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EAN : 9782361833114
238 pages
Les Moutons Electriques (03/02/2017)
2.94/5   54 notes
Résumé :
Eve a disparu il y a cinq ans, sans laisser ni corps ni trace.

Enfuie avec un amant, d’après la police londonienne, mais morte selon l’époux inconsolable. En dépit de sa défiance, ce dernier a fait appel à une médium ; contre toute attente, Mademoiselle LaFay possède un réel talent pour joindre l’au-delà et réunit chaque année le couple pour un jour de félicité... sauf cette fois-ci : Eve n’apparaît pas.

En ces temps de misère et de ric... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Comme l'an dernier, je m'offre une des nouveautés issues des esprits brillants de jeunes francophones que nous proposent les Indés de l'Imaginaire. Cette année je me suis décidé pour « Les Papillons Géomètres » de Christine Luce.

D'abord un grand bravo aux Moutons Électriques pour l'objet que je trouve superbe : format carré déjà employé pour Dévoreur de Stefan Platteau, et même génial illustrateur Melchior Ascaride qui fait ici dans le surréaliste. Je l'ai trouvé irrésistible et d'ailleurs je n'ai pas résisté.

Concernant le roman lui-même, si je m'attendais à un poil mieux – et uniquement parce que la comm dithyrambique des Indés a tendance à trop survendre leurs nouveautés – j'ai apprécié sa lecture car il tape juste sur des points sur lesquels mes cordes du plaisir viennent allègrement résonner.

Sur un décor londonien de l'ère Victorienne finissante et de Belle Époque débutante, des personnages enquêtent sur la disparition d'un fantôme. Certains enquêteurs sont humains, d'autres appartiennent à l'outre-monde, tous sortent de l'ordinaire relativement aux canons de leurs milieux de « vie » réciproques. Mary-Gaëtane la medium et sa compagne « sensible » Maisy aux allures de Mary Poppins quelque peu féministes, l'Enquêteur de l'outre-monde et ses mentors allumés, l'Ancienne et l'Arpenteur, voire le timide imprimeur Eustace, détonnent sur les pages trop petites pour eux. Au-delà de la disparition, c'est bien la recherche quasi-scientifique du pourquoi de la structure de cet univers à multi-niveaux qui fascine tout ce petit monde (sauf le pauvre Eustace bien dépassé).

Les investigations sur la disparition de notre fantôme, si elles offrent au roman un final éclaboussant, sont plus un prétexte en réalité (ne vous attendez pas à une implacable logique à la Sherlock Holmes même si le raisonnement tient une place) ; un prétexte pour suivre les personnages dans la découverte de leurs mondes respectifs, pour essayer d'en dévoiler ne serait-ce qu'une infime partie. Prétexte également à mettre en avant la forme du récit. le roman est en effet surjoué. le style est emphatique voire parfois ampoulé, mais accompagné d'un soupçon permanent d'humour « à l'anglaiiise » qui pousse à attraper les phrases avec un second degré bienveillant. J'ai bu au biberon la plupart des dialogues que n'aurait pas renié un Tarantino (qui surjoue aussi beaucoup ses films). J'ai souvent apprécié le style (lire en phonétique staïle ») descriptif et cependant son aspect emprunté me lassait quand il se prolongeait trop longtemps. L'ensemble présente une allure de théâtre à laquelle on adhère ou pas. Moi j'adore.

J'espère que Christine Luce poursuivra dans l'écriture en général et dans cet univers en particulier qui ne demande qu'à se dévoiler davantage. Je l'y encourage. Je pense cependant qu'il y a matière à amélioration : augmenter la consistance de l'énigme principale et lui adjoindre surprises et rebondissements, ajouter des « méchants » aussi charismatiques que les papillons de cet opus…
… et faire de Londres victorienne un véritable acteur du récit. Cela m'a manqué.
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Depuis que sa femme Ève a disparu, le pauvre John Blake est inconsolable. Bien que peu friand de spiritisme, l'homme se résout malgré tout à solliciter l'aide d'une certaine Mary-Gaëtane Lafay qui parvient effectivement à le faire entrer en contact avec le fantôme de son épouse défunte. Pendant cinq ans, ce rendez-vous annuel satisfera le couple... jusqu'à ce qu'un jour, la jeune femme ne réponde plus à l'appel... Après un premier roman destiné à la jeunesse, Christine Luce signe avec « Les papillons géomètres » son premier ouvrage pour adulte, une « fantasy spirite » mêlant enquête policière et magie dans le Londres du début du XXe siècle. le programme est alléchant, et pourtant je constate malheureusement un frustrant manque d'enthousiasme qui s'explique par plusieurs éléments. Premier problème : j'ai eu beaucoup de mal à me faire à la plume de l'auteur. le vocabulaire employé par Christine Luce est très soutenu (ce qui, en soi, n'est pas du tout un problème) mais les tournures de phrases sont un peu trop alambiquées à mon goût. Il en résulte parfois une impression de lourdeur, la forme primant alors sur le sens, ce qui peut rendre la lecture assez ardue. Les dialogues sont les premiers à pâtir de cet excès d'effets de style qui leur donne un côté artificiel. Certains passages sont cela dit joliment tournés, que ce soit lorsque l'auteur se penche d'un peu plus près sur le décor londonien qui sert de cadre à son roman, ou lorsqu'elle donne la parole à ces esprits invisibles qui peuplent la ville, invisibles aux yeux du commun des mortels.

Pour ce qui est des personnages, je suis, là encore, assez mitigée. Trois protagonistes se partagent le devant de la scène : l'Enquêteur, un esprit évoluant dans cet univers parallèle superposé au notre, et deux jeunes femmes : la spirite Mary-Gaëtane et son acolyte Maisy. le premier parvient sans mal à éveiller l'intérêt du lecteur et même à l'émouvoir par la profondeur de sa solitude qui ne laisse pas indifférente. Les secondes, en revanche, sont à mon sens plus difficiles à apprécier. D'abord parce qu'elles ont la fâcheuse tendance à s'exprimer de manière pompeuse ce qui leur donne un petit côté hautain. Ensuite et surtout parce que, bien que se définissant comme détachées des carcans de la société de l'époque, toutes deux font preuve d'un peu trop de pudeur et d'indignation dès qu'un personnage ne fait ne serait-ce qu'une légère entorse à l'étiquette. L'intrigue commençait pour sa part plutôt bien, distillant un certain nombre de mystères que le lecteur ne pouvait qu'être avide de voir résoudre (qu'est-il arrivé à la femme de John Blake ? Pourquoi son fantôme ne se manifeste-t-il plus ? Quelle est la cause de la folie qui a gagné tous les ancêtres de la spirite ?...) La clé de toutes ces énigmes se révèle cependant assez décevante, certaines révélations étant expédiées en une ou deux phrases tandis que d'autres se révèlent moins saisissantes qu'on l'espérait. L'ambiance légèrement glauque qui baigne l'ensemble du récit est par contre une vraie réussite, la ville nous apparaissant sous un jour inquiétant qui ne laisse pas indifférent et qu'on souhaiterait même côtoyer davantage.

Vous l'aurez compris, je n'ai que modérément accroché au roman de l'auteur qui dispose pourtant de solides atouts, malheureusement contrebalancés par un certain nombre de bémols qui m'ont à plusieurs reprises freiné dans ma lecture. Je vous encourage malgré tout à vous faire votre propre opinion, d'autres lecteurs pouvant tout à fait trouver plaisant des choses qui, personnellement, m'ont rebuté.
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Livre lu en ebook. Il a atterri dans ma pal suite à son apparition dans une Masse Critique. Je trouve la couverture superbe et le titre très intrigant. Depuis le temps que je voulais le lire…

Comme a signalé un des lecteurs, le style de l'auteure est assez ampoulé. Pour ma part, il m'amuse et il est assez poétique, c'est plutôt rare dans un roman fantasy. Comme d'habitude, je ne me souvenais plus du tout du résumé. La présentation des personnages est assez biscornue, mais ça m'a i donné envie d'en savoir plus. le début de l'histoire est un peu embrumé mais dès que j'ai eu compris qui étaient nos deux personnages principaux, c'est devenu tout de suite beaucoup plus clair et très intéressant car pour ma part, l'histoire était très inédite. J'avais hâte d'en apprendre plus sur ces deux personnages et leur enquête paranormale. Par contre, certains soliloques ont été un peu lassant, d'autant plus que le roman n'excède pas 250p. du coup, j'avais de plus en plus de mal à m'intéresser à l'histoire tant je lisais certains passages sans les comprendre. J'avais vraiment envie d'aller au bout de ce court roman mais l'histoire n'avance quasiment plus et les longs paragraphes pour ne rien dire ont fini par me perdre. Je pensais l'abandonner pour le reprendre plus tard mais l'envie n'y est plus alors que l'histoire avait tout pour me plaire par son côté très original. Au moment de refaire un test, je n'ai pu m'empêcher de lire en diagonale à la recherche des dialogues. La couverture faisait rêver mais l'histoire ne m'attire plus…

Comme vous l'aurez compris, ce court roman a été une déception pour ma part et je l'ai donc abandonné à 44 %, j'ai mis trop de temps pour les lire et je n'ai finalement plus envie d'en mettre plus. Je n'arrive plus à me concentrer aussi longtemps qu'avant sur les romans, il faut que ça me captive d'un bout à l'autre. C'est dommage pour ce premier roman mais je retenterais quand même avec un autre pour avoir un avis définitif pour cette auteure. Pour les amateurs du genre, je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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J'ai reçu ce roman grâce à l'abonnement des moutons électriques, c'était la parution de février. Autant j'avais été séduite par la parution de janvier Sombres cités souterraines de Lisa Goldstein, autant j'ai été plus que déçue par ce roman. Ce roman avait à la base tout pour me plaire: il se passe à l'époque victorienne que j'affectionne beaucoup et la description de 4ème de couverture fait penser à Penny Dreadfull, une très bonne série sur le thème du spiritisme à la même époque. Pourtant, la magie n'a pas opéré et je me suis ennuyée en lisant ce roman qu'il me tardait de finir alors qu'il ne fait qu'à peine plus de 200 pages.

Comme toujours chez Les moutons électriques, l'objet livre est très beau, c'est un petit format carré avec une très belle couverture signée Melchior Ascaride. La couverture situe bien le roman avec une très belle illustration de la ville de Londres et des papillons qui se retrouvent d'ailleurs tout le long du roman. le papillon géomètre est l'autre nom du papillon de nuit, ce qui peut éclairer pour la compréhension du titre, plus que le roman lui-même, malheureusement. Autant le dire, l'histoire est entièrement donnée par la quatrième de couverture qui va même plus loin que le récit du livre, car il n'est pas question de science ni vraiment d'énigme de la taille des univers. Et c'est ce qui m'a le plus dérangé dans ce roman: la faiblesse de l'intrigue. C'est creux, tout est dit dans le résumé, on attend impatiemment qu'il se passe quelque chose, d'en savoir plus sur la disparition et la mort d'Eve et tout est expédié en quelques phrases alors que l'auteure se perd dans des digressions et des trames qui n'apportent rien à l'histoire et qui apparaissent sans véritable raison.

L'ambiance du roman par contre est assez bien rendue et correspond bien à l'époque victorienne. Elle est un peu glauque et étrange allant très bien avec le thème du roman. On s'attend presque à voir apparaitre un des personnages de la série Penny Dreadfull au coin d'une scène. le décor de la ville de Londres est aussi bien utilisé et décrit à plusieurs reprises. Et c'est d'autant plus dommage que l'histoire aie autant de consistance qu'un fantôme car l'ambiance et le décor laissaient présager du bon. Les personnages correspondent bien au contexte également. Les deux protagonistes féminines ont des liens avec le surnaturel et le mystique: l'une est médium et l'autre est « sensitive ». le troisième personnage principal est l'Enquêteur, personnage énigmatique au possible et dont on aurait aimé en savoir plus. Sa relation avec la médium est intéressante et le personnage est de loin le plus attachant des 3 et le plus fouillé, même si on sait très peu de choses sur lui.

Le style de l'auteure est un peu particulier, il est précieux et en cela correspond au langage de l'époque mais il est parfois difficile à lire car certains passages sont trop pompeux et descriptifs sans amener grand chose. de plus, j'ai été dérangée par le changement de narrateur effectué à plusieurs reprises. L'Enquêteur utilise la première personne puis on a un point de vue extérieur pour les 2 personnages féminins et d'un coup, Mary-Gaëtane (la médium) a aussi droit d'utiliser la première personne lors d'un chapitre, ce qui fait qu'on a du mal à comprendre qui parle au début.

Beaucoup de questions restent sans réponse et l'histoire du roman tient en très peu de mots. le rythme du livre est lent et le roman souffre de plusieurs longueurs alors qu'il est très court. Seule réussite du livre pour moi: le climat, le décor et l'époque choisie. Peut être, l'auteure a t'elle prévu de revenir dans cette univers pour expliquer certains faits laissés sans réponses mais il faudra alors une histoire beaucoup plus consistante pour me séduire.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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En Résumé : Je dois bien admettre que je suis passé à côté de ce roman, Les Papillons Géomètres n'ayant pas réussi à complètement me captiver. le roman possède pourtant un certain potentiel ainsi qu'un univers qui ne manque pas d'intérêt se révélant étrange, envoutant et plutôt bien porté par la ville de Londres qui offre un côté sombre et légèrement angoissant à l'ambiance. le travail sur les fantômes ne manque pas non plus d'attrait, s'avérant pour moi original et efficace offrant une ou deux scènes déroutantes et pourtant captivantes. le soucis c'est que le reste du roman ne suit pas, selon moi. L'intrigue manque ainsi de consistance, les indices tombant un peu au bonheur la chance et la conclusion ne répondant a aucune des questions que le lecteur pourrait se poser. L'auteur aurait pu développer ses sous-intrigue pour compenser, mais même pas tant l'ensemble reste ouvert comme si elle comptait revenir dans ce monde. Autre point, pour moi j'avais l'impression d'avoir entre les mains une nouvelle ou une novella qu'on avait étiré et rempli pour répondre au format roman. Concernant les personnages ils possèdent tous un certains potentiel, mais vu qu'ils ne sont jamais un tant soit peu développé ou travaillé, je n'ai jamais réussi à m'intéresser à eux. Il faut dire aussi que je n'ai pas accroché aux dialogues qui m'ont paru surjoués. Concernant la plume de l'auteur, ça dépendra de chacun, on ne peut nier qu'elle possède un style unique, mais de mon côté il m'a paru trop en faire perdant le côté poétique et onirique recherche pour une légère impression pompeuse et de lourdeur. Au final je suis en grande partie passé à côté de ce récit, même si je pense qu'il pourra plaire à certains.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
13 février 2017
À l’absence de rythme s’ajoutent la confusion et une myriade d’éléments jetés au petit bonheur, qui n’ont trouvé aucune résolution une fois le livre refermé.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Et il a disparu dans un courant d'air sans se soucier de ta faiblesse?
- Je ne crois pas qu'il s'en désintéressait, il m'a chatouillé pour me soigner, mais je pense que sa méthode manquait d'efficacité.
- En voilà des manières, peloter une dame qui n'a plus sa raison! D'ailleurs, l'as-tu parfois? Ne t'est-il pas venu à l'idée que j'étais à l'étage et prête à te servir de chaperon?
- Enfin, Maisy! s'exclama rieuse Mary-Gaëtane, c'est un... c'est un... ce n'est pas vraiment un homme, il vient de l'outre-monde!
- Pour ma part, que ce soit ici ou ailleurs, ton visiteur présente l'essentiel du caractère masculin, beaucoup de paroles et peu d'action à moins qu'il ne s'agisse de voler une caresse.
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Si l'on veut croiser un esprit dans Londres, il faut visiter les antichambres de la mort. Les médiums et charlatans n'ont aucune suite dans les idées quand ils s'enferment dans des salons bourgeois, à peine frôlés par des agonies confortables. Leurs manigances et simagrées accroîtraient leurs chances de communiquer avec l(au-delà au seuil de n'importe quel hôpital ou asile de nuit, ou dans les ruelles mal famées que bornent les bouges nés de l'industrie triomphante.
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Je suis mon ombre portée sur le monde, la silhouette imprécise engloutie dans la boue que le passant pressé sous la pluie piétine. Je suis le profil glissé le long du mur des monuments, la tâche au contour indécis qui vacille à l'éclaircie. (…) Je sautille au gré de la luminosité volage en l'espace imparti de l'instant, ma rémanence s'attarde sur sa rétine et le marcheur incertain tressaille et ralentit. Je suis l'Arpenteur.
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Je n'avais encore jamais été confronté à un médium, sinon par ouï-dire dans les histoires terrifiantes de croquemitaines, entendues au hasard des racontars. Ces contes avaient suffi pour stimuler une frayeur que l'Ancienne décrétait salutaire pour ma survie dans les ombres.
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Mary ne répondit pas, mais la pression qui raidissait leurs muscles s’effilocha peu à peu, les deux corps tendus se relâchèrent. Ni l’une ni l’autre n’esquissa le geste de tendresse qui aurait pu rompre la détermination dont elles avaient le plus grand besoin pour persévérer. La liberté nécessitait l’indépendance d’esprit ; leur affection réciproque demeurerait inaltérable, elles le savaient comme on sait quelle terre meuble on foule dans un jardin cultivé ensemble, et pouvait attendre pour se manifester.
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