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EAN : 9782918619215
249 pages
La Dernière Goutte (02/10/2014)
3.5/5   5 notes
Résumé :
Quelques jours après l'assassinat d'un antiquaire à deux pas de chez lui, Mariani, détective de petite envergure spécialisé dans la recherche d'adolescents en fugue et de maîtresses disparues, est contacté par un certain Mariscoll qui lui propose un travail inhabituel mais bien rémunéré : retrouver une collection de pièces de monnaie volée dans le coffre-fort de l'antiquaire. Une collection mythique qui vaudrait plusieurs millions de dollars puisqu'il s'agirait de c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
La collection Fonds Noirs des éditions La dernière goutte semble s'être résolument spécialisée dans le polar argentin avec de belles découvertes si l'on en croit tout le bien que l'on nous a dit de Thèse sur un homicide, de Diego Paskowski, et notre propre lecture du Río Negro de Mariano Quirós.

C'est donc une nouvelle fois vers l'Argentine que nous amène Calibre 45, roman à la trame extrêmement classique qui voit un détective spécialisé dans la recherche d'adolescents fugueurs engagé pour retrouver une collection de pièces de monnaies dérobées à un antiquaire qui a été abattu lors du cambriolage. Derrière cette enquête trouble émergent à la fois un passé que personne n'a vraiment envie de regarder en face – la collection disparue proviendrait de la spoliation par les nazis d'un collectionneur juif – et le monde nébuleux de la numismatique dans lequel se croisent escrocs, faussaires et collectionneurs obsessionnels.

Surtout, Martín Malharro fait vivre son héros, Mariani, détective désabusé partageant sa vie avec deux vieilles femmes obsédées par la télévision et qui le nourrissent quasi exclusivement d'escalopes milanaises. Et avec Mariani, Malharro fait vivre une Buenos Aires crépusculaire, presque onirique dans laquelle le détective erre, se laissant porter par les événements plutôt que de les provoquer tout en portant un regard blasé sur le monde qui l'entoure :

« Au coin de l'immeuble, trois curieux se bousculaient autour d'une Golf rouge encastrée dans un arbre. Un morceau de pare-chocs en plastique traînait le long du trottoir comme un cadavre de la postmodernité, Mariani le piétina discrètement avant de poursuivre son chemin jusqu'à la place de la Constitución. »

Plus que l'enquête qui, sans être foncièrement prévisible, n'est ni surprenante ni très originale dans son traitement, Calibre 45 vaut surtout pour le personnage de Mariani et le portrait en creux de Buenos Aires et de sa société. Un portrait déformé par le regard acerbe du détective qui crée une ambiance étrange dans laquelle semblent flotter les personnages. Il en ressort, outre quelques belles fulgurances dans l'écriture, un roman original dans le fond plus que dans la forme. Sans révolutionner le genre, Calibre 45 représente une escapade dépaysante entre mélancolie et neurasthénie. Une curiosité.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Nous sommes à Buenos Aires et nous suivons Mariani, détective, qui se voit confier une nouvelle enquête. Cette enquête est mystérieuse pour lui. Son commanditaire est déjà mystérieux et le charge d'enquêter sur le meurtre d'un antiquaire, dont le magasin se trouve au coin de la rue où il loge. Mariani vit dans cette rue avec ses deux tantes, qui le couvent de petits plats et lui servent aussi de secrétaires standardistes lors de ces missions d'enquête. D'habitude il n'est pas chargé d'enquête lié à des meurtres.
Il accepte tout de même cette mission, de plus elle est bien payée et il en a bien besoin, car les affaires ne sont pas florissantes.
Les affaires ne le sont pas et sa vie personnelle et amoureuse pas trop non plus.
Il va donc se lancer dans cette enquête et va découvrir le milieu des numismates et rechercher de mystérieuses pièces.
J'ai aimé déambuler dans les rues et les bars, restaurants de Buenos Aires avec ce personnage de détective, un peu désabusé.
Il est entouré de personnages touchants, que ce soient ces deux vieilles tantes ou son ami garagiste, el Gordo, qui vient, à nouveau, de rencontrera la femme ce sa vie. Il va raconter dans les plus petits détails cette histoire d'amour naissante, autour d'un verre ou d'un maté.
Un roman plaisant à lire et envie de continuer à découvrir les prochaines aventures de ce détective, hors normes, mais les détectives des romans policiers sont souvent hors normes, n'est ce pas !
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Un policier qui se passe en Argentine, ce n'est pas courant, du moins pour moi.
Un détective, mais est-ce bien un détective, atypique, flanqué de deux tantes qui le chouchoute.
Ce n'est pas trop son boulot à ce brave homme de rechercher une collection de pièces rares et valant un fortune. mais quand on vous paye 500 $ la journée pour interroger une dizaine de personnes et attendre que cela se passe pourquoi pas !
Le personnage est sympathique et nous fait évoluer dans le milieu de la numismatique ou tout se passe plus ou moins légalement surtout quand il s'agit de telles sommes.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Un certain Mariani m’a téléphoné au journal. Un ami commun nommé Salinas lui avait donné mon numéro. Le type est allé droit au but:
– J’essaie d’enquêter sur le destin qu’ont pu connaître des antiquités volées.
Je savais par Salinas que Mariani était une sorte de détective privé spécialisé dans la recherche de personnes disparues : des épouses en goguette, des vieux qui avaient perdu la mémoire, et d’autres trucs dans le genre. Visiblement, il diversifiait ses activités.
– Écoutez, je ne sais pas grand-chose là-dessus. J’ai écrit un livre, mais sur le vol et la copie de tableaux, lui ai-je répondu.
Le type a insisté:
– Un ami s’est fait dérober des objets de valeur et m’a chargé de les récupérer. À ce moment-là, je me suis dit que Mandriottis le Grec pourrait l’aider. C’était un mafieux qui contrôlait certaines affaires à La Boca. Il connaissait tous les fourgueurs de Buenos Aires. Je lui ai donc filé son numéro.
Et puis j’ai oublié l’histoire.
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