Eugène Dieudonné n'a rien à perdre. Il est condamné
au bagne, à Cayenne. Mourir en s'évadant est toujours mieux que de se faire dévorer par les moustiques à cause d'une injustice.
Et en plus, toute l'administration judiciaire savait.
Alors Dieudonné raconte à
Albert Londres comment il s'est échappé pour reconstruire sa vie.
Une BD en noir et blanc, qui ne s'encombre pas de détails. Je n'ai pas toujours réussi à bien distinguer les personnages mais l'ensemble ne manque pas de rythme et le lecteur ne s'y ennuie pas. C'est aussi le récit d'une époque où s'il fallait un coupable, on allait en chercher un dans les sphères qui dérangeaient (ici les anarchistes), peu importe les faits et les actes. Portrait d'une époque aussi où les conséquences des condamnations ne sont pas toutes connues (comme l'interdiction de retourner en métropole même la peine accomplie...)
Et finalement,
Albert Londres sait s'effacer au profit de son sujet...
Challenge BD 2020