AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 355 notes
5
30 avis
4
31 avis
3
6 avis
2
3 avis
1
0 avis
Les heures indociles signe mes retrouvailles avec Éric Marchal que j'avais découvert avec La part de l'aube, un roman passionnant qui a pour décor lyon, la capitale des gaules, au XVIIIè siècle.

Changement de siècle et de décor avec ce roman qui nous relate le parcours de trois personnages hors du commun : Olympe Lovell, la suffragette, une guerrière au service de Mrs Pankhurst, prête à tous les sacrifices pour la cause.

Une femme qui n'hésite pas à aller en prison ni de faire des grèves de la faim pour faire avancer la cause des femmes.

Thomas Belamy, l'annamite, est médecin au Saint Bartholomew Hospital, le plus vieil établissement de Londres. Il travaille dans le service flambant neuf des urgences et dirige un département de médecine non conventionnelle dont le but est d'unifier les pratiques occidentales et chinoises.

Enfin, Horace de Vere Cole, le plus excentrique des aristocrates britanniques, poète et mystificateur, à la recherche de son chef d'oeuvre : le plus grand canular de tous les temps.

Chacun d'eux est un rebelle. À deux, ils sont dangereux. À trois, ils sont incontrôlables et deviendront la cible du pouvoir et d'un mystérieux personnage se faisant appeler l'apôtre.

Ils ont aussi leur lot de secrets et une enfance pas si simple à porter et on va les suivre tout au long de son roman se dépêtrer des embuches semées sur leur chemin.

Comme dans La part de l'aube, Eric Marchal met en scène des personnages issus de son imagination et des personnalités qui ont réellement existé comme Emmeline Pankhurst, fondatrice du Women's Social and Political Union et sa fille Christabel, Winston Churchill, Edouard VII, Lord Asquith, Horace de Vere Cole, les membres du Bloomsbury Group…

Très bien documenté, ce roman aborde plusieurs thématiques mais il met plus particulièrement l'accent sur l'émancipation féminine. Eric Marchal nous dépeint la condition féminine au début du XXè siècle : des convenances étriquées aux balbutiements de la libération de la femme, l'auteur met en lumière la thématique des suffragettes face aux politiques qui leur refusait ce qu'elles leur demandait, le droit de vote.

On y voit toute la répression mise en oeuvre à l'encontre de ces femmes qui manifestent de façon tout à fait pacifique et qui se font charger par la police avec une violence inouïe et sévèrement condamnées par les juges. Une escalade dans la violence qui va aboutir à une méthode scandaleuse : le gavage de celles qui se définissaient comme prisonnières politiques, ce qui leur sera toujours refusé.

D'un autre côté, on suit Thomas Bellamy, un médecin annamite très en avance sur son temps, qui grâce à l'appui du directeur de l'hôpital, parvient à devenir chef des urgences, en dépit de ses origines.

Avec lui, on voit comment fonctionne la médecine et son service de l'intérieur, la place des infirmières, des différents médecins et étudiants.

J'ai beaucoup aimé ces deux personnages d'une grande modernité qui recèlent aussi bon nombre de secrets. Apprécié aussi la personnalité haute en couleur d'Horace de Vere Cole même si je ne comprends pas l'intérêt d'avoir introduit ce personnage et ses canulars, qui à mon sens, n'apportent rien au récit. Tout comme les séances du Bloomsbury Group qui raviront les admirateurs de Virginia Woolf mais qui m'ont laissé de marbre.

Un très bon roman malgré tout, bien documenté porté par des personnages attachants que je vous recommande si les thématiques et l'époque où se déroule ce récit vous passionne, pour ma part, malgré quelques longueurs, j'ai passé un excellent moment en sa compagnie !
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
Commenter  J’apprécie          72
Roman très agréable à lire.
J'ai dévoré les 600 pages grâce aux personnages et aux sujets traités à savoir la médecine à Londres dans les années 1900 et le combat des suffragettes
J'avoue n'avoir pas été intéressée par les farces d'Horace de Vere Cole aristocrate excentrique. C'est d'ailleurs les seuls moments où j'ai trouvé quelques longueurs.
La lecture des nombreuses références bibliographiques ne fait que confirmer ce que l'on ressent tout au long : un roman basé sur de vrais faits historiques et c'est passionnant.
Le combat d'Olympe et des suffragettes est édifiant et le très charismatique dr Belamy ne peut que faire rêver.
Commenter  J’apprécie          70
Un roman qui m'a emporté dès les premières pages. Nous suivons deux années de la vie d'une suffragette, libre au point de mettre sa vie en danger, un médecin dont les méthodes révolutionnaires bousculent les conventions, et un noble qui s'est fait une spécialité des canulars, plus ou moins drôles, et qui souvent créent plus de problèmes aux autres qu'à lui-même. Et avec eux les avancées de la médecine, les manoeuvres politiques, et l'amitié, l'amour.... Un roman qui apprend, qui fait rêver, qui met les larmes au bord des paupières, qui bouscule, qui donne envie de lutter. J'ai vraiment beaucoup aimé. C'est le premier que je lis dans une sélection pour un prix littéraire local, la barre est très haut !
Commenter  J’apprécie          60
Début du XXe siècle, en Angleterre. C'est un pays qui représente encore pour quelques temps la plus grande puissance économique au monde. Et pourtant, un pays sclérosé et qui ne voit pas que le monde est en train de changer. Un pays qui malgré son empire, sur lequel le soleil ne se couche jamais, voit un sous-prolétariat exploité, grossir dangereusement et qui ne va pas tarder à réclamer son dû. Un pays, mais comme tant d'autre qui voit des contestations monter, notamment celles des femmes, qui réclament de sortir de la minorité à laquelle elles sont assignées.
Nous suivons ainsi le destin croisé de trois personnages : Olympe Lovell, sufragette très engagée et jusqu'au boutiste pour sa cause, Thomas Belamy, de mère anamite et de père français, médecin dans un hôpital londonien qui allie médecin européenne et chinoise. Et un excentrique pour le moins farfelu, Horace de Vere Cole, aristocrate britannique et mystificateur.
Chacun d'eux est rebelle à sa manière. C'est exquis, passionnant, à consommer sans modération... et cela se lit d'une traite.
Commenter  J’apprécie          60
Ce roman nous donne un aperçu très intéressant et bien documenté de l'Angleterre du début du 20e siècle. L'histoire de la lutte des femmes anglaises pour leurs droits face à un gouvernement inflexible et prêt à tout pour briser ce mouvement m'était méconnue et m'a beaucoup plu.

Même si c'est une partie très intéressante, la partie médecine m'a moins emballé. Dommage qu'elle prenne énormément de place. le personnage de Thomas est un peu trop lisse et parfait à mon goût (médecin brillant, expert en art martiaux, cool, beau,...).

Quand à Horace, sorte de Bérurier version light, je ne vois pas ce qu'il apporte à l'histoire.

Un bon moment de lecture, mais qui demande d'être simplement le spectateur d'une époque sans exiger une intrigue à couper le souffle.



Commenter  J’apprécie          62
Le Ken FOLLET français...
C'est bien tout le problème...
Comme avec Ken FOLLET, on attrape un livre d'Eric MARCHAL et le monde s'estompe.... On plonge dans l'histoire et L Histoire et on a du mal à en sortir tant que la dernière page n'est pas tournée....
Addictif, passionnant et quel plaisir que ce petit clin d'oeil aux DELHORME...
Seul petit bémol, la fin qui semble un peu rapide....
Commenter  J’apprécie          60
Londres 1908. Trois personnages aussi différents que révolutionnaires vont voir leur chemin se croiser : une suffragette très active pour obtenir le droit de vote des femmes, un chirurgien urgentiste adepte des méthodes orientales, un dandy aristocrate spécialiste des canulars grandeur nature. L'époque est pourtant au conservatisme, l'Empire britannique craint les nouveautés alors que l'Europe tremble déjà face au conflit mondial qui s'annonce. C'est dans cette ambiance de fin de siècle que nos trois avant-gardistes vont tout faire pour voir leurs idées avancer, leurs ambitions triompher et leurs passions éclater.

En couverture du livre, Le Figaro écrit : Eric Marchal est le « Ken Follett français ». Je suis entièrement d'accord. C'est le troisième roman de cet auteur que je lis (après « Influenza » et « le soleil sous la soie ») et tout est passionnant : l'histoire, les personnages, le contexte. On est entrainé d'office dans l'aventure et le romanesque. Ca tourbillonne de partout, on veut savoir la suite, on se prend au jeu des poursuites, on a envie de participer à l'action. C'est du divertissement à l'état pur, avec une belle pointe de réalité historique.

J'apprécie aussi beaucoup l'écriture très enlevée et la documentation fouillée que l'auteur a mise en oeuvre pour nous offrir ce roman de haute volée. Je vous conseille vivement cet auteur, et ces « Heures indociles » en particulier pour passer un excellent moment de lecture!
Commenter  J’apprécie          51
Une lecture commune pour un challenge qui m a enfin fait ouvrir ce livre
Un bon pavé historique comme j aime en lire de temps en temps
Je me suis un peu perdue au début avec les Termes médicaux
Je trouve que l histoire a pour sujet essentiel les progrès de la médecine plus que les suffragettes
L acupuncture cela vous parle,?
Ce roman n en ai pas pour autant inintéressant
Plein de rebondissements auxquels on ne s attends pas , les pages se tournent toutes seules.
J ai envie de découvrir eric Marchal
Commenter  J’apprécie          50
Eric Marchal sait raconter L Histoire ! Les personnages principaux étant fictifs, l'auteur a toute liberté de les faire se promener à travers les événements de ce début du XX siècle en Angleterre : le combat des suffragettes, l'avant-garde artistique du Bloomsbury Group, les progrès de la médecine hospitalière (et la violente réaction contre la médecine alternative). Les personnages se promènent aussi dans l'Est-End et la Chinatown où vivent les plus pauvres habitants de Londres. Un patchwork des petites histoires qui composent la grande Histoire !
Commenter  J’apprécie          50
Les heures indociles, par Eric Marchal.

Les petites histoires sont comme des affluents qui viennent aliment le cours du grand fleuve de l'Histoire.
Pour nous guider sur ces flots, paisibles ou tumultueux, Eric Marchal est un merveilleux navigateur qui nous emmène dans ces nombreux méandres que nos livres de cours ne racontent pas.

Dans le Londres du début du XXè siècle, trois histoires se mêlent.
Olympe, une femme, milite pour que les femmes puissent avoir le droit de vote.
Thomas est un médecin de St Bartholomew's hospital, aux idées novatrices.
Horace est poète et roi des canulars.
Les trois destins vont se croiser et faire chanceler une Angleterre, prise entre la sortie de l'ère victorienne et la guerre à venir.

On suit avec plaisir ce juste combat pour les droits des femmes. On rit des facéties de l'original artiste. On se délecte devant les progrès d'une médecine qui avance à grand pas.

Preuve de la qualité de ce livre, cette nostalgie, en fermant définitivement le roman, à l'idée de quitter les personnages. Signe que l'on s'est attaché à eux.
Ils vont me manquer, c'est certain.

Un gros pavé, comme souvent pour cet écrivain. Très bien écrit, comme à chaque fois. Les rebondissements sont nombreux, les histoires passionnantes, et L Histoire un acteur bien présent de ce livre.

Un livre qui se lit avec un immense plaisir.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (817) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3228 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}