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EAN : 9782918767602
207 pages
Asphalte (06/05/2016)
3.71/5   7 notes
Résumé :
Après Marseille Noir et Bruxelles Noir en 2015, la collection « Asphalte Noir » se penche sur le cas de Buenos Aires. Ernesto Mallo et treize auteurs portègnes nous montrent le côté obscur et méconnu de la capitale argentine, des cités dortoirs aux quartiers chics, des repaires de la jeunesse aux villas miserias (bidonvilles). Comme toujours, loin des clichés touristiques et des idées reçues sur l’Amérique latine. On découvrira ainsi Palermo, le quartier bobo de Bue... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Recueil de nouvelles dédiées à la capitale argentine - chacune se passe dans un quartier en particulier -, Buenos Aires Noir expose, en 14 textes d'auteur.e.s différent.e.s, toutes les facettes du polar noir, tantôt terriblement glauque et violent, tantôt plus léger, plus humoristique, mais non moins aigre, tantôt enfin tout simplement sombre.

Dans la majorité des cas, les histoires nous sont contées avec une grande réussite, mariant parfaitement et le genre bref, et le genre noir, pour décrire au mieux les travers de la société argentine, qui mènent parfois au crime.

Je continue donc ma découverte des nouvelles noires proposées par les éditions Asphalte sous peu, ayant encore un certain nombre de recueils en stock dans ma PAL.
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Je ne suis pas très fan du genre nouvelle. Cependant, pour le mois espagnol, j'ai tenté le coup avec la lecture de ce recueil entièrement consacré à Buenos Aires. Techniquement, il comporte trois parties : Amour, Infidélités et Crimes imparfaits. Les deux premières parties contiennent trois nouvelles chacune, la dernière sept. Je dois dire que la première nouvelle m'a un peu rebuté, elle n'est pas la meilleure du recueil, elle m'a semblé même plutôt banale. Heureusement, les deux autres nouvelles de la première partie sont bien meilleure, surtout « Trois pièces avec patio », qui évoquent la dictature, les disparus, et les efforts que doivent accomplir leurs proches pour tenter de les retrouver et, qui sait ? de les sauver.
Pour la deuxième partie, c'est « Orange, c'est joli comme couleur » que je retiens. Cette nouvelle a des accents Hitchcockiens, et pas seulement. L'héroïne et sa détermination, si habillement campée en quelques pages, font tout le prix de cet écrit.
J'ai eu plus de mal à trouver, dans la troisième partie, une nouvelle qui me séduise complètement. Il manquait toujours quelque chose pour me plaire, comme le dénouement de « La part du lion », un peu trop prévisible à mon goût. Une exception, cependant : « ça brûle », qui exploite parfaitement la thématique induite par le titre, du plus futile au plus tragique. Ces sept nouvelles nous donnent une vision très noire de l'Argentine, entre corruption, prostitution presque institutionnalisée, trafic, racisme ordinaire, absence de justice et solitude. Note : pour obtenir de l'aide, il faut aussi en demander, et s'adresser à la bonne personne.
Un recueil de nouvelles qui donne envie de découvrir d'autres oeuvres de ces auteurs.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Une anthologie de nouvelles noires écrites par des auteurs vivant à Buenos Aires, donnant à voir leur ville, des cités dortoirs aux quartiers chics, en passant par les bidonvilles.

La collection «Asphalte Noir» fait escale dans la capitale argentine ! Ernesto Mallo et treize auteurs portègnes vous montrent son côté obscur et méconnu, des cités dortoirs aux quartiers chics, des repaires de la jeunesse aux villas miserias (bidonvilles), de l'ultra-centre grouillant d'activité aux confins de la banlieue, à la rencontre des trois millions d'habitants que compte la deuxième plus grande ville de l'Amérique latine. «Ville de contrastes et de contradictions, constamment au bord du chaos, Buenos Aires vous fait chavirer le coeur par son désordre et sa violence, sa circulation anarchique, sans règles ni ordre, où règnent l'insulte facile et le bruit assourdissant des pots d'échappement, des klaxons et des esclandres.»
Une ballade enchanteresse dans un pays incroyable et incroyablement parfait pour le noir !
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Ça faisait bien un an qu'Asphalte n'avait pas publié un de ses recueils de ville noire et c'est donc peu dire que ce Buenos Aires Noir était attendu. Dans ces cas-là, bien souvent, soit l'attente est déçue, soit on se régale. En fait, ici, on se trouve quelque part entre les deux.
Histoire de finir sur une note positive, commençons par ce qui pèche un peu dans ce recueil de nouvelles. Une partie de ces histoires est finalement d'une grande banalité et ne donne pas forcément à découvrir la ville. On pense notamment à « Orange, c'est joli comme couleur », de Verónica Abdala, qui se déroule dans un appartement et voit une femme se venger de la relation extra-conjugale de de son époux ou même, dans une moindre mesure, à « L'homme qui se tait », d'Inés Fernández Moreno. Buenos Aires, Paris, Los Angeles ou Pékin, on pourrait en fin de compte être n'importe où.
Du côté des satisfactions, il y a d'abord le fait que le recueil, dans une belle parité, accueille autant d'auteurs féminins que masculins et que les générations se mêlent. Ensuite, il y a la possibilité de voir se former en filigrane derrière une partie de ces histoires un portrait acide de la société argentine en général et portègne en particulier : fossé entre les classes sociales, marasme économique, prédation des plus riches à l'égard de plus faibles (« Amour éternel », d'Ernesto Mallo, qui dirige le recueil, en particulier), tensions raciales et tentations xénophobes (« Onzième étage », de Gabriela Cabezón Camára), violence faite aux femmes, perte de confiance en la politique et, omniprésente, corruption de la police ainsi que le rappelle avec humour Ariel Magnus dans « le sens du devoir » : « Dans ce pays, le fait de remplir scrupuleusement ses obligations était une façon paradoxale de faire grève ».
Au total, tout bien pesé, la satisfaction l'emporte sur la déception. On se réjouit de retrouver Leandro Ávalos Blacha (« Bienvenue, Lieutenant »), on est charmé par Pablo de Santis (« Un visage dans la foule »), on se laisse embarquer par Elsa Osorio (Trois pièces avec patio »), et María Inés Krimer, avec un texte faussement simple (« Ça brûle »), crée une tension redoutable. S'il n'est certainement pas le meilleur volume de la collection, Buenos Aires Noir reste donc tout à fait recommandable.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Si certaines nouvelles pourront êtres oubliées, d'autres sont excellentes et marqueront les esprits, à l'instar de Trois pièces dans un patio d'Elsa Osorio — la seule qui évoque la dictature et ses disparus. J'ai particulièrement apprécié, avec l'envie de découvrir dans une traduction française les autres oeuvres de leurs autrices, Orange ,c'est joli comme couleur de Verónica Abdala, L'homme qui se tait d'Inés Fernández Moreno, et Onzième étage de Gabriela Cabezón Cámara.
Lien : http://www.undernierlivre.ne..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ville de contrastes et de contradictions, constamment au bord du chaos, Buenos Aires vous fait chavirer le cœur par son désordre et sa violence, sa circulation anarchique, sans règles ni ordre, où règnent l’insulte facile et le bruit assourdissant des pots d’échappement, des klaxons et des esclandres. Les habitants entretiennent une relation d’amour et de haine avec leur ville. L’ironie est monnaie courante dans la langue du Portègne. Les super millionnaires de Puerto Madero tout comme les ouvriers des villas miseria – le nom que l’on donne ici aux quartiers les plus pauvres – maîtrisent parfaitement cette langue. C’est certainement dû à leur proximité : il n’est pas rare que les villas et les baraques soient séparées seulement par une simple route ou voie de chemin de fer, si proches, visibles, contradictoires.
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Ville de contrastes et de contradictions, constamment au bord du chaos, Buenos Aires vous fait chavirer le coeur par son désordre et sa nouvelles noires, sa circulation anarchique, sans règles ni ordre, où règnent l'insulte facile et le bruit assourdissant des pots d'échappement, des klaxons et des esclandres.
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André Malraux a aussi écrit que Buenos Aires était la capitale d’un empire qui n’avait jamais existé. Qui n’a pas existé au sens conquérant du terme ou en tant que puissance militaire ou économique, peut-être, mais Buenos Aires n’en reste pas moins sa capitale, si l’on considère le pouvoir de ses mots, né d’une créativité engendrée par la nécessité, un équilibre politique et économique précaire ainsi qu’un don irrévérencieux pour la survie.
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Dans ce pays, le fait de remplir scrupuleusement ses obligations était une façon paradoxale de faire grève.
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Vidéo de Ernesto Mallo
Les auteurs Maurizio de Giovanni (Italie), Ernesto Mall (Argentine), Ramon Diaz-Eterovic (Chili), et Victor del Arbol (Espagne) ont placé leur dernier polar dans les temps des dictatures. Quelle est la valeur de l'oubli ? du silence ? les morts reviennent-ils ? Yan Lespoux a tenté de les faire parler au salon international des littératures policières organisé par Toulouse Polars du Sud. http://www.toulouse-polars-du-sud.com/
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