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EAN : 9782290013342
156 pages
J'ai lu (16/03/2009)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Lacan décrypté pour les nuls : voilà l'ambition de ce livre à l'heure où la psychanalyse est devenue la bouée de secours de tous les êtres angoissés que nous sommes.

Le savoir énorme que le psychanalyste Jacques Lacan (1901-1981) a élaboré est malheureusement en passe d'être définitivement perdu pour le grand public, non pas tant à cause de l'incontestable obscurité de sa pensée que de la sacralisation croissante qui entoure ses textes, et de la lang... >Voir plus
Que lire après Le divan, c'est amusant : Lacan sans peineVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce petit livre me laisse rempli de perplexité.
Un peu comme la psychanalyse, un peu beaucoup comme Lacan.
Ce livre ne me donne aucune réponse à mes questionnements, comme la psychanalyse, comme Lacan.
Il est parfois amusant, caustique, fait parfois réfléchir en profondeur, comme la ..., comme La...
Pas mal de sous-thématiques, plus ou moins déployées dans ce petit livre : les mystiques, les héros, sur le psychanalyste en général, sur le désir bien entendu... Ce fameux désir... sur toute une série de concepts sur lesquels s'est penché Lacan.
Maier ne va pas spécialement loin dans la théorie lacanienne, point de mathèmes, on évoque à peine l'objet a. On parle pas mal de l'Autre, mais ce n'est que par petites touches. Pour donner envie ? Donner envie de se mettre à la lecture des Séminaires, et Ecrits du maestro ? (Enlevez éventuellement les points d'interrogation.) Ouvrages dont on sait l'exégèse aussi interminable qu'impossible. (Comme la... Comme La...)

Corinne Maier semble faire partie des psychanalystes ouverts, en tout cas, dans ce petit opus (on n'est ici loin de l'affligeant Anti-Livre noir de la psychanalyse). C'est-à-dire qu'elle n'est pas de ceux qui en ont fait un dogme, qui ont une idée claire de ce que doit être le réel, les choses, les lois, la famille, le sexe, les différences de sexes, un homme, une femme, etc. C'est assez plaisant et plutôt remarquable. le psychanalyste ne doit pas être un moraliste ni un législateur.
Et elle nous démontre de façon plutôt convaincante que Lacan était de cette trempe-là.

Maintenant, je vous rassure, Lacan et ses successeurs n'ont en fait jamais vraiment soigné personne, lui s'est amusé, dans son propre délire à ouvrir et casser des portes, ce qui est intéressant en diable, mais pas "thérapeutique", pas vraiment soulageant. Ou alors uniquement des personnes hyper éduquées, qui ont juste fait un problème en jouant trop avec des fils simples et clairs dont ils ont fait des noeuds qu'ils ne maîtrisent plus...
Les suiveurs du maître valant rarement mieux, concluez par : Si vous allez mal, vraiment mal, ne faites pas de psychanalyse.

SI vous avez envie de jouer, avec les mots, le langage, si cher à Lacan, lisez ce livre puis lisez Lacan, et peut-être vous comprendrez alors que vous (n')avez (pas) un problème. Vous êtes un humain, de toute façon...
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Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
... la seule éthique, selon Lacan, est alors une éthique du désir : « Avez-vous agi conformément au désir qui vous habite ? » Dès lors, on n'est coupable de rien d'autre que d'avoir baissé les bras. Aux dix commandements de la Bible, Lacan en ajoute donc un onzième : ne cède pas sur ton désir. Bigre ! Voilà de siècles de culpabilité judéo-chrétienne balayées d'un revers demain. Mais le chemin que Lacan montre du doigt peut paraître bien escarpé. Parce que, tout de même, se montrer à la hauteur de son désir, et le faire advenir comme destin, cela n'est pas à la portée de tout le monde.
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Plus intéressants [...], les mystiques, dont le rapport à Dieu est direct. Lacan les adore, surtout quand ce sont des femmes : il s'esbaudit devant Angèle de Folignio, qui buvait avec délices l'eau dans laquelle elle venait de laver les pieds des lépreux, ou Marie Allacoque, qui mangeait les excréments d'une malade. On est un peu écoeuré... Et dire que dans la tradition chrétienne on donne cela pour le comble de la bienfaisance ! Lacan lance avec humour :: "L'histoire serait moins édifiante si les excréments étaient ceux d'une belle jeune fille ou s'il s'agissait de manger le foutre d'un rugbyman." Evidemment, cela ne suffit pas à épuiser le sujet (si l'on peut s'exprimer ainsi), mais la morale chrétienne est tout de même assez spéciale. Qu'est-ce qu'un amour qui va viser l'autre jusque dans son déchet ?
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L'homme et la femme sont d'une espèce différente. C'est une banalité, et pourtant, elle ne cesse de nous étonner. La ligne de démarcation des sexes n'est pas une mince affaire, et dire qu'elle est culturelle n'épuise pas tout. En fait, elle est liée à la langue, qui est sexiste. Car pour Jacques Lacan, il n'y a pas dans l'inconscient de mot (de signifiant) qui permette de penser l'homme et la femme. Aussi, quoi que l'on fasse, on est toujours en exil de notre identité sexuelle ; bref, on pourrait tous déclarer au douanier immortalisé par l'humoriste Fernand Raynaud, "sexualité : apatride". La seule chose que l'on puisse penser entre les sexes, c'est un mot, un signifiant tout seul, que Lacan désigne comme le phallus. Et celui-ci ne doit pas être confondu avec le pénis.
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Mais tendons l'oreille : ce que Lacan dit intéresse tous ceux qui fréquentent un divan. Car, et c'est là qu'il veut en venir, l'expérience psychanalytique ressemble à la tragédie : elle met en jeu le désir, dont l'essence même est d'être extrême. "Antigone nous fait voir le point de visée qui définit le désir", dit Lacan. Le but de l'analyse n'est donc pas d'être mieux adapté, plus productif en entreprise , ou plus riche que son voisin. Lacan ne plaisante pas : être en analyse, c'est s'affronter au désir, tenter de le connaître, de le mettre en acte, c'est aussi de faire face à la mort, dans ce qu'elle peut avoir de plus présent et de plus actualisé dans la vie de chacun. Rien que cela !
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Qu'est-ce qu'être guéri pour Lacan ? D'abord, vous ne souffrez plus de vos inhibitions, de vos angoisses (l'angoisse, c'est être l'objet du désir d'un Autre dans lequel vous ne repérez pas bien ce que vous, vous voulez). Et puis, vous renoncez à renoncer ; quand vous avez envie de quelque chose, vous y allez, parce que vous avez retrouvé la capacité d'utiliser toutes vos possibilités. Enfin, votre symptôme (défini la fois comme souffrance, jouissance et vérité de vous-même), qui est une forme de dissidence, vous l'apprivoisez. Vous l'assumez, vous savez y faire avec lui, parfois même vous vous en faites un drapeau (Lacan appelait cela être "identifié au symptôme"). Si, à l'entrée d'une analyse, vous dites ) l'analyste ; "J'ai un symptôme, il m'encombre, délivre-m'en", à la fin vous claironnez ; "Ce symptôme, je le suis." Votre symptôme, puisque tout le monde en a un n'est plus un boulet ; il est devenu une partie de vous, même et surtout si parfois il a changé de nature.
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Vidéo de Corinne Maier
Projections des dessins de Stéphane Manel Festival Paris en toutes lettres
Le 18 novembre 1922, Marcel Proust rendait son dernier souffle. Cent ans plus tard, l'importance de son oeuvre ne se dément pas comme en témoigne la vivacité de la création qu'elle suscite.
Céleste Albaret a été la gouvernante de Marcel Proust pendant les huit dernières années de l'existence de l'écrivain, années durant lesquelles il achève l'écriture de son chef-d'oeuvre – Céleste est d'ailleurs une des inspirations du personnage de Françoise dans La Recherche. Jour et nuit, Céleste Albaret prend soin de Marcel Proust. Plus qu'une simple gouvernante, elle est sa confidente et son soutien dans la rédaction d'un des plus grands romans du XXe siècle. Avec cette lecture de ces souvenirs, Marianne Denicourt nous plonge dans la chambre de Proust, pièce d'écriture et de vie, en totale intimité avec l'homme et l'écrivain.
Adaptation Marianne Denicourt & Ivan Morane. D'après les entretiens de Céleste Albaret avec Georges Belmont.
À lire – Céleste Albaret, Monsieur Proust, souvenirs recueillis par Georges Belmont, adapté par Corinne Maier, illustrations par Stéphane Manel, éd. Seghers, 2022.
Lumière par Marta Bellini, son par Adrien Vicherat
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