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EAN : 9782366350036
286 pages
Editions de l'Evolution (18/04/2013)
3.36/5   7 notes
Résumé :
Furtif dans la nuit parisienne, un visiteur vient s’offrir à deux savants inquiétants pour l’expérience ultime dont ils rêvent : l’échange de cerveaux entre un homme et un gorille. Le Professeur Scalpel et son acolyte le Docteur Silence ne sont pas longs à accepter. Mais quand le cerveau transplanté s’éveille dans l’immense corps velu, rien ne va plus !
Violette et Roland, naguère fiancés, voient leurs projets dévastés : Roland, devenu fou, doit être enfermé... >Voir plus
Que lire après L'homme qui devint gorille : L'enquête de Jacques BierneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Comme toujours je commencerais par dire merci à masse critique pour m'avoir permis de découvrir ce livre.

C'est typiquement le genre de livre que je n'aurais jamais lu ! très scientifique, une histoire de transplantation homme/gorille .... j'avoue je me suis connectée qu'a 10h30 le choix était donc réduit, alors comme le résumé me faisait rire je me suis dit aller on tente !

Mais cette lecture est une belle surprise, j'ai apprécié l'histoire, l'écriture est simple et compréhensible, on comprend très bien que c'est un livre scientifique notamment à cause du vocabulaire employé. La couverture est elle aussi très scientifique le papier millimétré sur le fond de la couverture m'a bien fait rire.

L'histoire est originale, un homme se retrouve coincé dans le corps d'un gorille suite à une transplantation du cerveau. On cherchera a savoir ce qu'il s'est passer pendant une grande partie du livre. Roland, devenu gorille se souvient de sa vie d'humain, notamment de sa fiancée violette, car oui il y a une légère histoire d'amour.

Mais finalement ce qui est le plus intéressant c'est le point de vue scientifique l'idée qu'un cerveau représente "l'âme" d'une personne et que finalement nous sommes coincés dans notre corps.

Petit bémol, l'histoire est devinée dès le début, j'ai tout de suite compris l'intrigue, il n'y a pas de réel surprises au cours de la lecture ce qui est un peu dommage.

Bref c'est une jolie découverte je suis contente d'avoir été sélectionnée pour lire ce livre. Si c'est un sujet qui vous intéresse où si vous voulez découvrir quelque chose de nouveau je vous le conseil.
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L'Homme qui devînt gorille – de H.J. Magog
Aux éditions de l'évolution
Paru en 2013
288 pages

Alors que la nuit est déjà bien avancée, un homme, vêtu étrangement, se présente au laboratoire des docteurs Fringe et Clodomir. Il a entendu parler de leur projet un peu fou et vient se proposer comme cobaye. le but de l'opération : greffer e cerveau d'un homme dans le crâne d'un gorille et vice-versa.
Quand Roland Missandier se réveille dans le corps d'un gorille, sans savoir pourquoi, il croit devenir fou. Pourtant il en est sûr, il a été un homme avant de devenir ce singe savant que Godolphin montre dans des spectacles. A moins qu'il n'imagine tout cela...
Mais lorsqu'il aperçoit sa fiancée dans une salle de théâtre, tous ses doutes s'estompent. Notre homme devenu gorille va alors se mettre en quête de la vérité... et de son corps !

Un roman que nous avons eu l'occasion de lire grâce à l'opération Masse Critique de Babelio.
Paru pour la première fois en 1930, ce roman, pose une réflexion sur la nature de l'homme, sur ce qui fait de lui ce qu'il est. L'opération est à peine abordée et sert plutôt « d'élément perturbateur ». Ce qui fait toute l'histoire, c'est la réaction des différents personnages à cet événement. Roland, Violette et Godolphin vont tous les trois réagirent à leur manière et nous donner leur version de ce qu'est un Homme. Alors bien sûr, les personnages peuvent sembler un peu caricaturaux, mais ils sont aussi le reflet d'une société qui a plus de 80 ans.
L'intrigue est assez simple, on voit arriver tout les rebondissements, pourtant ça ne gâche rien au plaisir de la lecture.

Quant au livre en lui même, il est sympathique. On trouve à la fin du roman une « enquête », petit documentaire de quelques pages qui nous informe sur la « réalité » des événements abordés dans le roman. Ici menée par Jacques Bierne, nous y avons appris énormément sur les greffes en générale, et celle du cerveau en particulier. Cette spécificité de la collection « Science en fiction » est vraiment très sympathique.

Bref, un grand merci à Babelio et aux éditions de l'évolution pour cette découverte.
Lien : http://tinyurl.com/q2opvrd
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"J'étais un homme"

L'homme qui devint gorille ou l'histoire d'un homme qui reçoit le cerveau d'un primate et vice versa. Pour quelles raisons un homme accepte t'il d'échanger son cerveau contre celui d'un gorille? est-ce de la folie? est-ce du suicide?

Peu à peu, Roland se souvient de sa vie d'homme, des souvenirs remontent peu à peu. le gorille se souvient qu'il avait une fiancée qui l'aimait.

Le contexte scientifique apporte à l'histoire une cohérence dans ce roman de science fiction. L'écriture fluide et claire rend la lecture de ce livre rapide, à la fin de ce livre Jacques Bierne offre une enquête complète répondant à nos nombreuses questions.

Amateur/ amatrice de la planète des singes, ce livre vous régalera !!
H.J. Magog relie le cerveau à l'âme, notre âme est donc coincée dans un corps.
L'homme qui devint gorille est un livre ouvert à la réflexion, quels éléments différencie l'Homme de l'animal?
Lien : http://beasaaa.blogspot.be/2..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans la portière d’un wagon de première classe, une silhouette s’encadra ; une main empoigna solidement la barre de cuivre verticale, destinée à faciliter la descente ; un pied s’engagea entre elle et la paroi et l’homme, soudain se précipitant hors du wagon, demeura suspendu dans le vide, accroché à la barre et se balançant.
Un cri jaillit de la bouche de Violette.
— Roland !
C’était bien Roland Missandier, en effet, mais combien étrange d’aspect et d’attitude !
D’abord, il avait fait un mouvement comme pour sauter à terre. Mais, frôlé, presque heurté par le défilé incessant des voyageurs pressés, il s’était rejeté en arrière et, cramponné peureusement à la barre de cuivre, il contemplait le va-et-vient avec une sorte d’effroi indécis.
Ses yeux semblaient égarés : sa face, agitée de tics nerveux, se convulsait en effroyables grimaces. Ses lèvres se retroussaient en un rictus qui n’avait rien d’humain ; parfois, la mâchoire inférieure se détendait et tombait, puis, dans une brusque contraction des muscles, elle remontait et les deux rangées de dents, violemment rapprochées, faisaient entendre un claquement sec.
C’était étrange et encore plus effrayant.
Mais, le regard surtout, faisait frissonner – un regard hallucinant, de bête ou de démoniaque ; un regard morne et fou, sans expression, sans intelligence, où se succédaient en éclairs des effrois et des colères sans suite comme sans cause apparente.
Ces yeux-là voyaient, mais ne comprenaient point ; ils n’exprimaient que des lambeaux d’impressions, éparses et spontanées, brèves, chaotiques, heurtées, naissant et s’éteignant sans lien avec le passé, ni l’avenir. Il n’y avait en eux que du vertige et du vide.
Certes ! c’étaient les yeux de Roland. Mais sans la pensée de Roland.
Il n’aurait point suffi de dire qu’ils ressemblaient à des yeux d’aliéné. On ne pouvait les comparer à rien, car jamais semblable regard n’avait paru dans des yeux d’homme.
Et c’était cela qui épouvantait. [...]

Il eût été logique de supposer que ce primitif, que cette bête entraînée aux attitudes humaines bien plus par la contrainte que par goût, devait, une fois seule, revenir à sa nature, reprendre ses habitudes d’animal, en un mot redevenir singe.
Chose étrange, il n’en était rien.
Le gorille était assis sur la chaise ; un de ses bras démesurés accoudé sur la table, supportait sa tête, dans une pose méditative.
Quand il se tenait debout, sa taille devait dépasser celle de l’homme ; mais, plus large de poitrine, il avait une apparence massive ; ses bras étaient longs et énormes, ses jambes très courtes. Son corps formidable, couvert de poils noirs longs et rudes, ne paraissait point gêné par le complet qu’il portait comme à la scène : son crâne allongé – dolichocéphale – dont la face prognathe, à haute crête et à arcades sourcilières saillantes semblait le prolongement, sortait d’un col largement échancré.
Sa pose était d’une humanité frappante ; mais ce qui ensuite, étonnait et retenait l’attention c’était l’expression des yeux, extraordinairement intelligents, lucides même, en même temps que profondément tristes. Il y avait en eux de la souffrance et du désespoir.
Le regard errait dans le vague, à la façon de l’être qui songe : mais, parfois, il rencontrait l’énorme main velue, posée à plat sur la table. Alors le gorille frémissait des pieds à la tête ; ses yeux reflétaient l’horreur et l’effroi, et soudain, d’un geste convulsif, il saisissait entre ses mains son front – ou plus exactement ce qui eût été la place de son front s’il avait été un homme – et il l’étreignait en poussant un long gémissement plein d’une détresse indicible.
Après ces explosions de désespoir, il se relevait brusquement et se mettait à marcher tout autour du cabinet, en faisant, avec ses longs bras, des gestes insensés et en roulant des yeux égarés.
Était-ce la bête qui reparaissait en lui ?
Non ! Car, même alors, son attitude n’avait rien de simiesque. Au lieu de marcher à quatre pattes ou d’avancer, le corps courbé vers le sol, à la façon de ses congénères, il se redressait, autant que le lui permettait sa conformation, et même davantage, comme si un exercice journalier, qui n’avait pu être que volontaire, l’avait rapproché du type humain.
Cette nouvelle crise durait quelques minutes ; puis, lassé ou calmé, il retombait sur sa chaise et s’abandonnait, prostré, à ses éternelles méditations. [...]

Ces éminents vivisecteurs, accoutumés à épier les tressaillements de douleur de leurs « sujets », à suivre à travers la matière palpitante le fil conducteur des nerfs qui les menaient jusqu’au siège de la pensée – les centres supérieurs – à démontrer, en quelque sorte le mé­canisme de la vie consciente – ou tout au moins sen­sible –, dans l’espoir d’en surprendre le secret, lisaient comme dans un livre ouvert dans les yeux du singe. Impitoyables, parce que la science expérimentale exige qu’on fasse abstraction du facteur douleur, ils suivaient avec un prodigieux inté­rêt les tortures du gorille : elles étaient pour eux les manifestations prévues, attendues même, de phénomènes d’ordre purement scientifique. Ils étaient aussi froidement attentifs que dans leur laboratoire devant les réactions successives révélant la com­po­sition chimique du corps analysé.
Épaule contre épaule, leurs deux têtes se frôlant, ils échangeaient leurs réflexions à voix basse, sans quitter des yeux le gorille.
— C’est bien lui ! répétait de temps à autre le professeur Fringue.
— C’est bien lui ! confirmait la tête du docteur Clodomir, en s’agitant de haut en bas.
— Remarquez les transformations déjà subies par le corps, dont le cerveau a violenté les habitudes. La taille s’est redressée ; le port de la tête n’est plus le même ; les articulations des genoux se sont disloquées pour permettre des attitudes nouvelles. La flamme du regard, reflet d’une activité intellectuelle, a suffi pour enlever à la face son caractère de bestialité. Une loi s’impose, mon petit Silence : l’influence cérébrale domine l’être et détermine son caractère physique. La forme n’est qu’une adaptation de la matière selon le vœu du cerveau. Cette adaptation commença au début des espèces ; elle est devenue spontanée et parfaite dès la naissance par suite des lois ataviques ; mais elle doit être lentement modifiable et nous le prouverons par une suite raisonnée d’expé­riences à laquelle celle-ci servira de point de départ.
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Laissons les rêves, dit l'inconnu. C'est un escalier formidable, dont le palier se perd dans les nuages.
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Folle! qui croit que le bonheur peut se passer d'argent.
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Le saltimbanque se gratta l'occiput en signe d'embarra.
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