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EAN : 9782253078746
288 pages
Le Livre de Poche (11/05/2022)
3.98/5   146 notes
Résumé :
Après ses cours de Lettres à l’université, Victoire s’occupe de Basile. Il a neuf ans, elle en a vingt-trois. Victoire rêve de partir étudier aux États-Unis, Basile rêve d’avoir un ami, de visiter la maison de Prévert en Normandie.
Il est pointilleux sur ce qui se fait et ce qui ne se fait pas, le « digne » et l’« indigne ». Elle vole dans les magasins, saute les portiques du métro et laisse l’horoscope décider de son humeur.
Un lundi, Basile rate le c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (64) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 146 notes
Vous arrive t'il d'écouter votre ventre quand vous lisez un livre ? Dans certains, il y a une nuée de papillons, dans d'autres le calme plat et parfois aussi comme une sensation d'oppression.

Avec Les imbattables, je suis bien obligée d'admettre que je me retrouve dans le troisième cas de figure. Lu jusqu'au bout mais plus j'avançais plus mon ventre me tiraillait. Tout ça pour vous dire que je suis passée à côté de ce roman que beaucoup ont apprécié.

Le petit Basile du haut de ses neuf ans m'a bien plu par contre. Même si l'auteure y va fort dans la caricature de l'enfant surdoué et hypersensible et déjeté de tous, cet enfant qui se prend pour un homme ou une encyclopédie est bien sympathique. Peut-être parce qu'il est fan de Jacques Prevert. Peut-être parce qu'il a des répliques qui font sourire.

Avec Victoire sa baby-sitter, ces deux-là vont enfiler leurs habits d'imbattables et tenter d'être à leur place malgré leur manque de confiance et leur sensibilité.

C'est un roman qui se lit tout seul mais qui ne m'a procuré aucune émotion ni empathie. Un roman que je place dans cette catégorie qui m'insupporte, les feelgood ou ces livres qui commencent mal et finissent toujours bien comme par magie et surtout, mais surtout, cette fichue romance qu'on voit pointer dix kilomètres à la ronde.

Je continue de croire à la magie des livres plus légers, pour autant qu'ils soient humains et capables d'incliner mon ciel au sud. Avec certains, ça passe (Peindre la pluie en couleur, du miel sous les galettes, Je t'écris de Barcelone,...).

Allez savoir le fin fond du pourquoi mais quand ça ne veut pas, faut pas chercher.
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Il y a des romans que l'on n'attend pas particulièrement. Qu'on ouvre, un peu au hasard et dans lesquels on s'engouffre avec un plaisir, comme une jolie pochette surprise.

C'est exactement ce qui vient de m'arriver avec LES IMBATTABLES de Sarah Maeght (merci de prononcer « mag », je tiens cette information de source sûre).

Basile a neuf ans. Il connaît par coeur une foule de choses inutiles et donc totalement indispensables. Il classe les gens qui l'entourent dans deux catégories, les dignes et les indignes, il aime Jacques Prévert et a un caractère bien trempé.

Victoire, elle, est étudiante. Elle rêve de l'Amérique et reste hantée par un amour toxique. Elle tente de joindre les deux bouts entre baby-sitting et fausses bonnes idées pour gagner sa vie.

Tous les deux vont nous faire vivre une folle semaine dans un Paris rempli d'une jolie humanité.

Moderne, coloré, brillamment contemporain, LES IMBATTABLES est un roman qui se dévore en quelques heures. Sous des allures cinématographiques, léger comme une comédie derrière laquelle se cache une certaine réalité, c'est un roman qui se lit d'une belle traite, comme on se promène main dans la main avec quelqu'un qu'on aime.

Ce roman fait partie de ceux sortis au mauvais moment, à l'heure où déambuler en librairie n'est plus possible. Un roman sur la vie d'avant mais qu'il faut lire maintenant, juste pour se faire un peu de bien, juste pour souffler un peu. Pour se souvenir de nos déambulations justement, celles qui prennent tant de sens aujourd'hui...
Lien : https://labibliothequedejuju..
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Victoire est la baby-sitter de Basile. Entendons-nous, le baby est un garçon d'une dizaine d'années.
Sa mère est absente pour quelques jours. le lundi, il doit prendre le car pour un voyage scolaire et il le rate. le temps d'une semaine, Victoire et Basile vont le vivre ensemble.
Les jours tiennent une grande importance dans le livre et constituent le titre des chapitres.
Ce qui surprend dès le début, c'est le ton moralisateur que prend Basile pour s'adresser à Victoire comme si elle le déstabilisait. La scène du début où il croit qu'elle a tué le pigeon qui agonise dans la rue est assez révélatrice à ce sujet.
Et en effet, Victoire vit avec une foule de peurs, notamment quand elle nous décrit les chatouillements qu'elle ressent dans l'oreille. Elle les attribue à un insecte qui aurait établi son nid dans son pavillon auditif.
Pour ce qui est de Victoire, elle a suivi des cours de lettres et rêve de partir étudier aux États-Unis.
Les moments de complicité qui s'installent entre Victoire et Basile sont assez intenses mais elle est à la limite de ce qu'un garçon de cet âge peut aborder. Elle oublie de se conduire en adulte avec le gamin.
Ah! J'oubliais, Victoire lit son horoscope du jour et le suit scrupuleusement. C'est amusant.
C'est un roman à l'écriture parfois imagée mais le style est peu fluide et plairait mieux à quelqu'un de plus jeune que moi, j'en suis certaine.

Merci à l'opération Masse critique de Babelio et aux éditions Jean-Claude Lattès pour l'envoi du roman.
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Du grand n'importe quoi.

Vous l'ignoriez peut-être, mais les 20 kilomètres de Paris ont été gagnés en 2021 par le Français Mohrad Amdouni en 57 minutes et 14 secondes.
Eh bien dans le roman de Sarah Maeght, l'un des principaux protagonistes, Adam, vendeur de journaux, auteur de bandes dessinées en panne d'inspiration, a couru les vingt kilomètres de Lorient en 47 minutes et 23 secondes.
Un surhomme.
Est-ce que c'est important pour l'histoire ?
Honnêtement non, mais c'est agaçant. Pourquoi parler athlétisme si on a aucune notion ? Pourquoi ne pas vérifier la pertinence du propos, ce qui aurait pris 30 secondes ?

Et il y a pire. L'auteure nous parle de World of Warcraft, le MMORPG ( jeu de rôle en ligne massivement multijoueurs ) alors qu'elle n'y connaît rien. Comme j'y ai joué quelques années, ses erreurs grossières m'ont forcément sauté aux yeux.
"Elle faisait partie de l'Alliance ou de la Ligue ?"
Dans World of Warcraft, ce sont l'Alliance et la Horde qui s'affrontent. C'est le b.a - ba des trente millions d'abonnés qui y ont joué, et qui pour certains n'ont toujours pas quitté l'aventure.
Et c'est toujours le personnage d'Adam, ancien joueur, qui fait ce commentaire complètement stupide au sujet d'une des meilleures joueuses françaises :
"Quand elle a perdu le combat contre le dragon nain, on a tous halluciné."
Non seulement les dragons nains à combattre ne sont pas légion sur Azeroth, mais les quelques dragons gigantesques que l'on croise dans le jeu ( Onyxia, Ysera, Malygos, Aile-de-mort ) se combattent en guilde à 10, 25 ou même 40 joueurs qui doivent parfaitement se coordonner. En outre on ne meurt pas dans World of Warcraft, ou du moins si l'on est victime d'un coup fatal, il suffit que notre fantôme fasse le chemin du cimetière jusqu'au corps de notre avatar pour que celui-ci revienne en vie.
Est-ce que c'est important pour l'histoire ?
Déjà plus, puisque ce jeu vidéo impactera directement la vie de l'héroïne, Victoire.

Dans le livre, Sarah Maeght n'hésite pas à se moquer de la faute d'orthographe du tatouage d'un surfeur ( "Hâtes-toi de céder à la tentation avant qu'elle ne s'échappe" ) mais elle aurait mieux fait de s'assurer de la cohérence de ses propos jusqu'au bout.
"A l'impératif, les verbes du premier groupe ne prennent pas de "s" à la deuxième personne du singulier."

Principalement énoncées par Basile, un gamin de neuf ans autiste sur les bords, ces petites remarques de culture générale démontrant autant son intelligence que son handicap font cependant sourire tant elles tombent comme des cheveux dans une soupe, aux moment les plus inadaptés ( pour son auditoire ) et surprenants. Quel crédit faut-il y apporter ? Aucune idée, je n'ai pas été vérifier.
"Quoi est un adverbe interrogatif réservé aux choses inanimées."
"En 1880 Napoléon Bonaparte a cédé la Louisiane aux Etats-Unis pour 15 millions de dollars."
"Mais le plus grand des dinosaures était herbivore. Il s'agit de l'Argentinasaurus."
Ce jeune souffre-douleur sauve un peu le roman avec ses réparties cocasses inattendues, même si le pathos pour forcer à l'empathie est trop extrême. Solitaire, méprisé par ses camarades et même ses enseignants, abandonné par son père, délaissé par sa mère débordée de travail, il a besoin de repères comme les lignes de la table de cuisine ou la ponctualité pour éviter des crises de panique ou de colère.
"Je voudrais être n'importe qui, excepté moi."
Quelques moments sont quand même sympas, notamment ceux où il prend tout ce qu'on lui demande de faire au pied de la lettre.
"- Les enfants, lance Mme Soulier, appuyez-vous bien sur le texte pour répondre aux questions !
Basile pose les deux mains à plats sur la feuille, pousse de toutes ses forces sur la table, se lève, appuie encore.
- Madame, il fait une crise ! crie Jessica.
- Basile, que fais-tu ?
- Je m'appuie sur le texte."

La meilleure amie de mini-Monk se prénomme donc Victoire, c'est sa baby-sitter, et tous les deux forment une sacrée brochette d'inadaptés.
"- A nous deux on fait une belle équipe de désorientés."
Etudiante en anglais, elle est malheureuse parce qu'elle se trouve trop grosse, que son ex pour qui elle rampait l'a quittée, parce qu'elle se trouve moche et con. Pour couronner le tout elle a des problèmes d'argent et envisage sérieusement de se prostituer pour pouvoir payer sa taxe d'habitation.
Heureusement, sa meilleure amie Allison est là pour lui remonter le moral.
"Arrête de raconter que tu vaux rien."
Toutes les deux échangent souvent des SMS à haute teneur philosophique :
"Moi : Suis toute seule avec le livreur de journaux. Je fais quoi ?
Allison : Branle-le.
Moi : J'ai pas envie.
Allison : Roule-lui des pelles."
Si tout se passe bien, elle partira en Amérique l'année prochaine. Mais alors qui s'occupera de Basile ?
Tel est l'enjeu de ce roman à l'insoutenable suspense.

Bref, Les imbattables c'est l'histoire de cette profonde amitié intergénérationnelle qui change des 98 ans / 25 ans dont d'autres auteurs se sont déjà chargé.
C'est aussi l'histoire complètement rocambolesque d'une baby-sitter qui se retrouve à devoir garder un gamin non pas une soirée mais une semaine, durant laquelle ils vivront plein de superbes aventures auxquelles on ne croit pas un instant.
Enfin sauf si vous pensez qu'on peut faire 20 kilomètres en 45 minutes bien sûr et qu'on est au pays cucul des fées.

Je ne vais pas insister davantage, je n'ai pas aimé. Les personnages sonnent faux, l'histoire est inconcevable, les informations sont approximatives pour ne pas dire erronées.
Après oui, ça se laisse lire sans ennui mortel, Basile est attachant et nous fait passer quelques bons moments. Mais c'est très insuffisant.
A dire vrai je ne fais simplement pas partie du public visé par ce genre de "littérature".

Moralité : Quand une de vos auteures préférées - qui s'appellerait par exemple Amélie Antoine - vous conseille un roman sur facebook, réfléchissez-y à deux fois. Si ses livres vous plaisent indéniablement, ses goûts peuvent cependant être très différents des vôtres.

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Les imbattablesSarah Maeght éditions J.C Lattès.
Un roman tout en douceur dans un moment si particulier...
Victoire, Basilou, Allison, Adam merci de m'avoir permis d'entrer dans votre univers. Je m'y suis sentie bien , même très bien. Je serais bien restée encore un peu avec vous mais votre vie n'attend pas.
Un roman qui sonne juste et clair. Sarah Maeght a trouvé les mots, le ton sa plume est précise et fluide. Ses personnages sont là, vivants, crédibles et attachants. Pas facile pour Basilou de passer à travers les brimades au collège, pas facile pour Victoire de réaliser son rêve américain , pas facile pour Adam de réaliser sa première BD et puis le hasard, les rencontres... le soleil brille et ils se sentent prêts à remporter Le Grand Chelem.
Un grand merci aux éditions J.C Lattès pour ce fort joli roman
#Lesimbattables #NetGalleyFrance
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Adam lui tend une barre de Balisto.
–T’en veux ?
–La culture de l’huile de palme provoque la destruction d’un million et demi d’hectares de forêt amazonienne par an.
–C’est trop bon, dit Adam en croquant la gaufrette chocolatée. Tu rates quelque chose.
–Vous venez de tuer un orang-outang.
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– Ravissantes, vos boucles d’oreilles. Je ne suis pas surpris que vous aimiez les tulipes, c’est comme votre prénom Li-li-a. La tulipe appartient à la famille des Liliacées. Cela fait de vous une fleur. Vous êtes comme le lys, le muguet de mai et la jacinthe.
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On croit toujours que tout le monde nous observe et nous juge, mais c’est faux. Les gens sont trop occupés à se demander à quoi ils ressemblent eux-mêmes. Une fois qu’on a compris ça, on va mieux.
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" Ceux qui chantent en mesure, ceux qui brossent à reluire, ceux qui ont du ventre, ceux qui baissent les yeux,..."
- " Ceux qui savent découper le poulet."
...
" Ceux qui sont chauves à l'intérieur de la tête..."
1) Jacques Prévert , Paroles , 1949
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-De quelle couleur étaient les élastiques des bagues de ton appareil dentaire ?
-Pourquoi ?
-Car ça m’intéresse. Yannis, en CM1 B, a un appareil dentaire bleu turquoise. Et toi ? De quelle couleur étaient tes bagues ?
-Vertes, jaunes et rouges. Comme Bob Marley.
-C’est un choix curieux.
-Je voulais plaire à un garçon fan de reggae.
-Comment s’appelait-il ?
-Robin.
-Ça a fonctionné ?
-Qu’est ce qui a fonctionné ?
-Est ce que Robin est tombé amoureux de toi grâce à ton appareil dentaire ?
-C ’ est arrivé plus tard… on était en terminale.
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Sarah Maeght vous parle de son premier roman, "C'est où, le nord ?"
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