traits d'humour et les anecdotes un peu racoleurs qui cassent le charme du texte. Mais j'ai eu grand plaisir à lire ce livre et je ne manquerai pas de me précipiter sur le prochain ouvrage de cet auteur.
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critiques presse (2)
Liberation
09 septembre 2021
Amoureux des oiseaux, le Polonais partage souvenirs et connaissances ornithologiques dans un ouvrage passionnant.
Lire la critique sur le site : Liberation
Bibliobs
18 juin 2021
Dans le splendide « Parti pris des oiseaux », Stanislaw Lubienski fait le portrait de John Alec Baker, misanthrope épris des faucons, auteur du « Pèlerin » reconnu comme un chef-d’œuvre.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Diplômés d’un institut supérieur d’ingénieurs ou en lettres slaves orientales, ou n’ayant pas poursuivi d’études. Mineurs de fond, représentants de commerce ou chômeurs. Nantis bardés de matériel Swarovski à cinq mille euros ou modestes possesseurs de jumelles soviétiques qui font apparaître le monde un peu plus jaune qu’il ne l’est. L’observation des oiseaux est démocratique.
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Et, disait-on, un cœur de chouette posé sur la poitrine d’une femme endormie obligeait celle-ci à livrer ses secrets.
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